Karine Giébel - Jusqu'à ce que la mort nous unisse

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Jusqu'à ce que la mort nous unisse: краткое содержание, описание и аннотация

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La montagne ne pardonne pas. Vincent Lapaz, guide solitaire et blessé par la vie, l'apprend aujourd'hui à ses dépens : la mort vient de frapper, foudroyant un être cher. Simple accident ? Vincent n'en croit rien : la victime connaissait le parcours comme sa poche. C'est un meurtre. Avec l'aide d'une jeune gendarme, Vincent mène l'enquête, de crevasses en chausse-trapes, déterrant un à un les secrets qui hantent cette vallée. Et Lapaz non plus n'est pas du genre à pardonner…
« Ce livre est un captivant suspense psychologique avec, en toile de fond, les décors majestueux de la montagne. »
Jean-Paul Guéry — Le Maine libre

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Cette nuit, arrachée brutalement à son sommeil, elle avait presque cru à son histoire rocambolesque de meurtre.

Ce matin, à la lumière d’un soleil indécent, elle essayait de voir la réalité en face : Pierre était tombé ; banal accident de montagne, chute stupide dont ils ne connaîtraient jamais les véritables causes.

Vincent freina à l’approche de la barrière qui marquait l’entrée en forêt communale et chercha la clef dans le vide-poche. Servane profita de la manœuvre pour détendre ses muscles courbaturés par une nuit d’inconfort, puis ils reprirent leur route au milieu des bois où seul le moteur du Toyota venait briser la quiétude.

— Ça va ? demanda soudain Vincent.

Elle lui sourit ; il se souvenait donc qu’elle était là…

— Oui, juste un peu fatiguée.

— Moi aussi.

Après une dizaine de minutes, ils arrivèrent en bout de piste, à l’endroit même où les secours s’étaient réunis la première fois. Mauvais souvenirs gravés dans l’écorce tendre des arbres. Servane s’équipa rapidement. Apparemment, pas assez vite au goût de son guide.

— Alors, vous venez ?

— J’arrive…

Ils se mirent en marche dans la fraîcheur de ce lendemain de pluie, guidés par un petit vent du nord, celui-là même qui avait repoussé l’orage au-delà du massif.

— Qu’est-ce qu’on cherche, exactement ? osa la jeune femme.

— Des preuves, répliqua Vincent avec une sorte de rage.

Mais quelles preuves ? La preuve que la vie est brutale… ?

Il marchait vite et Servane faisait de son mieux pour ne pas se laisser distancer.

Le même chemin que la veille.

Le soleil en plus. L’espoir en moins.

Ils ne cherchaient plus un blessé ; ni même un mort. Ils accomplissaient seulement un pèlerinage douloureux qui permettrait peut-être à Vincent d’entamer son difficile travail de deuil. Et de pardonner à sa montagne vénérée d’avoir massacré une vie d’amitié. Mais Servane ne pouvait aller plus vite, à nouveau freinée par le vertige. Cette saloperie de vertige !

Elle longeait la paroi alors que le sentier était suffisamment large pour se croiser à deux. Elle fixait le mouvement hésitant de ses pieds sur la terre mouillée, évitant de regarder le vide qui semblait vouloir la dévorer à son tour. Le guide était loin devant maintenant, l’abandonnant à ses peurs.

— Vincent !

Il ne se retourna même pas. Peut-être ne l’avait-il pas entendue ?

— Attendez-moi !

Il continuait, marchant toujours au même rythme, et elle sentit une sourde colère l’envahir.

— Mais merde ! Attendez-moi !

Elle se figea contre la roche. Tachycardie foudroyante, électrochocs dans tout le corps, nerfs en fusion.

Sensation curieuse que ce maudit vertige. Parfois violent, parfois inexistant. Totalement imprévisible.

Qui s’amusait d’elle selon son humeur.

Elle ferma les yeux, resta longtemps immobile. Et quand elle put enfin affronter la réalité, Vincent avait disparu. Elle pensa d’abord faire demi-tour pour rejoindre le pick-up. Mais quelque chose la poussait à continuer. Elle n’avait pas pour habitude de rebrousser chemin. Vaincre la peur, braver ses limites. Sa devise, depuis qu’elle était gosse.

Mâchoires crispées, elle se remit en route, sa main droite effleurant la roche devenue canne blanche.

Il ne voulait pas prendre la peine de l’attendre ? Eh bien, elle monterait sans lui !

Elle continua d’avancer, enragée par cet abandon volontaire, exécrant en silence celui qu’elle était venue soutenir dans l’épreuve. Ce sale égoïste qui ressemblait à tous les hommes.

— Tu vas m’entendre quand je vais te rattraper ! Tu vas m’entendre, espèce de salaud…

Mais Vincent était bien trop loin pour l’entendre. Hors de portée.

La colère étant plus forte que la frayeur, Servane prit de l’assurance. Elle lâcha la paroi, accéléra. Jusqu’à ce qu’elle s’arrête net, là où le chemin avait été partiellement emporté par l’orage.

— Il est passé, alors tu peux passer aussi ! murmura-t-elle.

Il suffisait d’ignorer le ravin. Un pied devant l’autre et…

Et le vide qui l’aspire d’un seul coup.

Elle atterrit brutalement dans la pente, se sentit happée vers les abysses. La terreur l’empêcha de hurler tandis qu’elle glissait inexorablement vers l’inconnu, essayant désespérément de se raccrocher à la vie.

Soudain, la descente aux enfers cessa ; son chemin avait croisé celui d’un petit pin penché.

Sa vie ne tenait plus qu’à un fil, fine branche tordue qui pliait dangereusement sous son poids.

Elle essaya de s’aider de sa main gauche, mais elle ne parvenait plus à faire le moindre geste, ligotée par la terreur. Comme si le plus léger battement de cil pouvait la précipiter définitivement dans le gouffre. Elle parvint à débloquer ses poumons, sentit des crampes atroces dans son bras.

— Vincent ! murmura-t-elle.

Elle ne pouvait même plus crier, tout juste assez d’air pour survivre. Ses jambes pendaient dans le vide, agrippées par la mort qui déjà avait ouvert sa gueule béante. Dans un ultime effort, elle parvint à monter son bras gauche jusqu’à la branche, s’y cramponna aussi fort qu’elle pouvait.

— Tiens bon ! supplia-t-elle en regardant l’arbre famélique. Tiens bon !

Elle allait crever, s’écraser des dizaines de mètres plus bas. Ses os se briseraient, les uns après les autres. Son crâne allait se fendre, exploser, son cerveau s’éparpiller. Paupières closes, elle pouvait déjà voir l’effroyable spectacle de son corps déchiqueté.

Ses mains allaient céder, à moins que ce ne soit le pin.

— Tiens bon ! implora-t-elle entre deux sanglots. Seigneur, je vous en prie !

— Tenez bon, Servane !

Elle crut d’abord que cette voix était un mirage.

— Tenez bon, Servane ! J’arrive !

Vincent avait déjà sorti une corde de son sac, l’avait nouée autour d’un gros rocher en pointe avant de la lancer dans le ravin. Pas le temps de s’attacher, il se jeta dans le vide et rejoignit la jeune femme en moins d’une minute.

— Donnez-moi la main !

— Je peux pas ! gémit-elle.

— Lâchez votre main droite, je suis tout près de vous !

— Non !

Il descendit encore un peu pour se retrouver juste à côté d’elle. Il tendit son bras gauche, attrapa le sac à dos de la naufragée. Mais elle refusait de lâcher l’arbre nain et il se fit plus persuasif.

— Servane, écoutez-moi. Calmez-vous et écoutez-moi… Je suis là, juste à côté de vous… Je vous tiens, maintenant. Vous lâchez cet arbre et on remonte ensemble, d’accord ?

Elle respirait bruyamment, n’avait plus la force de desserrer ses doigts sertis dans le bois.

— Allez, Servane ! Vous pouvez y arriver ! Il vous suffit de vous accrocher à moi…

Il tira sur la bretelle du sac d’un coup sec, Servane lâcha prise. Sous le choc, elle partit en arrière et poussa un hurlement aigu qui résonna jusqu’en haut des cimes. Vincent la hissa jusqu’à lui dans un effort surhumain tandis qu’elle continuait à brailler. Elle passa ses bras paniqués autour de son cou, manquant de l’étrangler.

Au bord de l’asphyxie, il entreprit de remonter lentement, priant pour que la corde tienne le choc. Pour que lui aussi tienne le choc. Il n’avait pas pris le temps d’enfiler un baudrier, avait l’impression d’escalader un mur avec soixante kilos sur le dos à la seule force des bras. D’ailleurs, c’est exactement ce qu’il était en train de faire.

S’il lâchait, ils finissaient tous les deux en bas. Cette idée décupla ses forces et ils arrivèrent enfin sur le sentier. Vincent y déposa Servane avant de l’empoigner par les bras pour la traîner quelques mètres plus loin, là où le terrain était plus sûr.

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