Karine Giébel - Jusqu'à ce que la mort nous unisse

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Jusqu'à ce que la mort nous unisse: краткое содержание, описание и аннотация

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La montagne ne pardonne pas. Vincent Lapaz, guide solitaire et blessé par la vie, l'apprend aujourd'hui à ses dépens : la mort vient de frapper, foudroyant un être cher. Simple accident ? Vincent n'en croit rien : la victime connaissait le parcours comme sa poche. C'est un meurtre. Avec l'aide d'une jeune gendarme, Vincent mène l'enquête, de crevasses en chausse-trapes, déterrant un à un les secrets qui hantent cette vallée. Et Lapaz non plus n'est pas du genre à pardonner…
« Ce livre est un captivant suspense psychologique avec, en toile de fond, les décors majestueux de la montagne. »
Jean-Paul Guéry — Le Maine libre

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Une boule de douleur tétanisée par la peur. Ses mains, ses avant-bras et ses genoux étaient en sang ; son visage portait une profonde entaille sur la joue droite.

— Ça va aller maintenant, dit-il. Vous êtes en sécurité, à présent…

Elle continuait à trembler, à claquer des dents, à gémir.

— Ça va aller, répéta-t-il d’une voix rassurante. C’est fini…

Il s’assit près d’elle, reprenant ses esprits après la lutte, laissant son palpitant se calmer doucement. Servane cessa de trembler, réapprenant à respirer normalement. Elle parvint à se rasseoir à son tour. Émergeant enfin du cauchemar, elle fixa le guide avec un regard qu’il ne lui connaissait pas.

Haine à l’état brut.

— Je vais vous tuer ! rugit-elle. Je vais vous tuer…

— Doucement…

— J’ai failli y passer ! hurla-t-elle.

Brusquement, elle se jeta sur lui et il se retrouva à terre, avec une hystérique qui le frappait violemment. Il protégea son visage puis tenta d’enrayer la rage de la jeune femme. Il parvint à attraper ses poignets, l’immobilisa sur le sol où elle continuait à se débattre furieusement en l’insultant sans aucune retenue. Son vocabulaire était plus étendu qu’il n’y paraissait…

— Ça suffit, merde !

Il encaissa encore quelques coups de genou avant qu’elle capitule enfin, vaincue par un épuisement soudain.

— Vous allez vous calmer, maintenant ! s’écria-t-il. Sinon on va finir tous les deux dans le ravin !

Il la lâcha, recula un peu, encore choqué par la violence de l’attaque. Elle avait une force qu’il n’aurait pas soupçonnée et sentit le goût du sang dans sa bouche.

Servane ne bougeait plus. Inerte et épuisée après ce dernier regain de colère, elle avait les yeux dans le vague.

Vincent n’osait plus parler, de peur de réveiller la furie qui dormait en elle.

Alors, ils restèrent longtemps assis non loin l’un de l’autre, se dévisageant tels deux ennemis. Jusqu’à ce que la jeune femme se mette à pleurer.

Enfin ! pensa Vincent. Les larmes de la libération, celles qui allaient lui permettre d’évacuer la frayeur qui cognait dans sa tête.

Il s’éloigna, la laissant reprendre pied après la noyade.

Il était le seul responsable de cet incident qui aurait pu se transformer en tragédie, devait se remettre lui aussi de ses émotions. Se pardonner cette faute.

Il frotta la paume de sa main sur sa mâchoire douloureuse.

Sacrée droite, nom de Dieu !

Il revint vers elle en restant sur ses gardes : elle pouvait redevenir agressive.

Elle pleurait désormais en silence et il comprit que la hargne était partie. Ne restait que la peur. Et la honte, sans doute.

Honte d’être tombée, d’avoir perdu son sang-froid.

— On va faire demi-tour, maintenant, dit-il. Vous pouvez vous lever ?

Elle se remit sur ses jambes avec une grimace de douleur.

— Filez-moi votre sac à dos.

— Non, ça ira… ça va…

— Donnez-le-moi, Servane.

Il ne se risqua pas à le lui prendre d’autorité, ne se risqua même pas à la toucher. Elle consentit à lui confier son fardeau et commença à avancer, d’un pas hésitant. Titubant, presque.

— Donnez-moi la main, Servane…

— Allez vous faire foutre, OK ?

— Donnez-moi la main, répéta-t-il patiemment.

— J’ai pas besoin de vous ! Foutez-moi la paix !

Il attrapa son poignet égratigné, elle se dégagea brutalement.

— Me touchez pas !

— Calmez-vous, pria-t-il d’une voix tranquille. Je suis désolé…

Elle le dévisagea avec fureur.

— Vous êtes désolé ? Ça, c’est la meilleure ! J’ai failli crever et vous êtes désolé ! J’aurais mieux fait de vous laisser vous démerder tout seul !

— On parlera de ça en bas, promit-il en reprenant sa main. Maintenant, on descend et vous ne me lâchez pas… Parce que vous n’êtes pas encore en état de marcher normalement. D’accord ?

Elle refréna sa colère et accepta de le suivre en fixant ses chaussures. Elle claudiquait légèrement, sentait la chaleur des brûlures au creux de ses mains et tout le long de ses jambes. Ils n’échangèrent plus un mot jusqu’à ce qu’ils arrivent sur la piste où la voiture les attendait. Vincent se déchargea des deux sacs tandis que Servane s’asseyait sur une énorme souche de mélèze, épuisée, repliée sur sa douleur. Sur sa peur, encore intacte. Et sur cette fameuse honte, ridicule mais tenace.

Vincent s’approcha d’elle, muni d’une trousse de secours.

— Laissez-moi tranquille ! s’écria-t-elle. Je suis pas en sucre, putain !

— Je sais. Mais ça n’a rien à voir…

Il soupira, s’adossa à un arbre. Servane pivota pour lui tourner le dos. Ne plus voir son visage.

— Je ne voulais pas ça, expliqua simplement Vincent. Je sais à quel point vous m’en voulez et vous avez raison. Mais je ne peux rien faire de plus que m’excuser…

— J’ai juste failli y passer à cause de vous, c’est rien du tout ! Remarquez, ça ne ferait que deux en quinze jours ! Après Myriam, Servane ! Mais ce qui est bien, c’est que vous changez de méthode à chaque meurtre ! Je ne pensais pas que vous étiez aussi dangereux ! Peut-être même que c’est vous qui avez balancé votre ami du haut de cette saloperie de falaise !

Elle regretta instantanément cette flèche en plein cœur. Vincent la dévisageait férocement et elle crut qu’il allait réellement la tuer. Mais il préféra s’éloigner et monta à bord du pick-up avant de claquer violemment la portière. Elle était certaine qu’il allait l’abandonner au cœur de cette forêt. Pourtant, il n’en fit rien.

Après quelques minutes d’hésitation, elle grimpa à son tour dans la voiture.

— Pardonnez-moi. Je suis allée trop loin…

— Beaucoup trop loin. Vous pensez que je suis responsable de la mort de Myriam ? Et vous croyez que j’ai tué mon meilleur ami ? Alors qu’est-ce que vous attendez pour me passer les menottes, brigadier ?

— Ça va, j’aurais pas dû dire ça… Mais j’ai eu tellement peur, tout à l’heure… J’ai vraiment cru que j’allais mourir.

Ces dernières paroles semblèrent le calmer un peu et il daigna enfin la regarder. Aussi mal à l’aise l’un que l’autre, ils se trouvèrent soudain grotesques.

— Bon, on les soigne, ces blessures ?

— Ça peut peut-être attendre que je rentre…

— Vous comptez retourner à la caserne dans cet état ? Alors là, c’est Vertoli qui va me passer les menottes !

Servane descendit le pare-soleil et s’inspecta dans le petit miroir. Sale gueule ! Visage sali par la terre et le sang.

— Vous allez passer par chez moi d’abord, conclut Vincent.

Il fit demi-tour pour reprendre le chemin de l’Ancolie. Servane descendit sa vitre, laissant l’air frais calmer le feu sur son visage et dans sa tête.

— Du coup, vous n’avez pas pu voir ce que vous vouliez, dit-elle soudain.

— Si. J’ai trouvé le cadavre d’un chamois fraîchement abattu à proximité de l’endroit où Pierre est tombé… Un peu au-dessus du sentier.

— Merde ! Et vous pensez…

— Je pense qu’il a pu surprendre un groupe de braconniers et le payer très cher.

— Mais comment ça se fait qu’on n’a rien vu hier ?

— On n’est pas allés jusque-là… Et puis on regardait vers le bas, pas vers le haut…

— Les braconniers, n’ont pas emporté l’animal qu’ils ont tué ?

— Non, ils ne prennent que le trophée…

— Le trophée ?

— La tête, précisa Vincent.

Servane fit une grimace sans équivoque.

— Je vais prévenir les gardes de ma découverte pour qu’ils déterminent le jour exact de la mort de cette bête… On verra si ça correspond au décès de Pierre. Mais j’en suis quasiment sûr.

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