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Karine Giébel: D'ombre et de silence

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Karine Giébel D'ombre et de silence
  • Название:
    D'ombre et de silence
  • Автор:
  • Издательство:
    Éditions Belfond
  • Жанр:
  • Год:
    2017
  • Город:
    Paris
  • Язык:
    Французский
  • ISBN:
    978-2714478467
  • Рейтинг книги:
    3 / 5
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D'ombre et de silence: краткое содержание, описание и аннотация

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« Écrire une nouvelle, c'est tenter, en quelques lignes, de donner vie à un personnage, de faire passer au lecteur autant d'émotions qu'en plusieurs centaines de pages. C'est en cela que la nouvelle est un genre littéraire exigeant, difficile et passionnant. » Karine Giebel « Partir sans lui dire au revoir. Parce que je me sens incapable d'affronter ses larmes ou de retenir les miennes. L'abandonner à son sort. Parce que je n'ai plus le choix. (…) Je m'appelle Aleyna, j'ai dix-sept ans. Aleyna, ça veut dire éclat de lumière. (…) J'ai souvent détesté ma vie. Je n'ai rien construit, à part un cimetière pour mes rêves. Là au moins, on ne pourra pas me les voler. » Si les romans de Karine Giébel sont parmi les plus lus en France et ont fait le tour du monde, celle-ci excelle depuis quelques années dans un genre tout aussi exigeant : la nouvelle, où elle condense en quelques pages seulement toute la force de ses romans. réunit huit textes, dont certains sont inédits et d'autres restés jusqu'à aujourd'hui très confidentiels. Voici l'occasion de (re)découvrir Karine Giébel intensément, grâce à ce recueil de nouvelles noires, humaines, engagées… Grande collectionneuse de prix littéraires et maître ès-thriller psychologique, Karine Giébel est née en 1971 dans le Var. Après deux premiers romans, , réédité chez Belfond en 2016, et (La Vie du rail, 2004, 2006), elle publie huit romans chez Fleuve éditions, parmi lesquels en 2007, Prix Intramuros du Festival Polar de Cognac 2008, et en 2012, pour lequel elle est récompensée par le Prix Polar francophone 2012. (Fleuve, 2013) confirme son talent et la consacre définitivement « reine du polar ». Après (Fleuve, 2014), elle rejoint les éditions Belfond pour la parution de son dernier polar en 2016, , qui a rencontré un succès immédiat en librairie. Biographie de l'auteur

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Face à Marjorie, Alban hésita. Elle ne lui avait rien fait, il n’avait aucune raison de la tuer. Juste mettre fin à ses souffrances.

Il songea que c’était à elle de choisir, passa au suivant.

Il prit son temps.

Le temps de choisir.

Ceux qui lui avaient fait le plus de mal. Ceux qui avaient le bénéfice du doute. Celles qui l’avaient repoussé. Écrasé comme un insecte insignifiant sous leur semelle.

Quand il quitta la B 31, il y avait douze corps sur le linoléum vert pâle de la salle.

Douze morts.

Aucun blessé.

Dans le couloir, il fut bousculé par une horde d’élèves qui fuyaient l’étage. Ils ne savaient pas ce qui se passait, mais avaient entendu les hurlements. Au milieu du chaos, Alban inséra un nouveau chargeur dans la crosse du Glock. Rien ne pouvait le déconcentrer.

Il vit passer Augustin, l’arrêta en l’empoignant par un bras. Augustin eut l’impression qu’un piège à mâchoires venait de se refermer sur ses chairs.

— Salut, petit con, où tu cours comme ça ? Tu veux savoir si je bégaye en tirant ?

Augustin ne faisait pas le poids. Alban avait quinze centimètres et trente kilos de plus que lui. Lorsque le canon du Glock vint se coller contre sa gorge, il ne put rien faire.

Rien, à part hurler.

La balle traversa ses chairs, Alban le regarda s’écrouler. Il n’était pas mort, pas encore. Mais ça ne tarderait plus.

Alors, Alban passa à la suite.

Dans la cohue, il aperçut le professeur de français, M. Martin. Lui tira une balle dans le dos, marcha sur son corps et continua son chemin.

Alban Mercier, zéro sur vingt à l’oral.

Vingt sur vingt à l’épreuve de tir, connard.

Il lui restait quatorze balles. Tellement de cibles. Ceux qui l’avaient humilié. Ceux qui ne l’avaient pas écouté.

Le proviseur arriva, à bout de souffle, au pied du bâtiment B. Demandant des explications sur ce mouvement de panique.

Il ne comprit rien.

Reçut une balle en pleine tête.

Jamais il n’avait pris le temps de l’écouter.

Jamais il n’avait levé le petit doigt pour faire cesser son calvaire.

Alban quitta alors tranquillement le lycée au milieu des autres.

Il rangea le Glock dans son sac, monta dans le bus, descendit à Saint-Charles. Le train le ramena à Carry-le-Rouet.

Il ne rentra pas chez lui, se rendit directement au cimetière et s’assit sur la tombe de sa sœur et de ses grands-parents. Il y resta un moment, les yeux dans le vague. Puis ses doigts suivirent les lettres fraîchement gravées dans la pierre.

— Tu vois, Aurore, je suis guéri. J’arrive à parler, maintenant…

Aurore Mercier
26 mai 1998
26 mai 2016

Tous les élèves étaient désormais regroupés à cent mètres de l’enceinte de l’établissement. Au fur et à mesure des nouvelles qui arrivaient, ils prenaient conscience de la tragédie qui venait de se dérouler.

Les policiers avaient investi le lycée, le passaient au peigne fin. Les secours soignaient les blessés, ceux qui avaient réussi à s’enfuir. Attendant les ordres pour pouvoir pénétrer à l’intérieur.

Bouleversé, M. Legendre était adossé à sa voiture. Un flic s’approcha de lui.

— Monsieur Legendre ? Maxime Legendre ?

— Oui, c’est moi…

— Pouvez-vous me raconter ce qui s’est passé ?

— Je ne bégaye plus et je t’ai vengée, annonça Alban. Ce salopard est mort. Une balle dans le cœur. S’il en avait un… Tu te rappelles le premier jour où je me suis mis à bégayer ? Non… Non, tu ne peux pas t’en souvenir puisque tu étais à l’hôpital… Tu étais à l’hôpital et je ne savais pas si tu allais en revenir. Si tu savais comme j’ai eu peur ! Parce que personne n’avait pris le temps de m’expliquer ce que tu avais. Personne ne m’avait dit que ce n’était pas grave…

Alban plaça le canon de l’arme sur sa tempe.

Contre les problèmes neurologiques, même légers , il avait la solution.

Contre les quolibets, les insultes, les humiliations, il avait la solution.

Contre les angoisses du soir, contre celles du matin, quand il savait qu’il allait devoir affronter une nouvelle journée en terrain ennemi, il avait la solution.

Presser la détente.

Rejoindre Aurore.

Faire le trajet éternel à ses côtés. Regarder la mer se refléter dans ses yeux bleus.

Écouter, ad vitam aeternam , sa voix de velours. Se consoler avec ses sourires complices.

Ne plus jamais être obligé de parler.

Ne plus avoir besoin des mots.

Ne plus avoir besoin de rien.

Ne plus être une erreur de la nature.

N’avoir jamais existé.

N’être plus rien.

Presser la détente.

Et oublier, enfin.

Ce que les blessures laissent au fond des yeux

On en apprend tous les jours, mais il y a une chose que je sais bien, à force. Quand on est dans le besoin, qu’on a des ennuis ou de la misère, c’est aux pauvres gens qu’il faut s’adresser. C’est eux qui vous viendront en aide, eux seuls.

John Steinbeck, Les Raisins de la colère (1938)

La fatigue alourdit son pas, les sacs de provisions martyrisent ses bras, chaque marche est une nouvelle épreuve. L’escalier est étroit, carrelage explosé, murs décrépis et tagués, odeur tenace de moisissure.

Bienvenue à la maison.

Delphine habite au quatrième sans ascenseur et, en cet instant, elle a l’impression d’avoir fêté ses quatre-vingts ans la veille. En passant sur le palier du troisième, elle entend Kilia chanter dans sa cuisine. Comme toujours, cette voix lui donne du courage.

Enfin arrivée à destination, Delphine souffle un bon coup. À peine rentrée, elle range les courses, puis jette son uniforme de travail dans le bac à linge sale. Ces fringues qui l’insupportent et puent le graillon à des kilomètres. Tout comme ses cheveux d’ailleurs.

Après une longue douche et deux shampooings successifs, Delphine attend. Un peu nerveuse, elle consulte sa montre toutes les deux minutes. Sera-t-il en retard ? Ce n’est pourtant pas dans ses habitudes…

À 15 heures passées de trois minutes, il frappe à la porte. Delphine lui ouvre, armée d’un sourire maladroit, légèrement crispé.

— Bonjour, dit Laurent.

— Bonjour… Entre.

Elle referme derrière lui.

— On dirait que le printemps n’est pas pressé d’arriver, soupire Laurent.

— On dirait, oui.

Il enlève son blouson, le pose sur le dossier d’une chaise en veillant à ne pas le froisser. Delphine le regarde faire, habituée à ses petites manies. Toujours à l’heure, toujours tiré à quatre épingles, les cheveux toujours coupés à la même longueur.

— Tu veux un café ? propose-t-elle.

— Non, ça ira, merci.

Elle se dirige vers la chambre, il la suit. Elle contemple le lit, songeant qu’il faudra changer les draps lorsqu’il sera parti. Chaque mercredi, il faut changer les draps. Malédiction hebdomadaire.

— Comment va ton fils ? s’enquiert Laurent.

— Bien, merci. Il était stressé, ce matin… contrôle de maths !

— Il va bien s’en tirer, j’en suis sûr.

Tandis qu’elle se déshabille, Laurent la dévore des yeux. Il la trouve jolie, même si elle fait un peu plus que son âge. Elle n’a que trente-quatre ans, en paraît quarante. La misère, la précarité, les angoisses… Le chagrin aussi, sans doute. Tout ce qui vous aide à vieillir. Tout ce qui vous pousse doucement vers la tombe.

Un pas chaque jour.

Elle ne porte plus que ses sous-vêtements lorsqu’il s’approche. Il pose ses mains sur les épaules de la jeune femme, remonte le long de son cou. Puis sa poigne se resserre autour de sa gorge fragile. Elle ne se débat pas, ne résiste pas.

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