Hugues Pagan - Je suis un soir d'été

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Je suis un soir d'été: краткое содержание, описание и аннотация

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Simon, un flic qui a eu des malheurs, se charge moyennant finances de retrouver Verlaine, comptable hors pair qui a disparu avec des tas de secrets redoutables dans la tête. Simon se met en piste et, de témoin en témoin, de cadavre en cadavre, remonte dans son passé à la recherche du temps perdu. De façon stupéfiante, il finira par le rattraper.
Remarquable roman, d'un noir d'encre, bourré de personnages déchus et fatalistes. Tout ce qu'on aime. Michel Lebrun,
1984

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— Vous déconnez, Kayser.

Il s’essuie la figure avec le bas du maillot de corps en découvrant son ventre blanc et lisse, puis il sort du Toyota. Il se déplie avec précaution. Les deux types tournent autour de la carcasse calcinée, un peu comme s’ils n’avaient pas encore décidé par quel bout la prendre.

— Deux heures, je rappelle. Pas une minute de plus.

Kayser fait oui de la tête.

On dirait que ça lui en touche une sans faire bouger l’autre. Il reste quand même cent dix-sept minutes.

Je pense aux deux types en train de turbiner dans leur boîte de conserve. Je pense à ce qu’ils sont en train de fabriquer, à tout ce talc first quality choice. Je pense, mais je n’arrive pas à imaginer à quoi ça ressemble, comment ils procèdent. Je n’arrive à rien.

Une bouffée d’air tiède s’enroule autour des buissons. Ça fait un moment que j’ai le .45 dans la main, alors je le remets dans la ceinture là où il était. Je palpe le boîtier du bout des doigts, à travers le tissu de ma poche de poitrine. Et s’il avait appuyé ? Je me rappelle la jambe de Verlaine, bouffée par les rats, je me rappelle tout ce chemin poussiéreux et avant les couloirs et les murs de l’administration pénitentiaire et encore avant, quand je tournais avec mes types…

Kayser se penche brusquement. Ses yeux bleuâtres sont fixes et intrigués : il les promène sur moi. J’ai l’impression qu’il fouille sous la cagoule, un peu partout. Il dit :

— Vous avez des cicatrices autour des yeux. Quand j’ai vu la cagoule, tout à l’heure, ça m’a fait penser à un type, un coureur… Lauda. Lauda a eu un accident, c’est ça ?

— C’est ça.

Il recule d’un pas. Le .45 sort tout seul.

— Gaucher. Un grand type maigre.

— Pas tellement maigre.

— Simon, il fait. Simon…

Il lève le bras, mais la balle lui troue la paume de la main et lui fracasse la moitié gauche du crâne. Il saute en arrière comme si on lui avait brusquement tiré la carpette sous les pieds, ses bras fouettent l’air et son gros corps massif s’écrase par terre.

Je passe une bonne minute à fixer le sang noir qui s’étale dans la poussière, le .45 le long de la cuisse.

Myriam remue derrière. Elle descend de la butte, l’Uzi braqué nulle part. Je vois ses Pataugas plantés à côté des miens, immobiles. Les types ont fini par charger la Mercedes, je sais pas comment. Kayser ne bouge pas plus qu’un bœuf foudroyé.

Il est mort.

Archimort.

Surfeur appelle sur le portable, mais c’est loin, brusquement, très loin. Je laisse Kayser là où il est, à côté du Toyota, et je tourne les talons. Il me semble qu’une grosse mouche bleue s’est déjà posée sur sa main. Elle ne va pas tarder à découvrir la bouillie de son crâne et à rameuter ses compagnes. Je remonte vers la Range Rover, le pistolet au poing.

Je ne sais pas si la buse s’est remise à tournoyer ou pas dans le haut du ciel, je sais simplement que la cagoule me brûle, que je vois pas à dix pas, rien que des rideaux de lumière blanche, des draperies verticales, étouffantes comme des toiles mouillées.

Surfeur est debout à côté de la voiture, les jumelles au cou. Il vient de boire et je lui prends le bidon des mains. Il lève les sourcils.

— Kayser, j’explique. Il a essayé de me piquer mon calibre.

Il regarde la gosse. Elle fait oui de la tête. Je lui passe le bidon. Il fait de plus en plus chaud. J’arrache la cagoule. L’air danse autour du périmètre des barbelés. On entend des grands gémissements métalliques, des longues plaintes amères à l’échelle du soleil blanc. Ils sont en train de compresser la bagnole. L’air danse partout.

Le cauchemar. Le même que…

Il faisait chaud et les rideaux respiraient comme un dormeur au sommeil pénible, crevé de rêves épuisants. En fait, c’est ça : il faisait horriblement chaud.

La femme portait une de ces robes qui ont l’air d’avoir été taillées dans du papier crépon. Elle avait la bouche un peu molle, et c’était pas difficile de voir qu’elle venait de faire mal à la bouteille de bourbon qui traînait à ses pieds.

Une bouteille de Four Roses sur laquelle on voyait encore l’étiquette du supermarché où je l’avais achetée avant de monter. La bouteille était couchée sur le flanc et son contenu avait arrosé la moquette sous mon nez. Elle avait laissé une tache humide, rectangulaire, parce que la femme avait fait rouler la bouteille sous son pied, un bon moment, en la contemplant d’un œil éteint.

Pour une sacrée biture, c’était une sacrée biture.

Ça avait commencé par une biture soignée.

Après, j’avais essayé de me remettre sur les pieds, j’avais dû me casser la gueule deux trois fois, je m’étais appuyé sur ses genoux froids ; bon, je m’étais encore cassé la gueule contre elle quand elle les avait laissés ballants, comme si elle n’en avait rien à foutre de ses propres jambes. Elle m’avait dit quelque chose dans le goût de « j’te connais, Simon, je sais quel genre de type tu es, un détraqué, Simon, un détraqué » et le bas des rideaux balayait la moquette, doucement, incroyable, un souffle pur et tiède, retenu.

Il faisait horriblement chaud, mais le verre du goulot était frais sous mes doigts, frais dans le creux de ma paume. Alors ça s’était détraqué. Pour de bon. C’est même presque incroyable que la bouteille n’ait pas explosé, avec ce que je lui ai mis sur la gueule, pendant qu’elle criait pour rien.

Surfeur m’annonce que LIMA DEUX, en face, a appelé. LIMA DEUX, c’est Tony et sa gonzesse. Ils couvrent les deux tubes situés de l’autre côté des bâtiments. L’un des deux L.R.A.C. tient le bahut sous son feu, le second les bâtiments administratifs. Ils ont la situation en main, LIMA DEUX, simplement ils trouvent qu’il fait beaucoup trop chaud.

— Ça va finir par un orage, estime Surfeur. Il doit pas rester tellement de monde, en bas. Les deux types de la dépanneuse, les deux du camion-labo… (Il fouille le périmètre avec ses jumelles. Je me laisse tomber sur le remblai, le dos à la pierre brûlante, je ferme les yeux mais c’est presque pire, ce rideau sanglant, alors je les rouvre. Myriam se balade, le bidon à la main.) Il va bientôt rester personne, il ajoute.

Personne… Je cherche la buse de tout à l’heure. Myriam a posé son Uzi quelque part, elle boit au bidon. Surfeur fouille toujours les bâtiments, les remorques qui mijotent en plein soleil, le cimetière des voitures. Une large tache de sueur s’étale entre ses épaules. Il reste une heure et demie et les minutes traînent, s’étirent…

Il va y avoir de l’orage.

Un vent gris balaie les herbes sèches.

À l’emplacement où la Mercedes a brûlé, il reste un cercle noir de pierre et de terre calcinée, d’à peine six ou sept mètres de diamètre.

À une huitaine de bornes, le Puma attend accroupi, les pales inertes, le top pour venir nous cueillir et dégager. Un peu plus loin, il y a les voitures. Dans une heure et demie, de toutes les façons, tout sera terminé : Tony et la Grenouille auront dégagé pour nous rejoindre, ce sera fini.

Avec ou sans vent gris.

Surfeur s’esquinte les yeux. J’ai envie de lui dire que ça sert à rien, qu’ils peuvent trafiquer tant qu’ils veulent, en bas, l’Organisation n’aura jamais le temps d’envoyer ses soldats, qu’ils sont dans la cage et que leur seule chance de rester intacts c’est que les autres fassent fissa pour raquer. Pas la peine de s’esquinter les yeux ou le tempérament.

J’ai le .45 à plat sur la cuisse.

Je sors le boîtier de télécommande, je le tripote dans tous les sens. Et si Kayser avait appuyé ? Je le remets dans la poche. Surfeur a eu raison sur toute la ligne : il a fabriqué trois trépieds solides pour les tubes, il a mis au point un dispositif de commande à distance qui rend vaine toute tentative de descendre les servants au fusil à lunette. Il a mis le pied dans la combine un peu par hasard et il l’a perfectionnée au point qu’il suffirait d’un type ou deux pour mener l’opération à bien…

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