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Hugues Pagan: L'Eau du bocal

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Hugues Pagan L'Eau du bocal

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Bouleversements politiques, changement de majorité, donc modification dans l'organigramme des flics. Les bons grimpent, les méchants vont au purgatoire. L'inspecteur divisionnaire Rameau connaît la musique : le voilà affecté au service trombones de la sécurité intérieure, tandis que son petit-fils, petit facteur, fabrique des bombes miniaturisées qui tiennent juste dans un stylo à bille de marque « police nationale 1975 ». Le problème, c'est qu'il les oublie un peu partout et qu'elles explosent. De là à voir une vague d'attentats terroristes ou même à soupçonner un complot contre le nouveau chef de l'État, il n'y a qu'un pas… Avec paru pour la première fois en 1983 au Fleuve noir, Hugues Pagan s'est livré à une satire explosive des coulisses du pouvoir et de leurs services secrets. Une satire en forme de farce sanglante.

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HUGUES PAGAN

L'Eau du bocal

Au Petit Facteur, le vrai, sans la brosse providentielle et les lunettes d’acier duquel cette histoire n’aurait jamais pu avoir lieu.

« Il vaut mieux s’enfoncer dans la nuit,

Qu’un clou dans la fesse gauche. »

CHAPITRE PREMIER

Il était neuf heures.

Rameau déambulait dans les couloirs interminables sans hâte excessive, en se triturant le lobe de l’oreille gauche, ce qui pouvait passer pour un signe d’intense nervosité. Couloirs vastes et perpendiculaires, hauts de plafonds et bordés de salles de classe aux vitres dépolies, ponctués à intervalles monotones de portes capitonnées trahissant au passage l’antre d’un quelconque chef de division et, à chaque fois, le petit policier soupçonnait des plantes vertes, une télé couleur portable, des fauteuils en simili gris souris, une console radio et un téléphone au pupitre de la taille approximative d’un tableau de bord de DC 9, la bibliothèque réglementaire ainsi que le portrait du chef de l’État en cours.

« Voilà, pensait Rameau : rien n’a changé, je suis toujours à l’EN de Vesoul, le temps n’a pas passé parce qu’un abruti bienveillant a donné un coup de pied à la pendule du hall, le directeur de l’établissement m’a fait appeler, gargouillis dans l’estomac, moiteur dans les paumes. Vingt ans en arrière. Vingt ans pour rien. Rien ne change jamais. »

Surtout pas la Sécurité Intérieure. Avant que les choses soient, était la Sécurité Intérieure. Rameau abandonna son oreille et alluma une Gitane. Il appartenait à la Sécurité Intérieure. Au sens le plus strict du terme : il était le rouage gris, anonyme et sans consistance d’une mécanique grise et passablement dépourvue de conscience. № 2 l’avait fait appeler dans son placard. Au-dessus de № 2, il y avait bien entendu № 1 et encore au-dessus le Grand Chef Sioux et après plus rien, un univers mystérieux au-dessus de la crasse et des nuages bas, le président, peut-être, bien que Rameau en doutât secrètement, ou rien.

№ 2 était un gentleman affable qui portait des chaussettes gris souris, du type « Si vous n’avez besoin de rien, venez me voir », athlétique mou et vêtu avec une sobre élégance de complets gris poudre croisés. Petites lunettes à monture dorée, se rappela Rameau en se grattant le front là où il n’avait plus de cheveux, accent plus rocailleux que le lit de la Garonne, grandes mains blafardes. № 2 n’aurait pas déparé dans un conseil d’administration de société nationalisée.

La perspective de rencontrer seul à seul № 2 plongeait Rameau dans une mince flaque de réflexions moroses. Le policier n’avait pas envie de voir № 2. Il n’avait pas envie non plus de voir № 1, si on allait par là. Personne n’avait envie de voir en face ces redoutables personnages. Personne de raisonnable, en tout cas.

Rameau se considérait comme un individu extrêmement raisonnable.

Il passa par le secrétariat de № 2.

Cul de Plomb tapait avec une frénésie calculée sur sa vieille, très vieille, Olympia Record Deux litres. Elle soupira en voyant le petit homme s’insinuer dans la pièce. Elle était très décorative dans un genre ringard. Gros cul, pas de seins. Rameau jubila. Dans toute la maison, on la disait inbaisable. Il s’adossa à un fichier métallique. Il avait hâte de retourner compter les bons d’autoroute et les tickets d’essence, sans oublier le tableau mensuel des statistiques en ce qui concernait les boîtes de trombones et les crayons à bille millésimés.

Rameau était certainement l’agent de bureau le mieux payé du pays. Peut-être même du monde. Le policier ne reculait pas devant sa propre démesure. Il articula, avec fermeté et décision :

— № 2 m’a fait mander, de toute urgence.

— Quérir, rectifia la fille. № 2 est occupé au téléphone avec le Cabinet. Vous attendez. (Elle accompagna chaque mot d’une série de gestes souples et sinueux, parfaitement bien rodés. Ça ne lui déplaisait pas de voir Rameau plantonner. Le petit homme était d’une insolence déprimante. Il traduisit l’embrouillamini des doigts, se laissa tomber dans le fauteuil en face d’elle et manifesta un vif intérêt.)

— À ce point ?

— Oui, dit la fille.

— № 2 a assez bon goût, en définitive.

— Assez, en effet, répondit-elle d’un ton sec. Savez-vous que vous m’emmerdez, ignoble petit batracien ?

— Mais oui.

— On dirait qu’on vous paye, pour ça.

— Mais oui.

Elle soupira.

— Vous êtes un homme… un homme entièrement négatif.

— Entièrement.

— Seigneur Dieu, dit la fille.

Elle regarda ses mains et le clavier de la machine. Puis ses mains. Rameau lui adressa un de ses sourires les plus laborieux. Certainement pas le plus cordial. Il était incapable de cordialité. « Heureusement », pensa-t-elle. Elle enroula une de ses mèches blondes autour d’un crayon et dit à mi-voix :

— Je ne vous aime pas, Rameau. Je n’ai jamais pu vous sentir. Je serai contente quand vous aurez ramassé votre putain d’achélème sur la figure. Avec toute la vermine qu’il y a dedans. Dix étages de vermine sur un tout petit bonhomme.

— Onze, corrigea le policier. (Sa grande bouche se plissa vilainement :) Vous faites aussi partie de la vermine. № 2 également. Moi aussi. On est tous de la vermine. Exactement la même. Mêmes ressorts usés, mêmes petits bouts de ficelle, mêmes astuces à la graisse d’ours. (Il sourit.) Ainsi vous, vous manquez d’exercice, vous avez de la peau d’orange sur les fesses, vous prenez des comprimés roses pour dormir et des bleus pour tenir le coup la journée, vous faites une grande partie de votre lessive à la main. Vous souffrez de constipation chronique depuis l’adolescence. Vous avez une virginité à surface variable et vous prenez la pilule parce que votre petit ami du moment ne veut pas utiliser de préservatifs, ni sauter à contre-voie.

Elle le regarda rêveusement, le menton dans la paume.

— Comment faites-vous ? Les tarots ? Le pendule ? Les intestins de poulet ?

— Rien de tout ça, ricana le policier. La statistique.

Une touche s’éteignit subitement sur le téléphone. Une autre s’alluma. La fille saisit le combiné comme si elle allait l’étrangler et le porta à l’oreille, sous les cheveux. Rameau laissa tomber sa cendre de cigarette sur la moquette, sous le bureau.

Par la fenêtre, on pouvait voir la grande cour carrée, un morceau de ciel d’un bleu frileux et la rosace de Notre-Dame.

Rameau n’en retirait qu’une satisfaction très mitigée.

№ 2 était debout. Il contourna le bureau la main tendue, le pouce en l’air et un sourire attentiste plaqué au visage comme un mouchoir mouillé. Il se déplaçait avec autorité. Beaucoup de métier. Rameau saisit la main et № 2 parvint à réprimer une grimace. Question de métier.

— Mes respects, monsieur, débita Rameau, très sec.

— Vos respects, vos respects, tressauta № 2. Sur ce ton, j’aimerais autant que vous me disiez merde.

— Merde, monsieur, dit Rameau d’un ton égal.

— Asseyons-nous, proposa № 2.

Ils prirent place côte à côte dans des fauteuils. № 2 croisa les genoux. Il donnait l’impression de sourire. Il était rasé de près. Il portait un complet fripé, une chemise blanche et une cravate de soie aux tons vifs. Des chaussettes mauves. « Doux Jésus, pensa Rameau atterré, tout change ! » № 2 sortit une blonde d’un étui extra-plat et Rameau déclina l’invite en exhibant son moignon de Gitane.

— Content de votre sort ?

— Très, dit le policier. La division huit est un gouffre à essence. La moitié des champs pétroliers du golfe ne suffirait pas à étancher sa soif. La division politique fait une effrayante consommation de trombones depuis que certaines mentions ne doivent plus figurer dans le corps du rapport d’enquête. La douze…

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