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Hugues Pagan: Tarif de groupe

Здесь есть возможность читать онлайн «Hugues Pagan: Tarif de groupe» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 2001, ISBN: 978-2-7436-0796-8, издательство: Éditions Payot & Rivages, категория: Полицейский детектив / Триллер / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

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Hugues Pagan Tarif de groupe

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Tarif de groupe, huitième roman de Pagan, déballe le linge sale de l'usine — la police en jargon interne. Le spectacle d'une poubelle de fast-food serait sans doute plus ragoûtant. Ce flic qui a le blues ne fait pas dans le sous-entendu. Son ex-inspecteur Chess les connaît à fond, ces types qui pratiquent les méthodes du grand banditisme, sous le masque de la vérité et de la justice. Des flics qui se goinfrent : 50 briques sur un plan de came. Le plus sinistre ripou de l'histoire a commandité le meurtre d'une prostituée. Pourquoi ? Pour rien. Parce qu'elle n'a jamais accepté de baiser avec lui. On l'a découverte morte et torturée de la pire façon. Affaire classée. Chess remue la boue. Au final, dans ce camp-là, le crime paie. Sylvaine Pasquier,

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HUGUES PAGAN

Tarif de groupe

À Catherine,

à Gilles et Sylvana,

à Jean-Pierre,

ces mémoires d’en face

pour présent…

Quis custodet custodes ?

1

Une légende veut qu’à la fin de sa vie, Lester Young ne parlait plus qu’avec les morts. Il s’était inventé une langue à lui — une langue à eux… Il avait fini par tout comprendre, même des choses qui ne plaisent pas vraiment, des choses qu’on préférerait ne jamais avoir sues. La légende dit aussi qu’un beau jour, celui que ses pairs reconnaissaient comme le plus grand saxo ténor de sa génération, celui que tout le monde appelait « Président », est parti tout seul sans rien laisser derrière lui, rien que quelques phrases pudiques et tendres, d’un tragique contenu, d’une magnifique sagacité un peu pensive, où transparaît, lorsqu’on y prend garde, la splendide amertume paisible qui est le terrible apanage de ceux qui avaient deviné dès le début qu’ils n’iraient pas beaucoup plus loin que le coin de la rue… Même dans sa chambre d’hôtel miteuse, à attendre que la Dame vienne, je ne vois pas un instant Lester Young en débraillé.

En moralement débraillé.

Cette sorte de débraillé est notre privilège. Elle n’est pas d’invention récente, mais la dernière décennie l’a portée à une manière de perfection qui la rend admirable…

C’était de ce débraillé moral que me parlait Duke, quelques jours avant sa mort. Naturellement, il ne savait pas encore qu’il allait claquer ni d’une manière aussi stupide — comme devait le déclarer Würtz, le directeur de la P.J., avec cette emphase idiote et passablement vide de sens qui est la marque du grouillot de service chargé de rédiger un bout de nécro sur un coin de table, dix minutes avant la fête : mort en combattant le crime, dans l’exercice de ses fonctions… À ce moment, Duke était toujours vivant… Ça se passait chez Saïd… Un couscous nettement moins pire que d’autres, et qui s’appelait Le Mazafran… Duke tenait encore d’équerre sur ses talons de bottes, mais c’était pas difficile de se rendre compte qu’il s’était remis à piqueter — à piqueter cher… J’essayais de penser à quelque chose d’autre : Duke avait ses soucis, j’avais les miens… J’essayais de me rappeler le visage souffreteux de Lester Young, cette façon qu’il avait de souffler dans son biniou, de jouer sans remuer les doigts en ne se dandinant presque plus… Je ne pouvais pas m’empêcher de revoir les yeux de Billie Holiday, des yeux pleins d’eau comme en ont certains morts récents — trop récents… Je me foutais bien de ce que Duke me chantait. Il ne m’apprenait rien qui soit digne d’intérêt, rien que je ne sache déjà. Il me disait sans regarder personne :

— Cinquante barres, ils ont étouffé cinquante barres sur un plan de came…

Sa voix sonnait comme une plainte, une plainte irrecevable.

J’ai fait signe à Saïd, qu’il nous remette la même chose. Bourbon sec pour moi, anisette pour Duke. J’en avais rien à battre, de son histoire, j’étais trop bien avec mes morts à moi. Ils me chantaient des choses qui avaient autrement plus de classe, d’une tristesse autrement plus poignante… J’ai résisté à l’envie de mettre mes écouteurs, d’allumer le Walkman que je trimbale partout avec moi, toujours, pas à cause de ce que racontait Duke, mais à cause de la tristesse dans sa voix, qui parlait toute seule dans son coin bien mieux que les mots dont il se servait à tâtons pour presque personne. J’ai observé doucement :

— Étouffer de la monnaie, tout le monde le fait… N’importe quel parlementaire, le moindre élu local… L’ère du pognon facile, Duke… Ni toi ni moi n’y pouvons quoi que ce soit… Pourquoi pas les flics ?

J’ai dû hausser les épaules. Duke a tourné la face vers moi. Il n’y avait ni dégoût, ni amertume dans ses yeux gris, rien qu’une sorte de surprise blessée. À une certaine époque de sa vie, Duke avait dû être beau, beau pour quelqu’un ou peut-être pour lui tout seul. À présent, il était devenu trop maigre, et il avait trop l’air d’un homme traqué. C’est long, la traque, c’est fatigant… Il regardait tout le temps vers la porte, à petits coups par-dessus l’épaule, comme le font certains voyous peu sûrs d’eux — et tous ceux que tourmente l’espoir d’en finir très vite, sans trop d’attente ni de souffrance… Il s’est penché un peu et m’a affirmé :

— Y a eu un chagrin au partage… Ils ont failli se calibrer…

— Pas la première fois que des flics se calibrent entre eux, Duke…

— Santé. Tu sais qui a refait la répartition ?

— Santé… Pas envie de savoir, Duke…

Il m’a saisi le coude, comme je le faisais moi-même dans le temps pour embarquer un type qui ne voulait rien comprendre, il m’a fait pivoter vers lui. Dans la poche, ma main gauche a rencontré la crosse du Colt — un.45 auto en acier gris que je transporte partout aussi, avec, dans le chargeur, des cartouches que ceux qui s’y connaissent appellent des expansives et les autres des balles dum-dum. Duke a dû flairer la patate, parce qu’il m’a lâché. Mes doigts se sont ouverts sur le noyer de la crosse. Il m’a examiné avec attention. J’ai sorti la main gauche de ma poche. Duke a eu un de ses rares sourires de loup :

— Toujours chargé ?

— Toujours, Duke…

— Je pourrais te stopper…

— Tu pourrais essayer…

Il a eu un rire las et feutré, lisse et lent. Il a claqué des doigts dans la direction de Saïd… Je commençais à avoir plus que mon compte, mais là où j’habitais, personne ne m’attendait et le lendemain je n’avais plus à pointer à l’Usine. Duke a sorti un paquet de Lucky neuf, il l’a entamé et m’en a tendu une machinalement, à moins que ce fût dans le dessein de faire la paix. Je n’étais plus un homme avec qui on eût intérêt à faire la paix — et la guerre non plus. J’ai pris la Lucky, je l’ai allumée et j’en ai tiré quelques bouffées. Saïd nous a servis et il est retourné à la cuisine… Duke s’est moqué :

— Sa Majesté Starsky en personne. Il a commencé par faire remonter la monnaie et il y avait bien cinquante plaques… Après, il a divisé. Tant pour les commissaires… Tant pour les inspecteurs… Tant pour les enquêteurs… Tarif dégressif, naturellement…

— Naturellement… À parler comme ça, Duke, tu risques de pas aller très loin…

— Peut-être que je veux pas aller très loin.

— Arrête tes conneries, mon gars : la seule chose qu’on veut, c’est aller un petit peu plus loin… Et encore un peu plus loin… Au bout du compte, à force des fois ça fait quelque chose qui ressemble fort à après-demain matin… Plus ou moins. Pour ça, tu sais rien, tu n’es au courant de rien… Combien tu as ramassé, sur les cinquante barres ?

— Rien du tout.

— Tu aurais dû : c’était la meilleure façon de les endormir. On se méfie moins d’un flic qui mange.

Duke a eu son rire triste, preuve que l’argument avait porté. Avant que Duke soit, j’étais. Je dirigeais l’Unité de Recherche Douze avant lui et il avait pris la Nuit après moi. C’était un type que j’aurais pu aimer, si on avait eu le temps de se connaître. Il faisait ma taille et à peu de chose près ma corpulence. Il n’avait pas de meilleures dents que moi et tirait seulement un peu moins vite. Duke n’était pas un tueur : il n’avait aucun goût pour ça. On ne se refait pas, pas à nos âges, on se contente de regarder vaguement autour et de se marrer, plus ou moins — quand on peut. J’avais été flic, avant Duke. Ni meilleur, ni pire que lui. Ils m’avaient viré. Dont acte. J’avais toujours mon .45 dans la poche, parce que personne n’avait eu encore les couilles de venir me l’enlever. Duke aurait été assez naze pour ça, mais il n’avait pas les raisons. Il savait que lui et moi, on tirait du même côté. Il a ricané :

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