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Hugues Pagan: Tarif de groupe

Здесь есть возможность читать онлайн «Hugues Pagan: Tarif de groupe» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 2001, ISBN: 978-2-7436-0796-8, издательство: Éditions Payot & Rivages, категория: Полицейский детектив / Триллер / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

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Hugues Pagan Tarif de groupe

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Tarif de groupe, huitième roman de Pagan, déballe le linge sale de l'usine — la police en jargon interne. Le spectacle d'une poubelle de fast-food serait sans doute plus ragoûtant. Ce flic qui a le blues ne fait pas dans le sous-entendu. Son ex-inspecteur Chess les connaît à fond, ces types qui pratiquent les méthodes du grand banditisme, sous le masque de la vérité et de la justice. Des flics qui se goinfrent : 50 briques sur un plan de came. Le plus sinistre ripou de l'histoire a commandité le meurtre d'une prostituée. Pourquoi ? Pour rien. Parce qu'elle n'a jamais accepté de baiser avec lui. On l'a découverte morte et torturée de la pire façon. Affaire classée. Chess remue la boue. Au final, dans ce camp-là, le crime paie. Sylvaine Pasquier,

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— Toute une procédure, Fortune… De mon temps, les voyous ne détenaient pas ce genre de documents… Pas avant le jugement, et jamais lorsque l’affaire avait été renvoyée au Parquet en Vaines Recherches… Il y a eu une fuite quelque part. Une fuite chère…

— Très chère… De votre temps, on ne renvoyait pas une affaire au Parquet en V.R. moins d’un mois après la date de la commission des faits — pas en matière de crime…

— Drôle de chose, Fortune : vous vous exprimez comme un flic… Elle est morte. Et alors ?

— Alors, l’affaire a été classée. Entre l’enquête en flag et l’exécution de la commission rogatoire, il y a eu un mois. Seulement un mois, puis retour au Parquet. Vaines Recherches…

— La fille est morte une deuxième fois. Et alors ? Vous vous attendiez à quoi ?

— À ce qu’ils cherchent. Vous avez été flic. Si vous lisez, vous vous rendrez compte que la moitié des procès-verbaux ne contient qu’un monceau de conneries, et les autres rien du tout…

— C’était rien qu’une pute, Fortune…

Il a écrasé lentement sa cigarette. Lorsqu’il a relevé les yeux, il semblait avoir ramassé trente ans en une fraction de seconde — il avait l’air sonné, comme tous ces pauvres types qui viennent de se faire poivrer à mort à la grande loterie des assises. Il m’a dit d’une voix qui couvrait à peine celle de Lady Day, d’une voix moins prenante mais tout aussi amère :

— Vous avez raison : rien qu’une pute… La monnaie, c’est pour vos frais. Est-ce que vous lirez ?

— Plus de frais, Fortune… À quoi ça servirait que je lise ? Le type qui a écrasé le coup avait ses raisons… Pas pires que d’autres… Pas meilleures… Ou alors, il a agi sur ordres… Langue de plomb, années de plomb…

Je me suis tu : ce que je disais ne me plaisait pas… Malgré ce qu’affichent certains demeurés mentaux, c’est parfois parce qu’on aime trop quelque chose ou quelqu’un qu’on est bien forcé de le quitter. Machinalement, j’ai cherché le nom du flic qui avait pris l’affaire au tout début — celui qui s’était transporté sur les lieux et avait procédé aux premières constatations. Le nom que j’ai lu d’entrée ne m’a pas incité à penser que l’enquête avait pu être bidonnée en quoi que ce soit — le flic de Police Judiciaire qui avait été le premier à se pencher sur la fille n’était autre que Duke. Je connaissais son style sec, d’une redoutable efficacité, froid et vif, inflexible comme une balle à très haute vitesse. La phrase qu’il utilisait pour décrire l’état du corps ne devait pas comporter plus de vingt mots.

Elle suffit à me donner envie de dégueuler.

2

Le reste de la nuit, je l’ai passé sans dormir. J’attendais le matin, le matin gris et le ferraillement du premier train, un TGV jaune de la poste qui décollait vers six heures. J’avais ouvert la seconde enveloppe peu après le départ de Fortune. Elle contenait une quarantaine de photos couleur, format 13 x 18, et elle aussi provenait manifestement de l’Usine : les clichés étaient ceux du photographe de l’identité Judiciaire, et on voyait la fille comme elle avait été découverte bois de Vincennes, puis sur la table à l’institut médico-légal, quand Carmona l’avait découpée en morceaux… C’était le genre de document brut que l’I.J. envoyait en guise d’exemplaire de travail et qui restait à la Division, avec l’archive du dossier — l’album photographique, relié, légendé et paraphé parvenant, quant à lui, directement au Parquet…

J’ai examiné chaque photo l’une après l’autre.

J’avais connu Velma. Ce que j’en ai vu ne lui ressemblait plus beaucoup et laissait entendre que sa fin avait été longue et pénible. Je ne l’avais pas beaucoup connue — si tel avait été le cas, j’aurais passé le reste de mes jours à traquer les fumiers qui l’avaient mise dans cet état, avant de la balancer à l’entrée d’une allée cavalière et de lui passer dessus deux fois de suite avec une voiture, histoire de la finir. Et je les aurais eus…

J’avais lu et relu le rapport d’autopsie.

Il n’était pas pire que ce que Duke avait écrit dès le début.

Je m’étais mis à attendre le jour, avec dans la bouche un sale goût amer et cuivré, qui est parfois celui du sang et parfois celui de la haine, avec froid dans les os et l’envie de me cuiter à mort. Le procès-verbal de constatations disait : sexe féminin, type européen… Taille, un mètre soixante-dix, corpulence athlétique… Cheveux blonds mi-longs… Yeux clairs. Duke était resté neutre. La femme dont je me souvenais vous dévisageait avec un regard trouble et entêtant plus proche du violet très pâle que du bleu ciel — un regard qui ne semblait pas vous voir tout à fait comme vous étiez, ni là où vous étiez, un regard qui se trahissait à coups de bref sourire d’une désarmante douceur, un regard qui était celui d’une gosse irrémédiablement myope, une gosse qui, même après correction, n’y voyait pas beaucoup plus loin que le bout de son nez.

Après correction, elle était morte. Dont acte clos.

Je n’avais rien à foutre de Duke, ni de Fortune, au fond, et pas plus d’elle. Je ne l’avais jamais baisée, même si elle avait les plus belles cuissardes du Bois — et la plus belle voiture aussi. Un soir, nous avions bu quelques verres ensemble, un soir de novembre qu’elle était venue attendre quelqu’un à l’annexe de la Division. Quelqu’un qui avait rendez-vous avec un flic — je ne savais pas lequel, et je n’avais pas envie de le savoir. Je n’étais pas encore sorti de l’Usine. Je tapais encore mes soixante-dix cigarettes par jour et je courais encore. J’avais deux ans de moins que maintenant — et quinze kilos de plus. Velma fumait des Kool.

Plus personne ne fume des Kool.

Elle avait son regard engourdi et de longs doigts malhabiles, couleur d’ivoire poli. C’est moi qui ai dû lui allumer sa cigarette. Elle n’y voyait pas assez, elle s’y prenait trop mal. Je ne l’avais jamais vue en civil, auparavant : elle était aussi bandante que dans ses vêtements de travail. Non pas qu’il me serait venu à l’idée de lui proposer la botte… C’était seulement ce genre de femmes, qui, quelle que soit la façon dont elles sont accoutrées, suscitent chez les mâles des lourdeurs lombaires insupportables, des envies de caresser et de mordre, des nostalgies et des haines sans âge — des envies pesantes et sourdes, et qui font souffrir longtemps de ne pas se les être passées, quand on aurait pu… Quand même : taillée en nageur de combat, grande gigue comme elle était, avec ses cheveux en queue de vache autour de la figure, ses lèvres groseille, ses jambes qui n’en finissaient pas, avec son petit cul rond haut perché, c’était seulement une môme, Velma, une môme pas très équipée pour la survie… Ni assez de vice, ni assez de vraie méchanceté : ça se voyait trop qu’elle ne venait pas des beaux quartiers… À ce point de vue comme à bien d’autres, nous nous ressemblions… Baltringues tous les deux, putes tous les deux… Velma et moi, nous étions de la banlieue sud… Velma tapinait pour Fortune et moi pour la République — celle des beaux quartiers… Je ne pouvais pas lui proposer la botte, à Velma, on se ressemblait trop…

Petit à petit, je me suis rappelé que ce soir-là, il y avait de grandes bourrasques dans la rue et des durs paquets de pluie comme on en essuie en pleine mer, certaines nuits d’équinoxe. Je me suis rappelé qu’elle portait un imperméable ardoise, avec dessous un pull à col cheminée en mohair dans les turquoise… Beaucoup de douceur, pour une pute… Des jeans et des bottines de soubrette comme il s’en portait à la fin du siècle dernier, et qu’on trouve à présent partout pour moins de trois cents francs… Qu’elle avait commandé deux Alexandra coup sur coup, et que moi, qui n’en bois pas d’ordinaire, j’en avais pris aussi… Des choses sans suite, sans épaisseur, sans relief…

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