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Hugues Pagan: Tarif de groupe

Здесь есть возможность читать онлайн «Hugues Pagan: Tarif de groupe» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 2001, ISBN: 978-2-7436-0796-8, издательство: Éditions Payot & Rivages, категория: Полицейский детектив / Триллер / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

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Hugues Pagan Tarif de groupe

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Tarif de groupe, huitième roman de Pagan, déballe le linge sale de l'usine — la police en jargon interne. Le spectacle d'une poubelle de fast-food serait sans doute plus ragoûtant. Ce flic qui a le blues ne fait pas dans le sous-entendu. Son ex-inspecteur Chess les connaît à fond, ces types qui pratiquent les méthodes du grand banditisme, sous le masque de la vérité et de la justice. Des flics qui se goinfrent : 50 briques sur un plan de came. Le plus sinistre ripou de l'histoire a commandité le meurtre d'une prostituée. Pourquoi ? Pour rien. Parce qu'elle n'a jamais accepté de baiser avec lui. On l'a découverte morte et torturée de la pire façon. Affaire classée. Chess remue la boue. Au final, dans ce camp-là, le crime paie. Sylvaine Pasquier,

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Le train postal de six heures est passé, le jour n’allait plus tarder à venir derrière. Velma m’a adressé un trouble sourire lointain, elle a remué les doigts à hauteur du visage et elle est partie. En s’en allant, elle a laissé dans la pièce un peu de ce parfum qu’elle portait déjà deux ans auparavant — la première fois que nous nous étions parlé en dehors du boulot, un parfum que ma mère portait elle aussi et faisait penser aux années quarante : un parfum tenace qui sentait le gardénia…

Plus personne ne fume des Kool.

Le jour est venu. J’ai encore relu le rapport d’autopsie, et ça m’a sauté à la figure… J’ai pianoté le numéro de téléphone que Fortune avait laissé sur mon bloc. Il a répondu tout de suite.

— Utérus gravide, Fortune… Ça veut dire que la fille était en cloque…

— Velma attendait un enfant, oui. Pourquoi ? Elle n’en avait pas le droit ? Faut bien que les putes fassent des gosses, pour qu’il y ait des fils de pute…

— On doit pas parler des mêmes, Fortune…

J’ai raccroché… Quelques secondes plus tard, mon téléphone a sonné. C’était sans doute lui, mais j’ai laissé le répondeur faire son petit travail monotone et sans relief, son petit travail de fantôme… J’ai ramassé mon manteau et je suis sorti dans le petit matin prendre un café chez Eddy. Il ouvre tôt, et il y a au comptoir des soutiers comme moi, des gens sans importance, des guignols qui ne vont nulle part et dont personne ne s’occupe. Eddy m’a servi un crème, et il a posé le Parisien plié en deux dans la largeur à côté. Eddy ne s’est jamais habitué à l’idée que je n’étais plus flic — d’une certaine manière, moi non plus.

Ce matin-là, il y avait du brouillard et les voitures roulaient comme on suit un enterrement. Eddy m’a demandé :

— Comment va le crime, poulet ?

— Il va sans moi.

Il s’est penché sur le zinc.

— Charley voudrait te rencontrer…

— Des tas de gens veulent en rencontrer des tas d’autres. C’est pas pour cette raison qu’ils y arrivent forcément… Ni qu’ils n’y arrivent pas non plus… Toute la vie est ainsi faite.

— Charley Médina est un type correct.

— Conneries, Eddy. Sans moi…

J’ai regardé de l’autre côté, la vitrine du Prisunic où une fille en collants refaisait l’étalage… Le kiosque à journaux… Tout semblait bien fantomatique, y compris la voiture à quatre roues motrices qui s’avançait au ralenti juchée sur ses grands pneus, avec des airs de grosse dondon prétentiarde. J’en avais connue une, dans le temps, à la Division. Elle appartenait à un flic qui avait le même grade et le même âge que moi, mais c’est à peu près tout ce que nous avions en commun. Bon flic, quand même — beaucoup plus teigneux et vicelard que la moyenne. Je n’avais rien pour lui, rien contre non plus. Nous avions gratté sur quelques jolis coups, son groupe et le mien. Bingo avait des rencards de première — par des balances de première. La Rue ne disait rien sur lui, parce qu’elle en avait peur. Il avait la main lourde, Bingo, et ses hommes aussi… Pour ma part, je ne le craignais pas. Nous n’avions jamais tiré dans la même catégorie.

Il ne pouvait pas y avoir qu’une seule Rénégade dans la ville et le brouillard mélangeait tout. La voiture est venue se ranger en plein milieu du trottoir, ses lumières se sont éteintes. Deux hommes en sont sortis et celui qui conduisait est resté dehors, comme s’il couvrait la porte, en tournant le dos à la vitre.

Bingo est rentré. C’était bien Bingo et il portait une bien belle veste en buffle et des boots qui avaient tout l’air d’être des Weston. Moins chères qu’on le croit, mais quand même pas données. Pour un type de sa taille et de son poids, il avait de très petits pieds et se déplaçait avec beaucoup de facilité — trop de facilité à mon goût. Le Bingo que j’avais connu ne redoutait pas la castagne, même à un contre un. J’étais trop fatigué pour y penser. Il s’est posé sur un tabouret à côté, et il a allumé un cigarillo. Il m’a regardé dans les yeux, comme s’il s’entraînait à jouer à l’hypnotiseur pour le bal annuel de l’Orphelinat mutualiste. Il s’est lassé avant moi, et a prévenu :

— Tu ne fais rien. Tu ne cherches rien. Tu ne sais rien…

Sa cendre de cigarillo, il l’a laissée tomber dans ma tasse. Presque pas de cendre, dans plus beaucoup de café.

— Méthodes de voyou, Bingo.

— Les instructions viennent de haut, comique.

— Qu’est-ce que je saurais ?

Il m’a fixé pensivement. Ça ne l’a pas rendu plus avenant.

— Justement, on ne sait pas…

— Le tueur blême, devant, c’est un jeunot de l’Usine ?

— À quoi ça servirait que je te réponde ?

Ça ne pouvait servir à rien. Le jeunot portait lui aussi une veste en cuir, mais moins belle que celle de Bingo — ou c’était à cause du brouillard. Il avait une écharpe blanche jetée sur les épaules — une écharpe qui semblait être en soie. Sa main droite était enfoncée dans la poche et l’angle que faisait son poignet avec l’avant-bras pouvait laisser penser qu’il serrait une arme — ou qu’il faisait semblant de serrer une arme dans son poing. Juste le genre de guignolerie à ramasser des crampes.

J’ai commandé un autre café — et Bingo un J & B.

Il a regardé le contenu de son verre par transparence, puis il a accommodé sur moi :

— Comment tu t’en tires en ce moment ?

— Plutôt pas mal. Juste assez bien pour mettre de l’essence dans le réservoir quand l’idée me vient de quitter le quartier…

— Pontiac — Pontiac Firebird… J’en ai entendu parler. Belle voiture… Tu as toujours eu de la classe… (Il m’a fixé, avec un sourire qui se voulait spéculatif et qui l’était peut-être.) Dommage qu’on n’ait jamais réussi à s’entendre, quand on aurait pu…

— Jamais deux coqs sur le même tas de fumier, Bingo…

Il a ri de manière désinvolte — et il a vidé son verre. Puis, le cigarillo planté au coin de la bouche, il a regardé partout et rien en particulier. Sans doute se pensait-il intimidant. Pour certains, il l’était probablement. Dans ma poche de manteau, j’avais la grosse enveloppe que Fortune m’avait remise. À cet instant, il l’avait à portée de la main. Il avait un porte-flingue dehors et lui-même était le porte-flingue de Starsky. Starsky était le porte-flingue de quelqu’un d’autre… Ainsi de suite jusqu’en haut. J’étais en bas. Bingo avait fait du gras, ces derniers mois, mais ça n’empêchait pas qu’il fût dangereux. Il était dangereux comme un trente tonnes dont quelqu’un aurait desserré les freins avant de se jeter hors de la cabine, dans une rue en pente — un trente tonnes que personne ne pourrait bientôt plus arrêter. Il a souri dans le vague :

— Instructions : tu ne bouges pas… Tu n’agaces personne. Tu as ta vie, on a la nôtre… L’Usine, c’est fini pour toi, et ce qui s’y passe aussi…

— Cinquante briques sur un plan de came, Bingo… Trop de monde dans la combine… Un jour ou l’autre, ça risque de fuir…

Il a cessé de sourire et un muscle s’est mis à palpiter sur son maxillaire gauche. Il faut lui rendre cette justice qu’il n’a pas sorti ses gros poings ni son calibre. Quelqu’un aurait encore pu le stopper à ce moment, à condition d’utiliser un fusil à pompe calibre .12 et une demi-douzaine de ces balles à ailettes dont on se sert pour coucher un sanglier lancé en pleine charge, mais peut-être ne le méritait-il pas. Peut-être ne le méritait-il plus… Il a tendu les doigts et tripoté mon bouton de manteau, en remarquant :

— Bien rencardé… Personne fuira…

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