Hugues Pagan - Profil perdu

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En cette soirée de réveillon de l'année 1979, un inspecteur du Groupe stupéfiants interroge Bugsy, dealer connu des services, à propos d'une photo représentant une jeune femme. Le dealer ne dira rien, sinon qu'il faut « demander à Schneider ». Schneider est le chef du Groupe criminel. Flanqué de son adjoint Charles Catala, il sillonne la ville à bord de sa Lincoln Continental tel un fantôme. Deux évènements vont faire basculer sa vie : une enquête trouble sur l'attaque à main armée dont a été victime son collègue des stups, et une rencontre en forme de coup de foudre…
Profil perdu
La Mort dans une voiture solitaire « Pagan signe une foudroyante histoire d’amour. »
Le Monde des Livres
« Hugues Pagan est le meilleur auteur de romans noirs français. »
L’Express

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HUGUES PAGAN

Profil perdu

Présentation

Une ville de l’Est de la France. Un commissariat que tous les flics surnomment « L’Usine ». En cette soirée de réveillon de l’année 1979, un inspecteur du Groupe stupéfiants interroge Bugsy, dealer connu des services, à propos d’une photo représentant une jeune femme. Le dealer ne dira rien, sinon qu’il faut « demander à Schneider » et le flic le laissera partir, omettant de le fouiller au corps, une erreur de débutant. Schneider est le chef du Groupe criminel. Flanqué de son adjoint Charles Catala, il sillonne la ville en voiture tel un fantôme. Deux événements vont faire basculer son existence : une enquête trouble et complexe sur l’attaque à main armée dont a été victime l’un de ses collègues et une rencontre en forme de coup de foudre ; après Cheroquee la vie ne sera plus jamais la même pour Schneider…

Hugues Paganest né à Orléansville en Algérie. Après des études de philosophie, il entre dans la police où il restera 19 ans. Son métier lui a fourni le matériau de ses romans noirs, caractérisés par un mélange d’ironie ravageuse et de révolte désespérée. Pagan est également scénariste, connu entre autres pour les séries Police District et Mafiosa . Il a reçu le Prix Mystère de la critique pour Dernière station avant l’autoroute et a été fait Chevalier des Arts et des Lettres. Il est considéré comme l’un des grands stylistes du polar français.

« Le tour de force de Pagan est de nous emmener sur un chemin qui débouche sur un autre, qui arrive à un troisième. »

Edouard Waintrop, Libération (à propos de Je suis un soir d’été )

… Dommage qu’il faille qu’on triche

Avec tous nos chagrins…

Véronique SANSON « Je me suis tellement manquée »

1

— Connais pas Dee-Dee, ricana Bugsy. Connais personne, Ducon. Tu devrais le savoir, depuis le temps.

Ducon était inspecteur principal au groupe stupéfiants. Il ne s’appelait pas Ducon, mais Meunier. Personne ne l’avait jamais appelé Ducon, jamais dans l’exercice de ses fonctions. Bugsy non plus ne s’appelait pas Bugsy, et pourtant tout le monde l’appelait Bugsy, dans l’exercice de ses fonctions. Ducon était flic. Bugsy dealait. À chacun sa merde.

Par la fenêtre du bureau, on voyait de grandes calendes de pluie balayer le parking. Elles se déplaçaient d’ouest en est avec une férocité mal contenue. On sentait qu’elles venaient de loin, et qu’elles n’étaient pas près d’arriver au bout de leur voyage, de l’autre côté des choses. Elles étaient froides et sans mémoire. C’était le soir, déjà les néons s’étaient allumés, de même que l’éclairage public et le lendemain était férié. Au loin, sur la rocade, les voitures roulaient au pas dans les grands éclaboussements sanglants de leurs feux de stop. C’était le soir, c’était le dernier jour de l’année et le lendemain serait le premier de l’année suivante. On sentait dans l’Usine comme un ralentissement, une baisse de tension, une sorte d’abandon tacite, on sentait bien qu’on allait fermer et que tout redeviendrait bientôt silencieux, sombre et désert et livré à la nuit.

Tout sauf la salle de commandement au deuxième, les bureaux de permanence du rez-de-chaussée et les geôles au sous-sol.

Meunier examina ses grandes mains posées à plat de part et d’autre de la machine à écrire, un engin sans âge et qui finirait par se suicider lui-même de vieillesse, un jour ou l’autre. Le magasin technique serait bien contraint d’en fournir une autre en remplacement, certainement à peu près aussi lasse et désuète. Les bécanes neuves sont affectées aux tauliers, ce qui est pour elles un gage de longévité. Un taulier a rarement assez de doigts pour se servir d’une machine à écrire lui-même, c’est pourquoi on les flanque généralement de secrétaires, tout aussi décoratives, pétillantes et inaccessibles que de vraies machines à écrire électriques sorties d’usine.

Meunier n’en concevait aucune amertume.

C’était un être solide, placide et incapable de la plus petite forme de ressentiment.

Il avait un peu plus de la trentaine, un sublime profil de pâtre grec et des traits que la perfection rendait presque inexpressifs. Meunier ne passait pas pour une intelligence hors du commun et s’en dispensait aisément.

Avec une absence de chaleur véritable, sans la trace du moindre entrain, il reporta le regard de ses yeux très bleus, à l’expression presque candide, sur le calendrier du ministère de l’Intérieur punaisé au mur derrière Bugsy. 31 décembre 1979. Meunier n’aimait pas les fêtes — les fêtes obligatoires. Il consulta la grosse pendule électrique au-dessus de la porte. Dix-huit heures cinquante. Fin de service à trente. Vingt minutes déjà qu’il jouait les prolongations, sans bien en percevoir la nécessité.

Quant à Bugsy, il n’avait aucun goût pour les prolongations. C’était un garçon pratique et seulement axé sur les méthodes de survie en milieu hostile. Il agita le derrière sur sa chaise et ricana de nouveau sans que cela fût proprement indispensable. Peut-être était-ce sa seule forme d’expression, ou bien la seule qu’il trouvât adéquate à sa situation de gardé à vue. Il avait déjà un pied dehors et il le savait. Il dit d’un ton sourd de vieux cheval de manège, rendu vicieux et roué par le commerce incessant des hommes :

— Vous pouvez rien me mettre sur le dos.

Il bougea la tête. C’était une vilaine grosse tête toute boursouflée placée tout au bout d’un long cou maigre et sinueux.

— Dee-Dee, répéta Meunier, sans que son regard portât sur quelque chose de particulier. Bugsy garda le silence. Le temps jouait en sa faveur. Le flic le savait. C’était un dialogue pauvre et passablement sans issue. Meunier en avait conscience, de même que du fait que l’année finissait et que la suivante lui ressemblerait sans doute trait pour trait. Il avait également conscience de la taille de ses mains, de l’allonge de ses bras et de la puissance de leur force de frappe, qu’il entretenait régulièrement en faisant de la salle au sous-sol. Il avait aussi conscience de la pathétique minceur des cloisons, à peu près aussi maigres que les espoirs d’un chômeur en fin de droits.

Il savait que Bugsy se foutait de sa gueule et qu’une simple gauche à caractère négligent et presque convivial avait toutes les chances de faire basculer le score en faveur de la police. Le tout était de ne pas laisser de traces. Il savait aussi que le parquet local manifestait une sensibilité de cousette pour tout ce qui pouvait passer de près ou de loin pour des violences policières, à moins qu’il fût assez malin, sot ou malhonnête pour se couvrir en faisant tenir une procédure d’outrage-rébellion au détriment de la victime. Meunier laissait ce genre d’héroïsme aux tuniques bleues.

Il se considérait à juste titre comme un honnête homme et un bon citoyen, et, dans une certaine mesure, comme un flic potable. Bugsy se foutait de sa gueule en jouant la pendule. Dont acte. Les choses auraient pu en rester là, mais Meunier se borna à répéter, comme si ce fût un dernier recours :

— Dee-Dee.

— Bon Dieu, se plaignit Bugsy en se trémoussant d’une fesse sur l’autre, putain, vous êtes bouché. Pas de Dee-Dee. Jamais vu de Dee-Dee. D’abord, qui c’est, Dee-Dee ?

Il sourit par en dessous en se donnant un air faraud.

— Tu as une sale tête quand tu souris, observa subitement le flic, les mains derrière la nuque. En plus, quand tu rigoles, tu pues de la bouche.

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