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Hugues Pagan: Profil perdu

Здесь есть возможность читать онлайн «Hugues Pagan: Profil perdu» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 2017, ISBN: 978-2-7436-4336-2, издательство: Éditions Payot & Rivages, категория: Полицейский детектив / Триллер / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

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Hugues Pagan Profil perdu

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En cette soirée de réveillon de l'année 1979, un inspecteur du Groupe stupéfiants interroge Bugsy, dealer connu des services, à propos d'une photo représentant une jeune femme. Le dealer ne dira rien, sinon qu'il faut « demander à Schneider ». Schneider est le chef du Groupe criminel. Flanqué de son adjoint Charles Catala, il sillonne la ville à bord de sa Lincoln Continental tel un fantôme. Deux évènements vont faire basculer sa vie : une enquête trouble sur l'attaque à main armée dont a été victime son collègue des stups, et une rencontre en forme de coup de foudre… Profil perdu La Mort dans une voiture solitaire « Pagan signe une foudroyante histoire d’amour. » Le Monde des Livres « Hugues Pagan est le meilleur auteur de romans noirs français. » L’Express

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Ce soir-là, Schneider se tenait face au vent, comme il se serait comporté raide et droit, mâchoires serrées, impassible, face à n’importe quel président d’assises. 31 décembre, vingt heures dix. Il y avait dix ans, jour pour jour et presque heure pour heure.

Schneider n’avait rien à se reprocher. Rien de tangible, excepté le fait d’exister.

Il avait été clair sur le coup, comme disent les flics pour exprimer dans leurs mots que la responsabilité des faits commis ne leur incombait pas. Dix ans. En matière criminelle, si l’auteur des faits n’a été ni identifié, ni pris et jugé, la prescription court sur dix ans. Ensuite, la justice répute, dans son infinie sagesse, que le dommage social ne nécessite plus la mise en marche de l’action publique. En d’autres termes, au bout de dix ans, un criminel avait toutes les chances légales de s’en tirer fleur*.

Peu de gens y parviennent.

Ensuite, il ne lui restait plus qu’à vivre avec lui-même et le souvenir des actes qu’il avait commis et tout n’était plus alors question que de force de caractère, de désespoir ou de capacité d’amnésie, voire éventuellement de sens moral, toutes choses éminemment variables et dont la fiabilité n’était rien moins qu’assurée.

Dix ans plus tôt, Schneider se trouvait dans une vaste chambre haute de plafond, aux confins de la ville. Une femme lui parlait. C’était une mince et grande femme très sportive, presque aussi grande que lui. Cette nuit-là aussi on avait annoncé des vents de force dix sur l’échelle de Beaufort qui en compte treize. Les vitres de la chambre tremblaient en permanence, comme si elles eussent été sur le point d’exploser. La femme lui parlait presque à bout touchant. Elle portait des cheveux longs et souples qui lui roulaient en vrac sur les épaules et ses traits étaient déformés, la mâchoire durcie. Schneider ne se rappelait pas les mots. Il se rappelait simplement les intentions.

La femme n’avait rien sur elle, à part une fine chaîne en or jaune autour de la taille et des mules à talons hauts semblables à ceux que portaient les putes de la rue de France, celles qui en avaient les moyens et les chevilles suffisamment solides. Rien d’autre.

Elle était parfaitement bronzée recto verso et totalement imberbe.

Rien d’autre.

Pour quoi faire ?

Nombre de crimes de sang ne sont pour la plupart que de simples erreurs de trajectoire et le Destin ne revêt le plus souvent que le sombre masque ricanant de la bêtise.

Dans le dos de Schneider, quelque part dans la pénombre, Charlie Catala actionna le deux-tons, une seule fois, très simplement, comme à regret.

Schneider avait repris le volant. Pour conduire comme pour tirer au pistolet, il portait des gants en cuir noir, souples et minces comme ceux d’une femme. La radio de bord grésillait en sourdine. Tout en traçant imperturbablement sa route, la voiture souffrait et faisait le dos rond dans les bourrasques, comme un navire de charge par gros temps. Schneider alluma une cigarette.

— Meunier a essayé de vous joindre, se rappela brusquement Catala.

— Urgent ?

— Aucune urgence signalée.

Charles Catala considérait Meunier comme un type propre, bien qu’il eût pour tares principales d’être baptiste et d’avoir épousé une ravissante très jeune femme qui avait fini par devenir juge des enfants au TGI*. La salope. C’était à ses yeux un homme parfaitement fréquentable, même s’il servait sous les ordres du commissaire principal Stern, patron du groupe stupéfiants. Jean-Bernard Stern, alias J&B. Pas plus de la quarantaine, trapu et le visage fripé, avec des yeux très bleus et une chevelure blanche et frisée qui lui donnait de manière trompeuse un air passablement inoffensif. Stern commençait à faire du gras. Un physique de sénateur romain décadent. Catala savait qu’il n’était pas objectif : il n’aimait pas Stern. Il savait qu’il fallait s’en méfier comme de la peste, mais il ne l’aimait pas. Au vrai, il le détestait. Stern n’hésitait pas à se servir de ses prérogatives de flic pour se faire sucer par les détenues. Il se disait aussi qu’il avait le vent en poupe et qu’on commençait à en parler comme du futur chef de la BRI, dans un avenir pas trop éloigné.

Subitement, Catala s’enquit :

— Stern, framac*, d’après vous ?

— Je ne crois pas, réfléchit Schneider. Pas tout à fait le profil. Quoique.

Il eut un rire froid, détimbré.

Catala alluma une Gitane, se carra dans son siège, les pieds dans le vide-poche. Il confia pensivement :

— Meunier m’a percuté à l’abreuvoir, l’autre jour. Comme quoi qu’il en avait plein les couilles de la bande à Stern. (Il jeta un court regard au profil de Schneider.) Pour faire clair : ça lui trouerait pas le derrière de passer chez nous.

— Aucune chance. Tant qu’Alvarez est directeur départemental, aucune chance.

— Et du côté de Manière ?

— Manière est cul et chemise avec Alvarez. (Il grinça brusquement.) La voix de son maître. Manière ne se force même pas à lécher les fesses de son chef. Même obédience, même atelier. On peut parler d’identité de vues ou de simple convergence d’intérêts. Ou encore de complicité objective.

— Comment vous le savez ? s’alarma Catala.

— Ils ne s’en cachent pas. Ce sont eux qui le chantent, à la Cour comme à la ville.

Il y eut un long silence, tandis qu’ils embouquaient en cahotant le chemin défoncé qui menait à la casse de Bubu, dont on commençait à distinguer le halo brouillé et diffus des halogènes dans le lointain, puis Schneider reprit finalement à mi-voix :

— Vous bordurez pas, Charlie, le groupe criminel est en survie. Les grandes manœuvres ont déjà commencé. Demain ou l’autre, au gré des princes qui nous gouvernent, on est mort. Il est question de restructuration drastique. Drastique est le mot qui a été employé ouvertement en ma présence en réunion hebdomadaire. (Il débraya un peu trop rudement, faisant craquer les vitesses. La boîte était vieille et protesta. Elle en avait le droit : elle commençait à donner des signes de faiblesse et n’allait plus tarder à mourir elle aussi de sa belle mort. Seuls les mourants ont tous les droits, parce qu’ils sont déjà occupés à tout autre chose et ne menacent plus personne.) Schneider adressa brusquement un coup d’œil rapide à Catala :

— Puisque c’est vous qui avez mis la question sur le tapis, je dois reconnaître que je ne vous en voudrais pas de sauter en marche. Tirez-vous pendant qu’il en est encore temps.

— Tirez-vous de quoi ? Du groupe criminel ? Pour aller où ?

— Ailleurs. N’importe où. Tirez-vous de l’Usine. Tirez-vous avant que toute cette merde vous ait bouffé jusqu’à l’os. Vous avez encore tout ce qu’il faut pour faire un type bien.

— Et vous ?

D’une voix à la fois triste et distante, mais cependant amusée, Schneider murmura :

— Oh, moi, Charlie, c’est fini. C’est fini et depuis bien longtemps.

En dépit de ses trois cents livres, de sa rapidité d’exécution et du vieux Remington* plein debout contre le bureau, Bubu Wittgenstein ne craignait que deux choses au monde : les crotales en colère, mais on ne pouvait pas dire qu’ils pullulaient dans la région et de toute façon personne n’était obligé de leur marcher sur la queue au passage si d’aventure on en croisait un, les crotales en colère et Schneider. Un crotale s’alimente une dizaine de fois par an. Il passe le reste de son temps à digérer en somnolant au soleil. Schneider s’alimentait peut-être plus souvent, ce qui restait à prouver, mais sa digestion ne s’accompagnait d’aucune forme d’assoupissement. Il ne semblait même pas qu’il dût être en colère pour mordre.

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