Hugues Pagan - Je suis un soir d'été

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Simon, un flic qui a eu des malheurs, se charge moyennant finances de retrouver Verlaine, comptable hors pair qui a disparu avec des tas de secrets redoutables dans la tête. Simon se met en piste et, de témoin en témoin, de cadavre en cadavre, remonte dans son passé à la recherche du temps perdu. De façon stupéfiante, il finira par le rattraper.
Remarquable roman, d'un noir d'encre, bourré de personnages déchus et fatalistes. Tout ce qu'on aime. Michel Lebrun,
1984

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Il rit à nouveau, repose le cube.

— C’est fini tout ça. Maintenant, je veux de la monnaie, des filles et des bagnoles qui vont vite, je veux pas me faire chier à aller pointer ou des conneries comme ça, je veux mener une bonne vie en attendant que le plafond finisse par me dégringoler sur le crâne, une bonne fois pour toutes. Je marche dans votre idée, parce que c’est une idée de dingue. Faut être dingue pour s’en prendre à l’Orga, Simon. Fou à lier. Raide déchiqueté… (Il reprend son souffle :) L’Organisation, c’est le stade ultime. C’est comme ça que c’était avant, c’est comme ça que ça a toujours été, d’une façon ou d’une autre, hein ? Des gros en haut et des pauvres types qui triment dur en bas, pas beaucoup de gros et des milliards de connards pour leur servir de fumier…

J’allume une cigarette, j’attends la suite, mais on dirait qu’il est à bout d’oxygène et j’attends un bon moment, jusqu’à ce qu’il relève la tête :

— Vous êtes un gros. Un très gros…

Coup de bol, Tony appelle : son type a pris un bus au vol, et lui, Tony, il est juste derrière.

Surfeur répercute sans commentaires. J’évite de lui faire remarquer que j’ai pris en direct, parce que j’ai autre chose en tête, comme le radar qui se rallume par intermittence, mais allez savoir pourquoi.

— Plus qu’une inconnue, il ajoute vaguement. Lequel des dépôts ils vont utiliser ?

— Celui des photos, Surfeur. Ils n’ont plus de tête, ils vont réagir par automatismes.

— Sinon ?

— Sinon, on l’a dans le cul.

Je monte dans le living, pour appeler Ben à Zurich. Je lui annonce que la banquise commence à bouger, petit à petit, et qu’on a des pingouins dessus pour suivre l’affaire. Ben est comme d’habitude : calme, neutre. Précis.

— Tout est prêt, ici, il m’annonce. Tout est en place.

— Rien d’autre sur notre ami ?

— Rien d’autre. (Tout se recouvre parfaitement, comme les tuiles d’un toit pas trop vieux. Tout se tient.) Okay…

Je raccroche, mais le radar ne s’éteint pas tout à fait pour autant. Surfeur est trop vrai pour y croire. Je m’octroie une cigarette. Deux cigarettes. Ni l’une ni l’autre ne m’avancent à quoi que ce soit. Manu, Tony, Ben, c’est la vieille équipe, du vingt ans d’âge. Surfeur a mis le pied dans la porte, à un certain moment, et maintenant il est installé à l’aise.

Ou c’est que je me fais des idées…

La gosse sort de la piscine : elle laisse une trace mouillée derrière elle. Elle se sèche plus ou moins les cheveux avec une grosse serviette-éponge, mais avec ce qu’elle a d’autre sur le dos, on pourrait à peine affranchir une lettre au tarif normal. Elle me tend sa bouche au hasard.

— Nerveux ?

— Pas plus que ça…

Elle m’observe entre ses cils mouillés, les paupières serrées.

— On dirait que tu t’en fous. On dirait que tu n’en as plus rien à foutre, de tout ce micmac… Marrant, non ? En même temps, il y a quelque chose qui n’a pas l’air d’aller. Longtemps que tu étais sur ce coup ?

— Cinq ans. Peut-être même un peu plus…

— C’est pour ça qu’ils t’ont filé l’histoire de la bonne femme entre les pattes ? Pour que tu te casses la gueule et que tu leur fiches la paix ?

— Peut-être. Peut-être que non. Peut-être que ça s’est vraiment passé comme l’a raconté le juge d’instruction…

Elle me fixe pensivement, sans cesser de se tamponner les cheveux à petits coups. Elle sourit à peine :

— Je voudrais un verre. Une grosse entrecôte bleue avec un beurre d’escargot, du gros rouge et un morceau d’emmenthal. Une Dunhill… (Elle remue les hanches, elle s’essuie avec précaution entre les seins.) Avant ça, je voudrais…

— Ça va, ça va.

On grimpe au premier ; des bouffées tièdes gonflent les rideaux et crèvent. Je la prends dans mes bras, fraîche et lisse comme elle est, ça me file des nostalgies larges et plates comme la Concorde, une dérive comme j’aime plus, une envie de crever en plein soleil, de m’arrêter dans une grosse cloque de chaleur. Pour toujours.

On se paye un festival, mais pour moi, c’est un festival amer et qui ne tient pas debout. On va se faire le camion, ils vont raquer parce qu’ils n’ont pas le choix, un virement de compte à compte, coolos, et c’est après que le rififi va commencer et Myriam a eu raison, ça me fait plus bander, maintenant que ça va être fini, rideau, qu’on va redistribuer les cartes.

Que je vais me retrouver en haut, tout en haut. Pas loin du plafond…

La gosse me couve d’un œil inquiet qui se promène un peu partout :

— J’espère que ça t’use pas, quand même, elle dit de loin.

— Ça m’use pas.

— Si ça t’usait, tu n’aurais pas d’avenir. (Elle gonfle ses poumons à bloc, elle s’observe, un sein après l’autre, et c’est difficile de dire si elle approuve ou pas. Elle remue un peu les épaules.) Tu es goinfre ou c’est les nerfs ?

— J’ai pas de nerfs.

— Je sais. Les chimistes ont bougé, hein ?

— Deux sur trois. En même temps à vingt minutes près. Chacun avec un petit baise-en-ville. Il manque juste le bahut et le compte est bon. Où c’est que tu as appris le tir instinctif ?

— Nulle part. (Elle hausse les épaules avec indifférence.) Ou alors à la télé, en regardant les séries américaines, Super Jaimie et tout ça…

Elle a un petit rire rêveur, fugitif.

— J’ai jamais rien appris. Trop feignante. Et j’avais pas le temps. Verlaine avait tout trouvé, hein ? Les types, le camion… Et ils n’ont rien changé.

— Ça marchait, pourquoi ils auraient changé quelque chose ?

— Je sais pas. Par précaution…

Je m’étends à plat dos, je mets une main sur les yeux. Il fait de plus en plus lourd, ça dérive de plus en plus vite. Il me manque un truc, quelque chose, un élément qui m’a échappé et c’est seulement maintenant que je le sens, un truc que j’ai raté au passage, et il est trop tard pour revenir en arrière.

Quelque chose de fin.

Le téléphone plat bourdonne une fois contre le mur, à la tête du lit, comme dans n’importe quel Mercure, n’importe quel Novotel. Je décroche sans voir.

— Le tracteur vient de quitter le dépôt central de l’Intertrans, avec une remorque vide au cul, il y a un quart d’heure. Ils l’emmènent dans le nord, annonce Surfeur. (Il ajoute distraitement :) Vous avez de bons informateurs, Simon.

— Ils ont une couverture ?

— Une Mercedes 600 plus très jeune, bourrée de monde. Plus un pick-up Ford. Deux types à bord. Ça colle avec ce que vous aviez ?

Je grogne quelque chose, à mi-chemin entre « oui » et « non », avec quand même un peu de « Allez vous faire foutre ! » Je raccroche, je me lève. J’allume une cigarette, je vais jusqu’à la baie entrouverte. La mer forme un bandeau blanc en face, tout contre l’horizon. Un caboteur passe en griffant l’eau, gris sur blanc, un vrai malaise. Il y a encore des « plouf ! » creux derrière les haies, des gens qui s’interpellent, les choses de boules pas convaincues.

Une Mercedes, un pick-up, le camion.

Une idée me traverse l’esprit, ni tout à fait gaie, ni vraiment déprimante. L’idée qu’il nous reste pas tellement à durer, les uns et les autres, elle qui fume à son tour en appui sur les coudes, moi devant la fenêtre, tous les autres…

Je sais que ça va marcher parce que c’est condamné à fonctionner, mais je commence à me demander par qui c’est condamné, et depuis quand.

Je me retourne, vite fait :

— Fringue-toi en vitesse, je grogne en saisissant mon jean, on dégage d’ici…

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