Hugues Pagan - Je suis un soir d'été

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Simon, un flic qui a eu des malheurs, se charge moyennant finances de retrouver Verlaine, comptable hors pair qui a disparu avec des tas de secrets redoutables dans la tête. Simon se met en piste et, de témoin en témoin, de cadavre en cadavre, remonte dans son passé à la recherche du temps perdu. De façon stupéfiante, il finira par le rattraper.
Remarquable roman, d'un noir d'encre, bourré de personnages déchus et fatalistes. Tout ce qu'on aime. Michel Lebrun,
1984

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La gosse se serre contre moi.

Elle a retiré sa cagoule, elle se fait vaguement mousser les cheveux. Elle remarque d’une voix acerbe :

— C’est toujours comme ça, un truc de commando ?

— Quand ça marche, ouais.

— Ah bon ! C’étaient des ploucs, vos mecs.

— On se plaint pas ! je grogne. Dis donc, Surfeur, ça t’ennuierait d’allumer les loupiotes avant qu’on se soit viandés ?

Il tourne la tête vers moi. Ses yeux et ses dents luisent un instant, pas longtemps.

— Vous avez besoin ?

— Ça peut quand même aider, non ?

Il hausse les épaules. Je sens que ça l’emballe pas, je sors une cigarette, je l’allume. Au bout de quelques minutes, je vais remettre le couvert, mais c’est pas la peine, il m’explique :

— Pour moi, c’est comme en plein jour, en ce moment. Je sais pas s’il y a une explication scientifique…

— Il y a une explication scientifique, je dis d’un ton cassant. C’est pour ça, les lunettes noires, le jour ?

— C’est pour ça.

Je soupire un grand coup, tout en haussant les épaules à mon tour. Je suppose qu’il sait ce qu’il fait, en tous les cas, on ne sort pas de la route, on prend même le virage qu’il faut, comme il faut, quand il le faut, sans trop mouliner. J’ai gagné le gros lot, je me balade avec un taré complètement nyctalope et une fille qui s’emmerde pendant une opération commando super-chiadée, réalisée à plus de quatre cents bornes des bases de départ et à peine moins toc qu’une pièce de trois balles, je me remplis les poumons de bonne fumée bien âcre.

— Simon, murmure Myriam, je voulais pas te vexer.

— Je suis pas vexé.

— C’est vrai, c’était super-bien tes idées, les types en couverture, le minutage archiprécis, tout ça, on sent l’ancien professionnel…

— Tu crois ? je m’inquiète.

— C’est sûr. Remarque, on aurait pu rentrer par le portail, se servir et se tirer, c’était pareil. Mais ça enlève rien à tes qualités de professionnel. Rien du tout…

On arrive en haut de la colline, je reconnais le coin et le Surfeur lève le pied avec pas mal d’élégance. Une lune ronde et rouge s’est levée au-dessus des arbres, louche comme un gendarme boiteux.

Ça fait cinq minutes, une odeur bien particulière traîne dans l’habitacle, une odeur de ce patchouli dont les gosses de tous les sexes imaginables s’arrosent pour faire plus mieux Katmandou, que ce soit à Lille ou à Carpentras, une bonne vieille odeur d’herbe.

Le Surfeur vire large, sans emphase, et arrête le bahut à côté d’une grosse masse sombre, plutôt pataude, entre la lune et nous, un machin qui a l’air à genoux sur ses coudes. On dégage du bahut, la gosse se tapote les cheveux, la tête en arrière.

La masse sombre, c’est le ventilateur que Shadrack, Tony et Manu ont tiré dans l’après-midi, après que tous les pleins, toutes les vérifications aient été faits. Un Puma civil, un magnifique Puma bleu ardoise et blanc vif, pratiquement tout neuf.

Dans la cabine de l’hélico, Shadrack fait semblant de roupiller, les mains sur le manche comme s’il les avait oubliées là. Je comprends ses sentiments, mais je ne les partage pas. Personne aime se faire emmerder en plein voyage de noces, c’est un fait.

La lune monte doucement, toujours aussi sinistre. Je me tourne vers Manu. Le gros soupire en se tapotant le gras de la cuisse avec le museau du .45.

— Qu’est-ce tu veux que j’te dise ? (Il hausse les épaules.) Il fait la gueule depuis le début, depuis le moment où on l’a coxé en train de faire ses courses, sur le parking du Casino. Depuis, il a pas arrêté de faire la gueule. Qu’est-ce tu veux que je te dise ?

— Rien ! je grogne. Shadrack, tu es pas raisonnable. D’abord, qu’est-ce que c’est que cette histoire de mariage avec la Grenouille ?

Pas de réponse. Pas de réponse, bonne réponse.

— Il fait la gueule, répète Manu. Il arrête pas.

— Vous l’avez travaillé au corps, quand vous… quand il a… quand vous vous êtes rencontrés ? je soupçonne.

— Pas du tout ! s’indigne Manu. Pas du tout !

— Pas du tout ! ricane Shadrack. (Il secoue sa belle gueule bouclée de Berbère, il regarde la lune avec une indignation parfaitement feinte, il lève ses grandes mains au ciel. Manu se soulève sur une fesse et Shadrack se renfonce dans son siège, à toute vitesse. Il prend quand même la lune à témoin.)

— Un fade de cent bâtons, je lui rappelle.

— J’veux pas un centime, il me rappelle. Je marche dans la combine parce que vos types m’ont braqué. J’veux pas toucher un centime qui provienne de l’Organisation. Je veux continuer mon petit job honnête. (Il tourne la tête vers moi, mais dans la pénombre, ça avance à rien. Il me demande :) Ça vous tente pas, les jackpots, Simon ? Putain, ça marche pourtant le tonnerre. Bientôt, on en installera même dans les couloirs des maternités pour que les mecs et les grosses s’emmerdent moins en attendant…

Manu prend le .45 par le canon, bien couché dans la main. Shadrack la boucle aussi sec. Une main me tape sur l’épaule. C’est Tony :

— On a fini le transbordement, les tubes sont brêlés… Nous sommes ça y est, on peut vas-y…

Shadrack soupire à fendre l’âme.

On roule en Camaro sans dire grand-chose, Myriam est étendue dans le siège du conducteur, les bras souples, elle arrête pas d’attaquer comme si on avait la moitié de l’enfer au cul et je reconnais que je ferais pas mieux.

Le jour se lève devant, juste dans l’axe du capot, pour ainsi dire à midi, et il nous inonde de ses rayons rougeâtres. Je me passe la main sur la figure.

— Ils doivent être arrivés, observe la gosse.

— Ils doivent…

— Fâché ?

— Tu penses…

J’allume la radio de bord ; on attend les infos. Je crève la dalle et rien ne vient au bulletin de sept heures, rien sur le pillage d’un dépôt d’armes dans la nuit, alors j’enfonce une cassette dans le lecteur, n’importe laquelle au hasard, ça chique pas, je tombe sur Tiny Grimes. J’aurais pu tomber plus mal, mais à peine.

On s’arrête dans un troquet, on s’y enfile des crèmes et deux corbeilles de croissants. Myriam m’observe sans sourire. Au bout d’un moment, elle se marre.

— Combien de chances tu crois qu’on a qu’ils raquent, en face ?

— Pas derche, je reconnais. J’ai un peu foutu le boxon dans le jeu, la commande est partie, on a les tubes et du monde sur chacun des trois chimistes de service, mais s’ils veulent pas cracher au bassinet…

— S’ils veulent pas ?

Je fais un petit geste qui suggère une explosion assez étouffée. Elle m’observe très attentivement, elle touille le reste de son troisième crème, elle ajoute du sucre.

— Je crois pas qu’ils vont aimer, si tu fais ça, elle dit doucement.

Je me fous qu’ils aiment ou pas. J’aime pas non plus ce qu’ils font, ni la manière qu’ils ont d’expédier ceux qui les gênent un tant soit peu. Je lui explique tout ça : elle commande un autre crème, une autre corbeille de croissants, elle se masse doucement l’estomac et rigole :

— J’ai un vrai petit cheval, là-dedans.

J’allume une cigarette, je rigole une octave plus bas, le résultat n’a rien de convaincant. On s’attarde dans le style péquenot attendrissant, la radio du bistrot distille du Verchu. Quand on ressort, il fait déjà moins frais, le ciel est très bleu mais on sent qu’il va encore faire une journée torride. On remonte dans la Camaro, je remets la radio, on tombe en plein flash spécial d’information.

— Ils parlent pas des tubes, remarque Myriam quand le plus gros est passé. C’est quoi, des FAMAS ?

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