Hugues Pagan - Je suis un soir d'été

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Je suis un soir d'été: краткое содержание, описание и аннотация

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Simon, un flic qui a eu des malheurs, se charge moyennant finances de retrouver Verlaine, comptable hors pair qui a disparu avec des tas de secrets redoutables dans la tête. Simon se met en piste et, de témoin en témoin, de cadavre en cadavre, remonte dans son passé à la recherche du temps perdu. De façon stupéfiante, il finira par le rattraper.
Remarquable roman, d'un noir d'encre, bourré de personnages déchus et fatalistes. Tout ce qu'on aime. Michel Lebrun,
1984

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Je reste très neutre. Elle bouge à peine les épaules, les genoux serrés.

— Je sais pas où il est, elle répète.

Guyenne fume.

— Où il est ? il me demande.

J’ouvre les mains.

— Vous êtes en train de jouer aux cons, il grimace. Je sais pas si vous vous rendez bien compte, mais vous êtes vraiment en train de faire les cons. (Il s’adresse à moi :) On t’a fait une fleur, Simon. Une Ford, ça se confond pas avec une BMW, jamais. Okay ? (Je le laisse venir, avec ses gros rangers.) Les malfaiteurs internationaux… Il y a deux types à l’hosto, ils sont tellement mal arrangés que ça sera un miracle s’ils s’en sortent… Tu es plutôt mal vu dans le coin, non ? Si ça se trouve, l’identité judiciaire a peut-être fait un relevé d’empreintes chez Pierrot…

Je tire doucement sur ma cigarette.

La cendre tombe.

On se regarde.

— Elle sait où est Verlaine. Toi, tu sais pas. Okay ? (Il donne un coup de poignet, il regarde sa montre.) Il est deux heures vingt… Tu te tires avec armes et bagages, tu tires une bagnole, ce que tu veux, tu t’évanouis dans la nature, tu as jamais été là et on reprend l’affaire plus tard où on l’avait laissée. Qu’est-ce que tu en dis ? Tu t’en sors les cuisses propres. Tu as manqué le coup, mais c’est pas de ta faute et personne pourra t’en vouloir. Qu’est-ce que tu en dis ?

— Avec armes et bagages, hein ?

Il donne un coup de pied vague au .38.

— Ouais.

— Combien de temps tu me laisses ?

— Jusqu’à dix-sept heures. Presque trois heures pour sortir du décor, honnête, non ?

Je fais mine de réfléchir et je dis :

— Et elle ?

— Elle ? (Il rigole un peu, derrière la fumée du cigare.) Elle ? Elle m’emmène à Verlaine. Qu’est-ce que tu en dis ?

— J’en dis qu’elle t’emmènera peut-être pas.

— On parie ? il propose d’une voix feutrée.

— Avec Pierrot, ça s’est mal passé, je rappelle.

Il ne rigole plus. Il enlève le cigare des lèvres :

— Pierrot savait rien. Il savait seulement que Verlaine était passé en ville, il savait pas où il était. Il savait que la fille lui apportait de quoi bouffer, régulièrement, mais il ne savait pas quand.

Je change de pied d’appui, je lève les mains, un geste conciliant. Il ne bouge pas d’un millimètre.

— Admettons, je dis. Tu me laisses un moment. Et alors ? Qu’est-ce qui me prouve que tu vas pas te ruer sur le premier téléphone venu ?

— J’ai besoin de cinq minutes. Peut-être un peu plus, on sait jamais.

— Tokyo, je dis doucement. Au .44, c’était pas faisable, hein ? Il valait mieux un .22, qu’elle ait du temps mais pas trop.

Il retrousse les lèvres.

— Pas .22, Simon : 6,35. Règlement de comptes entre gousses. Ça te va ? Tokyo apprend que sa femme s’est tirée avec un homme, elle vient chez Tonton faire du bordel, elle se fout en rage quand elle apprend qu’en plus la gonzesse s’est réfugiée chez elle pour tirer un coup. Elle monte et elle se fait descendre et…

— Ça tiendra pas.

— On parie ? Sur le papier, ça tient pas, d’accord, mais personne ne veut de vagues, ici ou ailleurs. Trop d’intérêts en jeu, trop de trucs… La gonzesse finit par se tirer une balle dans la bouche, quand elle se rend compte dans quel guêpier elle s’est fourrée en descendant son amie.

— Ça tiendra pas, je répète, têtu.

Il a la crosse du .44 dans le poing, il relève le canon, doucement, il le braque devant lui, il vise une cible imaginaire. Il me dit, sans regarder :

— Tire-toi, Simon. Ça vaudra mieux pour tout le monde.

Je ricane très distinctement. Il lève les sourcils, l’air tranquille, il me balaye le thorax avec son flingue, il fait signe vers la porte, l’air de dire : « du balai ».

— Elle vaut pas un clou, il déclare. Y a trois jours, tu savais même pas qu’elle existait et dans une semaine, tu te rappelleras même plus qui c’était, à supposer que tu dures encore une semaine. Tu crois que ça vaut le coup de monter en première ligne ?

J’enlève la cigarette de ma bouche, je me penche plus qu’il le faudrait et je l’écrase dans le cendrier sur les genoux de la gosse, je prends plein les poumons de son odeur, je vois le haut de ses seins, ses genoux doux comme de la soie, je me redresse :

— Ça vaut pas le coup.

— Tu vois…, il dit.

Il baisse le nez du flingue, il commence à se mettre debout. Comme un con, il manque de rentrer dans le canon du Browning que j’ai sorti du dos.

15

— Dans le temps, dans le temps, il dit d’un ton de reproche, jamais tu te serais baladé enfouraillé.

Dans la foulée, je lui prends le .44, mais ça n’a pas l’air de l’inquiéter plus que ça. Il se laisse retomber dans le fauteuil, les deux pieds bien à plat sur le tapi-som, bien parallèles. Il tète son infection, il fait de l’encre.

Je me recule.

— Comment tu vois la suite, bonhomme ? il me demande, les mains derrière la nuque, comme s’il souffrait des reins.

Je passe le Browning à la gosse. La manière qu’elle le prend et le tient laisse à penser qu’elle n’hésiterait pas à s’en servir s’il le fallait. Je vide le .44, je fourre les cartouches dans ma poche de pantalon.

— Tu n’as pas tellement le choix, il me dit d’un ton flegmatique. Il va falloir que tu me neutralises, d’une manière ou d’une autre… Maintenant, qu’est-ce que tu as, pour sortir Verlaine ? Un mec, deux ou trois calibres… En face ils sont carrément plus nombreux, ils ont des fusils à pompe et des radios. Tu es perdant.

— Ils ont aussi des cartes de flics, j’insinue.

Il fait un geste, du genre « rien à cirer de ces conneries ». Je vois très bien où il veut en venir : on pourrait faire ami-ami, pourquoi pas ? Bosser ensemble, pour ainsi dire. J’ai un atout dans la manche, je sais que c’est plus la peine de penser à le sortir, Verlaine.

— Quand ils ont démoli Cora, tu étais pour combien dans l’affaire, mec ?

Il réfléchit, il calcule pour faire objectif. Le cigarillo remue à peine quand il me répond, dégagé :

— Soixante pour cent. Pas moins.

— Quatre-vingts, c’est pas plus juste ?

— Si tu veux. (Il secoue les épaules. Il a les mains sur la tête, il tire sur les coudes en arrière.) J’ai jamais compris ce que tu lui trouvais, au juste.

— Tokyo, t’aurais pas dû, je lui dis.

— J’avais pas tellement le temps. Les autres venaient de débarquer, ils avaient leur putain de gonio. Tu avais fait le maximum de barouf chez Tonton, la moitié du Central était sur le pied de guerre… (Il rit, sourdement.) J’aurais pu faire autrement. Peut-être…

— Pour qui tu bosses ?

— Tu as pas idée ?

— Les autres, ils bossent pour Tonton, ils ont encore leur petit fromage à défendre, mais toi, tu vas pas me dire que c’est pareil, quand même ?

Il se marre ; il a toujours les mains sur la tête.

— Si je te disais « pour la Grande Maison » ?

— Je te croirais pas.

— Ouais. T’es devenu vachement rapide, comme mec, Simon. C’est la cabane que tu as tirée qui t’a rendu comme ça, ou c’est l’âge ?

— Mettons, les deux. Pour qui ?

— À ton avis ?

— Je dirais l’Organisation.

Elle le braque toujours. J’ai toujours le .44 à la main ; je le tiens par le canon, le long de la jambe. Il est immobile, les mains sur la tête, et il nous regarde, je crois, à travers la fente de ses paupières serrées.

Il fait, si bas qu’on l’entend à peine :

— L’Organisation… De la merde. Il n’y a pas d’Organisation en France, rien qu’une criminalité locale, même au niveau des grandes métropoles, rien qu’on puisse comparer à l’Italie ou aux Etats-Unis, rien d’aussi structuré… (Il baisse les mains, les examine un peu.) Je peux te l’assurer, je suis le type qui fait autorité dans ce domaine, à la Boîte. Y a pas de syndicat du crime dans la patrie à Jeanne d’Arc, rien qui y ressemble…

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