Hugues Pagan - Je suis un soir d'été

Здесь есть возможность читать онлайн «Hugues Pagan - Je suis un soir d'été» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1983, ISBN: 1983, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Полицейский детектив, Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Je suis un soir d'été: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Je suis un soir d'été»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Simon, un flic qui a eu des malheurs, se charge moyennant finances de retrouver Verlaine, comptable hors pair qui a disparu avec des tas de secrets redoutables dans la tête. Simon se met en piste et, de témoin en témoin, de cadavre en cadavre, remonte dans son passé à la recherche du temps perdu. De façon stupéfiante, il finira par le rattraper.
Remarquable roman, d'un noir d'encre, bourré de personnages déchus et fatalistes. Tout ce qu'on aime. Michel Lebrun,
1984

Je suis un soir d'été — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Je suis un soir d'été», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Commissaire principal Guyenne, je dis.

Il a une espèce de ricanement sec, assez désagréable. Il a pas pris un gramme de panne, il est toujours aussi maigre et lisse, les cheveux peut-être un peu trop longs pour un poulet de haut vol comme lui, un des dix mecs réellement au top niveau en France, un des trois ou quatre vrais chasseurs implacables.

Guyenne, dit Le Viet. Il a toujours la même flamme dans ses yeux bridés, quand on peut les voir, il est toujours aussi décontracte…

— Vous pouvez vous asseoir, il dit à Myriam.

Là où il a mis la chaise, il a aucun mal à nous couvrir tous les deux. Elle s’assoit tout au bord. Guyenne sort une John Courage de sous le fauteuil, il me regarde au-dessus du goulot et dit, d’une voix beaucoup trop unie :

— Tu vas avoir des problèmes. On dirait qu’une fois ça t’a pas servi de leçon.

Il a dit de pas bouger les mains, alors je les bouge pas mais je m’adosse au chambranle, je croise les pieds.

— Une fois ! je ricane pour jouer le temps. Seulement une fois ?

— Tu es dans la merde. Dans la merde jusqu’aux épaules. Il y a deux équipes qui sont arrivées, juste après ta promenade au lac avec les cow-boys de la P. J… On pourrait discuter à perte de vue comment ça s’est fait, mais ça s’est fait. Il y a eu du doublage sur toute la ligne, depuis le début, de la vilaine saloperie…

— Deux équipes plus toi…

— Ils ont sous-estimé ta rapidité. Ils pensaient qu’ils auraient plus de temps alors ils ont traîné.

— Des types de ta boîte ?

— Pas seulement. Les types de la boîte, tu en as envoyé deux à l’hosto, mais ça c’est les risques du métier, si ça tourne mal, ils auront toujours une pension, eux ou leurs ayants droit… Les autres…

— Les autres, la dernière fois c’est eux qui m’ont envoyé au tas. Je me souviens comme si c’était hier.

— À voir ta gueule, c’était hier.

Il se tape un coup de bière. Si je le connaissais pas, je pourrais être tenté de sortir le Browning, histoire d’équilibrer un peu les chances, mais je me laisse pas prendre à sa figure et ses gestes ensommeillés.

Il fait un mouvement négligent, avec le cul de la canette.

— Elle est avec toi ?

— Elle est avec moi.

— T’as toujours eu un certain goût pour les putains, Sim, mais d’habitude, tu les prenais quand même moins fraîches, non ?

Je sais plus ou moins ce qu’il attend, mais je reste adossé à la porte : j’attends. Elle est immobile sur la chaise, les mains à plat sur les genoux. Putain, il y a bien longtemps que ça veut plus rien dire, pour elle et pour moi, mais je reconnais que d’une certaine façon il lui laisse sa chance de tirer son épingle du jeu.

— Ta manie de pas avoir de voiture perso, il sourit, le cigarillo dans une main, la canette dans l’autre. (Je bouge pas.) Suffisait de t’attendre quand tu irais rendre la Ford.

— Je pouvais aller la rendre ailleurs.

— Tu pouvais. Sans Verlaine, tu pouvais même te tirer en Patagonie du Sud, seulement, il y a Verlaine et je te connais assez pour savoir que tu laisses jamais un boulot entamé…

— Un boulot ?

— Verlaine. Tu as besoin de lui. Le coup du contrat, ça pouvait abuser le quart de la planète, à condition que le quart de la planète connaisse pas le personnage, mais pas plus, parce que c’était aussi futé que se faire une mouche avec une enclume… Moreau a marché, surtout parce qu’il s’était fait intoxiquer avant. Comme ils sont aux abois, ils t’ont pris pour Dieu le Père, sans se douter un seul instant qu’ils introduisaient le loup dans la bergerie.

Pour faire joli dans le tableau, je le tâte un peu.

— Moreau marche avec l’Organisation ?

Guyenne regarde dans le goulot de la bouteille.

— Il le sait ou il le sait pas, mais il marche avec, en tous les cas, il roule pour elle. Morin, c’était plein pot, il se servait de tout un tas de boîtes fictives et de magouilles croisées pour commander la came et la traiter, en plus il s’était fourré dans une combine d’armes en direction de… divers États du Moyen-Orient.

— La Grande Maison était au courant ?

— De A à Z… Seulement, avec les gens au pouvoir à ce moment-là, c’était chasse gardée. Ils voyaient pas l’affaire d’un bon œil dans la mesure où ils en croquaient pas au passage, seulement Morin rendait un tas de services et plus il s’enferrait, plus ça permettait à l’équipe en place de disposer d’un moyen de pression sur les gens à Moreau… si ça finissait par tourner trop mal.

Je me marre doucement, je complète :

— Brusquement, ça a tourné trop mal quand l’équipe en place a changé, c’est ça ? Morin devenait tout d’un coup beaucoup plus qu’encombrant et il servait plus à rien, question moyen de pression. C’est ça ?

— Ça peut se voir de cette manière, concède Guyenne. Moreau jure ses grands dieux qu’il est pour rien dans la tuerie, il ignorait tout des activités annexes de Morin, même les vagues projets d’attentat pour déstabiliser… Rien de rien. N’empêche quand même qu’il envoie une torpille à Verlaine… (Il se tape une vieille lampée à notre santé.) Il peut y avoir une autre façon de voir ce merdier.

— Je vais prendre une sèche, Guyenne, j’annonce pour qu’il n’y ait pas d’ambiguïté.

Il sourit et toute sa petite face se plisse comme un cul de poule, il fait « vas-y » avec la bière, grand seigneur. Myriam récupère un cendrier sur la petite table, j’allume ma Peter, je remets le briquet dans la poche de poitrine. Sous l’ongle, je sens les deux photos, celle du bahut et l’autre, elles sont toujours là. J’ai pas tellement envie de l’entendre me briefer sur l’autre façon de voir alors j’attaque direct.

— Qu’est-ce que tu veux, au juste ? je lui demande, la figure tordue à cause de la fumée.

— Verlaine.

Je vois ses yeux, pas longtemps, un quart de seconde. On peut pas dire qu’ils débordent de bienveillance. Myriam ne bouge pas (elle a les épaules droites, à croire qu’elle a avalé un cintre en bois), elle est trop occupée à secouer la cendre de sa cigarette, elle tire encore deux tafs et elle l’écrase, méticuleusement.

Au billard, j’ai toujours aimé les longues bandes, alors je bouge un peu la tête dans sa direction :

— Verlaine, il y a qu’elle qui sait.

C’est gros comme une maison, mais comme j’ai vraiment l’air de m’en foutre, on sait jamais, ça peut passer. Pour voir. Elle a le front baissé.

— Elle ? rigole Guyenne. Te fous pas de ma gueule, tu as eu le temps pour qu’elle te mette au gaz, surtout que tu as dû lui promettre monts et merveilles, le grand Sud et le reste, non ? Le vieux coup de raïta du nouveau départ… (Il se penche, pas beaucoup.) C’est pas vrai, qu’il t’a promis la lune et les étoiles ? il demande à la fille.

— Si, c’est vrai, elle dit sans le regarder.

Il retourne le couteau dans la plaie, tout doucement. Je fume, c’est tout. À sa place, je ferais pareil, je jouerais la différence. C’est un professionnel et ça se sent, un spécialiste. Le drame, avec les spécialistes, c’est qu’ils se font bordurer comme les autres, des fois. Elle fait comme avec moi, elle bouge pas, elle se défend pas…

— Je sais pas où il est, elle dit seulement.

Elle me regarde pas.

Guyenne repose la bière par terre, il allume son crapulos. Il s’adresse à moi et il est toujours aussi indolent, encore plus décontracte ; on dirait presque que ça lui botte, cette situation.

— Tu devrais lui expliquer, il me dit.

Il tripote la crosse du .44, mine de rien. J’explique à la gosse qu’on est en mauvaise position pour négocier, vu le côté du calibre où on se trouve. Au mieux, il a un téléphone sous la main, une carte de flic, et le moyen de nous embarquer et s’en tirer avec les honneurs. Question condamnations, ça irait pas loin, mais elle comprend à demi-mot ce que je veux dire.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Je suis un soir d'été»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Je suis un soir d'été» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Je suis un soir d'été»

Обсуждение, отзывы о книге «Je suis un soir d'été» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x