Hugues Pagan - Je suis un soir d'été

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Je suis un soir d'été: краткое содержание, описание и аннотация

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Simon, un flic qui a eu des malheurs, se charge moyennant finances de retrouver Verlaine, comptable hors pair qui a disparu avec des tas de secrets redoutables dans la tête. Simon se met en piste et, de témoin en témoin, de cadavre en cadavre, remonte dans son passé à la recherche du temps perdu. De façon stupéfiante, il finira par le rattraper.
Remarquable roman, d'un noir d'encre, bourré de personnages déchus et fatalistes. Tout ce qu'on aime. Michel Lebrun,
1984

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— Où il est ?

— Pas tout de suite. Pas tout de suite, je t’en prie. Il s’envolera pas, tu sais…

— Il s’envolera pas, d’accord, mais les autres risquent de le trouver avant nous.

— Ça m’étonnerait. (Elle sourit.) Depuis un an qu’ils le cherchent, ils l’ont pas eu, alors… (Elle sourit encore, plus aveugle et de nouveau pénible, comme si c’était une blague sinistre, une contraction involontaire des muscles de la face, une histoire entre elle et elle. Elle me balaye avec ses yeux vides, le sourire plaqué en bas comme un drapeau mouillé.) La seule qui peut dire où il est, Verlaine, c’est moi. C’est moi et personne d’autre. Et moi, je suis avec toi.

Je pourrais demander : « Pour combien de temps ? » Je me rappelle, le gag, le Crétois dit : « Tous les Crétois sont des menteurs. » Est-ce qu’il dit la vérité ou non, je me souviens plus, je me laisse bercer par le ronron du bus, son long ballottement. Elle emmêle nos doigts sur son épaule gauche, elle tire un peu et j’ai son sein dur dans le creux de la paume, la pointe en carbure.

On descend aux confins de la ville ; on est chargés comme des mulets mais pas question de faire du stop. C’est marrant, l’idée informe est en train de prendre corps, petit à petit. On commence par se taper le petit déjeuner dans un vieux bistrot bas de plafond où ils servent le café au pichet dans un baquet et où on a droit au pack de lait, franco, et au pain-beurre hectométrique.

On s’empiffre tous les deux, j’achète deux paquets de Peter et deux Dunhill que la taulière va tirer d’une armoire à papillons vitrée. Je sais pas pourquoi mais ça se voit qu’on l’intrigue. Blonde et maigre, elle a un maximum d’heures de vol et c’est sûr qu’elle a pas décollé à vide ce matin. Les plaques rondes en haut des joues, grosses comme des pièces de cent sous, c’est pas en suçant de la glace qu’elle les a ramassées.

Elle allume la radio derrière le bar, un appareil à lampes qui date de la fin de la guerre. Je commande un express et un gin sec. Myriam me prend la main :

— Tu as besoin ?

— De quoi ?

— Le gin, tu as besoin ?

— Ouais, j’ai besoin.

Elle remet ses doigts entre les miens. La taulière me sert, on commente pas, et elle retourne essayer de prendre Europe 1. Je regarde Myriam de l’autre côté de la table, à au moins soixante-cinq centimètres de distance. Le tissu de la robe est tendu à craquer sur ses seins volumineux ; ça fait même une espèce de bandeau de chaque côté sous les bras ; on dirait qu’ils essayent de se tirer vers le bas, chacun pour soi. J’allume une cigarette, comme chaque fois que je sens que ça se met à trop bouillir dans mes veines. Je pinaille :

— Tu aurais quand même pu mettre quelque chose, dessous.

Elle gazouille :

— Tu crois ?

— Non, je crois pas.

— Tu me l’as pas dit.

— D’accord…

Elle me serre les phalanges entre les siennes, je tire sur ma cigarette et elle comprend tout de suite ce que je veux dire ; elle remue un peu les épaules ; il y a une espèce de sensualité sauvage qui émane d’elle, un feu intérieur, quelque chose de brutal et de capiteux. J’ai jamais été un ange, mais avec elle c’est autre chose, fort comme la mort.

La taulière a fini par choper Europe. On a droit à un flash spécial d’information : deux officiers de police de la Brigade de Recherche et d’intervention de Lyon viennent d’être grièvement blessés à Dijon dans un accident de la circulation alors qu’ils poursuivaient deux dangereux malfaiteurs internationaux circulant à bord d’une BMW volée dans la nuit à Paris. Les deux policiers ont été hospitalisés dans un état que les médecins jugent critique ; quant aux malfaiteurs, ils ont pris la fuite en profitant de la confusion et pour l’instant ils n’ont pas été retrouvés.

Myriam et moi, on se regarde.

Dangereux malfaiteurs internationaux ! On a pris du galon. B.R.I. de Lyon… Je torche mon express, je finis ma Peter. Dire que ça commence à puer, c’est un minimum. Je me tape le gin et on s’arrache gentiment. Dehors, il commence à faire chaud ; le ciel se couvre déjà d’une taie vitreuse. Depuis une cabine, je fais mes deux numéros. Le premier m’apporte rien ; ils ont entendu le flash comme tout le monde à l’écoute, c’est tout. Je demande qu’on se renseigne. Le second m’apprend que Tony s’est tiré à la plage. Je me marre doucement. Non il n’y a pas de commission à lui laisser, je rappellerai… Je rappellerai si je suis encore vivant, bien sûr. Je le précise pas, ça ferait mélo et après tout, les autres n’ont pas à être au courant de ces choses-là.

Myriam marche dans la poussière du trottoir ; son popotin roule agréablement en faisant tout un tas de huit serrés, mais elle a la figure crispée. Je lui prends le sac ; j’ai l’air d’un con lesté, un truc au bout de chaque bras. Pour tout arranger, comme elle a les mains vides, elle me prend au coude, elle se colle comme elle peut.

Le Motel 75, c’est un clapier tout en longueur, en contrebas, avec une piscine, quand même, et un golf miniature tellement miniature qu’il faut vachement faire gaffe à pas lui marcher dessus sans faire attention. Les bungalows, c’est du préfabriqué Fibrociment et bois, du préfa triste pour cour de bahut triste au fin fond de la Haute-Saône, ou pour cour de F.P.A., même…

On négocie une piaule pour deux trois jours ; ils sont rassurés seulement quand je sors une flopée de cartes et une liasse de billets de cent francs. La fille de la caisse examine Myriam de haut en bas, puis de bas en haut en s’attardant aux bons endroits, quand même. Elle entortille une mèche au bout de son crayon à bille, rêveusement.

— Prendrez-vous vos repas ici ? elle demande, mais visiblement c’est le cadet de ses soucis : elle cache même pas qu’elle a l’esprit ailleurs et que les godasses à talons de huit centimètres, elle approuve, avec les jambes que ça fait, la cambrure des reins, la démarche prudente et lascive, chargée d’arrière-pensées inavouables.

Je lui réponds par un titre de Gene Vincent dans les années cinquante, je lui réponds par Maybe, baby et je récolte seulement un vilain sourire en forme de morsure.

13

On a droit au bungalow 17. Dans un coin, il y a une télé couleur qui ingurgite des pièces de deux francs, une salle de bains en crépi blanc avec une grande glace mince sur la porte, un W.-C. nickel. C’est à la fois plus propre et dix fois plus sinistre que ce que je pensais.

Je verrouille la porte d’entrée. Myriam s’assoit à la tête du lit. Elle garde ses chaussures, elle croise précieusement les chevilles sur le couvre-lit moutarde, elle rabat un peu le bas de la robe sur ses genoux, polis comme des galets.

Je déballe la moitié de mon sac, enlève l’étui à pince de la ceinture, range le .38 au fond, avec le silencieux. Je m’en suis pas servi, tant mieux. Je sors le .22 de chez Pierrot de ma poche de blouson, j’éjecte le chargeur. Beretta huit coups, il y a cinq cartouches dedans.

Si son propriétaire connaissait les armes, il l’a peut-être pas rempli entièrement, pour pas fatiguer le ressort, sous la plaquette élévatrice. Si son propriétaire était en cavale, s’il avait besoin de toute la capacité, il n’avait rien à foutre d’user ou pas le ressort.

Je suis sûr que son propriétaire connaissait parfaitement les armes, toutes les armes en usage dans la moitié du monde, celle qui les fabrique et les utilise. Et il était en cavale. Je tripote un peu.

— Pierrot savait où il se planquait, Verlaine ?

— Non, elle dit, intriguée. Non, pourquoi ? Enfin, je crois pas…

— Et Verlaine, il a pu venir voir Pierrot ?

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