Hugues Pagan - Je suis un soir d'été

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Simon, un flic qui a eu des malheurs, se charge moyennant finances de retrouver Verlaine, comptable hors pair qui a disparu avec des tas de secrets redoutables dans la tête. Simon se met en piste et, de témoin en témoin, de cadavre en cadavre, remonte dans son passé à la recherche du temps perdu. De façon stupéfiante, il finira par le rattraper.
Remarquable roman, d'un noir d'encre, bourré de personnages déchus et fatalistes. Tout ce qu'on aime. Michel Lebrun,
1984

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Deux gros cubes roulent tranquillement quand je débouche devant eux, venant de leur gauche en oblique. C’est pas évident qu’ils me votent des félicitations, mais on passe.

Derrière, sur l’autre voie, c’est un peu le bordel. Il y a au moins quatre bagnoles qui ont tapé et le ciel m’est témoin que je le voulais pas, que c’est un accident, monsieur le procureur.

Dans tout ça, j’ai un peu oublié la gosse. Je me tourne vers elle ; je crois que je lui souris, mais elle est trop occupée à se masser le front, à droite. Elle me dit :

— La prochaine fois, préviens…

— J’essaierai.

— Tu connais les mecs de l’Alfa Romeo ?

— À peine…

— C’est des flics du Central.

— Les copains à Tonton ?…

Elle fait oui de la tête. À mon époque, je dis pas qu’on faisait pas des conneries, la preuve, mais au moins on jouait les deux mi-temps dans le même camp ou alors j’idéalise. Quand les charlots nous ont pris au pif je suis sorti du parking vers la ville, maintenant on est repartis en lui tournant le dos. Dans vingt bornes il va falloir se décider, les routes du Sud ou repartir au charbon, mais je ne dis rien ; c’est comme quand la boule se promène le long du cylindre en prenant les extérieurs.

Personne derrière, pour le moment.

— On va chercher Verlaine, décide la gosse.

Je continue à rouler plein sud.

Dans le feu de l’action, à partir du moment où j’ai vu arriver les deux bagnoles, j’ai mis la gamberge en roue libre mais maintenant c’est reparti et il y a deux choses qui me plaisent pas. Que des petits poulets bouffent au râtelier à Tonton, avec ce qu’ils gagnent c’est un peu fatal. Qu’ils embarquent un lascar déjà sous la ligne de flottaison pour discuter coolos, même si c’est pour l’interdire de séjour dans le coin, ni plus ni moins, je dirai pas que c’est propre mais ça se fait. Collaborer avec des arcans, au vu et au su de tout le monde, c’est quand même autre chose…

Sauf si les arcans, c’est pas tellement des arcans. D’un autre côté, je me rappelle la Rover, en bas de l’immeuble, ce qui m’avait frappé mais que j’ai pas analysé : j’ai bien fait gaffe aux types, dedans, mais j’ai pas tellement percuté l’espèce de porte-skis en travers du pavillon, au niveau du montant de portière. En général, pour des skis ou des vélos, il en faut deux.

Il y en avait un. Un seul…

Un cadre gonio.

Ils avaient pas besoin de filocher à vue ; je suis sûr que si je cherche bien je trouverai un disque magnétique, sous le châssis, derrière un pare-chocs, n’importe où, pas beaucoup plus gros qu’une pièce de cinquante balles, un de ces bidules comme les affectionnent les douanes, un émetteur qui balance un bip régulier dans un rayon d’une borne…

Le moment où ils l’ont mis ? Quand je tapais la perquise chez Pierrot, ou devant l’ Astragale, il faut pas longtemps, quelques secondes… Mais à ce compte-là, pourquoi ils ont descendu Tokyo, s’ils savaient où me reprendre ? Deux possibilités : ou bien il y a deux équipes qui travaillent sur le coup en parallèle et l’information ne passe pas entre les deux, ou bien ils nous ont paumés quand on a rentré la voiture dans le garage souterrain. Aucune des deux possibilités ne me plaît sérieusement.

Le plus simple, s’ils avaient un bip, c’était de laisser du mou, de s’évanouir dans la nature et de nous coxer quand on aurait été chez Verlaine. Je me tourne vers la gosse :

— Il savait, pour Verlaine, Tonton ?

— Je crois pas.

— Pourquoi il t’avait embarquée chez lui, alors ?

— Pourquoi, à ton avis ?

— Jamais parlé de Verlaine ?

— Jamais avec lui. Il avait déjà essayé, un coup : il voulait me filer une voiture, un appartement, il voulait en installer, pouvoir dire que j’étais sa femme… (Elle rit durement.) Je dis pas que j’étais pas sa femme, mais c’était pas mon homme.

— Les types de la Rover, l’autre bagnole, tu les avais déjà vus, chez Tonton ?

Elle réfléchit. Elle ne se masse plus le front, elle se pétrit doucement le coude droit, comme si elle n’était plus très sûre de pouvoir s’en resservir un jour.

— J’étais pas souvent chez Tonton. Depuis hier, ils sont pas venus, en tout cas.

— À l’ Astragale ?

— Jamais.

— Et avant, chez Pierrot ?

— Jamais.

— Pourtant, ils sont en cheville avec les flics. Et les flics marchent la main dans la main avec Tonton.

Plus ça va, moins j’aime mon idée. Je roule encore un peu pour réfléchir à fond, mais à part que j’aime pas, je trouve rien, alors je fais demi-tour, je prends la départementale et je contourne la ville pour arriver par la route de Paris. Je commence par récupérer le sac que j’avais laissé à la consigne automatique de la gare ; j’ai toujours mon idée, elle est grosse et molle, mais je sais pas par où la prendre, par quel bout commencer.

On rend la Ford et il ne se passe rien.

À leur place, pourtant, à supposer que j’aie eu les moyens, j’aurais laissé quelqu’un en planque sur Hertz, à tout hasard, et je suis sûr qu’ils ont les moyens, mais rien ne bouge, personne ne pointe son nez calibre .45 ou une belle carte barrée de tricolore.

Rien.

Pas question de passer au Paris-Londres récupérer les fringues et ça sera pas une grosse perte, ni un gros bénef pour les gens d’en face. Près du kiosque à journaux, il y a un arrêt de bus. On poireaute facilement deux minutes ; le bus se pointe. Je prends deux tickets.

On se tasse l’un contre l’autre sur deux sièges orange, larges comme des cuillères à Miko.

L’idée informe, comme une montre molle à Dali, elle fait son chemin. Je regarde derrière le bus ; de temps en temps, le tohu-bohu habituel de huit heures et demie. Je commence à avoir la dalle. Je sens l’épaule froide de Myriam, sous le tissu de la robe. Je sais pas d’où elle a sorti ses escarpins avec huit centimètres de talon en cuir bleu, il manque le sac à main et le Knirps pour être sûr qu’elle va au ruban, mais elle ne trimbale pas un sac à main, seulement son gros sac de sport en Skaï fatigué, celui que j’ai récupéré chez Pierrot.

Je lui passe le bras autour des épaules.

— Je te promets pas des jardins de roses, petite, je lui dis dans l’oreille et elle bouge la tête pour que j’aie pas à parler fort. Je te promets même pas qu’on sera encore vivants demain, ou dans huit jours… Je te promets rien. On va dégager ton frangin, et si tout se passe bien, il s’en sortira avec assez de monnaie pour se tirer à l’autre bout de la planète, là où personne pourra plus jamais le faire chier.

Elle met son front contre ma joue ; je crois bien qu’elle a fermé les yeux ; je sais pas ce qui se passe sur sa figure, ni s’il s’y passe quelque chose. J’ai ses cheveux durs, crépus, contre ma bouche et ils ont une odeur de citron et de marie-jeanne, mélangés. Elle me prend la main que j’ai sur son épaule gauche, elle la saisit et elle tire comme sur un harnais de siège éjectable.

— Plus personne peut vraiment le faire chier, Simon, elle me dit. Ou alors, il faudrait faire drôlement fort. (Elle lève la tête, elle me regarde en face, grave et triste.) Verlaine est en train de crever, il est au bout du rouleau…

— Crever ? De quoi ?

Elle hausse les épaules, doucement.

— Je suis pas toubib. Crever… Il mange plus ni rien, dans le temps il faisait un peu un tour dans le parc, derrière, quand il y avait un rayon de soleil, maintenant il sort plus, il regarde sans voir… On dirait un mort, sauf qu’il bouge et qu’on le voit respirer, un vrai mort-vivant. (Elle baisse la tête, elle fixe ses genoux, les stries dans le plastique par terre…) Je voudrais jamais être comme ça, plus rien que la peau et les os. (Elle me regarde une seconde.) On n’a pas beaucoup de temps, quand même. Hein ?

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