Hugues Pagan - Tarif de groupe

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Tarif de groupe: краткое содержание, описание и аннотация

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Tarif de groupe, huitième roman de Pagan, déballe le linge sale de l'usine — la police en jargon interne. Le spectacle d'une poubelle de fast-food serait sans doute plus ragoûtant. Ce flic qui a le blues ne fait pas dans le sous-entendu. Son ex-inspecteur Chess les connaît à fond, ces types qui pratiquent les méthodes du grand banditisme, sous le masque de la vérité et de la justice. Des flics qui se goinfrent : 50 briques sur un plan de came. Le plus sinistre ripou de l'histoire a commandité le meurtre d'une prostituée. Pourquoi ? Pour rien. Parce qu'elle n'a jamais accepté de baiser avec lui. On l'a découverte morte et torturée de la pire façon. Affaire classée. Chess remue la boue. Au final, dans ce camp-là, le crime paie.
Sylvaine Pasquier,

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— On peut tout éclater partout, garçon. Ça serait mieux que tu nous dises où chercher. J’ai déjà tout ce qu’il faut pour te faire dégringoler, mais j’aime fermer toutes les portes…

— Qu’est-ce que vous cherchez ?

— Les photos…

Marouane nous a regardés chacun à tour de rôle. Il était marqué au visage, mais moins que je ne l’avais craint. Il s’est appuyé des épaules à la cloison et à demandé qu’on lui desserre les menottes parce qu’il ne sentait plus ses mains. Philippe s’est contenté de sortir une cigarette de sa poche et de l’allumer. Quant à moi, je n’avais pas de vraie existence et aucune compétence pour faire quoi que ce soit. Marouane nous a indiqué la cache sous un manteau de cheminée. Nous aurions trouvé de toute façon. Philippe a ouvert la boîte en fer qui avait contenu des biscuits de qualité médiocre. Il a fourragé dedans. Les négatifs qui l’intéressaient étaient en bandes dans une pochette de développement standard. Il les a mises dans la lumière et m’en a tendue une après l’avoir examinée.

— Ce garçon, a-t-il dit sans tourner le visage vers Marouane, est doté d’un grand sens commercial. Peut-être que ça lui vient de ses origines moyen-orientales. Il a profité des festivités avec la fille pour s’adonner à un petit safari-photo. Je sais qu’il y a preneurs pour ce genre d’images dans certains cercles S.M., moins étroits qu’on le pense, moralement et financièrement. Je l’ai appris grâce aux confidences complémentaires de votre cousin. Difficile de trouver meilleur moyen de preuve…

Sa main est restée dans le vide. J’en avais assez vu et entendu et mes tendances sado-maso se bornaient à me pencher parfois, lorsqu’il me tombait sous la main, sur l’Album de la Comtesse. J’ai allumé une cigarette. Marouane m’en a demandé une. J’ai interrogé Philippe du regard. Il a haussé les épaules comme si l’affaire ne le concernait pas directement. J’ai fermé le poing et il n’a pas bougé. Marouane a reculé la tête. L’un de mes principes avait été de ne jamais cogner sur un homme attaché les mains dans le dos. J’ai armé le bras… Marouane a rencontré le mur derrière lui. Je suppose que si le coup l’avait atteint, il lui aurait enlevé toutes les dents de devant et fracassé la mâchoire, mais j’ai dévié au dernier moment et mes malléoles ont percuté le mur et laissé leur empreinte en creux dans le plâtre. Le choc m’a ébranlé de la nuque aux talons, tandis que la douleur montait jusqu’à l’épaule. Philippe a remarqué avec un sourire forcé :

— Pas encore pourri : vous avez conservé quelques facultés d’émotion.

— Quelques. Cette remarque n’ajoute rien à votre gloire.

Lorsque nous sommes retournés à son service, la BMW se trouvait déjà dans la cour et des flics la passaient au peigne fin sous les yeux de son propriétaire, qui était lui aussi menotté dans le dos. Un maigre barbillon aux yeux fuyants, vêtu de manière négligée et voyante. Philippe travaillait vite. À notre arrivée, un policier de l’identité judiciaire s’est approché et a salué Philippe. Il m’a adressé un regard pressé et s’est borné à hocher le front à mon adresse. Mon visage lui était familier, mais il ne me remettait pas et visiblement la chose lui était de peu d’importance. Il a résumé brièvement.

— Traces sanglantes anciennes dans le fond du coffre. Prélèvements effectués. Nous avons trouvé des cheveux dans le cric. Ils peuvent être ceux d’une femme blonde, ou d’un homme qui les porte aux épaules. Prélevés également. Entre la banquette et le dossier du siège arrière, des cigarettes écrasées et un tube de rouge à lèvres qui ont dû leur échapper. Le rouge, qui est plutôt fuchsia, n’est pas très ordinaire, mais il s’achète dans beaucoup de parfumeries et les cigarettes sont des Kool.

Les hommes de Philippe travaillaient vite. Vite et bien.

Plus personne ne fume des Kool…

Je suis parti sans que quiconque ne s’y oppose.

14

Si l’on excepte quelques morts qui ne sont plus célèbres, et ne l’ont même pas tous été de leur vivant, je vénère peu de monde. Je me suis dirigé vers l’endroit où j’habitais. Dans ce que je voyais de ciel, il y avait plus de bleu que de nuages. Par instants, le soleil m’a chauffé les mains sur le volant. Je me suis rangé à côté de l’Aérostar, qui avait l’air d’avoir pris pension sur son emplacement. Encore quelques jours et un roulottier s’enhardirait et commencerait à s’en prendre à l’autoradio et à ce qui traînait dans l’habitacle, à moins qu’un voleur à la commande ne le tire purement et simplement — ou que quelqu’un vole l’alarme. Dans ma boîte aux lettres, il y avait une masse de prospectus que j’ai mis sans regarder dans la poubelle fixée au mur à leur effet. Il y avait aussi deux plis. En montant les escaliers sur le bruit de roulement d’un T.G.V., je les ai ouverts. L’un des deux contenait un chèque qui ravirait mon banquier. Sans que je sache exactement où il en était, je suppose que mon compte courant devait pouvoir toucher le trottoir sans plier les genoux. L’autre pli était fait d’une enveloppe brune demi-format dont on avait passé l’en-tête au feutre noir, et qui n’avait pas transité par le courrier administratif. Il y avait dedans une dizaine de pages, écrites sans ordre sur du papier pelure dont on se sert pour les doubles de procédure — et aussi, parfois, à un autre usage lorsque la dotation annuelle de papier de chiottes est épuisée. Le dernier feuillet n’était pas signé. Je reconnus tout de même l’écriture de Dinah. Je rentrai, inspectai mon antre. Tout y était resté très immobile — tout y restait toujours immobile depuis que Yellow Dog m’avait laissé. J’ai mis le courrier dans une poche de veste et je suis allé jusqu’à la fenêtre. Le soleil tapait à travers la vitre, malgré la suie et la poussière qui la couvraient. Il me sembla bizarrement allègre et débonnaire pour un soleil de mars.

Mon correspondant qui n’aimait pas laisser de message sur un répondeur avait appelé quatre fois. Il n’y avait rien d’autre. J’ai fabriqué du café, je suis allé me chauffer la nuque au soleil dans mon fauteuil. Au bout d’un moment, j’ai décroché le combiné et fait un numéro. Pas libre. J’ai bu mon café et fumé deux cigarettes. J’ai pressé sur la touche bis, qui renumérote automatiquement. Mon interlocuteur a pris à la cinquième sonnerie. Il a fait :

— Ouais ?

Blues Jam At Chess…

— Ouais ? Je te croyais mort.

— C’est ce que je croyais aussi.

— Problème ?

— Pas de problème.

— Ouais. Tu arrives quand ?

— Dans la nuit ou demain matin…

— Ouais.

Il a raccroché avant moi. Je me suis balancé dans le fauteuil une petite minute. Jacques a tourné le dos au monde une bonne fois pour toutes il y a quinze ans — à un monde qu’il n’aimait pas et qui ne me satisfait pas beaucoup non plus. Il m’arrive — il m’arrivait — de l’envier en secret, d’avoir eu le courage qui m’a toujours manqué, ou l’innocence que j’ai perdue. La maison qu’il habite sur le Plateau, il l’a rebâtie de ses mains, seul, pierre par pierre, presque à l’identique de ce qu’elle était à la fin du XV e siècle. Quatre années de labeur acharné lui avaient donné le goût de la taille et celui d’ajustements parfaits, mais il lui arrivait aussi parfois de se louer lorsqu’il le fallait aux entrepreneurs en bâtiment de l’endroit, pour la plupart du temps au noir. Je conservais l’image d’un grand escogriffe maigre, très dégingandé, aux cheveux hirsutes couleur de ciment laitier, avec des avant-bras dont les muscles semblaient être des torons d’acier, un homme dont je n’avais jamais vu les yeux rire, mais qui ne recelait pas un milligramme de méchanceté en lui. L’exercice de la solitude et le commerce de la pierre lui avaient presque ôté l’usage de la parole, ce qui le rendait encore plus précieux à mes yeux.

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