Hugues Pagan - Tarif de groupe

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Tarif de groupe: краткое содержание, описание и аннотация

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Tarif de groupe, huitième roman de Pagan, déballe le linge sale de l'usine — la police en jargon interne. Le spectacle d'une poubelle de fast-food serait sans doute plus ragoûtant. Ce flic qui a le blues ne fait pas dans le sous-entendu. Son ex-inspecteur Chess les connaît à fond, ces types qui pratiquent les méthodes du grand banditisme, sous le masque de la vérité et de la justice. Des flics qui se goinfrent : 50 briques sur un plan de came. Le plus sinistre ripou de l'histoire a commandité le meurtre d'une prostituée. Pourquoi ? Pour rien. Parce qu'elle n'a jamais accepté de baiser avec lui. On l'a découverte morte et torturée de la pire façon. Affaire classée. Chess remue la boue. Au final, dans ce camp-là, le crime paie.
Sylvaine Pasquier,

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— Quel genre de fille ?

— Une brune, assez grande. Une belle peau de vache qui doit pas se faire mettre souvent, quand on voit sa gueule, une drôle de salope. Elle s’est engueulée avec le vieux, elle ne voulait pas qu’il nous prenne dans son bureau, ni que ça soit lui qui téléphone au Parquet. (Il a réfléchi :) Je crois bien que le vieux c’est un divisionnaire, comme vous. Il l’a envoyée chier. Il nous a amenés dans son bureau. Il nous a dit qu’il gardait l’affaire sous le coude. (Il a cherché et s’est rappelé :) Il nous a dit qu’il faisait un portefeuille…

— Terme de flic. On ne le fait jamais sans une raison précise. Qu’est-ce qu’il a demandé en échange ?

— Rien, ce jour-là. Il a appelé le Parquet devant nous et il nous a décrochés, c’est tout. La flic était folle de rage, mais le vieux l’a encore envoyée chier devant tout le monde. On est sortis. Deux jours avant qu’on se fasse la pute, Marouane m’a dit qu’on avait une convocation pour aller aux flics. On y est allés. Le vieux nous a sorti la procédure. Il nous a dit que c’était la dernière limite pour l’envoyer au procureur. Ou le proc’, ou à la corbeille à papier… Si on voulait pas le proc’, il fallait exploser la pute…

— Exploser.

— Exploser. Il a dit : cette poufiasse me gonfle. Il faut me l’exploser et on remet les compteurs à zéro… Parquet de Corbeil.

— Un autre terme de flic. On dit aussi verticaliser une affaire. La loi l’interdit, pas certaines coutumes que les Parquets tolèrent. Plus ou moins. Une dernière chose : pourquoi vous avez buté l’autre, sur Nogent ?

Stewball a levé le menton. Il m’a regardé bien en face, d’un œil froid et dur dont l’expression indignée m’a surpris. Il a bougé le coin de la bouche avec haine :

— Ce gros pédé voulait nous tirer de la monnaie pour fermer sa gueule. Il est venu voir Marouane au café. Marouane a dit d’accord. Il a seulement demandé du temps pour récupérer le fric. Quand le type est parti, il a pris son numéro de voiture et comme ça, il a eu l’adresse.

— Combien de monnaie ?

Il voulait quarante patates…

J’ai pensé à Fortune et aux sommes qu’il était disposé à craquer pour connaître la vérité. J’ai comparé ce qu’on me disait à Armand comme je l’avais connu. Rien de significatif. Quatre cent mille francs… Je trouvais que c’était trop ou trop peu. Des pensées éphémères, sans vraie consistance. J’ai fait signe à Stewball de continuer. Il a remué les épaules. Il ne restait plus grand-chose à reconnaître. Les serpents se battaient toujours sous sa peau, sauf qu’ils grouillaient à présent avec une vivacité pénible pour lui comme pour moi. Il a ajouté :

— On a pris la camionnette. Quand on est rentrés, le type finissait une bagnole sur sa table. Quand il a vu qui c’était, il a pris un couteau qu’il y avait sur le mur, un genre de baïonnette… Il a voulu planter Marouane, mais Marouane a sorti sa lame lui aussi et il l’a séché sur place… Comme qui dirait en légitime défense…

J’ai éteint le dictaphone, j’ai ramassé ma petite maglite et le Colt. La lampe, je l’ai remise dans ma poche intérieure, clipée comme un stylo. Le .45, je l’ai gardé en main. Machinalement, j’ai pressé plusieurs fois de suite sur la pédale de sûreté derrière la crosse, avec ma paume. Avec le gras du pouce, j’ai remonté le chien à mi-course sans l’armer pour autant. Il y avait une cartouche dans la chambre, j’étais debout, avec Stewball en contrebas qui levait la tête dans ma direction. Je crois que la mort ne lui faisait pas plus peur qu’elle ne m’effraie personnellement. Je me suis battu le côté de la cuisse avec le bloc de culasse. J’ai su que si je levais le bras de seulement quelques degrés, le reste suivrait non pas à cause de purs automatismes de tireur, mais par un mouvement naturel qui comportait autant de compassion que d’absence de rancune ou de haine, autant de détachement apparent que de désarroi. Si j’avais cru en Dieu, peut-être, ou seulement aux hommes d’abord pour commencer, j’aurais peut-être monté la main, aligné les organes de visée sur l’œil levé vers moi, j’aurais fini d’armer le chien, ce qui provoque un cliquetis moins complexe qu’il n’y paraît au profane et j’aurais lentement enfoncé la queue de détente d’une pression uniforme de l’index, jusqu’au moment du décrochage du mécanisme — et il n’y aurait plus eu d’œil, et plus de serpents sous la peau luisante, plus de crainte et de misère, plus de souffrance : plus rien qu’un vacarme étourdissant qui aurait bien fini par s’éteindre tout de même lui aussi, avec le temps…

Au lieu de ça, j’ai remis mon pistolet dans la ceinture derrière, et je me suis servi du cran d’arrêt de Stewball pour trancher la bande d’Albuplast qui lui tenait les chevilles attachées. Je lui ai également défait les menottes et j’ai laissé tomber son matériel sur ses genoux :

— Tu as cinq minutes. Je t’attends dehors. Ensuite…

Je suis sorti sans rien ajouter d’autre : je ne savais pas moi-même de quoi ensuite était fait.

13

J’avais passé bien des jours et des nuits avec des criminels, mais jamais dans ma propre voiture à me demander comment les choses allaient tourner, ni ce que j’allais faire de ma vie et de la sienne. Stewball dormait en crabe dans le siège du passager. Il ne sentait pas bon, mais je ne valais guère mieux. Son poignet droit était attaché par les menottes à sa cheville gauche, ce qui limitait considérablement sa liberté de mouvements, mais il ne s’en était pas plaint. Il avait sombré presque tout de suite dans un lourd sommeil immobile, qui devait autant à l’épuisement qu’à la drogue. La Pontiac se trouvait toujours embossée sur le terre-plein entre deux entrepôts. Je ne risquais guère qu’une ronde de police, mais plus le jour et l’heure de la relève approchaient, moins leur probabilité augmentait. J’avais mis le Blues for New Orléans en sourdine, et mes pensées allaient de Dinah (probablement la flic avec une tronche de fille qui se fait pas mettre souvent, aux dires de Stewball) qui ne m’avait pas tout dit, à Marouane (qui avait fait de la monnaie sur le dos d’une mourante, toujours selon Stewball) dans son repaire, puis à mon antre où je garde l’intégrale de Billie Holiday et des milliers de livres qui ne me servent plus à rien, maintenant que je sais que ce qu’ils racontent n’a aucun rapport avec ma vie et le peu d’espérance que j’en avais.

Le ciel est passé au levant de l’indigo foncé à un bleu turquoise qui n’a pas duré, il s’est établi pour peu de temps une sorte de garance ancienne qui a vite viré à l’orange de cadmium et, sous la barre de nuages dont le ventre était violet outremer, le disque solaire est apparu, éblouissant comme tout l’or des Incas. Il a frangé l’horizon et les toits d’un jaune de Naples, vibratoire et très brillant. Duke Ellington préludait au piano avec son habituelle élégance sur les premières mesures du Portrait de Wellman Braud, tout de suite avant que dans l’urgence la contrebasse agile se mette à dévaler de manière presque obsessionnelle les quelques notes simples et pressantes qui constituent l’épine dorsale, le leitmotiv de la pièce. Les autres ne sont pas indifférents non plus, surtout Camey qui joue pour une fois de la clarinette — mais Camey pouvait jouer de tout.

Je me suis décidé d’un coup. J’ai mis le contact. Le gros V8 a répondu tout de suite, sans rechigner. Stewball s’est plus ou moins réveillé, en tout cas, il s’est redressé dans le siège. J’ai allumé une cigarette dont je n’avais pas le moindre besoin. Il s’est réveillé tout à fait et je lui ai passé la cigarette allumée. Il avait du mal à remuer les lèvres et semblait paralysé du côté gauche. Il ne m’a rien demandé et je ne lui ai rien dit. S’il n’aimait pas Duke Ellington, il ne m’en a pas fait la remarque. Le soleil a grimpé rapidement et il a disparu derrière le plafond bas et presque rectiligne des nuages. Il n’est resté de la portion de ciel visible qu’une bande cobalt claire et froide qui a tourné au gris.

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