Hugues Pagan - Tarif de groupe

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Tarif de groupe: краткое содержание, описание и аннотация

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Tarif de groupe, huitième roman de Pagan, déballe le linge sale de l'usine — la police en jargon interne. Le spectacle d'une poubelle de fast-food serait sans doute plus ragoûtant. Ce flic qui a le blues ne fait pas dans le sous-entendu. Son ex-inspecteur Chess les connaît à fond, ces types qui pratiquent les méthodes du grand banditisme, sous le masque de la vérité et de la justice. Des flics qui se goinfrent : 50 briques sur un plan de came. Le plus sinistre ripou de l'histoire a commandité le meurtre d'une prostituée. Pourquoi ? Pour rien. Parce qu'elle n'a jamais accepté de baiser avec lui. On l'a découverte morte et torturée de la pire façon. Affaire classée. Chess remue la boue. Au final, dans ce camp-là, le crime paie.
Sylvaine Pasquier,

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— Je vais trouver, Stewball.

J’ai porté la main à son col de blouson, derrière, là où se roule la capuche, j’ai tiré sur la fermeture à glissière sans le quitter des yeux et j’ai trouvé : la shooteuse et sa réserve personnelle, il les gardait là, dans un tube en alu entouré d’une capote. Il y avait aussi un couteau à cran d’arrêt, dont le mécanisme fonctionnait à la perfection et dont la lame coupait comme un rasoir. J’ai tout fourré dans ma poche de poitrine. Il a laissé tomber la mâchoire inférieure, en roulant des yeux durs à l’éclat terni, vitreux comme de vieux calots. Je lui ai ouvert le blouson puis la veste de survêtement, et je lui ai palpé le torse. Sous le sweat, j’ai senti ce que je cherchais. J’ai saisi le tissu au col et je l’ai déchiré de haut en bas. Stewball a eu un nouveau hoquet, comme s’il allait encore gerber. Sur sa poitrine osseuse, des sacs de congélation étaient fixés à l’aide de sparadrap. Ils fermaient grâce à des épingles à nourrice. Je les ai arrachés et ouverts un à un. Ils contenaient des billets de deux cents, presque tous neufs, presque tous pliés à la façon des dealers. Stewball m’a regardé faire entre ses paupières gonflées, en remuant d’un pied sur l’autre. Là où Marouane l’avait cogné avant moi, il portait un hématome violacé de la taille de mes deux paumes et tout un côté de sa face était enflée et semblait verdie. Je lui ai passé les billets devant les yeux :

— Beaucoup d’argent.

Il a remué les lèvres sans qu’aucun son n’en sorte.

— L’argent de Marouane ou le tien ?

Il a hoché la tête avec l’air de chercher ses mots. J’ai allumé mon zippo et je l’ai approché du fric. Stewball a pris une grande bouffée d’air la bouche ouverte et subitement il s’est mis à vomir en se jetant de travers. Je l’ai laissé faire. Lorsqu’il s’est redressé, j’ai mis le feu à la première liasse que j’ai fait brûler de bout en bout. J’ai écrasé les cendres sous ma pointe de botte et j’ai remarqué :

— Le tien, le sien, quelle différence ?

— La salope m’a fabriqué.

— Enfin une remarque sensée. Personne ne t’a fabriqué. Tu t’es fabriqué tout seul. Marouane va pas aimer que tu gaspilles sa thune.

— Va te faire enculer.

J’ai cogné dans les basses côtes, une seule fois, des deux poings. Il est tombé à genoux. Il a revomi, presque sur mes bottes. J’ai sautillé sur place en me massant les poignets et lorsque la douleur s’est atténuée, j’ai allumé une autre liasse, puis une autre encore. Les billets enflammés ont plu sur sa tête et ses épaules, dans les vomissures et sur sa face blafarde qui avait la couleur d’un ventre de poisson mort, sur les immondices du trottoir et dans le caniveau. Je n’ai pas tout brûlé. J’ai poussé du pied les doses qu’il avait crachées sous une roue de voiture, je me suis assis sur le capot, les talons dans les pare-chocs. C’était une berline Mercedes sans âge, à la carrosserie terne et aux vitres jaunies. J’ai observé les deux bouts de la ruelle, une autre ruelle où il ne passait déjà plus grand monde, et jamais deux automobiles de front, dans un îlot de maisons rénovées. Une sorte de plaie étroite dont les bords ne tarderaient pas à se refermer sous l’effet du béton. Lorsqu’il en serait fini d’elle, Stewball devrait chercher un autre lieu de travail. Il s’est relevé en s’aidant du mur. Il y est resté appuyé de guingois, une épaule plus haute que l’autre à respirer fort et mal en tirant sur les menottes. J’ai allumé une cigarette et j’ai murmuré :

— Dure nuit, pour toi. Ta dernière dose remonte à quand ? Une heure, deux heures ? La prochaine, va savoir… Dure nuit, dure journée aussi, après. Je me doutais que tu ne parlerais pas. Pas tout de suite. C’est pourquoi j’ai pris mes dispositions.

Il a craché à ses pieds. Manière de ne pas perdre la face.

J’ai fini ma cigarette, je suis descendu de mon perchoir et je l’ai saisi par un bras.

— Tu as le droit d’essayer de t’arracher. Tu ne veux pas essayer ?

À cet instant, il était encore en état de le faire.

Il ne l’a pas fait.

J’ai ouvert le coffre de la Pontiac et j’ai arrangé le plaid que le précédent propriétaire m’avait laissé avec un carton de pièces et une jante de rechange lorsqu’il me l’avait vendue. C’était un plaid en acrylique d’un écossais douteux et qui sentait le chien, mais il m’avait déjà servi pour changer une roue et je l’avais gardé. J’ai fait signe à Stewball de grimper. Il a regardé une dernière fois autour de nous, sans trouver d’aide. J’ai vu le moment qu’il faudrait que je le porte, mais il a fini par lever une jambe tout en courbant le dos et il s’est glissé de lui-même à l’intérieur. J’ai sorti l’Albuplast de ma poche de poitrine, j’en ai coupé une bonne bande en me servant de son propre couteau et je l’ai collée sur sa bouche.

— Tu peux gigoter, mais à ta place, je garderais des forces pour respirer.

Il m’a regardé de côté en tordant le cou comme je l’avais vu faire à un épagneul efflanqué qui n’allait pas tarder à crever, l’arrière-train broyé par une roue de camion. On aurait dit qu’il comprenait et que ses yeux suppliaient qu’on l’achève. J’ai claqué le couvercle de malle. J’ai enlevé mes gants en latex, j’en ai fait une boule et je les ai jetés dans le caniveau, puis je me suis passé les deux mains sur la figure. Je ne m’étais jamais beaucoup aimé, mais à cet instant, j’étais bien près de me détester. J’ai regardé mes doigts trembler. Je me suis forcé à me rappeler Velma, et l’état dans lequel on l’avait trouvée, mais Velma était trop morte et depuis trop longtemps, ou bien je ne l’avais pas assez connue pour qu’elle me fût d’un grand secours. Je me suis mis au volant et j’ai démarré. Au passage, je me suis arrêté devant le troquet où la fille m’attendait. J’ai laissé la Pontiac en double file et je suis allé lui indiquer où Stewball avait dégueulé sa poudre. Elle a eu une grimace avide. Elle m’a laissé régler ses consommations et y a filé aussi vite que le lui permettaient ses échasses, d’un pas déjeté qui ne pouvait plus la mener très loin à présent. La fille que j’avais connue faisait trente livres de plus, et elle avait alors 10 000 ans de moins.

City of Poros.

J’ai repris ma voiture, j’ai redémarré.

Je ne l’ai pas entendu, derrière, de tout le trajet.

La bougie que j’avais plantée dans le goulot d’une canette de bière vide brûlait par terre entre nous, la flamme très droite à cause de l’absence à peu près totale de mouvements d’air. Stewball était assis sur le sol, tassé dans le coin le plus éloigné et je me trouvais accroupi sur mes talons de bottes à fumer tout en le dévisageant. La lumière donnait à son visage terne une curieuse expression hallucinée. Je lui avais arraché l’Albuplast de la figure et je m’étais servi d’une large bande pour lui attacher les chevilles. Rien que des choses routinières mais qui servaient de mise en condition. J’ai enlevé ma cigarette des lèvres et je l’ai promenée alentour.

— Une ancienne chambre froide, dans de vieux entrepôts. Tu peux crier, mais je doute que ta voix porte assez loin. La bougie a une durée de vie de quarante minutes environ… Ce que je suis en train de faire me dégoûte, mais je crois bien que je n’ai pas le choix.

Il a eu un sursaut, en tendant l’oreille et brusquement il s’est mis à tirer sur les menottes.

— Y a des rats ?

— Entrepôts. Chambre froide. Il y a des rats. Des chats qui chassent les rats. (J’ai fixé l’extrémité de ma cigarette sans montrer d’intérêt.) Qui chassent les rats moins gros qu’eux… Il y a des rats qui chassent les chats. J’en ai vu, des gros gaspards, comme on dit, qui s’étaient attaqués à un couple de clochards, dans une cave sur le Vingt… Quand on les a trouvés, lui était mort et il avait la moitié de la face dévorée ainsi que tous les doigts et une partie du flanc. La femme est décédée pendant son transport au SAMU. Ils lui avaient becqueté le cuir chevelu, à tel point qu’on voyait les os du crâne. Même pendant les constatations, il a fallu les tenir à distance avec des phares Lappe et j’ai dû en latter un à coups de botte pour qu’il me laisse travailler tranquille. J’ai même bien cru qu’il allait me sauter à la gueule. Il était fourré sous le grabat, entre une conduite d’eau et le mur. Je l’ai savaté, et il s’est tiré en couinant, avec un bout de viande dans les crocs. Je n’ai jamais su de quel morceau il s’agissait…

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