Hugues Pagan - Tarif de groupe

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Tarif de groupe: краткое содержание, описание и аннотация

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Tarif de groupe, huitième roman de Pagan, déballe le linge sale de l'usine — la police en jargon interne. Le spectacle d'une poubelle de fast-food serait sans doute plus ragoûtant. Ce flic qui a le blues ne fait pas dans le sous-entendu. Son ex-inspecteur Chess les connaît à fond, ces types qui pratiquent les méthodes du grand banditisme, sous le masque de la vérité et de la justice. Des flics qui se goinfrent : 50 briques sur un plan de came. Le plus sinistre ripou de l'histoire a commandité le meurtre d'une prostituée. Pourquoi ? Pour rien. Parce qu'elle n'a jamais accepté de baiser avec lui. On l'a découverte morte et torturée de la pire façon. Affaire classée. Chess remue la boue. Au final, dans ce camp-là, le crime paie.
Sylvaine Pasquier,

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— Non, ils ne vont pas se déballonner comme ça.

— Tu es sûr que c’est eux ?

— Pour Velma, oui. Il se peut que ça ait commencé par une simple correction et qu’ils se soient laissés emballer dans le feu de l’action. Si tel est le cas, ils auront laissé des traces… Pour Armand, je vois Marwan et Stewball seuls, mais je peux me tromper…

J’ai consulté ma montre. Il était temps de bouger, si toutefois je bougeais. Dinah a murmuré, plus pour elle que pour moi :

— N’y va pas. Je t’en prie, n’y va pas.

— Ça ne serait pas bien de ma part, de ne pas y aller.

— Toi aussi, tu as quelque chose à racheter ?

— Je ne sais pas. Trop long à expliquer. Trop fatigant.

J’ai raccroché. J’ai attendu cinq minutes qu’elle rappelle. Elle ne l’a pas fait. Si elle avait rappelé, peut-être aurait-elle trouvé les mots qu’il fallait et peut-être pas. J’ai pris une cassette XB 60 de réserve pour le dictaphone dans mon tiroir de bureau, un large rouleau d’Albuplast et une poignée de gants latex dans l’armoire à pharmacie au-dessus des W.-C., j’ai aussi embarqué une boîte de bougies que je stockais sur le compteur électrique dans l’entrée, en prévision des pannes de courant et j’ai tout mis dans un sac plastique Félix Potin, sauf la cassette que j’ai glissée dans ma poche de jean. J’ai enfilé ma veste de treillis, vérifié le chargeur du Colt et je suis descendu le sac sous le bras, sans faire fonctionner la minuterie du palier.

Dehors, il avait cessé de pleuvoir. Plus de vent non plus. Très en haut du ciel glacé, à une profondeur inconcevable, des petites étoiles luisaient avec une sécheresse distante et je me suis pris à envier leur pointilleuse insensibilité.

12

Dans ses yeux au mauve délavé, les pupilles n’étaient pas plus grosses que des têtes d’épingles. Elle me disait, en enlevant sans cesse ses cheveux noirs de la figure :

— J’ai arrêté la came. Trois fois, j’ai arrêté. (Elle a sorti une photo de son sac à main :) C’est moi, j’te jure. L’été d’il y a deux ans… Comment tu me trouves, à l’époque ? J’avais arrêté deux mois et demi. Bronzée et tout. La fille à côté, c’est celle qui garde ma gosse. Tu me trouves comment ?

— À couper le souffle.

— Tu te fous de ma gueule ? C’était sur le City of Poros. C’est marqué en lettres fluo, en bas, tu vois ? Tu vois ? (Je voyais. Le type de cliché-souvenir format carte postale, qui se prend et se développe à bord. Dans sa face couleur de bronze, les yeux très bleus semblaient faits du même métal que ceux d’une statue antique tirée de la mer. Ils en avaient l’intransigeante dureté, la fixité solennelle. Elle a grimacé :) C’était une tournée. Tu me crois pas ?

— Je te crois. Une tournée où on en montre toujours plus que prévu au départ et où l’imprésario se tire avec la caisse avant la fin du spectacle. (Je lui ai rendu la photo.) Tu reprends quelque chose ?

— Chivas. Ça serait bien qu’on baise ensemble. Tu as envie de baiser avec moi ?

— Je ne crois pas.

Elle a bombé le torse et s’est soufflé dans l’entrebâillement du sweat, ce qui a surtout eu pour effet de mettre en évidence ses salières creuses et les tendons de son cou. Ils avaient l’air de vieux cordages trop raidis. Elle a remué les épaules comme elle avait dû le voir faire à des girls sur sa télé, ou comme elle l’avait fait elle-même pendant sa tournée. Elle m’a regardé par en dessous, tout en se tiraillant les cheveux d’un geste dur et saccadé. Il restait quelque chose de son ancienne beauté, peut-être l’essentiel — ce qui avait trait à la mort, aussi bien à la sienne qu’à la mienne. C’est vrai qu’elle avait été belle à couper le souffle aussi longtemps qu’elle l’avait été. J’ai recommandé des Chivas et elle m’a pris une cigarette. Tout le monde me prend tout le temps des cigarettes. Convivial. Elle m’a fixé à travers la fumée, les doigts en crochet entre sa figure et la mienne. Elle a fait la grimace :

— Pourquoi tu veux plus baiser avec moi ? Tu as peur d’attraper le sida ? J’ai pas le sida… (Elle a sorti quelque chose de son sac, me l’a tendu sans que je le prenne, ni n’en lise la moindre ligne.) J’ai fait les examens. J’ai pas le sida et ma fille non plus.

On nous a apporté nos verres. J’avais les jambes étendues sur la chaise d’à côté et d’où je me trouvais, je pouvais surveiller la rue sans crainte d’être remarqué. Elle a bu, a reposé son verre et s’est gratté le dos de la main presque jusqu’au sang, puis elle s’est rappelé :

— Stewball… Qu’est-ce que je ramasse ?

— Deux mille. Tu lui téléphones, tu lui dis que c’est pour une copine et toi. N’importe quelle salade, du moment qu’il en a sur lui quand je le stoppe…

— Il garde tout dans la bouche.

— Ils le font tous. Presque tous…

— Il va vouloir voir la monnaie… Tu veux faire un coup d’achat ? Un beau coup d’achat ? Prends pas Stewball : il a jamais plus de dix doses sur lui et il te donnera jamais sa cabane. En plus, il est protégé. Si tu veux, je peux t’en refiler un autre, un sidi qui travaille dans une loge de concierge, rue des Vinaigriers. Un demi-grossiste.

— Stewball…

— Tu le veux quand ?

— Maintenant.

J’ai sorti deux mille francs et je les ai disposés devant elle. Elle s’était remise à se tirailler les cheveux. Un lent sourire soupçonneux lui est venu aux lèvres :

— Je sais pourquoi tu en veux à Stewball.

— Pourquoi j’en veux à Stewball ?

Elle s’est levée lentement, en rassemblant les billets qu’elle a fourrés dans son sac sans compter. Elle s’est penchée et a ricané :

— Parce qu’il a une queue plus grosse que la tienne.

Elle est partie téléphoner au comptoir pour passer la commande et presque tout de suite, je l’ai vue sortir et traverser la rue en oblique, frêle et pathétique silhouette sombre, vacillant avec l’entêtement hagard d’une soûlarde pressée sur ses talons de chaussures éculés et trop hauts, même pour la scène. Je lui ai donné cinq minutes, puis j’ai réglé les consommations et je suis allé prendre ma planque.

Je n’avais pas perdu ma rapidité d’exécution, aussi n’a-t-il rien vu arriver lorsque j’ai surgi. Ma main gauche gantée l’a saisi entre les maxillaires à la façon d’une pince au niveau des condyles, mon poing droit s’est enfoncé sous son plexus en plein milieu de l’estomac. J’avais enfilé les menottes autour des phalanges et Stewball s’est plié en avant avec un hoquet rauque. J’ai doublé mon coup, sa mâchoire inférieure a cédé et il s’est mis à rendre. Je l’ai lâché en me mettant de travers, je l’ai saisi par le blouson, entre les omoplates. Il a vomi les doses qu’il avait dans la bouche, avec pas mal de bile et peu de nourriture. D’une rapide torsion, je l’ai plaqué face au mur et à petits coups de botte je lui ai fait reculer les pieds et écarter les chevilles. Plus fragile, ou plus hébété que je ne le pensais, il ne s’est pas défendu.

Tout en le fouillant, j’ai senti grelotter sa maigre carcasse, et flairé l’aigre odeur de sa peur. Un instant, il a jeté un coup d’œil alentour, dans la ruelle, un regard de vieux cheval efflanqué et malade, promis à l’équarrissage, un regard empreint de résignation. Je lui ai frotté la figure contre le mur.

— Je me fous que tu deales ou pas. Je me fous que tu vives ou que tu meures, Stewball. Les mains dans le dos. Les deux.

Il s’est exécuté, les épaules basses. Je lui ai enfilé les pinces sans trop serrer et je l’ai retourné. Il est resté sur un pied, avec dans le regard plus de désespoir que de crainte, plus de tristesse que de révolte. Il portait un survêtement informe dans les rouille et, par-dessus, un blouson de sport à capuchon qui semblait fabriqué dans de la toile cirée. Je lui ai fait les poches. Rien que de la petite monnaie, un paquet de Marlboro qui ne contenait plus que trois cigarettes et une pochette d’allumettes dont la plupart avaient servi. Il m’a montré les dents — de mauvaises dents noircies par l’abus d’acide et la malnutrition. Je lui ai montré les miennes.

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