Hugues Pagan - Tarif de groupe

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Tarif de groupe: краткое содержание, описание и аннотация

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Tarif de groupe, huitième roman de Pagan, déballe le linge sale de l'usine — la police en jargon interne. Le spectacle d'une poubelle de fast-food serait sans doute plus ragoûtant. Ce flic qui a le blues ne fait pas dans le sous-entendu. Son ex-inspecteur Chess les connaît à fond, ces types qui pratiquent les méthodes du grand banditisme, sous le masque de la vérité et de la justice. Des flics qui se goinfrent : 50 briques sur un plan de came. Le plus sinistre ripou de l'histoire a commandité le meurtre d'une prostituée. Pourquoi ? Pour rien. Parce qu'elle n'a jamais accepté de baiser avec lui. On l'a découverte morte et torturée de la pire façon. Affaire classée. Chess remue la boue. Au final, dans ce camp-là, le crime paie.
Sylvaine Pasquier,

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Il a reconnu qu’ils avaient embarqué la pute (à aucun moment il n’a appelé Velma par son prénom, d’un bout à l’autre, elle a été la pute, mais peut-être ignorait-il son prénom et n’y avait-il là-dedans aucune intention blessante), ils étant Marouane, Dany et lui. Ils avaient emprunté la BMW pour deux-trois heures, mais les choses avaient duré toute une journée, en définitive. Elles s’étaient passées dans une chambre de derrière, chez Marouane.

— C’est pas rien qu’un bar-tabac. Y a des chambres : c’était tout un hôtel de biques dans le temps. Elles donnent sur la cour et les garages. Les garages aussi sont à Marouane. Je peux vous montrer la chambre, c’est au deuxième et c’est la seule qui a été refaite, juste à côté des cabinets. Marouane a jeté le matelas le lendemain. Il l’a mis dans sa camionnette et il est allé le jeter à la décharge. Il voulait pas qu’on trouve un matelas plein de sang sur le trottoir. La bâche plastique, c’est parce que les murs avaient été repeints. On l’a coupée en deux avec un couteau, on a mis la pute dedans. Elle saignait de partout, mais je croyais qu’elle était crevée… C’est dans le Bois, quand on l’a jetée, qu’on a vu qu’elle bougeait encore…

— Qui conduisait ?

— Marouane et moi…

— À deux ?

— J’ai conduit à l’aller, il a conduit au retour…

— Pourquoi Dany a foutu le feu ?

— À la pute ? Je sais pas. Il a trouvé du parfum dans son sac, un truc qui avait l’air de valoir de la thune. Un truc en argent, je crois. Un truc de marque, très lourd. C’était drôle, pour une pute, de se balader avec ça dans le sac, d’habitude y a rien… Il lui a dit qu’elle puait la merde. C’est vrai qu’elle puait la merde : elle s’était fait dessus. On a tous cru qu’il faisait ça pour déconner, mais il lui a arrosé la figure bien comme il faut et il a allumé. La pute est tombée dans les vapes. Ils l’ont fait revenir et il a recommencé. À la fin, ça puait le cochon grillé, en plus du reste. Dany s’est marré, il a dit qu’il allait lui carboniser aussi les poils du cul… Et il l’a fait, mais je crois bien qu’elle sentait plus rien du tout… C’était un truc de dingues, vous comprenez ?

— Je ne sais pas. Je ne crois pas, mais peut-être que oui. J’aime mieux ne pas savoir. Qu’est-ce qu’il a fait du parfum, Dany ?

— Il l’a filé à sa copine. Je veux dire : pas le parfum, parce qu’il en restait plus, mais le truc en argent autour. Il a balancé le parfum vide, dedans, dans la cour, il a gardé le reste. Ça faisait comme un emballage, je sais pas comment ça s’appelle.

— Je ne sais pas non plus, mais je vois de quoi il s’agit. Tu connais sa copine ?

— Je connais sa copine.

— Tu te l’es faite ?

— Qui ça, la copine à Dany ? (J’ai fait non avec autant de précaution que si j’avais craint que mon cou s’émiette et que ma tête me tombe sur les genoux et n’éclate comme une pastèque mûre.) La pute ? (J’ai fait oui, en serrant les mâchoires aussi fort que je le pouvais. Il a reconnu :) Je me la suis faite comme les autres. (Il s’est rappelé sans contentement :) J’dis pas qu’elle avait pas été canon avant, mais c’était pas une affaire, une vraie glacière : autant se taper un morceau de barbaque… Marouane s’est quand même fait de la thune sur son cul, il a appelé des mecs et il leur a pris cent balles du coup…

J’ai ramassé le dictaphone, je suis revenu en arrière pour contrôler le niveau d’enregistrement. Stewball s’est redressé sur une épaule :

— Je peux avoir une cigarette ?

— Tu peux avoir une cigarette…

Il tremblait de tout son corps et sa mâchoire inférieure semblait échapper à son contrôle. Très dur, le manque. On n’en meurt pas, mais il provoque des souffrances peu imaginables. J’ai soulevé Stewball, je l’ai adossé au mur. Tout le côté gauche de sa figure ne ressemblait plus à rien, et le droit était livide et agité de sursauts et de frémissements incessants et sans ordre, comme si des myriades de petits serpents d’eau s’ébattaient tous ensemble juste sous la surface de sa peau, comme s’ils avaient été fort proches de la crever. J’ai approché le dictaphone :

— Question : qui a eu l’idée de cette expédition ?

— J’peux pas vous le dire, inspecteur.

— Tu peux me le dire. Tu vas me le dire.

— Je peux avoir une cigarette ?

— Pas avant que tu me l’aies dit. Ce que vous avez fait ou pas fait à cette fille, je m’en fous. La seule chose que je veux savoir, c’est qui vous a mis sur elle.

— Je peux pas vous le dire, inspecteur…

— Je ne suis plus inspecteur. Je l’ai été il y a environ 100 000 ans et je préfère ne pas me rappeler cette époque. Tu n’es pas en garde à vue. D’une certaine manière, ça vaudrait mieux pour toi que tu y sois, mais tu n’y es pas. J’ai du temps, toi de moins en moins. Des aveux extorqués sous la violence et la contrainte sont nuls de plein droit. Question…

J’ai tendu la main vers la bougie. Il n’en restait plus guère et la mèche commençait à charbonner. Il a retenu son souffle, puis il a lâché d’un coup :

— Un flic, inspecteur. Un inspecteur comme vous…

— Description ?

— Un grand costaud. Cinquante balais… Il a plus beaucoup de cheveux sur le devant. Il paraît qu’il a fait de la boxe dans sa jeunesse. Je sais pas si c’est vrai ou pas, ce que je sais, c’est que je l’ai vu déchirer un Bottin des téléphones avec ses mains. Un gros Bottin, genre Seine-et-Marne… Je peux avoir une cigarette ?

J’en ai allumé deux, et la seconde je la lui ai mis aux lèvres. Il en a séché les trois quarts en moins de dix secondes. La sueur lui coulait de partout et il a appuyé l’arrière de la tête contre la paroi. Je l’ai laissé fumer toute la cigarette, et j’ai procédé à l’échange de bougies avant de le reprendre point par point.

En dernier lieu après l’avoir décrit plus en détail, il m’a déclaré :

— Je sais pas comment il s’appelle, je sais pas son prénom. Son vrai prénom. Seulement que les types l’appelaient Bingo quand il avait le dos tourné.

— Ce sont des choses qui arrivent. Bingo…

— Ouais, Bingo…

— Pourquoi Bingo ?

— Aucune idée…

Dans tout interrogatoire survient cette curieuse phase de break, pendant laquelle chacun se laisse aller à ses réflexions avec le sentiment que le plus gros est fait, et qu’au fond c’est tant mieux ainsi. Au moins, on a bien déblayé et ce qui est fait n’est plus à faire. Il m’a redemandé une cigarette, que je lui ai donnée sans rechigner. Le dictaphone tournait toujours. Il m’a raconté comment et où Marouane et lui avaient rencontré Bingo pour la première fois : dans les locaux de la Douze, sur une embrouille dans laquelle ils étaient sûrs de plonger. Il m’a dit :

— C’est pas le vieux qui a fait le papier. C’est des jeunes. Ils nous ont sautés à cinq, juste quand on sortait de chez un type qui tient des ateliers clandestins, rue de Ménilmontant. Ils nous ont embarqués à la Douze… Marouane avait le pognon dans son slip. Le type venait de nous le donner.

— Spontanément. Contribution volontaire à une juste cause. Kurde ou Pakistanais ? Ça a aussi un autre nom : rackett.

Stewball n’a pu cacher son ressentiment :

— Cet enculé avait appelé les flics. Ils lui ont donné un billet numéroté qu’il a mis dans le tas. Marouane a chiqué et moi aussi, mais pendant la perquise, ils sont tombés sur des magnétoscopes… C’est la fille qui a fait les recherches…

— La fille ?

— Une inspectrice. Une jeune. C’est elle qui a interrogé Marouane entre midi et deux.

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