Frédéric Dard - Faites chauffer la colle

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Faites chauffer la colle» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1993, ISBN: 1993, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Faites chauffer la colle: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Faites chauffer la colle»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Si vous aimez les frissons, alors là vous serez servis, et pas qu'un peu. Tout d'abord il y a ceux, ineffables à combien, qui vous transportent au septième ciel, dont je ne suis pas avare, mes chéries, qui me connaissez bien comme moi je vous sais.
Et puis les autres, ceux qui vous flanquent la Sibérie dans l'entresol, transformant vos espérances (c'est bien le mot pour la majorité, non ?) en flétrissures ectoplasmiques.
Je sens déjà que vous salivez d'avidité libidineuse et castagnettez de délicieuse frayeur anticipée avant même de mouiller votre doigt pour… toumer la première page de ce récit hautement édifiant.

Faites chauffer la colle — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Faites chauffer la colle», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Je souris à cette petite rate. Quel âge peut-elle trimbaler ? Dix-huit carats ? J’ignore si elle a déjà vu le loup péter sur la pierre de bois, comme disait ma mère-grand, toujours est-il qu’elle est impérativement sensuelle, la gosse. Comme je lui échafaude mon regard 69 bis, elle me lance depuis sa place :

— C’est fou ce que vous ressemblez au commissaire San-Antonio.

— Vous le connaissez ? biaisé-je, car avec une sœur de ce module j’ai illico envie de biaiser [1] Jeu de mot rebattu et pauvre qui nécessite un certain courage de celui qui ose le ressortir. Frédéric Dard .

— J’ai lu un reportage sur lui qui était illustré.

Je ne pipe mot. Elle est déçue, s’attendant à des commentaires sur ma personne.

Sa grande sœur me demande :

— Vous croyez qu’on peut fumer ?

— J’espère bien que non, réponds-je-t-il. Dans un hôpital, ce serait malheureux.

Elle se crispe autour de la bouche.

— Vous êtes anti-tabac ?

— Eperdument ; je trouve stupide de se suicider en incommodant ses contemporains.

— Ça ressort de la ségrégation ! fait-elle en me haïssant de son mieux avec ses yeux et sa voix.

— Plutôt du salut public, corrigé-je. Le jour où les petits cons n’auront plus envie de faire comme les grands cons, la moyenne de vie grimpera.

— Les chômeurs également, hargnise-t-elle.

— Sans doute, mais je préfère un chômeur vivant qu’un travailleur mort.

La belle au regard vert hausse les épaules, bien me signifier qu’elle me considère comme un locdu. Sa petite frangine revient à la charge de Reichshoffen :

— Alors, c’est vous ou c’est pas vous ?

— Devinez.

— Je donne ma langue au chat.

— Pourquoi au chat ? C’est dommage !

— C’est bien vous ! fait-elle en pouffant. Je reconnais le style de l’interview.

Sur cette affirmation, une personne d’un âge plus que moyen entre. Mme leur mère ! La ressemblance de ces trois femmes est éloquente.

Aussitôt, les frangines gravissent [2] De « gravisser » (devenir grave), verbe du premier groupe. .

— Alors ? demandent-elles en chœur et presque à l’unisson.

L’entrante fait la moue. Moi, je la trouve aussi bathouze que ses fillettes, dans son âge. Une cinquantaine maîtrisée : régime, culture physique, soins du body ! Elégance Chanel, coiffure Carita. De la quinquagénaire qui ne gaspille pas les feux de la Saint-Jean et qui sait te chancetiquer le sensoriel sans faire appel à des prothèses renégates. Elle a les yeux verts également, une douceur dans le maintien. Pour la bonne éducance, cherche pas plus loin : tu viens de trouver un exemplaire prototypique !

Elle s’assoit face à ses deux fifilles.

— Le professeur pense qu’il entre dans la phase terminale, chuchote-t-elle.

La plus jeune porte sa main à sa bouche comme pour réprimer un cri, voire une plainte. L’autre saisit la paluche de sa daronne.

Y a un court instant d’émotion brutale. La mère reprend :

— Vous pourrez le voir dès qu’on l’aura transfusé.

Le papier est pas duraille à faire : Papa est en train de lâcher la rampe.

Maman réfléchit dans son chagrin pour l’instant jugulé. Elle dit, comme se parlant à elle-même :

— C’est curieux, il revient obstinément sur l’histoire qu’il m’a racontée hier. Il veut que je prévienne la police.

— Il délire, assure l’aînée. Tu penses bien que si une telle chose lui était arrivée, il n’aurait pas attendu d’être à l’article de la mort pour en parler.

— Naturellement, admet la mère. Mais avouez que c’est étrange, non ?

— Trop pour être vrai, riposte la grande. Ça surprend, venant d’un homme aussi rigoureux et éloigné de toute fabulation.

— N’oublie pas qu’il est terriblement médicamenté, maman. Délirer n’est pas mentir.

La mère ne paraît pas convaincue à cent pour cent.

— Ce qui me trouble, c’est que, hormis son histoire, il reste terriblement lucide. Il se rend parfaitement compte de son état, et me fait des recommandations pleines de bon sens.

Une infirmière vient annoncer à ces dames que la transfusion est achevée et qu’elles peuvent voir le malade. La mère et l’aînée se lèvent. La cadette dit qu’elle a peur de craquer et ne se sent pas la force d’affronter l’agonisant en sachant qu’il fonctionne sur la réserve. Alors, les deux autres jouent cassos et la môme vient à moi. Yayaïe, ce qu’elle sent bon ! Quel être frémissant !

— Vous avez raison d’être restée, lui dis-je. Racontez-moi cette mystérieuse histoire.

— Ah ! vous avez entendu ?

— J’ai toujours les oreilles comme des traînes de mariée, ma mignonne.

Je lui approche un siège et elle s’assied (ou s’assoit, je ne suis pas sectaire). Nous voici face à face, nos genoux se frôlant. Je laisse tomber le magazine que je m’efforçais de lire et le ramasse histoire de vérifier la couleur de sa culotte. Je l’aurais pariée blanche, mais elle est mauve.

Elle se met à me raconter l’histoire bonnie, la veille, par le paternel agonisant.

Il y a quelques mois, un gros touriste l’aborde dans la rue afin de lui demander son chemin. Pourquoi « touriste » ? Parce qu’il déambule dans Paris avec l’accent belge et un énorme appareil photographique sur le nombril. Papa fournit les explications sollicitées. L’autre tarde à comprendre. Ça dure. Au moment de se séparer, le touriste qui a perdu son accent d’outre-Quiévrain (comme on dit dans le journal) déclare à papa qu’il vient de l’irradier avec l’appareil truqué et qu’il est irrémédiablement foutu. Ensuite de quoi il s’esbigne après l’avoir appelé par son nom.

Papa est ahuri, troublé, inquiet.

Du temps passe, il oublie l’incident. Plusieurs mois plus tard, il se met à ressentir des douleurs dans la région stomacale. Les petites pilules digestives n’y font rien. Consultation d’un toubib, radios, scanner, la lyre… Diagnostic : cancer très évolué. Ablation de l’estom’, mais le mal est trop étendu et le paternel va canner. Pas une seule fois il n’a parlé aux siens de son étrange aventure ; c’est seulement hier qu’il a balancé ces confidences abracadabrantes à son épouse. Qu’en pensé-je ?

C’est marrant, les grandes filles : elles croient que tu as la science infusée (comme dit Béru). Te racontent une histoire de corne-cul et te demandent la réponse au problème.

— Il s’appelle comment, votre papa ?

— Joachim Masson.

— Donnez-moi vos coordonnées ! (Béru dirait « vos cordonniers »).

La môme déponne son sac. Elle possède des cartes à son nom, if you please. Impression en relief, bleue sur fond blanc :

Nathalie Masson
66 Av. Raymond-Poincaré
Paris XVI e

Plus le bigophone, œuf corse, mais je le mets pas ici parce que t’es tellement con que tu lui téléphonerais pour lui débiter des salingueries ! J’enfouille la brème.

— Qu’allez-vous faire ? me demande-t-elle.

— Je ne sais pas.

— Comment, vous ne savez pas !

— Vous pensez que je vais démarrer au quart de tour dans cette histoire, mon chou ? Il faut d’abord que je réfléchisse, que je me renseigne sur les possibilités d’un tel acte. Peut-on irradier quelqu’un de cette façon ?

— Donc, vous allez vous en occuper ? résume la jolie.

— Je vous tiendrai au courant, Nathalie. Vous êtes étudiante ?

— Ecole du Louvre.

— Hmm, tempérament artistique, bravo. Et votre grande sœur ?

— En dernière année de pharmacie. Elle veut reprendre un jour l’officine de maman.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Faites chauffer la colle»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Faites chauffer la colle» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Faites chauffer la colle»

Обсуждение, отзывы о книге «Faites chauffer la colle» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x