Frédéric Dard - Des gueules d’enterrement

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Des gueules d’enterrement: краткое содержание, описание и аннотация

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Il me regarde avec intérêt et commisération.
— Vous êtes monsieur Berthier ? demande-t-il.
Il se dégrafe le col pour avoir plus de possibilités oratoires.
— Non, réponds-je, pourquoi ?
— Je venais à cause que Mme Berthier a eu un petit ennui, fait-il gauchement.
— Ah ?
— Oui, elle s'est fait écraser par une auto…
— Et elle est morte ?
— Tuée net.
— C'est ce que vous appelez un petit ennui, vous ?

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Enfin la serrure est libérée de toute obligation militaire et je n’ai plus qu’à délourder. Vous savez tous que pour ouvrir une porte sans la faire grincer il convient de la soulever en poussant. Grâce à ce procédé connu, j’entre en silence. Au prochain bal masqué de la marquise de Bouremoilœil, c’est dit, je me déguise en minute de silence, et j’irai faire des extras quand les porteurs de gerbes iront déposer les végétaux de saison sur la dalle sacrée.

Je ne relourde pas afin d’éviter de faire du chahut. On parle dans la pièce du fond… On chuchote, plus exactement. J’y vais à pas menus. J’extirpe l’ami Tu-Tue de sa gaine de cuir, je lève le cran de sûreté, puis, à la volée je délourde.

Ah mes petits camarades, ce spectacle !

Ce qui me frappe avant tout, je crois que c’est l’odeur. J’ai le sens olfactif tellement développé que je sens pour les gens qui ne se sentent pas bien. Ici ça chlingue la chambrée ! Faut dire qu’il y a du populo. Sur le pageot de la dynastie bérurière repose Munhssen… À terre, ficelés, cabossés, contusionnés, sanguinolents, gisent mon gros lard de Béru et son colitier le coiffeur… Caseck est en train de discuter le bout de gras avec la mère Béru tandis que la fille blonde (beaucoup plus jolie qu’on ne me l’avait décrite, soit dit entre nous et le carrefour Richelieu-Drouot) prépare une seringue…

J’ai du succès avec mon Walther.

— Les mains à la verticale ! dis-je d’un ton qui admet difficilement la réplique.

Ils ont tous sursauté, du moins ceux qui pouvaient se le permettre. La mère Béru est verdâtre… Caseck, sans remonter ses stores, me regarde par une mince fente sous ses paupières.

Ce qui complique un peu ma suprématie stratégique c’est que je dois surveiller à la fois la blonde et Caseck, et ceux-ci se trouvent chacun à une extrémité de la pièce.

Je tiens ma pétoire braquée en particulier sur Caseck.

— Mon enfant, fais-je à la fausse miss Kessmann, ayez l’obligeance de vous mettre près de votre ami Caseck.

L’autre l’a mauvaise en entendant son vrai blaze. Il doit se dire que j’ai fait du chemin.

La fille blonde n’a pas bronché.

— Dites, fillette, murmuré-je, je crois vous avoir parlé…

Je pointe le canon de mon distillateur de fumée dans sa direction. Je perçois un cri. C’est la mère Béru qui l’a poussé. Elle a de bonnes raisons pour cela. Cette pourriture de Caseck a profité de ce que j’interpellais la fille blonde pour se précipiter derrière la femme de mon pote et l’utiliser comme paravent chinois. Elle a une surface portante tellement conséquente, la gravosse, qu’il disparaît derrière elle, comme un homme serpent derrière un pilier d’église. Et il fait fissa pour défourailler, je vous le jure ! En moins de temps qu’il n’en faut à un hôtelier pour majorer une note de douze pour cent il m’envoie sa bonne camelote. Heureusement pour moi, j’ai eu le réflexe de me jeter sur le parquet. Je vois des trous se former dans le plancher à quatre centimètres de mon blair. Ah ! je vous avoue que je les ai à la sauce anglaise ! Je prends des particules de bois dans les roberts…

— Espèce de sale tante ! je rugis en redressant ma sulfateuse.

— Tirez pas, Antoine ! brame la mère Bérurier…

Ça me rappelle à la raison. Si j’envoie le potage elle en dégustera sa cuillerée, la mère Dutrognon ! Je peux pas faire ça à ce cocu de Béru !

Caseck s’est arrêté de tirer parce qu’il est gêné par sa vache protectrice. Là-dessus, pendant les deux secondes de répit, la souris blonde veut jouer les Cavalière Elsa . Elle s’empare d’un bronze à la noix représentant un joueur de tennis et s’approche de moi pour me faire sauter la malle arrière. Je vois venir la prune et je fais un mouvement de retrait… Le bronze percute le lambris du mur et le malheureux joueur de tennis, qui en a vu d’autres, se tord la raquette.

Moi, pas folle pour une guêpe, je profite de ce que la môme est penchée pour lui empoigner la tignasse. D’un geste brusque je la ramène contre moi. Maintenant j’ai aussi mon baudrier. Elle gigote et rouscaille, mais le San-Antonio est une mécanique solide.

Je la tiens plaquée devant moi et je lance à Caseck…

— Sors tout de suite de derrière ton tas de viande ou j’emplâtre ta morue !

Je ne sais pas s’il comprend un français aussi savant. En tout cas, il a la réaction lente. Moi je trouve que je me fais vioquard ! Bon Dieu, quoi, les coups de pétoire ont dû ameuter la caserne, non ? Surtout que j’ai laissé la lourde ouverte. Qu’est-ce qu’ils attendent, les voisins du Gros, pour jouer V’là l’régiment qui passe avec le précieux concours de la Garde républicaine, hein ? Est-ce qu’ils auraient les chocottes, ou bien se sont-ils farci les portugaises à la cire à cacheter ?

Peut-être, tout simplement, regardent-ils le journal parlé à la télé et comme on leur montre une guerre quelconque ils confondent, les pauvres anges ! En attendant qu’est-ce que je maquille, moi, avec ma sauterelle qui remue du valseur sur mes sensibles ? Et l’autre tordu de Caseck avec son bouclier de viande ?

— Alors, Caseck, lancé-je, on se fait cuire une escalope ou on va prendre le train ? Qu’est-ce que tu espères, hein, trésor ? Tu ne crois pas que ton compte est bon ?

Je passe la main sous l’aisselle de ma proie. Je vise le haut de la fenêtre et je presse la détente. Le carreau fait des petits… Là, il se trouvera bien un glandulard dans la strasse pour monter voir ce qui se passe ou pour prévenir le guet !

Mais je pige pourquoi personne ne radine. Juste en dessous, il y a un bal nègre… Et ça fait un boum-boum fracassant. Ils commencent tôt, les négros…

— Jette ton feu, Caseck…

Il le jette, mais en pièces détachées. Pour commencer ce sont les pruneaux qu’il m’envoie. Il se voit foutu, il sait qu’il n’a rien à espérer, alors il tente l’impossible. La fille blonde cesse de ruer et devient toute chose contre moi. Elle a étouffé les pralines au passage… Moi j’éprouve une cruelle morsure au côté. Cette vipère lubrique m’a touché malgré mon cataplasme humain… Je pousse la blonde en avant. Deux pralingues viennent à sa rencontre… Je cours droit à la mère Béru, laquelle pousse des cris qui fendillent le marbre de la cheminée. La prise de contact est sévère. Je file un coup de boule dans l’estome de la vioque pour l’obliger à tomber. Elle fait couac et s’écroule comme une bouse de vache. Me voici face à face avec le Tchèque.

Il est en train de mettre un chargeur de rechange dans son appareil distributeur. Il est tellement fébrile que sa main sucre les fraises. Il lève le pétard par le canon, voyant qu’il n’aura pas le temps matériel de le recharger. La massue c’est son violon d’Ingres. Je prends un gnon qui m’arrache le cuir au-dessus de l’oreille gauche. Il me semble que je viens de recevoir l’Empire State Building sur la margoulette. Ça vrombit sous mon bol. Une gerbe d’étincelles éclabousse ma raison. J’ai droit à la chandelle romaine et au grand soleil en supplément de programme. Je titube, mais la rage, la soif de vivre me font surmonter cette défaillance. Je m’annonce droit sur le mec. J’ai mon pétard à la hauteur de ma hanche. Je l’y tiens fortement plaqué pour que ça me serve de support, et je défouraille à tout va. Caseck se met à prendre une drôle de frime. Ses sacrées paupières de crapaud se soulèvent un peu, découvrant un regard blanchâtre.

Puis il marmonne je ne sais quoi dans je ne sais quelle langue et s’adosse au mur… Pendant qu’il joue son baisser de rideau, je récupère. La pièce est pleine de fumaga et ça pue la poudre maintenant. Caseck a un léger hoquet. Il essaie d’attraper son ventre, mais il ne termine pas son geste et bascule de côté en raclant le mur. Bon baiser, à mardi, caresse aux enfants ! Il est out ! Et même septembre et octobre ! Je suis maître de la situation. La brouette à Béru est évanouie.

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