Frédéric Dard - Des gueules d’enterrement

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Des gueules d’enterrement: краткое содержание, описание и аннотация

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Il me regarde avec intérêt et commisération.
— Vous êtes monsieur Berthier ? demande-t-il.
Il se dégrafe le col pour avoir plus de possibilités oratoires.
— Non, réponds-je, pourquoi ?
— Je venais à cause que Mme Berthier a eu un petit ennui, fait-il gauchement.
— Ah ?
— Oui, elle s'est fait écraser par une auto…
— Et elle est morte ?
— Tuée net.
— C'est ce que vous appelez un petit ennui, vous ?

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C’est malheureux ! Je vais donc vous le dire, moi, pourquoi cette déesse que je n’ai pas l’honneur de connaître agissait de la sorte. C’est uniquement parce que les photos devaient passer une frontière et que tous les postes frontaliers du monde avaient le signalement de Munhssen. Si jamais par un hasard malheureux ou à cause d’un douanier trop zélé lesdites photos étaient repérées, ça allait chauffer. Donc, la fille transportait simplement les pellicules impressionnées… Vous commencez à entraver pourquoi ? Non ? Alors vous êtes plus crêpe que je ne le supposais… Dans l’appareil photographique, les pellicules ne pouvaient pas être trouvées. Parce que, mes petits brachycéphales, de deux choses l’une : ou bien les douaniers n’ouvraient pas l’appareil et les images passaient… Ou bien ils l’ouvraient et elles étaient anéanties par la lumière, vu ?

Ce qu’il est marle, ce San-Antonio, tout de même. Y a pas, je suis un cas ! Quand ça atteint ce degré-là, on présente le sujet en Sorbonne et devant les scalpés de l’Institut !

Maintenant, si vous voulez boire un petit vulnéraire, maniez-vous le prose car je vais continuer la démonstration. Ça y est ? J’enchaîne !

On a chouravé l’appareil photo vendredi dernier. Donc, à cette date, il n’était pas du tout question que le père Munhssen soit embarqué.

Son transfert à l’étranger n’était pas prévu. S’il s’avère si délicat, il est probable que Caseck n’est pas parti avec son pensionnaire. Et la preuve, c’est qu’il a pris le risque énorme de tuer la mère Berthier, son ancienne poule. Pourquoi ? Parce qu’elle savait où logeait Caseck, donc où il allait se terrer avec le vieux. Le Tchèque s’est douté que nous remonterions jusqu’à l’infirmière et il a préféré s’assurer de son silence.

En ce cas, s’il possède à Paris une retraite sûre, pourquoi la fausse miss Kessmann logeait-elle à l’hôtel ?

Je carbure, les mecs… Je carbure… Ne bougez pas, retenez-vous de tousser et finissez de peloter vos bergères, ça me distrait !

C’est nettement la méchante aurore boréale que j’entrevois, cette fois. Ces zigs, les deux équipiers, croyez-moi ou allez vous faire éplucher l’agrume, m’est avis qu’ils sont en train de mijoter un drôle de coup farci contre ceux-là même qui les emploient. Ils ont dû décider de se mettre le vieux au frais pour leur compte personnel. Peut-être qu’ils en négocient la vente ailleurs, tout comme s’il s’agissait d’une marchandise. Oui, ils l’ont kidnappé mais, au lieu de l’embarquer à destination, ils ont préféré l’interner aux Rosiers avec la complicité de la mère Tapedure. Ils ont dit à l’Organisation qu’il était intransportable. Les autres se sont inquiétés. Ils ont alors pris une photo de Munhssen pour leur montrer qu’ils disaient vrai… Et puis cette photo a été le début de leurs ennuis.

La pseudo-Kessmann logeait à l’hôtel pour ne pas révéler leur véritable retraite aux autres, car ils prévoyaient le cas où ils seraient obligés de soustraire le savant aux recherches… Mais oui, tout concorde… Maintenant j’en suis absolument certain, les deux équipiers agissent pour leur compte personnel. Il faut croire que l’enjeu en vaut la chandelle car ils ont contre eux non seulement la police française, mais encore « les autres ».

Je suis en transes, littéralement. J’ai un don de visionnaire, c’est certain ; à côté de moi, le Grand Robert ressemble à l’ONM. Je suis certain que mon équipe de foies blancs n’a pas quitté Pantruche. Oui, ils sont là, tous : Caseck, la fille blonde, Munhssen… Je les sens, pas loin. Quelques blocs de maisons, quelques centaines de mètres peut-être nous séparent… Ils ont la bath planque… Est-ce une maison perdue au fond d’un parc ombreux ? Est-ce un sordide logement de la zone ? Un hôtel particulier du Bois ? Une auberge des environs de Paris ? Mystère et friction à la gelée de groseille !

Peut-être qu’un sourcier avec sa baguette magique pourrait me rancarder ?

Le standardiste pénètre dans mon bureau…

— Monsieur le commissaire, un nouveau message de Pinaud…

Je prends le papier et le parcours.

Suis arrivé Copenhague, stop. Fille Kessmann était service savant nommé Munhssen, stop. Munhssen disparu mystérieusement, stop. Pars pour Fredericia, stop. Nourriture danoise trop sucrée, stop. Téléphone à Mme Pinaud pour qu’elle fasse ressemeler mes chaussures jaunes pendant mon absence, stop. Amitiés malgré ton dernier message.

Inspecteur principal Pinaud

Je ne sais pas pourquoi, mais ces mots tracés hâtivement par le réceptionniste me chauffent le cœur.

— Une réponse ? s’informe celui-ci.

— Oui.

— Je vous écoute, monsieur le commissaire.

Inspecteur principal Pinaud, aux bons soins de la police de Fredericia, Danemark.

Enquête approfondie sur Munhssen, stop. Renseigne-toi pour savoir s’il avait ou non perdu la mémoire suite accident, stop. Manie-toi la rondelle.

Commissaire San-Antonio

— Ce sera tout, monsieur le commissaire ?

— Pour l’instant, oui !

Je le congédie et j’appelle Favier, l’incendie humain, le Van Gogh fait homme… Il ne met pas longtemps pour dévaler les deux étages qui s’interposent entre nos antres.

— Du nouveau ?

— Ne me parlez pas, ne me questionnez pas. Je suis en équilibre avec mon système nerveux.

Je lui donne la photo trouvée chez la mère Berthier et qui la représente pendant la guerre aux côtés de Caseck.

— Puisque vous êtes un champion de la photographie, mon petit Favier, vous allez faire un travail d’art.

— À votre disposition.

— Prenez cette photo, isolez-moi l’homme. Agrandissez-moi la tête de l’homme au maximum. Ensuite, retouchez-la légèrement pour le vieillir un peu et rephotographiez-la…

— Compris…

— Il vous faut longtemps ?

— Non, je vais me faire aider… Ne bougez pas d’ici…

Il s’en va. Le Vieux me fait mander sur ces entrefaites. Il me pèle l’haricot. Je fais répondre par le standard que je viens de sortir et je poursuis mon numéro de haute voltige cérébrale.

Lorsque j’aurai la photo, je pourrai la publier en première page des journaux avec un titre : « On recherche cet homme ». Je suis certain que les témoignages afflueront, seulement il faudra un temps inouï pour les vérifier… Et puis Caseck prendra les jetons en se voyant démasqué ! Il essaiera de filer ou bien, poussé dans ses ultimes retranchements, butera peut-être le père Munhssen… Il n’est pas à un meurtre près…

Je clos mes paupières et je pique une somnolence. C’est le fameux « relaxe » qui nous vient d’outre-Atlantique avec le Coca-Cola, les armes nucléaires et Marilyn Monroe. Ça repose singulièrement le couvercle.

Je passe plusieurs minutes dans cette pose prostrée. Et malgré l’inertie de ma pensée, ça continue de turbiner là-dessous. En filigrane, je continue de réfléchir.

« Mon petit San-Antonio, mon bijou, mon chéri…, pensé-je, tu as toujours dénoué les écheveaux compliqués, toujours résolu les problèmes les plus casse-bol, alors tu vas te choper par la menotte et te forcer à conclure… Tu n’es pas bonnard pour le travail en grosse équipe. Toutes ces forces policières que tu déclenches ne te serviront à rien… C’est toi tout seul qui vas dégauchir la vérité. La vraie, celle qui dégage la grosse lumière… »

Toc-toc ! Qui qu’est laga ? C’est re-Favier avec ses tifs en feu d’artifice et ses pauvres doigts bouffés par les acides. Il me tend une photo.

— Ça va comme ça, commissaire ?

Je zieute. Formide ! On dirait une photo en direct de Caseck-les-Mahousses-Cocardes.

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