Frédéric Dard - Des gueules d’enterrement

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Des gueules d’enterrement: краткое содержание, описание и аннотация

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Il me regarde avec intérêt et commisération.
— Vous êtes monsieur Berthier ? demande-t-il.
Il se dégrafe le col pour avoir plus de possibilités oratoires.
— Non, réponds-je, pourquoi ?
— Je venais à cause que Mme Berthier a eu un petit ennui, fait-il gauchement.
— Ah ?
— Oui, elle s'est fait écraser par une auto…
— Et elle est morte ?
— Tuée net.
— C'est ce que vous appelez un petit ennui, vous ?

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Il réprime une moue apitoyée.

— Le professeur Munhssen n’est pas un médecin, mais un chimiste. C’est lui qui a collaboré à la fabrication de l’eau lourde, au tout début de son utilisation…

— Voyez-vous…

— Il se livrait à de grands travaux concernant un nouvel explosif. Il devait faire une grande déclaration à ce sujet au congrès de Bruxelles-Londres, mais il a été accidenté au cours d’une expérience… C’est à cette occasion que Mlle Kessmann est venue le soigner…

Je sens un métronome dans mon colombier. Mes enfants, je ne sais pas où vous en êtes de vos cogitations, en admettant que vous ayez pris votre phosphore ce matin, mais moi j’ai la matière grise qui fait des heures supplémentaires…

Je croasse :

— Et ensuite ?

Andersen paraît vaguement étonné.

— Vous n’avez pas lu les journaux ?

— Ça dépend lesquels !

— Le professeur Munhssen est parti en voyage huit jours après la noyade de son infirmière. Il y a trois semaines de cela, depuis on est sans nouvelles de lui.

J’ouvre le tiroir de mon bureau et je lui tends la photo de l’inconnu à la tempe meurtrie (tiens, v’là une jolie appellation).

Andersen y file un coup de périscope et en laisse choir son cigare sur son futal.

— Mais c’est lui ! crie-t-il.

Du coup, le prestige de la police française fait un pas en avant.

— Enfin, murmuré-je, voilà mon zouave identifié…

Le brave attaché d’ambassade n’en revient pas.

— Comment se fait-il ?

— Mystère et fromage mou, rétorqué-je. Il est trop tôt encore pour que je m’étende sur la question.

Et pour cause ! Tu parles, Jules, comme dirait un type amoureux des vers libres.

— Nous sommes sur une piste, dis-je. Mais nous avons besoin du maximum de renseignements concernant Munhssen. Vous pouvez déjà me dire dans quelles circonstances il a disparu.

— Oh, le plus simplement du monde. Il a prévenu ses collaborateurs qu’il partait en convalescence en Italie…

— Il n’était pas marié ?

— Il était veuf… Il n’avait qu’une fille, mariée aux États-Unis. Il lui a écrit pour lui annoncer son voyage… Et puis un jour il a disparu sans laisser de traces… Ce qui a troublé son domestique, lequel était en congé au moment du départ de Munhssen, c’est qu’il a trouvé le passeport du professeur en faisant des rangements. Cet oubli était surprenant de la part d’un homme partant à l’étranger…

— En effet…

— Le valet de chambre a averti la police. Une enquête a été faite, mais il semble que le professeur Munhssen se soit désintégré. Des clans se forment au Danemark à son sujet, certains pensent qu’il est parti en Union soviétique, clandestinement. D’autres qu’il a été assassiné…

— Je vois…

Andersen tortille la photo dans ses doigts.

— Où avez-vous retrouvé mon compatriote ?

— Hé là, je ne l’ai pas retrouvé. Cette photo était en possession de la femme blonde qui s’est emparée de l’identité de la fille Kessmann…

— Tout cela m’a l’air très embrouillé.

— Ça l’est, en effet…

Brièvement, je lui raconte les principaux faits de l’aventure. Puis, ensemble, nous câblons à Copenhague pour savoir si mes collèges danois connaissent l’homme aux paupières tombantes et la fille blonde.

— De toutes façons, dis-je à l’attaché lorsque ces formalités sont accomplies, j’ai dépêché à Copenhague un de mes auxiliaires. C’est un homme précieux qui va éclaircir pas mal de points obscurs…

C’est sur cette promesse que nous nous séparons. Dès que le méticuleux Andersen s’est taillé, je grimpe chez le Vieux pour lui faire le point de l’affaire.

Il est très intéressé. Debout, les fesses contre le radiateur, son crâne ivoirin scintillant à la lumière électrique, il m’écoute…

Lorsque j’ai terminé, il rumine ces informations, puis tire sur ses manchettes et regarde avec consternation un brin de poussière sur la pointe avancée de sa godasse gauche.

Je ne trouble pas ses réflexions… Du reste, il ne le permettrait pas.

— Je connaissais Munhssen de réputation, déclare-t-il. C’était un savant considérable.

— C’en est peut-être toujours un, hasardé-je.

— Pourquoi pas ? fait-il en se massant la rotonde de sa main délicate.

— D’après moi, il était surveillé par des gens que sa dernière découverte intéressait. On a assassiné son infirmière qui le surveillait de trop près et on lui a adjoint la mystérieuse jeune femme blonde…

— J’y ai pensé…

Le Vieux me foudroie de son œil bleu glacier.

— Possible, dit-il, mécontent. Son enlèvement a été préparé… On l’a obligé de prévenir son entourage du départ afin de ne pas attirer l’attention, sans doute même Munhssen comptait-il vraiment aller se remettre en Italie…

— C’est probable…

Autre regard courroucé du Vieux.

— Munhssen a été amené clandestinement en France ; peut-être avec un avion particulier. Seulement, son état physique a nécessité des soins particuliers et on a eu recours à cette veuve Berthier…

— Ça se tient !

— Merci ! crache-t-il sèchement.

Il marche de long en large dans son bureau.

— Pourquoi a-t-on photographié Munhssen ? Voilà ce qu’il serait intéressant de savoir…

Cette fois, je la boucle hermétiquement.

Et, naturellement, comme j’omets de la ramener, il m’oblige à jacter.

— Vous n’avez aucune thèse à proposer à ce sujet ?

— Si, fais-je, uniquement pour l’emmaverdaver.

— Je vous écoute…

— Supposons que la France n’ait été qu’une étape dans le cours de l’enlèvement ?

— Bon, après ?

— Supposons que Munhssen ait fait une rechute… Une rechute grave obligeant ses ravisseurs à le cacher sur notre territoire avant de l’expédier autre part ?

— Oui, ensuite ?

— Cela expliquerait l’intervention de la mère Berthier… Ce serait déjà ça d’acquis.

— Continuez, San-Antonio.

— Seulement les gens à qui on doit remettre Munhssen sont des sceptiques, ils ne croient pas en cette maladie… Ils craignent un piège… Pour les rassurer, pour se justifier, en somme, les ravisseurs photographient le prof… Qu’en pensez-vous ?

Il met un moment à répondre. Après quoi, il branle le chef, comme on dit dans les écoles hôtelières.

— Ça n’est pas impossible !

Me voilà vachement encouragé avec une telle approbation. Je peux toujours distiller ma matière grise ! C’est vraiment du cochon donné à un marchand de confitures !

— Que pensez-vous faire ? s’inquiète le Vieux.

— Rechercher Munhssen.

Il fait claquer ses doigts manucurés.

— Il ne suffit pas de le rechercher, San-Antonio…

— Ah oui ?

— Il faut le retrouver ! N’oubliez pas que maintenant les Danois sont au courant de vos investigations. L’affaire prend des proportions internationales.

Voilà ce vieux peigne qui se gargarise à la potion tricolore. Je n’ai pas fini. Dans vingt secondes, ça va être le salut aux couleurs et l’émission de Jean Nohain !

Je lui laisse tartiner ses hautes considérations sur le prestige français, le message de notre pays, sa mission intellectuelle, etc., etc., en vente dans toutes les bonnes pharmacies !

Après quoi, je me lève.

— Eh bien, patron, si vous le permettez, je vais attaquer !

— Par où ?

— Par la piste Berthier… On ne s’est pas adressé à elle au petit bonheur, il existe nécessairement un lien entre elle et les ravisseurs du savant.

— Nécessairement, admet le Vieux.

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