Frédéric Dard - Des gueules d’enterrement

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Des gueules d’enterrement: краткое содержание, описание и аннотация

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Il me regarde avec intérêt et commisération.
— Vous êtes monsieur Berthier ? demande-t-il.
Il se dégrafe le col pour avoir plus de possibilités oratoires.
— Non, réponds-je, pourquoi ?
— Je venais à cause que Mme Berthier a eu un petit ennui, fait-il gauchement.
— Ah ?
— Oui, elle s'est fait écraser par une auto…
— Et elle est morte ?
— Tuée net.
— C'est ce que vous appelez un petit ennui, vous ?

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— Elle recevait du monde ?

— Presque jamais… comme ci, comme ça, une collègue qui venait boire le café… C’était tout.

— Vous n’avez pas vu ces derniers temps en sa compagnie une jeune femme blonde, habillée en noir ?

— Non…

— Ou bien, m’empressé-je, un grand type en pardessus marron, avec un chapeau noir et des paupières tombantes ?

Elle pousse un cri.

— J’ai vu un homme comme ça en effet, mais pas avec elle ! Il est venu dans l’immeuble… Je m’étais dit que c’était pour l’oculiste du premier…

— Quand l’avez-vous vu, cet homme ?

— Ben… la semaine dernière, je crois… J’ai dû le voir deux fois…

— Et vous n’avez pas noté de changement dans les habitudes de Mme Berthier, ces jours-ci ?

— Non.

— Ça va, merci… Si j’ai encore besoin de vous, on sait où vous trouver.

Au moment où je pars, le gosse à poil claque des dents. Je lui tends une pièce de cent balles.

— Tiens, petit, lui dis-je, tu t’achèteras une feuille de vigne !

CHAPITRE IX

À l’enseigne des Deux Ponts et de la République Réunis

Barois, l’assistant du légiste, est en train de débiter la mère Berthier quand je m’annonce. Je le salue et fais connaissance avec l’infirmière en chef.

C’est une quadragénaire solide, un peu hommasse qui, bien que morte, conserve encore une expression hostile. Elle a l’arrière du crâne défoncé. Mais la blessure n’a pas saigné… Un simple filet rouge a zigzagué de son oreille… Coagulé depuis un bon moment.

Barois me tend machinalement une main gantée de caoutchouc que j’ai une légitime répulsion à serrer.

— Que pensez-vous de cette personne ?

— Qu’elle est morte, rigole-t-il.

Ces toubibs, ils cassent la graine assis sur un tas de macchabes ! Ils ont le cœur aussi sensible que de la peau d’éléphant.

— D’ac, fais-je, puisqu’il faut subir ses astuces de carabin, et à part ça ?

Il frémit.

— À part ça, votre accidentée est morte assommée… Elle a deux fractures à la base du crâne qui ont été produites par un instrument contondant, vraisemblablement une crosse de revolver…

— Ça me dit quelque chose…

— Ah oui ?

— Oui.

Il ôte ses gants en les tirant du bout des dents. Puis il sort une blague à tabac de sa poche et s’en coud une.

— Elle est morte très tôt ce matin, vers… mettons six heures. Son corps a été ensuite jeté depuis la portière d’une auto sur la chaussée. Voyez, elle porte des ecchymoses au visage et aux mains. Mais ces égratignures ont été produites après que la rigidité eut fait son travail… L’assassin a certainement espéré nous faire prendre son forfait pour un accident…

Je remercie Barois. Il va pour me casser l’âge de la mère Berthier et l’état de ses molaires, mais je lui réponds que je m’en tamponne la coquille comme de sa première patinette.

— Dites, où sont ses fringues ?

Il me dit que le « réceptionniste » de la maison Frigo les a déjà classées. Je vais trouver ce digne homme et je lui présente ma requête en même temps qu’un cigarillo.

Deux minutes plus tard, il sort d’un sac de toile dûment étiqueté les effets et le sac à main de la victime. Les premiers ne m’apprennent pas grand-chose, par contre, je dégauchis dans le second un volumineux portefeuille râpé bourré de papiers, pièces d’identité, photo, etc. Bref l’attirail qu’une personne de l’âge et de la condition de la veuve Berthier a pu se constituer en un demi-siècle d’existence.

Les photos datent de longtemps. J’y découvre des personnages morts ou vieillis, des jeunes gens, des rires, des enfants… La pétasse de vie les a gommés… Et maintenant, cette population fixée sur les rectangles de papier glacé effrangés sont échelonnés, au fil des cimetières. Ou bien ils sont devenus tristes et désenchantés, ce qui est pire… Je n’ai rien à foutre du passé de Mme Berthier… Il est fini et elle itou. Ce qui m’intéresse, plutôt, c’est son présent, ou du moins ce qu’on pouvait appeler de ce nom hier encore !

Je déniche des quittances de gaz, d’autres de loyer… Sa carte d’assurance sociale… Des clous, quoi ! Je m’apprête à tout remettre en place lorsqu’un mince morceau de papier pelure tombe du lot de paperasse. Je m’en saisis… Il a été déchiré dans une lettre et je lis ces mots :

…ouvez m’appeler à partir du…

…bre, à Grenelle 21–23

Le tout est souligné d’un coup de crayon à bille. Ça terminait une bafouille, très certainement, et la mère Berthier a découpé ce coin de baveuse pour mémoire.

C’est peut-être sans relation avec l’affaire ; car maintenant c’est devenu une vraie affaire criminelle ! Mais dans une enquête on ne doit rien négliger.

Une fois encore, petit ballet des numéros téléphoniques… Je trouve l’adresse du Grenelle : Hôtel des Deux Ponts et de la République Réunis, quai de Javel.

Inutile de vous dire que j’y fonce à toute vibure. Je roule de si bon cœur que je manque occire un brave cycliste. Il brame à la garde vilain ! C’est un livreur de baveux. Il me crie que c’est pas la peine de cavaler comme si j’avais Nasser aux miches, et il m’expose en termes véhéments qu’il supprimerait les automobiles s’il était à « leur » place… Sous-entendu « eux », les gars du gouvernement…

Cet incident technique, dépendant de ma volonté, ne m’empêche pas de gagner Javel en gambergeant sec à l’histoire… Les Grosses-Paupières a été en cheville avec la mère Berthier pour une combine qui reste à découvrir. Il s’est assuré sa complicité moyennant un paquet d’artiche que la prudente veuve a agrafé derrière le tableau de sa chambre. Elle a fait ce qu’on attendait d’elle, et les Gros-Stores n’a plus eu besoin de ses services ; ou bien au contraire elle s’est déboutonnée au last moment et a fait un coup de chantage ; toujours est-il que ce brillant spécialiste du coup sur la noix a bousillé la digne personne…

Le mystère se corse, comme on dit à Bastia. Jusque-là, une seule et faible lueur… Un seul dénominateur commun : il y avait une trousse médicale dans la valise volée qui contenait l’appareil photographique ; et… Mme Berthier était infirmière… Comprenne qui peut.

L’Hôtel des Deux Ponts et de la République Réunis est une construction ventrue et grise.

Il y flotte une odeur un peu âcre de repassage et de cire liquide.

Le patron est assis derrière son bureau. Au lieu d’y écrire ses mémoires, il y consomme une côte de porc agrémentée de pommes frites. Lorsque je m’incruste dans son espace vital, il lève de sur son auge une tête énorme qui doit peser dans les trente kilos et dont les cheveux sont en brosse. Il a un nez dont l’extrémité a été tranchée net par un éclat d’obus ou une porte d’ascenseur et des yeux qui ne voient pas plus loin que le bout manquant de ce nez.

— Je suis complet, annonce-t-il.

Et d’exhaler une incongruité qui laisse entendre que l’expression doit être prise au sens malpropre du terme.

Je m’annonce. Ma qualité de policier ne le trouble pas.

— Je suis en règle, dit-il, je vais vous donner mon registre… Et pour les contributions aussi. Le mois dernier j’ai eu les polyvalents, ils n’en sont pas revenus…

Je hausse les épaules…

— Je ne suis pas là pour ça… Je cherche un type vêtu d’un pardessus marron, coiffé d’un mou noir et possédant des paupières très tombantes. J’ai des raisons de croire qu’il habite ou a habité votre réserve de puces !

Il racle de la pointe du coteau l’os de la côtelette.

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