Frédéric Dard - Des gueules d’enterrement

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Des gueules d’enterrement: краткое содержание, описание и аннотация

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Il me regarde avec intérêt et commisération.
— Vous êtes monsieur Berthier ? demande-t-il.
Il se dégrafe le col pour avoir plus de possibilités oratoires.
— Non, réponds-je, pourquoi ?
— Je venais à cause que Mme Berthier a eu un petit ennui, fait-il gauchement.
— Ah ?
— Oui, elle s'est fait écraser par une auto…
— Et elle est morte ?
— Tuée net.
— C'est ce que vous appelez un petit ennui, vous ?

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J’interromps :

— Ce sont ses paroles exactes ?

— Oui.

— Vous voyez de qui elle parlait, en disant « elle » ?

— Non… Elle n’a pas de fille, pas de sœur… J’ai pensé que c’était d’une amie… En admettant qu’elle en ait ! Avec son caractère de cochon !

D’après ce que je vois, la dame Berthier doit jouir d’un carafon hors série. Je l’imagine, mastock, moustachue, avec toujours des rebuffades et des regards qui pétrifient.

— Bon, ensuite, qu’a-t-elle dit ?…

— Elle a répété plusieurs fois « Riva-Bella »… Et puis elle a dit « Au revoir » et a raccroché.

— Et en sortant de la cabine, elle vous a dit quelque chose, fait une réflexion quelconque ?

— Non, elle semblait agacée, soucieuse…

Je remercie cette brave personne et la laisse dans sa guitoune.

Pendant que je faisais ma descente à la Villa des Rosiers, la pluie s’est mise à vaser ferme et, pour comble de bonheur, je n’ai pas de pébroque, quoi qu’en dise la tradition…

Je galope jusqu’à ma brouette et je me dégrouille de remonter la vitre. Direction rue Clapeyron… Je connais, c’est à Clichy, c’est-à-dire à cinq minutes de là…

* * *

— Mme Berthier, s’il vous plaît ?

La pipelette à laquelle je m’adresse est en train de laver un petit garçon dans une bassine.

— Troisième gauche ! me crie-t-elle.

— Merci…

Comme l’immeuble a bonne apparence, j’espérais un ascenseur, mais il n’y en a pas et je me farcis les trois étages d’un pas décidé.

Me voici sur le paillasson de la mère Berthier. Je joue Ce n’est qu’un au revoir sur le bouton de la sonnette et j’attends… Personne ne répond. Probable que la bonne femme est allée faire son marka ou bien éponger son jules si elle en a un… Je donne un nouveau récital à la sonnette, toujours en vain, et, convaincu de la solitude des lieux, je me taille… Seulement, en parvenant à l’étage inférieur, il me vient une idée. Jusque-là j’ai manœuvré au pifomètre et au petit bonheur, il me faut donc continuer. Cette femme a reçu un coup de grelot des Grosses-Paupières, n’est-ce pas ? Et les Grosses-Paupières m’a bel et bien assaisonné avec la crosse d’un superbe revolver d’une valeur marchande d’au moins trente tickets ! Alors ?… Alors je peux me permettre une certaine désinvolture avec cette dame Berthier puisqu’elle fricote je ne sais pas quoi avec un individu suspect.

Quatre à quatre je remonte l’escadrin et, armé de mon petit ouvre-boîte breveté, j’ouvre la porte de l’appartement. Je reviens me pencher par-dessus la rampe avant d’entrer, mais je suis rassuré car le secteur est désert. Personne à l’horizon. J’entre.

La porte donne sur une petite entrée carrée meublée d’un portemanteau. Il y a un imper accroché là, ainsi qu’un chapeau de dame dont la forme ratifie ce que je pensais de celle qui s’en coiffe.

Trois portes s’ouvrent. Une à droite, donnant sur les toilettes, une seconde au mitan ouvrant sur la cuisine, et la dernière communiquant avec une chambre à coucher-studio…

Je pénètre dans cette dernière pièce because c’est la plus grande. J’avise un cosy défait, des meubles en palissandre (comme dirait Pelléas) et un grand tableau signé Martin, représentant trois petits chiens blancs sur un coussin de soie mauve.

Je m’approche de la commode et j’ouvre les tiroirs les uns after les autres. J’y déniche du linge, des gris-gris de familles, des choses inutiles… Pas d’osier… La planteuse de thermomètres doit avoir un livret de Caisse d’épargne ou un compte chèques…

Par acquit de conscience je bigle dans la monstrueuse potiche chinoise trônant sur la commode, mais elle ne contient que de la poussière et de vieilles épingles à cheveux rouillées… Je soulève le tableau…

Quelle idée grenue, direz-vous ? Eh bien, les gars, j’ai posé mon renifleur sur le bouquet champêtre ! Il y a entre le tableau et le mur une liasse de billets de banque attachés ensemble par un élastique et accrochés au clou soutenant le tableau.

J’empoigne le crapaud et je fais un compte rapide. Il y a là quarante formats de dix raides, soit un total de quatre cents laxatifs ! Gentil magot… Je regarde les biftons d’un peu près et je m’aperçois qu’ils sont neufs. Ces coupures n’ont jamais été pliées… Ce sont des billets neufs, frais sortis des presses de la BdF.

Je les remets où je les ai trouvés, je raccroche les trois Médor et je fais la valise…

Au moment où je vais quitter l’appartement, un coup de sonnette me fait tressaillir. J’ouvre et je me trouve face à face avec un brave agent qui, si j’en crois son teint vermeil, fait une publicité parlée appréciable aux vins du Postillon.

Il me regarde avec intérêt et commisération.

— Vous êtes monsieur Berthier ? demande-t-il.

— Non, réponds-je, pourquoi ?

Il se dégrafe le col pour avoir plus de possibilités oratoires.

— Je venais à cause que madame Berthier a eu un petit ennui, fait-il gauchement.

— Ah ?

— Oui, elle s’est fait écraser par une auto…

— Et… elle est morte ?

— Tuée net !

Je pousse un léger sifflement.

— C’est ce que vous appelez un petit ennui, vous !

— Manière de causer, rectifie-t-il. Quand on a la corvée d’annoncer des nouvelles pareilles, hein ?

— Oui.

— Et puis d’abord, renaude-t-il soudain, qui êtes-vous ?

Je lui montre mes papiers. Il devient pâle.

— Oh ! mande pardon, monsieur le commissaire, je pouvais pas me douter…

Je lui stoppe les remords d’un geste.

— C’est arrivé comment ?

— On ne sait pas… On l’a trouvé morte rue de la Douane avec la tête écrasée… Elle était allongée en travers de la chaussée, la tête sur le trottoir…

— Pas de témoins ?

— Ben, vous savez, la rue de la Douane c’est des murs d’entrepôts, et il n’y passe pas grand monde…

— Où l’a-t-on conduite ?

— À la morgue…

Je gamberge.

— Très bien, je vais y aller… En attendant, téléphonez pour que le médecin légiste s’occupe d’elle, je le verrai dans une demi-heure…

Il salue militairement et nous nous séparons. La pipelette est sur le pas de sa loge. C’est une femme à l’aspect maladif… Elle est blême comme un cataplasme de farine de lin avec la même consistance. Son mouflet, à poil derrière elle, éternue tout ce qu’il peut, mais elle n’en n’a cure car la présence du flic dans sa baraque la captive comme un film d’Hitchcock.

— Qu’est-ce qui se passe ? bavoche-t-elle. Pourquoi qu’on m’a demandé où c’était Berthier ? Un agent surtout ?

Je la refoule dans son clapier tandis que le gardien de la paix s’éloigne.

— Police, dis-je. J’ai besoin de quelques éclaircissements. À quelle heure Mme Berthier est-elle sortie ?

— Mais je ne l’ai pas vue sortir, s’écrie la cerbère…

— Alors à quelle heure est-elle rentrée de son travail ce matin ?

— Je ne sais pas, je ne l’ai pas vue arriver…

— Pourquoi, vous écoutiez la radio ?

— Mais non, je l’ai pas vue, voilà tout…

— Et les autres matins, vous la voyiez ?

— Presque tous les jours, elle arrivait au moment où que je sortais mes poubelles…

La pipelette pousse un cri couvert par un formidable éternuement de son gamin.

— Pourquoi ! croasse-t-elle. Il lui est arrivé quelque chose ?

— Oui : un accident…

— Elle est morte ?

— Hélas… Parlez-moi un peu de ses intimes…

— Elle n’en avait pas, dit la concierge en pleurant. Elle vivait toute seule…

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