Frédéric Dard - Des gueules d’enterrement

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Des gueules d’enterrement: краткое содержание, описание и аннотация

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Il me regarde avec intérêt et commisération.
— Vous êtes monsieur Berthier ? demande-t-il.
Il se dégrafe le col pour avoir plus de possibilités oratoires.
— Non, réponds-je, pourquoi ?
— Je venais à cause que Mme Berthier a eu un petit ennui, fait-il gauchement.
— Ah ?
— Oui, elle s'est fait écraser par une auto…
— Et elle est morte ?
— Tuée net.
— C'est ce que vous appelez un petit ennui, vous ?

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Elle est entre deux âges, avec les cheveux dénoués et un regard qui ne voit pas les mêmes choses que vous.

Elle me désigne la construction et me dit :

— C’est la folle… Elle crie toujours comme ça, lorsque le temps veut changer.

— Vous êtes en traitement ici ? m’enquiers-je, obligeamment.

— Non, dit-elle, je me cache seulement… Il y a des gens qui me veulent du mal… Ils avaient installé une machine parlante chez moi… Je n’ai jamais pu trouver où… Dès que j’allais me coucher, la machine se mettait à fonctionner et me criait des injures, vous avouerez que c’était pénible.

J’avoue. Sur ce, le Jean Nohain bègue s’annonce et me dit que le professeur va me recevoir dès qu’il aura achevé sa visite des malades. En attendant le décoré-moiteur me fait entrer dans les locaux. D’abord c’est un grand hall blanc avec le bureau de la réception à droite et la standardiste à gauche. Puis une volée d’escadrin monumentale.

Nous contournons l’escalier et je lis sur une porte blanche : « Bureau de M. le Directeur ».

Le portier m’invite à en franchir le seuil. Me voici donc dans une vaste pièce solennelle et vieillotte, pleine de meubles cirés et de livres reliés.

Je m’approche, en patinant, d’une chaise couverte de cuir et j’y dépose cette partie de moi-même qui me rend tant de services lorsque je suis fatigué.

Un assez long moment s’écoule, ensuite de quoi la porte s’ouvre sur un monsieur aux cheveux blancs, mais d’un âge raisonnable. Il porte des lunettes sans monture, il a des yeux intelligents, d’un bleu profond, et ses gestes sont aisés. Une blouse blanche boutonnée sur l’épaule lui donne l’air de ce qu’il est, à savoir un toubib.

Il referme et s’avance vers moi. Les cinq pas qui le séparent de cette haute personnalité lui sont suffisants pour la jauger. Lorsqu’il me tend la main, il sait déjà que je ne suis pas un poulet grossier et ignare, mais au contraire un type jeune, intelligent, dynamique, assez joli garçon, bien sous tous les rapports et qui ne cherche pas du tout dame ayant situation équivalente en vue mariage.

— Commissaire San-Antonio, fais-je… Je m’excuse de vous déranger dans vos occupations, mais je cherche quelqu’un qui peut-être se trouve chez vous.

Il fronce le sourcil et va s’asseoir derrière son bureau.

— Un malade ? demande-t-il.

— Oh sûrement pas. Je m’intéresse à une jeune femme blonde, vêtue de noir…

— Vous voulez dire à une infirmière ?

— Je ne veux rien dire… Je cherche cette personne. Outre son signalement, je sais que quelqu’un l’a appelée au téléphone dans la soirée de dimanche. Je sais en outre que l’appel venait de la banlieue de Caen.

Le professeur Lafrère se caresse le menton d’un air perplexe.

— Voilà qui est bien troublant, monsieur le commissaire… Mes infirmières n’ont pas pour habitude de recevoir des appels téléphoniques personnels en cours de travail, et surtout pas la nuit… Attendez un instant…

Il décroche son bignou, appuie sur le bouton rouge près de la fourche et dit :

— Madame Duchemin, étiez-vous de service dans la nuit de dimanche à lundi ?

J’entends la réponse depuis ma chaise.

— Oui, monsieur le directeur.

— Alors venez un instant ici…

— De cette façon, votre lanterne sera éclairée, dit-il… Vous êtes certain qu’il ne s’agit pas d’une erreur ?

Entre nous et le cas d’égalité des triangles, je n’en suis pas tellement sûr. Le gargotier de Riva-Bella a bien pu se coller le doigt dans l’œil jusqu’au fondement lorsqu’il est allé fouiner dans sa cabine téléphonique… Il recherchait un bout de papezingue comportant un numéro qu’il n’avait plus en mémoire, et d’ici qu’il ait foutu la main sur un autre…

Entrée de la dame Duchemin. Une nature ! Un mètre cinquante, quatre mentons, un strabisme convergent, un parfum refusé par le groupement d’achat d’Uniprix et la cinquantaine dûment frappée.

Elle me file un sourire qui donnerait le torticolis à une tête de veau vinaigrette.

— Madame Duchemin, fait le professeur, ce monsieur me dit qu’un appel téléphonique a été envoyé ici depuis le Calvados dans la nuit de dimanche à lundi ; puisque vous étiez de service, vous devez vous en souvenir, non ?

— Très bien, admet la dame…

Je l’embrasserais. Ce me serait d’autant plus commode qu’étant assis ma bouche se trouve à la hauteur de la sienne.

— Qui demandait-on ? fait Lafrère, mécontent.

— Mme Berthier…

Lafrère en essuie ses lunettes, comme si le fait de mieux voir lui permettait de mieux piger.

— Mme Berthier ! Vous êtes certaine ?

— Tout ce qu’il y a de.

— Qui est cette dame ? fais-je.

— Une infirmière chef… Nous en avons deux ici : une qui fait le jour et l’autre qui fait la nuit…

— Elle n’est donc pas ici en ce moment ?

— Non.

— À quoi ressemble-t-elle ?

Lafrère lit dans ma pensée.

— Oh elle n’est pas blonde et ça n’est pas une jeune femme, si c’est ce à quoi vous songez…

Je soupire.

— Donnez-moi toujours son adresse.

Lafrère congédie la standardiste d’un signe et feuillette un registre pour trouver la crèche de la dame Berthier.

— 17, rue Clapeyron, annonce-t-il.

Je prends note.

— Il y a longtemps qu’elle est à votre service, cette dame ?

— Quatre ans environ.

— Rien à redire sur elle ?

— Non, et même rien à dire… C’est une veuve sans enfants qui n’a peut-être pas très bon caractère, mais qui fait correctement son travail…

— Et, parmi vos infirmières, vous n’en voyez pas qui soient blondes, jolies, et qui soient vêtues d’un tailleur noir ?

Il secoue la tête.

— Non, commissaire. Je vous avouerai qu’ici ça n’est pas une clinique normale. Nous soignons des malades mentaux, c’est-à-dire qui ont des réactions parfois imprévisibles et… dangereuses. Je n’emploie que des femmes solides…

Comme je me lève il pose la question qui lui fait vibrer la menteuse depuis un bout de moment.

— Dites-moi, est-ce… est-ce une affaire grave qui vous amène ici ?

Je hausse les épaules.

— Je vais vous faire un aveu, docteur. Je l’ignore complètement…

Là-dessus, je prends congé.

Avant de passer le porche, je m’arrête dans le gourbi de la téléphoniste. Elle fait de la comptabilité en attendant les communications. Dans son sac à fermeture Éclair posé à ses pieds j’avise un bouquin de la collection « Votre amour », il s’intitule : Tes mains caressantes . La dame est une troublée du réchaud, à moins qu’il ne s’agisse là d’un traité de dermatologie.

Elle pose sur moi son beau regard qui se croise les bras.

Je lui souris, elle me sourit… Nous conjuguons le verbe « sourire » à l’indicatif et sur écran panoramique.

— Dites, lorsque Mme Berthier a répondu au téléphone, elle a pris la communication ici ou dans la cabine ?

— Dans la cabine…

— Si bien que vous n’avez rien pu entendre ?

Elle rosit délicieusement. On dirait une douce pivoine tombée sur une bouse de vache.

— Vous pouvez me parler franchement, affirmé-je en lui décochant mon œillade veloutée numéro 116, modèle 1914. Je suis la discrétion faite homme.

— J’ai un peu entendu, avoue-t-elle. Par la force des choses… À ces heures il n’y a pas de bruit dans le hall, n’est-ce pas, et la cabine, voyez, est juste à côté…

— Qu’a-t-elle dit ?

L’autre réfléchit comme un vieux miroir mité.

— Elle a demandé qui lui parlait… Elle a fait : « Ah ! » d’un air surpris… Ensuite elle a dit qu’elle ne pouvait pas s’absenter mais qu’elle la verrait le lendemain matin…

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