Frédéric Dard - Ne mangez pas la consigne

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Ne mangez pas la consigne: краткое содержание, описание и аннотация

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L'homme cagoulé est en train d'affûter la lame courbe d'un cimeterre. Le cimeterre marin dont causait Valéry. Ce cimeterre-là va m'expédier au cimetière sur une vraie meule. Une meule électrique, siouplaît, ce qui m'inciterait à penser que nous sommes dans un atelier.

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Lorsqu’il est parti, je me rends délibérément au service des recherches dans l’intérêt des familles. Le père Béjuis qui s’occupe du fichier est là, dans une blouse grise toute neuve, sa pipe à tuyau court entre la partie supérieure et la partie inférieure de son râtelier électronique.

— Salut, commissaire, quoi de neuf ?

— Votre blouse, rétorqué-je finement, car il m’arrive d’être spirituel à mes heures.

Il rit de ses trente-deux dents de porcelaine entièrement taillées dans la masse.

— Toujours le vermot pour rire, commissaire !

Comme vous le voyez, mesdames, messieurs et les autres, contrairement à ce que propage une légende infâme, l’esprit règne dans les rangs de la police. Beaucoup de gens s’imaginent que le flic moyen est un individu borné, inapte à l’humour et toujours prêt à envisager ses contemporains sous leur angle le plus mauvais. Eh bien, c’est faux ! Je voudrais, au passage (à tabac) et une fois pour toutes (une fois pour toutes n’est pas coutume) faire bon marché de cette sotte croyance qui s’est, au fil des ans, accréditée dans l’esprit du gros public. Le policier moyen a de grands pieds, c’est vrai. Il n’est pas inodore, c’est encore vrai. Certes, il a deux formules de procès-verbal à la place des yeux, son front n’est pas plus large qu’un timbre de quittance et quand il fait « oui » de la tête, la noisette qui lui tient lieu de cerveau se met à rouler dans sa lessiveuse à perruque. Mais il n’en reste pas moins que le policier moyen peut se hisser au niveau intellectuel de n’importe quel quidam à coups de pèlerine roulée. En moins de vingt-quatre heures, pour peu qu’il soit abonné à S.V.P. il est en mesure de comprendre le jeu de mots le plus laborieux (j’ai connu un flic qui riait presque tout de suite quand on disait « le gaz part » et qu’on parlait du « Bonaparte manchot » ; je le jure). Il n’est pas plus mauvais qu’un autre (qu’un autre poulet) et s’il lui arrive d’arracher des poignées de cheveux et d’effeuiller des gencives, il est susceptible de pleurer comme tout un chacun (et même comme toute une chacune) lorsqu’un shah de Perse assure sa descendance et qu’une princesse se marie ; c’est vous dire !

Après cet assaut d’à-peu-près, le père Béjuis puise dans un vieux plumier d’écolier un bourre-pipe qui sert aussi de débourre-pipe et l’utilise harmonieusement pour se curer les ongles.

— Du grabuge dans Paris ?

— Comme ci, comme ça, le renseigné-je. Dites-moi, dans votre liste des disparus de fraîche date, avez-vous des hommes de couleur ?

— J’ai un peintre en bâtiment, oui.

— Par homme de couleur, je parle de la pigmentation de la peau, pas du métier…

— Oh ! excusez…

Il emploie son bourre-pipe à usages multiples à déboucher ses oreilles car l’apiculture c’est son vice.

— Oui, y me semble que j’ai des clients comme ça sur mon fichier.

— Envoyez le curriculum !

Il tape sa bouffarde contre son talon (vous ai-je dit qu’il se prénomme Achille ?) et la fourre dans un étui à revolver.

Il attire à lui un casier étroit, long et en bois, l’ouvre et ses mains expertes font défiler des fiches.

Il s’interrompt, sort l’une d’elles. Puis recommence et au bout d’un instant en cueille une seconde.

— C’est tout, dit-il.

Je m’empare des bristols pour les examiner.

La première fiche concerne un Chinois. Un certain Pat Chou Li, 40 ans, serveur au restaurant Haï-Nan, rue Saint-Jacques. Le zig en question a été porté disparu la semaine dernière par la dame avec qui il vivait en concubinage, une certaine Marie-Thérèse Écoucher, plongeuse au même restaurant. Il habitait 14, rue de l’Échaude.

Je passe à la seconde fiche.

Celle-ci affecte un naturel de la Côte-d’Ivoire : Jean-Louis Saféglouglou, batteur dans un orchestre noir qui se produit présentement au Tombouctou. C’est le chef de cette formation qui a signalé la disparition de son tam-tam’s boy. Celle-ci a également eu lieu la semaine précédente.

Le Noir logeait à l’hôtel du Grand Nord, rue Froidevaux.

Chaque fiche est nantie d’un cliché photographique. Pour le chinetock, il s’agit d’une méchante épreuve de photomaton ; pour le nègre, c’est une découpure de programme présentant l’ensemble. Comme il est batteur, il figure à l’arrière-plan et on le distingue assez mal.

— Je conserve les deux fiches, père Béjuis.

— M’lépômépa, fait le fichiste qui a lu Queneau.

— Soyez sans crainte, je suis plus conservateur que la reine d’Angleterre. Dites donc, vous n’auriez pas un mulâtre dans votre collection ?

— Non, pas pour le moment, mais ça peut venir.

Je murmure entre mes dents éclatantes :

— Ça viendra sûrement.

Là-dessus je m’évacue. Je quitte Bourremen pour sauter dans ma M.G. Maintenant les lignes sont en place. Il faut attendre le résultat de la pêche. En attendant je vole au secours de Félicie. Moi j’ai à me dépatouiller avec des têtes de mort, mais m’man, elle, se paie celle d’Adèle et croyez-moi, les gars, son sort est beaucoup moins enviable que le mien.

CHAPITRE III

Dîner de têtes

N’exagérons rien : on se marre bien. Après le benedicite, Adèle nous raconte les plaies variqueuses de la chaisière et la gastrite de M. le curé. Elle nous apprend de même, et je lui en sais gré, que le fils aîné de sa voisine vient d’entrer à pieds joints dans les Contributions directes et qu’il s’est acheté une 2 CV Citroën. Bref, on s’amuse comme des petits fous, Félicie et moi. J’admire le cran de ma brave femme de mère. Elle écoute toutes les salades d’Adèle avec un courage exemplaire. Elle est très bien, m’man : elle ne s’endort pas, elle ne gifle pas Adèle, elle ne lui envoie pas le contenu de son verre au visage (toutes choses que je meurs d’envie de commettre), au contraire, quand Adèle s’arrête pour reprendre sa respiration ou du ris de veau (en définitive Félicie a fait du ris de veau Clamart) elle l’engage gentiment à poursuivre par un « oui ? » tellement interrogatif qu’il pourrait servir de portemanteau à un collègue.

— Dis-moi, Adèle, fais-je, profitant d’une suspension d’audience. Tu es à Paris pour longtemps ?

— Oh ! une huitaine, pas plus, s’excuse-t-elle. Avec mes œuvres, vous pensez, je ne peux pas rester absente trop longtemps.

M’man déclare sans défaillance que c’est fort dommage. Adèle répond qu’elle sait bien, qu’elle essaiera de rester dix jours en téléphonant chaque matin à m’sieur le curé, et San-Antonio, quant à lui, se demande s’il abat Adèle d’une balle dans la nuque ou s’il se la fait à la poudre à doryphore !

Là-dessus, Adèle me demande si je vais à la première messe le matin. Je lui réponds par l’affirmative et elle est toute rosissante de plaisir.

— Alors j’irai avec toi, décrète-t-elle.

Rassuré sur ce point, je gobe mon dessert et me lève pour retourner au charbon. Ça me fend le cœur de laisser Félicie dans les serres d’Adèle, mais le boulot commande.

Je file directo au labo. Poilancatre vient d’achever sa tâche. Il semble exténué.

— Alors ? je demande.

— Vous parlez d’un boulot. Tenez vos photos…

Il me présente trois clichés ruisselants sur une feuille de buvard. Je confronte ces épreuves avec celles qui sont épinglées aux fiches. Pas de doute : le Noir et le Jaune sont bien les disparus de Béjuis. En voici déjà deux d’identifiés. Allons ! ça ne carbure pas trop mal.

— Ensuite ? je demande.

Poilancatre lève les bras.

— Pour ce qui est des empreintes, ne soyez pas trop pressé. Il y en a tellement qui se superposent, se brouillent, se confondent… Franchement, mon cher, je crois que vous n’obtiendrez pas de résultats tangibles de ce côté. Vous pensez : une consigne de gare, tous les types qui…

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