Frédéric Dard - Ne mangez pas la consigne

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Ne mangez pas la consigne: краткое содержание, описание и аннотация

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L'homme cagoulé est en train d'affûter la lame courbe d'un cimeterre. Le cimeterre marin dont causait Valéry. Ce cimeterre-là va m'expédier au cimetière sur une vraie meule. Une meule électrique, siouplaît, ce qui m'inciterait à penser que nous sommes dans un atelier.

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Ma devise : « Au pifomètre, et sortez-vous de devant ». Dès que le bahut coltinant mon égreneuse de chapelet a disparu, au lieu de rallier ma tire comme annoncé, je fonce vers les cabines bigophoniques et j’appelle môman. Je lui annonce la bonne réception de la girafe et je conclus :

— Pour ne pas effaroucher Adèle je lui ai annoncé que je la suivais, mais j’ai un boulot urgent, aussi ne sais-je quand je rentrerai, m’man.

Félicie en est toute Marie (comme dirait la pieuse Adèle).

— Si tu pouvais dîner avec nous ce soir, soupire ma brave femme de mère…

Pauvre poule, elle se voit mal partie avec nos deux mètres de cousine à nez rouge. Adèle va lui révéler de nouvelles prières recommandables et des recettes de confitures ; ensuite elle va lui parler : de ses voisins, de ses rhumatismes, des œuvres de sa paroisse, des chefs-d’œuvre de ses paroissiens, de l’œuvre de chair de ses paroissiennes, de la chaire de son curé, de sa cure à Forges-les-Eaux.

Beau programme ! Il avait raison, Gide, quand il écrivait : « Familles, je vous hais ! » Devoir se farcir des séances pareilles parce que le hasard a voulu que votre grand-oncle soit le grand-père d’un numéro commak, c’est injuste !

— Je ferai mon possible, m’man.

— Merci, mon grand !

Brave Félicie, si douce, si résignée. Félicie marchant au-dessus de la laideur du monde avec ses bonnes pantoufles de feutre. Félicie pardonnant aux hommes d’être ce qu’ils sont Croyant en eux, s’apitoyant sur leurs maux. Félicie, quoi !

Je raccroche et je demande à la préposée de me changer un billet de mille anciens points contre dix pièces de cent.

Nanti de cette ferraille qui écœurerait un récupérateur de métaux non ferreux, je fonce aux consignes. Une petite dame rondouillarde est là qui actionne l’une des portes.

C’est la banlieusarde de quarante carats qui vient se dévergonder à Pantruche. Pourquoi un jeudi ? Peut-être que sa roue de secours est instituteur… ou étudiant. C’est plein de dévorantes qui aiment la chair fraîche à Paname.

Elle récupère un petit nécessaire qui l’aide à déguster son superflu et se taille après m’avoir coulé un regard effronté. En voilà une qui doit se faire masser la cellulite à l’œil. C’est un lot, c’est une affaire. Le genre commerçante qui radine à Pantruche pour passer des commandes à ses fournisseurs et qui prend livraison tout de suite de la principale. Pas la peine d’en faire un paquet, c’est pour consommer sur place.

J’attends qu’elle ait disparu et je mate les cases disponibles. Celles-ci sont au nombre de sept. Je commence à les ouvrir alternativement, moyennant la modique somme d’un nouveau franc.

Dans la première il n’y a rien. Dans la seconde non plus. Mais dans la troisième je fais une découverte tout aussi macabre que la précédente. Cette fois, il s’agit d’une tête d’Asiatique. Non, mais vous parlez d’une collection, les gars ! Il n’y a qu’à moi que ça arrive des trucs pareils, admettez.

Je poursuis mes investigations. Le quatrième casier est vide. Dans le cinquième, je trouve une tête de mulâtre. Rien dans la six, rien dans la sept. On affiche relâche pour répétition.

Je conserve les trois clés intéressant les rayons garnis et je me barre en direction de la Grande Casba.

Trois tronches ! J’en suis à me demander si j’ai bien vu. Ne s’agit-il pas d’une monstrueuse blague de carabin ? Pourtant quelque chose me chuchote que non.

De retour aux Établissements Viens Poupoule, je me fais annoncer chez le Vieux. Il me reçoit dare-dare.

— Quel bon vent, cher commissaire ?

Il est tout joyce, ce matin, le dabe. Est-ce qu’on lui aurait laissé prévoir un canapé pour sa rosette ? Il porte un prince-de-galles dont chaque carreau est neuf, une cravate tricotée noire et son crâne aussi dégarni qu’un dessus de cheminée en marbre rose luit richement.

Il oppose les cinq doigts de sa main droite aux cinq doigts de sa main gauche, pousse et n’interrompt la pression que lorsqu’il a obtenu un craquement de bon aloi.

— Un vent chargé de miasmes, rétorqué-je.

Aussitôt son front de penseur devient un front de constipé. Des rides se superposent et ses sourcils se placent à l’horizontale.

— Expliquez-vous.

— Je viens de trouver trois têtes, patron.

— Des têtes de quoi ? demande-t-il, intéressé.

— Humaines…

Il examine ses ongles et mordille une peau morte à son médius.

— Des vraies ?

— Elle le furent. Maintenant qu’elles sont décollées des troncs qui les portaient, elles font moins authentique…

Je lui narre le tout avec cette verve, ce langage fleuri, cette richesse de vocabulaire et cette aisance grammaticale dont au sujet de laquelle vous êtes au courant.

Il m’écoute sans piper (il ne fume pas) et, quand j’ai achevé mon ahurissant récit, il chope sa propre bouille à deux mains, comme s’il craignait qu’on ne la lui sectionnât pour l’aller enfermer dans une consigne automatique de la gare Saint-La-gonfle.

— Si c’était un autre que vous qui vînt me raconter cette histoire insensée, je ne la croirais pas, fait-il.

Cette preuve de confiance m’honore. Je dépose les trois clés sur son buvard. Magie des objets ! Ces trois bouts de ferraille chromée donnent une réalité à l’affaire. Ils sont aussi effrayants que les trois tronches sectionnées.

— Une tête de nègre ? récapitule le Tondu.

— Une d’Asiatique et une de mulâtre, complété-je.

À priori, que pensez-vous de ça ?

— Ça sent son fou de loin, chef.

— Oui, n’est-ce pas ?

— Ben voyons ! Il y a quelque part dans Paris un énergumène qui a la phobie des hommes de couleur et qui leur tranche la tête. J’aimerais savoir ce qu’il fait des troncs.

— Nous ne tarderons sûrement pas à l’apprendre, car c’est beaucoup plus encombrant. Que comptez-vous faire ?

— Cela dépend ; suis-je chargé de l’affaire ?

Le Dabuche a un ricanement qui filerait les copeaux à un squelette d’ogre.

— Vous plaisantez, San-Antonio ? En période creuse vous levez un lièvre pareil et vous voudriez que nous mettions un autre chasseur sur la piste !

Que de gentillesse ! Il m’a à la chouette, en ce moment, le Hibou.

J’espère ne pas le décevoir.

— Alors, votre programme, mon cher !

Son cher se recueille. Je ferme les yeux comme un loir (je suis son loir et cher) [2] Oui, je sais. Excusez-moi. .

Primo, récité-je, mettre immédiatement le labo sur les consignes afin de relever les empreintes et autres indices.

— Oui, approuve Monsieur Lisse-du-Dessus.

Deuxîo, dresser une liste de tous les hommes de couleur portés pâles [3] Simple façon de parler argot. ces derniers temps et voir si ces têtes leur reviennent !

Le dabuche se gondole comme de la tôle ondulée. Pourtant, d’habitude, il n’aime pas mes jeux de mots.

Tertio, poursuis-je, faire la tournée de toutes les autres gares parisiennes et examiner leurs consignes. Que pensez-vous de ces premières mesures, patron ?

— Je les crois judicieuses, San-Antonio. Allez, mon bon, en chasse !

On juxtapose nos mains droites, on les presse, on les pétrit, on laisse cuire à une température d’environ 37 °C puis on les sépare et chacun remet la sienne dans sa poche en attendant une prochaine occase.

Votre San-Antonio joli grimpe au laboratoire. On vient de toucher un nouveau chef d’éprouvette. Un certain Poilancatre, jeune savant plein d’avenir, sorti major (après y être entré mineur) des Hautes Écoles Digitales du Bas-Rhin. Il a fait un stage en Suisse (comme moniteur de ski), un autre à la Faculté de balistique de Bâle et il arrive des States où il passa six mois à collectionner des ronds de fumée dans les bas-fonds de Chicago. Bref, c’est quelqu’un.

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