Frédéric Dard - Va donc m'attendre chez Plumeau

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Va donc m'attendre chez Plumeau: краткое содержание, описание и аннотация

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Je n'ai, jusqu'à ce jour, reçu que deux lettres de Sa Majesté britannique Elisabeth II. La première date de plusieurs années et concerne mon livre « BAISE-BALL À LA BAULE ». La chère souveraine m'y faisait quelques remontrances parce que j'y avais assez lourdement brocardé un membre de sa royale family. L'envoi de deux douzaines de roses rouges (nous n'étions pas encore en régime socialiste), accompagnant un billet d'excuses, me valut son absolution. Mais voici que la cousine récidive, ayant entendu parler du présent ouvrage. Grâce à une indiscrétion de ma femme de ménage, elle me pria, par l'intermédiaire de l'ambassadeur de Grande-Bretagne à Berne, de lui adresser une copie de mon manuscrit. Je le fis. Ce qui motiva la seconde lettre royale. Madame Deux s'y déclare indignée de la manière dont je traite l'Intelligence Service dans ces pages et me somme de ne pas publier cette œuvrette. Passant outre cet interdit, mon éditeur et moi avons décidé de la faire paraître tout de même. Nous verrons bien.
SAN-ANTONIO

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La Porsche a emprunté la voie cahoteuse à son tour.

— Vous allez voir ! jubile Bob.

Il franchit un millier de mètres et stoppe au beau milieu du chemin.

— Il va bien falloir qu’ils annoncent la couleur, déclare mon ami.

On est là, immobiles, retournés sur nos banquettes, à suivre les agissements de nos suiveurs.

La Porsche a ralenti, mais elle continue d’avancer.

— Si ces malins nous proposent la botte, vous êtes d’accord pour qu’on leur fasse une tête au carré, Tony ? rigole mon pote.

Les deux filles protestent, comme quoi la chicorne est toujours idiote, sans compter que les loustics filocheurs sont peut-être armés, non ?

Quand la Porsche est à dix mètres de notre diligence, elle stoppe et garde ses loupiotes allumées pleins phares braquées sur nous.

On attend un peu, mais les occupants ne se décident pas à sortir.

— Ça commence à bien faire ! gronde Taureau Fougueux en sortant de sa tire.

Et il marche à grandes enjambées vers la seconde voiture.

Je l’entends s’exclamer :

— Non, mais dites, à quoi vous jouez ?

En guise de réponse, une rafale brève déchire la nuit. Bob pousse un cri qui ne va pas jusqu’au bout de son propos et s’écroule. Maggy se fout à hurler.

— Couchez-vous ! enjoins-je aux deux filles.

D’un bond de léopard j’escalade le dossier qui me sépare du volant, enclenche la marche arrière et appuie tout ce que ça peut.

Vois-tu, l’abbé, ce qui différencie souvent la réussite de l’échec, c’est la promptitude. Lorsque tu agis d’une façon fulgurante, tu gagnes. Je te prends l’occurrence : si j’avais mis une minute pour exécuter ces différents gestes déguisés en manœuvres, les mecs auraient eu le temps, eux, de reculer. Mais je n’ai utilisé que six secondes. Faut dire que deux éléments jouaient en ma faveur : Bob n’avait pas coupé le moteur et le chauffeur de la Porsche disposait d’une boîte mécanique, non d’une boîte automatique.

Ça fait vraâââfffflllll braoum ! A peu de chose près, mais plus fort. Tout s’éteint derrière nous car les loupiotes des meurtriers ont volé en éclats. Purée de Porsche ! Dans ma fureur je continue de reculer à fond la caisse, en mettant pleins gaz. Ces vieilles tires ricaines sont les championnes du stock-car. De vrais petits bulldozers ! J’entends des tôles se froisser, des longerons se tordre, et également des cris. Mais bibi, pas de quartiers, fussent-ils de noblesse !

J’appuie ! J’appuie ! Que dis-je : j’appuille ! On continue de reculer. La pompe à Bobby remue du cul, ronfle, s’enrogne, soubresaute ; impitoyable, elle s’acharne avec furia, comme un taureau sur un canasson de picador. Mais la Porsche n’est pas caparaçonnée, elle. Dedieu ! ce nuage de poussière !

Je respire un grand chouia avant de me déplanquer. Faut que t’ailles aux nouvelles, petit homme ; que tu constates les dégâts, voire les décès.

Juste à la décarrade, v’là la Porsche qui s’embrase pour le beau final. D’un coup d’un seul, vlouf !

— Un extincteur ! bramé-je à Maggy ! Vite !

Mais elle n’a pas d’extincteur. Elle est tellement chavirée, la gosse, qu’elle se rappelle même plus ce que c’est.

Dans le brasier, j’ai le temps d’apercevoir, illuminé de l’intérieur, mon couple d’Asiatiques. Ils ont été emboutis jusqu’au fond de leur calèche, lardés des mille poignards de leur carrosserie disloquée. Pas d’erreur, ce sont bien les deux Jaunes de Berne. Et la gonzesse, oui, oui, Santonio, t’avais vu juste : la femme de chambre de l’hôtel. Ils sont sans réaction au milieu des flammes.

Quid de Bob-le-bœuf ?

Je bombe vers lui. Il gît à vingt mètres devant (car j’ai reculé), nez au sol dans un champ pelé. Je l’examine comme je peux, bien que je sache que c’est sans espoir : il en a pris une bonne douzaine dans l’horloge. Dis donc, ils faisaient pas le détail, les constipés.

Bien entendu, Maggy se jette sur l’époux tant aimé.

Scène déchirante ! Anny, sous la lune, plus blanche qu’une pierrotte, claque des dents comme une machine à coudre.

— Oh ! Mon Dieu ! Mon Dieu ! gémit-elle, est-ce possible ?

La chose est arrivée si vite, et si sottement, on peut douter de la réalité, en effet.

COUP DE TRAFALGAR

Pas joyces du tout, les policiers texans. La manière malmeneuse qu’ils comportent avec une pauvre jeune femme enveuvée à la fleur de l’âge, ça fait honte. A aboyer, rudoyer, soucieux de bien tout savoir : et comment ceci, et pourquoi cela. Avait-il des ennemis, le cher bœuf ? Se livrait-il à un trafic illicite ? Baisait-il inconsidérément ? Il avait des choses à voir avec l’Asie ? Le Viêt-nam, par exemple ? La Mandchourie ? Le Japon ? Formose ? La veuve de Mao ?

Ensuite c’est ma fête à moi aussi. Pourquoi t’est-ce j’ai emplâtré de si furieuse manière les deux Jaunes ? Des Coréens, selon leurs fafs. Faut que je vais me tenir à la disposition des autorités. Légitime défense, leurs culs, aux cow-boys du patelin. San-Antonio-tiret, ils s’en torchent l’oigne, les archers de San Antonio-tout-nu.

Je te passe, qu’à quoi bon t’entartrer la caberle avec nos démêlés ? Ça fastide vite d’expliquer les choses administrateuses. Raconter ses malheurs ne fait du bien qu’au bénéficiaire, les autres se disent : « Cause toujours et crève, salaud ! » Voilà la mentalité. Chacun pour soi et Dieu pour Lui.

C’est seulement au petit morninge qu’on nous laisse regagner. Je propose aux deux filles de venir pioncer à mon hôtel, pas qu’on se sépare après avoir vécu de telles péripéties. Elles acceptent. Je prends deux piaules supplémentaires. Maggy est prostrée. Anny l’aide à se zoner, la borde, la chougnarde ce qu’il faut. Elle lui dégauchit même un somnifère helvétique de first quality , pas qu’elle rate sa décarrade dans le sirop de dorme ; ensuite, la jolie Vaudoise vient me rejoindre dans ma chambre pour faire le point. Je suis déjà dans mon pyjama de soie blanche et j’ai enfilé (en attendant mieux) ma robe de chambre de soie sauvage bleu nuit.

Anny Etoilet se laisse glisser dans le meilleur fauteuil, les bras ballants. Elle moule en douce ses mignons souliers.

— De l’alcool ou de l’eau ? je lui questionne.

Elle soupire :

— Si je peux me permettre, je préférerais de l’amour. Je suis à bout de nerfs et de fatigue et cela me plonge dans un état de surexcitation inextinguible.

Bon, je vais tout de même tenter de l’extinguer. D’autant que moi aussi, des nuits pareilles me branchent sur la haute tension.

Alors, soit, je viens m’agenouiller à ses pieds. Pour commencer, je me contente de poser ma joue sur ses genoux, que des confrères médiocres déclareraient « gainés de nylon ». Matière synthétique, le nylon. Dépravante. T’as des vers à soie qui se font chier le cocon à fabriquer une matière noble et on se rabat sur la chimie pour « gainer » les cuisses de nos ravissantes, bordel ! Moi, les hommes, ça commence à bien faire, sérieusement ! Au revoir et merci, bonne continuation !

Tiens, l’autre jour, je bouffais un fruit dans notre jardin ; cueilli à la branche, j’adore. Cadeau du ciel. Directo du producteur au consommateur. L’épicier vient livrer des caisses de je ne sais quoi. Il m’annonce qu’il fait beau. J’admets. Il me dit qu’il adore la nature. Je m’associe. Il m’avoue qu’il ne peut plus voir les gens.

« — Moi non plus, lui avoué-je, alors c’est pas la peine de rester à déconner comme nous le faisons.

Il a ri jaune, il est parti. Et quand il n’a plus été là, que je suis demeuré en tête-à-tête avec ma petite cruauté, j’ai eu envie de crier « Pouce ». De clamer que « Mais si, je les aime bien, les gens ». Ou plutôt que j’aime bien les hommes, mais que les gens me cassent les couilles. Les hommes, tant qu’ils ne deviennent pas « des gens », ça va. En y mettant du sien, on reste des leurs.

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