Frédéric Dard - Bacchanale chez la mère Tatzi

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Bacchanale chez la mère Tatzi: краткое содержание, описание и аннотация

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Tu connais l'histoire de la chèvre de M. Seguin ? C'est celle de la mère Tatzi. Sauf qu'il manque M. Seguin. Par contre, des loups, t'en trouves à gogo. Et avec des dents vachement carnassières. Il en faut pour bouffer cette vieille bique.

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San-Antonio

Bacchanale chez la mère Tatzi

A Alexandre LICHAN,

mon héraut préféré

SAN-A.

1

LE BLANC DE L'ŒUF

FIRST

Il se trouvait à la limite du hors-jeu, Amadeus ; à peine conscient et si maigre qu'à côté de lui, un squelette hindou aurait ressemblé à Oliver Hardy. Un peu nécrosé sur les bords, l'artiste. La mort ne perdait pas de temps et faisait le ménage. Sa peau avait cette pâleur verdâtre ds toiles de la Renaissance représentant Jésus au tombeau. Il gisait, menu, a peine présent, sur son lit d'hôpital, l'œil mi-clos, les lèvres retroussées sur des dents jaunes qui n'en finissaient pas.

Le toubib qui m'avait escorté jusqu'à sa couche me le désigna d'un mouvement de menton très saint-cyrien et eut une grimace qui en disait long sur état du malade. Moi, le jour où un médecin fera ça au-dessus de ma carcasse, je pigerai que le moment de me laver les pinceaux pour comparaître devant mon Créateur est arrivé. Avisant une chaise de fer dont la peinture blanche s'écaillait, je lui confias aussitôt cette partie de moi-même qui est le sosie du duc de Bordeaux.

Le docteur, un jeune interne ressemblant à Delon et qui devait se respirer toutes les infirmières comestibles de rétablissement, semblait vouloir assister à cette entrevue historique ; mais, fort heureusement, le « bip-bip » qu'il portait dans la poche supérieure de sa blouse se mit à lui jouer « Reviens, veux-tu », et il s'éloigna à regret.

Amadeus, ainsi surnommé parce qu'il était considéré comme le Mozart du meurtre, respirait du bout des poumons, sans avoir l'air d'y toucher. Je me dis qu'avec la meilleure volonté du monde, il ne pourrait pas voter aux prochaines législatives ; d'abord parce que ses droits civiques lui avaient été retirés depuis lulure, ensuite parce qu'il serait tellement clamsé à ce moment-là qu'en comparaison, l'obélisque de la Concorde semblerait plus frétillant que lui.

— Amadeus, je lui balbutias dans les cages à miel.

Il fit un effort et souleva ses paupières d'un demi-centimètre. Le bout de regard qui apparut était blanc comme du yaourt.

— Comment te sens-tu, mec ? lui demandas-je.

Il y eut un temps mort réclamé par l'arbitre, et puis il risqua une remise en jeu, mais le cœur n'y était pas.

— Mal, balbutia le pauvre gazier.

Et, malgré que ce fût la pire vermine jamais engendrée par un couple d'humains, je le crus sur parole.

— Je suis le commissaire San-Antonio ; ça te dit quelque chose ?

Il émit un balbutiement inaudible. Je penchis mon esgourde sur ses lèvres.

— Redis voir, gars ?

Amadeus eut la force de répéter. Cette fois, je compris ce qu'il disait. C'était « Va te chier », mais il ne laissait pas de blanc entre les mots, réduisant cet excellent conseil à un soupir à peine modulé.

Je ne peux m'empêcher d'éprouver de la sympathie pour les hommes pugnaces. Continuer d'invectiver un flic quand on a un pied dans la tombe et l'autre dans une flaque d'huile de vidange constitue une sorte d'exploit.

Je prisas la main décharnée d'Amadeus et la lui pressis.

— Repos mec, lui dis-je, gaspille pas ton énergie en fariboles. Je le sais que t'as des couilles grosses comme deux fois la tronche à Canuet. Et je sais aussi que si tu avais encore la force de passer les miennes dans un mixer Rotary tu le ferais. Mais écoute ce que je vais te bonnir avant de m'envoyer aux bains turcs, mon drôlet. C'est pas exactement un bourreman qui vient te chancetiquer le pré-coma, essaie de bien me suivre sans m'interrompre.

Je gardis sa main dans la mienne. Elle était froide et sans réaction comme une patte de poulet sectionnée. J'eus la prétention d'espérer que ma dextre lui procurait un quelconque sentiment de réconfort. Evidemment, on meurt toujours pour soi seul, mais l'assistance d'un gonze provisoirement vivant t'aide quelque part à te résigner, enfin je vois les choses comme ça, et peut-être que je me goure. Tout ça appartient au grand mystère dans lequel nous barbotons.

— Amadeus, je lui dis-je, t'as liquidé davantage de pèlerins, au cours de ta carrière, que la peste de Londres de 1655. T'as été un flingueur d'élite de classe internationale ; même les Ricains ou les mafiosi les plus endurcis ne t'ont pas fait la pige. T'avais la gâchette d'or, comme d'autres ont la main d'or, grand. S'il fallait inscrire le nom de toutes tes victimes sur une pierre tombale, celle-ci serait grande comme la piste principale de Roissy-Charles-de-Gaulle. Tu peux canner peinard, t'auras laissé une œuvre.

Une légère contraction de sa joue me donne à penser qu'il sourit. Même en partance, l'homme aime à entendre célébrer ses exploits. Mes louanges stoppent un court instant son refroidissement.

— Amadeus, je repris-je, il y a cinq piges, t'as rempli un contrat sur la personne d'un gusman du milieu hollandais surnommé Karol le Pieux, une espèce de trafiquant tout-terrain de haut niveau. Il avait pignon sur rue à Amsterdam et possédait en province un mas immense dans la région des Baux où il cultivait la vigne et l'olivier. C'est probablement dans cette région que tu lui as fait sa fête, mais comme son corps n'a jamais été retrouvé, on manque de précisions. Pour tout te dire, c'est à cause de lui que je te rends visite, gars. Un élément nouveau fait que nous avons absolument besoin de sa carcasse.

Amadeus ne réagit pas. Ses paupières se sont refermées. Si ce n'était son souffle ténu, on pourrait croire qu'il est allé rejoindre ses victimes.

M'est avis que je me suis fait des berlues sérieuses en escomptant que l'artiste s'affalerait en moins de jouge. Pour qu'il en croque, ça va être coton. Mais ma ténacité est sans limites, tu le sais ?

— Je ne suis pas ici pour te jouer de la flûte de Pan, mon pote. T'es tombé l'an passé en refroidissant un banquier suisse venu faire des galipettes chez nous et tu t'es ramassé un sapement carabiné : perpète, ce qui, compte tenu de ton bilan, n'est pas chérot. Et puis, tout de suite, t'as le crabe qui s'est mis à te bouffer le foie et ta détention se limitera donc à quelques mois, ce qui veut dire que t'as du fion dans ton malheur : les perdreaux t'embastillent, mais le Bon Dieu te libère ; quand on y réfléchit, t'es gagnant, non ?

Nouveau sourire imperceptible d'Amadeus.

— Tu sais pourquoi il nous faut les restes de Karol le Pieux, bonhomme ? Parce qu'on vient d'apprendre qu'il ne se contentait pas de trafiquer dans le caillou et la schnouf, mais qu'il s'occupait aussi d'espionnage. Un petit malin qui vient de se faire repasser nous en a appris long comme l'autoroute du Soleil sur ses agissements. Karol le Pieux avait sur lui, au moment de son trépas, un certain quelque chose d'une importance capitale pour la France. Il faut qu'on mette la main sur cette babiole, l'ami. Je me trouve à ton chevet après être parti du principe qu'un tueur à gages peut très bien conserver des notions de patriotisme. Quand t'es passé aux assiettes, ton débarbot a mentionné ton héroïsme au cours de la guerre d'Algérie. Conclusion, tu dois garder quelque considération pour l'amère patrie, non ? T'es pas un type de nulle part, Amadeus : t'es français. Je veux pas te chambrer avec des vannes de rédemption et toutim, mais enfin, merde, tu ferais un geste pour ton pays, avant de crever, ç'aurait un bout d'allure, non ?

Il parvient à déplacer légèrement sa tête pour me faire face. Son regard est battu, délavé, mais empreint d'une brillance exprimant la volonté.

— Tu l'as dans le cul, mon flic, murmure l'équarrisseur. Et je n'y peux rien.

Il tente d'avaler sa salive, mais comme il ne lui en reste plus, il se contente de simulacrer.

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