Frédéric Dard - Va donc m'attendre chez Plumeau

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Va donc m'attendre chez Plumeau: краткое содержание, описание и аннотация

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Je n'ai, jusqu'à ce jour, reçu que deux lettres de Sa Majesté britannique Elisabeth II. La première date de plusieurs années et concerne mon livre « BAISE-BALL À LA BAULE ». La chère souveraine m'y faisait quelques remontrances parce que j'y avais assez lourdement brocardé un membre de sa royale family. L'envoi de deux douzaines de roses rouges (nous n'étions pas encore en régime socialiste), accompagnant un billet d'excuses, me valut son absolution. Mais voici que la cousine récidive, ayant entendu parler du présent ouvrage. Grâce à une indiscrétion de ma femme de ménage, elle me pria, par l'intermédiaire de l'ambassadeur de Grande-Bretagne à Berne, de lui adresser une copie de mon manuscrit. Je le fis. Ce qui motiva la seconde lettre royale. Madame Deux s'y déclare indignée de la manière dont je traite l'Intelligence Service dans ces pages et me somme de ne pas publier cette œuvrette. Passant outre cet interdit, mon éditeur et moi avons décidé de la faire paraître tout de même. Nous verrons bien.
SAN-ANTONIO

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Maggy est blottie dans les bras du marchand d’engrais. C’est du neuf, eux deux. Il doit monter au paf comme il cavale sur le terrain de baseball : sans fioritures, mais en force. Au début, les gerces adorent. C’est ensuite que les élans libertins leur viennent, plus tard, passé la trente-cinquantaine, quand leurs paupières commencent à faire le papier de chocolat défroissé.

Profitant de ce que le disc-jockey nous soulage d’un machin moins paroxystique, elle me dit :

— A propos, comment s’est passé votre déjeuner chez mister France ?

— Au poil, on s’est baignés dans sa piscine.

— C’est un homme… intéressant, non ?

— Très. Sa femme aussi est pittoresque, avec sa belle barbe noire.

Elle sourit.

— France est réellement fou, ou bien il fait semblant ? demandé-je.

Maggy répète :

— C est un homme intéressant.

Le big boss, tu parles, elle va pas bêcher, prendre le risque de lui faire un mauvais papier, qu’on ne sait jamais qui colporte quoi ; quand tu penses à quel point les hommes sont dégueulasses, et de jour en jour davantage. Plus ils deviennent nombreux, plus ils deviennent féroces…

Tout à coup, le bœuf se met à faire le sémaphore en folie avec ses grands bras. Il veut attirer l’attention de quelqu’un dans la foule. Le quelqu’un finit par capter ses signaux et y répond par un geste joyeux.

Le quelqu’un s’approche de notre table.

Le quelqu’un est une dame.

Fort jolie et qui baise divinement : Anny Etoilet.

Un homme mourant d’âge m’a dit un jour :

« Tu sauras qu’une femme est laide lorsqu’elle n’est vraiment pas belle. »

Le paraphrasant, je déclare ceci : « Tu sauras qu’une femme est belle lorsqu’elle n’est vraiment pas laide. » Tout est grâce et harmonie chez Anny. Ses formes, ses yeux, sa bouche, la couleur de ses cheveux, celle de ses dessous, le son de sa voix, son odeur et les ondes qui partent de sa personne pour arabesquer autour de ton cœur. Elle est si parfaite qu’on ne se lasse pas de la contempler, comme on contemple une source, un feu de cheminée, la neige tombant sur un boqueteau de sapins.

Tout autre que moi — toi, par exemple — serait soudé de voir ma ravissante Vaudoise débouler à San Antonio et marquerait sa surprise par des mouvements désordonnés et de ces paroles désyntaxées dont seules les sonorités sont éloquentes. Tout autre qu’elle — toi, par exemple — serait ahuri de me trouver à San Antonio en compagnie de gens de connaissance et l’exprimerait par quelques-unes de ces simagrées dont les gens ont le secret lorsqu’ils essaient de traduire une émotion.

Eh bien, laisse-moi te dire que nous sommes parfaits de self-control, elle et moi.

On se dit « Bonjour », chaleureusement. Je baisotte le dos de sa menotte, elle me vote un sourire humide, une œillade nostalgique en forme de sa jolie chatte.

— Vous vous connaissez ! s’écrie le bœuf qui veut devenir aussi intelligent que la grenouille.

— La Suisse est le plus beau point de rencontre de l’Univers, éludé-je.

Et c’est à mon tour de m’exclamer :

— Vous vous connaissez ?

— Depuis cinq ans, répond le bœuf, Anny nous loue son chalet du Montana chaque hiver ; et quand elle vient traiter ses affaires de pétrole à Houston, elle ne manque pas de faire une escapade jusqu’à San Antonio.

Bravo, parfait, tout est bien qui continue bien. Le serveur apporte de nouvelles boissons bleutées et corsées.

— Comment va notre ami Rameau ? demandé-je.

Anny me saisit l’avant-bras, juste à l’endroit où j’ai fixé un stylet à pointe bique, pour on-ne-sait-jamais-les-nuits-sont-fraîches-même-au-Texas. Ce contact étranger ne la fait pas frémir. Et elle retire sa main sans cesser de sourire [6] Je dédie ces deux alexandrins à ma chère Françoise Xénakis qui aime tant tellement la belle littérature, pas la mordorée avec des talons rouges, l’autre, la nôtre. S.-A. .

— Ne savez-vous donc pas ce qui lui est arrivé ? demande Anny.

— Disez-le-moi !

— Il s’en enfui de l’hôpital et on n’a pas retrouvé sa trace.

— Ne l’aurait-on plutôt enlevé ?

— D’après certains témoignages, il semblerait qu’il est bel et bien parti volontairement, en pyjama. Il a emprunté un vélomoteur dans la cour de l’établissement.

Je branle le chef et m’abandonne un moment à la musique lancinante. Des gens, attifés faut voir comme, gambillent sur la piste, très fiers de se donner en pitoyable spectacle ; car c’est cela qui les hante surtout, les hommes, après le pognon : être admirés, s’inscrire dans les rétines des autres.

Anny pose sa main ornée d’un joli morceau de carbone cristallisé sur mon genou. Prometteuse. Je sais qu’elle tiendra. Je sais aussi qu’il se passe des drôles de choses, car enfin, il est exclu que notre rencontre à tous les quatre soit fortuite. L’Antonio est coincé entre les mâchoires d’un moule à gaufres, et il va devoir s’arc-bouter vilain s’il ne veut pas être aplati. C’est merveilleux, le hasard, mais il ne faut pas en abuser.

La soirée est plutôt languissante, malgré le tohu-bohu. Le bœuf s’en aperçoit et, péremptoire, déclare qu’on ne va pas se plumer plus longtemps dans cette taule de charlots, qu’allez, ouste ! il nous convie dans sa gentilhommière.

Et pourquoi not ?

Bon, alors on se trisse, tu vois. Chacun tient son petit lot par la taille. Bob promet de me ramener en ville après la nouba. Il a une grande chignole blanche décapotable, un peu vioque et inconforme aux principes raisonnables régissant désormais le monde automobilingue. On s’installe. Je passe à l’arrière, naturliche, avec la belle Anny que je me mets à goûter à pleines lèvres.

Le bœuf branche la radio autant fort qu’il peut, à t’en faire craquer les étagères à mégots, le poste, et jusqu’à son tableau de bord.

Et puis on s’éloigne de la ville. Comme je reste flic jusque dans les délicats moments, je questionne au bout d’un instant :

— Il y a combien de rétroviseurs sur votre tas de ferraille, Bobby ?

— Trois : le central et un autre à chaque portière avant.

— Il vous en faudrait combien pour que vous puissiez vous apercevoir qu’on nous suit ?

Il se met à mater dans le miroir fixé au pare-brise.

— La Porsche blanche ?

— Elle nous file le train depuis le Rodrigue . Si vous ne vous en êtes pas encore rendu compte, il faut faire placer un système de vidéo sur votre charrette, mon petit père.

— Une Porsche, ça ne peut pas être des flics, dit-il.

— Sûrement pas, d’ailleurs pourquoi des flics vous suivraient-ils ? Vous n’avez commis aucune infraction.

— Je vais essayer de les semer, assure le bœuf en clouant l’accélérateur au plancher.

Sa tire bondit, et les boudins se mettent à gueuler au petit pois sur l’asphalte.

Je ricane.

— Vous savez, Bob, pour semer une Porsche, il faut une autre Porsche et la faire surgonfler. Avec votre baquet, vous ne sèmeriez même pas le triporteur d’un unijambiste.

— Vous avez raison, admet le bouvillon ; alors on va s’y prendre autrement ; ces gars-là, c’est sûrement des partouzards en quête d’une fine soirée. Ils ont vu partir deux couples, et ils se sont dit que c’était pour une partie de jambes en l’air. Bougez pas…

Il ralentit. La Porsche idem, derrière.

Bob emprunte un chemin à droite. Au Texas, j’ai remarqué, dès que tu largues une nationale, c’est pour tomber sur des routes en terre plus ou moins ravinées où tu disparais dans un nuage de poussière jaune.

On se met à cahin-caher, mollo. Nos phares arrachent de l’ombre une étendue plate et sans arbres.

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