Frédéric Dard - Va donc m'attendre chez Plumeau

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Va donc m'attendre chez Plumeau: краткое содержание, описание и аннотация

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Je n'ai, jusqu'à ce jour, reçu que deux lettres de Sa Majesté britannique Elisabeth II. La première date de plusieurs années et concerne mon livre « BAISE-BALL À LA BAULE ». La chère souveraine m'y faisait quelques remontrances parce que j'y avais assez lourdement brocardé un membre de sa royale family. L'envoi de deux douzaines de roses rouges (nous n'étions pas encore en régime socialiste), accompagnant un billet d'excuses, me valut son absolution. Mais voici que la cousine récidive, ayant entendu parler du présent ouvrage. Grâce à une indiscrétion de ma femme de ménage, elle me pria, par l'intermédiaire de l'ambassadeur de Grande-Bretagne à Berne, de lui adresser une copie de mon manuscrit. Je le fis. Ce qui motiva la seconde lettre royale. Madame Deux s'y déclare indignée de la manière dont je traite l'Intelligence Service dans ces pages et me somme de ne pas publier cette œuvrette. Passant outre cet interdit, mon éditeur et moi avons décidé de la faire paraître tout de même. Nous verrons bien.
SAN-ANTONIO

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Dans la vie, je vais te dire, c’est très simple : « Si tu ne vas pas à Lagardère, c’est Lagardère qui va-t’à toi. »

Je considère l’habitacle de la Cad comme le ferait un douanier auquel on aurait chuchoté qu’il recèle dix kilos de neige. L’homme est un roseau pensant. Donc je suis.

J’escalade ma banquette avant, retire le siège arrière et entreprends d’arracher le dossier. Oh ! bien sûr, il résiste, mais dis, je n’ai pas été élevé au lait Guigoz, je n’ai pas bu des bonbonnes d’huile de foie de morue, bouffé un tonnage de denrées comparable à celui qu’a englouti le pauvre Jean Rameau, pour me retrouver avec des biceps pareils à du chewing-gum craché. De bas en haut de son individu, c’est du dur, l’Antoine.

Vrran ! ahhhhrrrrchlccc, ça y est, le dossier cède. Il m’est donc possible de communiquer avec le coffre. Je me coule jusqu’à la serrure mais le verrouillage, pardon ! pire que celui d’un porte-monnaie de maquignon. Heureusement qu’à l’intérieur de la roue de secours, se trouve la boîte à outils. Dès lors, pour quitter ma prison, je n’ai que l’embarras gastrique du choix des armes : soit je craque la serrure, soit je pète le pare-brise avec le treuil utilisable dans les changements de roue. La mère rit de mon treuil. Un gros tournevis va faire l’affaire. A quoi bon mutiler exagérément cette belle tomobile ?

Cric-crac, une pesée de bas en haut et je viens à bout du bitougnot. La porte du coffre s’ouvre toute seule. San-Antonio est libéré. Tous les compliments de la petite lectrice, Tonio. Elle mouille d’enthousiasme.

Pour commencer, un peu de footinge sur le trottoir du quai. Ensuite, sauf votre respect, je fais pleurer le gosse. Bon, et maintenant, que décidé-je ?

Ayant palpé la totalité des parois, je suis convaincu qu’il n’existe pas d’autres issues que le tunnel. Il s’agit d’un conduit de trois mètres de diamètre, équipé de cette foutue crémaillère. Un peu galerie de mine. Des wagonnets devaient y circuler jadis ou naguère.

Rebroussé-je chemin, ou poursuis-je au-delà de la station ? Tu devines ma décision ? Sana, toujours en avant ! Rebrousser chemin implique une soumission au sort ; c’est s’avouer vaincu.

J’allume les phares de la Cadillac pour qu’ils éclairent ma marche au départ et descends dans la tranchée.

J’avance lentement, avec pour seule arme le fort tournevis, passé dans ma ceinture telle une dague.

Trente mètres après la station, le tunnel oblique à droite et la lumière déjà estompée cesse. Me voici dans le schwartz le plus total. Je ne perçois que le bruit de mes pas sur le sol cimenté, celui également de ma respiration. Afin de combattre le malaise qui m’empare, à déambuler ainsi dans les abysses, je compte mes pas à haute voix ; les convertissant en mètres linéaire.

A deux cent cinquante je marque une pause pour souffler.

Dis, il est encore long, ce boulevard des ténèbres ? Tu parles d’une soupe de nuit !

Je repars pour deux cent cinquante nouveaux mètres. Et toujours l’obscurité. Je bute à tout instant contre le rail ou le trottoir de ciment. Ce tunnel sent le sépulcre. Je me demande bien où il conduit. Et pas seulement cela, Ernest. Me demande également à quoi rimait cette halte à la station de métro Sanporte. Pourquoi stopper mon véhicule dans la lumière des néons et m’y laisser mijoter ? Aurait-on fini par me tirer de là ?

Nouvel arrêt. Je regrette de ne pas être nyctalope pour de bon ; je crois posséder ce don, parfois, parce que ma vue, très au-dessus de la moyenne, me permet de me repérer dans les fortes pénombres, mais quand l’obscurité est totale, je suis aligné sur le même pot de goudron que les copains.

Marche, marche, Antonio ! Tu vas vers la lumière, il convient de t’en persuader.

Mille mètres…

Si jeûne m’abuse, cela équivaut bien à un kilomètre ?

Il s’arrête où, ce terrier, faudrait me dire. S’il y avait au moins une loupiote bleue, par-ci, par-là, mais tu peux toujours t’éplucher la prostate, fiston ! Du black, du schwartz, du négro et encore du noir. C’est le boulevard Richard-Lenoir ! Aussi chiant qu’un mari méfiant. Ce qu’ils peuvent m’agacer, ces cons, avec leur manie de guigner leur rombière, à sourciller, sitôt que tu leur adresses la parole, à laisser tomber leur serviette inopinémoi pour s’assurer que tu leur fais pas un brin de panard sous la table ! Ils sont cons de comporter ainsi, ça ne change rien à la finalité des choses, et en plus tu les hais au lieu de les prendre en grande tendresse comme avec les vrais cocus professionnels, francs et massifs qu’on trompe par pure sympathie.

La seule lumière dont je dispose, c’est le cadran lumineux de ma tocante. Si je te disais : au milieu d’une obscurité si parfaite, quand je tiens mon bras devant moi, il me semble qu’une aube point.

Bientôt six plombes du soir.

J’avance encore.

Et tout à coup : ploaff ! Je prends une surface verticale et dure dans les naseaux. J’en suis tout étourdi. Mes mains investigatrices détectent une paroi rugueuse. Le tunnel s’achève par un mur de béton. N’ai-je donc tant marché que pour cette infamie ? Oh ! je hais ces culs-de-sac qui nous ont fait tant de mal ! Me suis farci un kilomètre quatre cent soixante-six mètres pour la peau. Horreur ! Malédiction ! Trois fois hélas !

Fou furieux, écœuré jusqu’en ma plus humble cellule, je me mets à palper toute la surface contre laquelle mon destin vient buter. Et au moment où je désespère, que rencontrent mes doigts fureteurs ? Tu donnes ta langue ? Non, je préfère celle de ta sœur : un échelon. Scellé. Je me baisse : il y en a un à hauteur de mes genoux. M’y juche, palpe plus haut, d’autres succèdent. J’ai beau lever les yeux, onc rai lumineux ne filtre. Tant pis, il faut grimper ; l’homme doit s’élever par tous les moyens, ça lui permet de tomber de plus haut en fin de parcours.

Huit échelons. Et ce que je redoute se produit : ma tête heurte une surface plane. J’arc-boute pour pousser du chef, mais zob !

Alors ma dextre part en reconnaissance, bien lui en prend : elle empoigne très vite une espèce de grosse manette de fer en demi-cercle. Je cigogne vigoureusement ladite, elle décrit un quart de tour.

Je pousse, ça se soulève : une trappe. Cette fois, un peu de lumière — je dirais de lueur pour me conformer à la réalité — filtre. Je me retrouve à plat ventre sur une surface limoneuse qui sent l’algue en décomposition.

Je tente de me mettre debout, mais c’est pas possible vu que je suis dans une sorte de faille naturelle qu’un cours d’eau a dû creuser dans la roche. Figure-toi une belon formidable entrebâillée. Telle une perle (de grande culture, merci), je gis au fond de la coquille.

Rampant sur le visqueux, je gagne l’extérieur. La lumière se fait de plus en plus vive. Après moult (au moins) efforts, me voici au bord de la faille.

Ouf ! Le jour ! Le soleil ! L’horizon. Et quel ! La roche domine un cours d’eau, torrent impétueux qui cabriole dans une étendue de caillasses et de rochers. Je paresse un long moment dans la chaleur, lézard charmé par la caresse du soleil et l’hymne de l’eau sauvage, a écrit je me rappelle plus quelle rombière des lettres en souffrance…

Libre ! Sauvé ! Vive le San ! Vive l’Antonio ! Vive le trait d’union ! Je descensionne jusqu’au cours d’eau ; de la flotte glacée sur ma frite de hibou, une bénédiction !

Ne me reste plus qu’à marcher ensuite vers la civilisation.

COUP DE POMPE

Au moment où le portier de mon hôtel me tend la clé de ma turne, je file un regard à la pendule accrochée derrière lui et je suis surpris de lui voir indiquer quatre heures douze de l’après-midi, alors que ma tocante à moi marque six heures cinquante, ce qui est son droit absolu.

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