Frédéric Dard - Va donc m'attendre chez Plumeau

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Va donc m'attendre chez Plumeau» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1983, ISBN: 1983, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, Полицейский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Va donc m'attendre chez Plumeau: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Va donc m'attendre chez Plumeau»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Je n'ai, jusqu'à ce jour, reçu que deux lettres de Sa Majesté britannique Elisabeth II. La première date de plusieurs années et concerne mon livre « BAISE-BALL À LA BAULE ». La chère souveraine m'y faisait quelques remontrances parce que j'y avais assez lourdement brocardé un membre de sa royale family. L'envoi de deux douzaines de roses rouges (nous n'étions pas encore en régime socialiste), accompagnant un billet d'excuses, me valut son absolution. Mais voici que la cousine récidive, ayant entendu parler du présent ouvrage. Grâce à une indiscrétion de ma femme de ménage, elle me pria, par l'intermédiaire de l'ambassadeur de Grande-Bretagne à Berne, de lui adresser une copie de mon manuscrit. Je le fis. Ce qui motiva la seconde lettre royale. Madame Deux s'y déclare indignée de la manière dont je traite l'Intelligence Service dans ces pages et me somme de ne pas publier cette œuvrette. Passant outre cet interdit, mon éditeur et moi avons décidé de la faire paraître tout de même. Nous verrons bien.
SAN-ANTONIO

Va donc m'attendre chez Plumeau — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Va donc m'attendre chez Plumeau», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Quoi, Barbara ?

— Le journaliste français, mister France.

— Oh ! yeah !

Le mec daigne alors me visionner. Il a la bouille de Carlos, en blond, en pas très sympa.

Me voyant assis par terre, il sursaute.

— Il est malade, ce type ?

D’une détente j’exécute un rétablissement qui me remet à la verticale.

— J’ignorais si l’attente serait encore longue, mister France, et je tenais à conserver tout mon potentiel énergétique pour le moment où vous vous intéresseriez à moi.

Le barbu éclate de rire. Sa main courtaude, ruisselante de gemmes, se pose sur la cuisse d’haltérophile poids lourd de son petit ami.

— Il est marrant, ce Frenchman, dit-il.

Son giton reste crispé. Souvent, les petits amis des souverains se croient obligés de faire la gueule pour se composer une autorité qu’ils n’ont pas. J’ai déjà remarqué : les courtisans des vedettes, les minets des pédales fameuses ou des grossiums, tous arborent une mine compassée (qu’ont passé dessus) afin de marquer de l’hostilité. Instinct de préservation. Ils ont peur de ce qui rapplique de l’extérieur, voire également de ce qui, à l’intérieur de la place, risque de mettre la leur en cause. Faut calmer le jeu, désamorcer l’enthousiasme, neutraliser la sympathie. Ils vigilent sur leur territoire, prêts à le défendre bec et ongles. J’en ai connu, des noms à pas citer sur livre, because procès. Les ai regardés avec rassurance, pas qu’ils redoutent de moi qui ne veux rien, ne serai jamais suceur — cireur à la cour, moi qui paie pour qu’on ne me paie pas. Les devants ! Seulâbre ! Liberté ! Tu piges ? Merci.

France a lâché le cuissot de son pote et, de ses deux mains d’empereur romain, masse doucement son propre ventre.

— On finit le petit déjeuner et on passe à table, me dit-il. Vous buvez quoi ? J’ai un bourbon qui pourrait rivaliser avec vos meilleurs armagnacs.

— En ce cas, il ne faut pas le boire, mister France, mais le garder pour le musée de la pharmacie.

Ma réplique accroît sa jubilation.

— Il est inouï, non ? insiste-t-il en posant cette fois sa main sur le maillot de son chérubin où il ne se passe rien qui mérite d’être signalé à l’attention des populations.

Le barbu brun prend un air de constipé chronique et renfrogne de plus rechef.

— En ce cas, dit France, que voulez-vous boire ?

Je désigne la bouteille ambrée qui a les fesses dans la glace.

— Un demi-verre de ce nectar me ferait éjaculer de plaisir, mister France.

— Facile !

Il claque des doigts à l’intention de son esclave en cuir noir (et mains blanches lascives) pour lui intimer d’apporter une nouvelle bouteille et un verre.

— J’admire votre art de vivre, déclaré-je sans jambage. Fichtre ! foie gras et Château d’Yquem au petit déjeuner, dans un cadre pareil et avec un joli garçon comme mademoiselle, fais-je en désignant l’éphèbe barbu.

France part d’un nouveau rire. Son minet (angora) gronde comme un doberman quand tu t’approches trop près de sa gamelle.

— Puisque vous êtes français, déclare soudain le grand boss des pompes funèbres et d’une chiée d’autres entreprises, vous allez pouvoir me rendre un service.

— Avec plaisir, mister France.

— Avant le repas, j’aimerais que vous me décoriez de la Légion d’honneur.

Sa requête me déconcerte, mais passagèrement, car j’en ai entendu d’autres au cours de ma prestigieuse existence.

— Ce serait volontiers, hélas ! je n’en ai pas sous la main.

— Ne vous tracassez pas : un ami m’en a offert une de toute beauté, en or enrichi de brillants, qui appartint à je ne sais plus lequel de vos hommes illustres, Louis XIV peut-être… Cet ami se trouvant être américain n’a pu me décorer. Vous tombez à point nommé.

— Eh bien, ma foi, résigné-je, si vous estimez que je puis faire l’affaire…

— Evidemment.

Il jette à la vestale :

— Eva, ma Légion d’honneur, dans ma chambre…

La fille va pour s’éloigner, mais moi :

— Un moment, please !

Et à France :

— Il conviendrait que vous passiez un veston, mister France, car je n’oserais accrocher cette décoration à votre slip de bain, de peur de vous blesser à un endroit délicat.

— Juste ! admet le monarque. Amenez une veste de smoking pendant que vous y êtes, Eva. Dans les blancs, ça crachera davantage. Quoiqu’un rose serait mieux en harmonie. Faites venir mes musiciens et mes chargés de presse.

Il est tout gamin, P. J., trémousseur, content. Il caresse à tout bout de champ le sexe de son jeune camarade, éclate en rires brefs mais stridents.

Alors bon, que je gaze un peu.

On livre la bouteille d’Yquem 67, sublime, à goût de fleurs de tilleul et de miel sauvage, un vin que tu manges plus que tu ne le bois, car tu le mâches. Et quand tu l’as avalé, c’est pas terminé : la fête continue en profondeur, et l’âme te chante.

Et puis un orchestre se pointe : trente-deux musiciens en uniformes jaunes portant le monogramme du P.-D.G. au revers.

Et l’Eva ramène deux vestes de smok : l’une rose suave, l’autre blanc virginal.

Et encore voilà six photographes, un cameraman, un preneur de son, un chef opérateur.

P. J. France se lève en soupirant. Une fois qu’il est à la verticale, tu t’aperçois qu’il est tout petit et beaucoup plus gros qu’assis. Son bide a quelque chose de phénoménal. La fortune que représente une brioche pareille, c’est pas chiffrable ! Ces tonnes de caviar, foie gras, truffes, homard, mon neveu ! Ça impressionne. Y aurait de quoi alimenter le Biafra, l’Inde, les favellas de Rio ! Mais c’eût été moins spectaculaire, moins complet comme réussite.

— On y va ? demande France.

— Je suis à votre disposition.

Il hésite entre les deux vestes, place sa Légion d’honneur (une pièce rare qui a dû coûter un saladier chez un antiquaire spécialisé dans le bijou) alternativement sur l’un puis l’autre vêtement, finit par opter pour la veste blanche qu’il enfile aussi prestement que son jules.

— Où dois-je me placer ? demande-t-il.

Je désigne la pièce d’eau.

— Cette toile de fond me paraît idéale, mister France.

— O.K., allons-y ; vous savez que je suis ému, french boy ?

— Je le conçois, mister France.

Il va se mettre au garde-à-lui. Et tu ne peux pas te figurer le combien c’est dingue, un instant pareil. Cet obèse barbu, loqué d’une veste de smok et d’un slip de bain, nu-pieds devant un triton de marbre qui crache de l’eau bleue, tandis que trente-deux musicos sont disposés à l’arrière-plan et que des flashes crépitent, qu’une caméra mouline.

France jette un ordre. La musique attaque l’hymne américain. Des pigeons blancs s’envolent à tire-d’ailes. Miss Eva, figée dans son vêtement de cuir, ressemble à une Martienne de bande dessinée. Le giton est seul à table, vautré, réprobateur.

France lui aboie un :

Stand-up ! pour garde-chioume du bagne, époque Stevenson.

En rechignant, le gros barbu flasque soulève son fond de commerce, lequel coïncide avec son fond de culotte.

Le ciel est toujours bleu au-dessus de la résidence P. J. France, des hélicoptères bien équipés y veillent.

On a arrangé les échos de manière à ce que la sonorité soit tip top. La nature, faut pas croire, mais ça se remodèle, mon pote. Si t’as la fraîche, des gusmen astucieux font le reste. A Denain on te crée des couchers de soleil sur le Pacifique, des plages d’or, des atolls ondulés, des jardins exotiques, on peut t’y amener la Méditerranée si tu veux. Il suffit de pouvoir douiller les magiciens, ils sont mâtins, les bougres, comme dit le bon Pauwels.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Va donc m'attendre chez Plumeau»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Va donc m'attendre chez Plumeau» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Va donc m'attendre chez Plumeau»

Обсуждение, отзывы о книге «Va donc m'attendre chez Plumeau» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x