Frédéric Dard - Va donc m'attendre chez Plumeau

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Va donc m'attendre chez Plumeau: краткое содержание, описание и аннотация

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Je n'ai, jusqu'à ce jour, reçu que deux lettres de Sa Majesté britannique Elisabeth II. La première date de plusieurs années et concerne mon livre « BAISE-BALL À LA BAULE ». La chère souveraine m'y faisait quelques remontrances parce que j'y avais assez lourdement brocardé un membre de sa royale family. L'envoi de deux douzaines de roses rouges (nous n'étions pas encore en régime socialiste), accompagnant un billet d'excuses, me valut son absolution. Mais voici que la cousine récidive, ayant entendu parler du présent ouvrage. Grâce à une indiscrétion de ma femme de ménage, elle me pria, par l'intermédiaire de l'ambassadeur de Grande-Bretagne à Berne, de lui adresser une copie de mon manuscrit. Je le fis. Ce qui motiva la seconde lettre royale. Madame Deux s'y déclare indignée de la manière dont je traite l'Intelligence Service dans ces pages et me somme de ne pas publier cette œuvrette. Passant outre cet interdit, mon éditeur et moi avons décidé de la faire paraître tout de même. Nous verrons bien.
SAN-ANTONIO

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— J’appartiens à la police française et me livre à une enquête dans le cadre d’Interpol.

Il opine. A cet instant son turlu mélodise, il décroche et se met à parler avec une nommée Daisy de leur Van tout neuf, si exquisement décoré, si pratique qu’ils se demandent pourquoi ils habitent un appartement au troisième étage de Roubignol’s street, au-dessus d’un garage de merde plein de bruits et de fureur.

J’attends la fin de leurs états d’âme en feuilletant un dépliant où ça cause d’Acapulco, comme quoi on y est mieux que dans un goulag, tout ça.

M.H.J. Malckommer (c’est écrit en lettres dorées sur fond noir à son guichet), raccroche, l’air béat.

— Nouveau marié, hé ? lui glissé-je, je parie qu’elle est jolie à croquer et je l’imagine, avec ses lunettes, son nez retroussé, ses taches de rousseur, ses cheveux frisottés et sa jolie robe verte.

Il me coule une œillade surprise, quoique surmyopée, et prend le parti de sourire.

— Depuis huit mois, consent-il à révéler, en réponse à ma question, et c’est vrai qu’elle est fantastique.

Il me fait un peu penser à Mathias, H.J., avec sa chevelure incandescente et son air définitivement soumis à sa moitié — à part — entière.

— Vous disiez donc, inspecteur ?

Je le laisse me dégrader sans vergogne (et sans rancune de ma part), n’étant pas de ces hommes accrochés aux barreaux de l’échelle sociale.

— Vous devez conserver la liste des passagers usant de votre fabuleuse compagnie ?

— Certainement.

— J’aimerais vérifier si un certain Stocky Pied a pris votre vol 818 San Francisco-San Antonio un jour d’il y a quelque temps ; comment faire ?

Mon ami Malckommer prend un petit air de circonstance.

— Vous parlez du vol 818 qui a eu… des ennuis ?

Tilt ! Voilà, j’ai fait « Tilt ! ». Des ennuis ! Un vol. Quels ennuis ?

Et tout haut j’articule ce que mon cerveau vaseline dans le silence :

— Quels ennuis ?

Du coup, Malckommer me semble en perte de vitesse. Il a son réacteur gauche qui foire.

— Mais… enfin je croyais…

— Vous croyez bien, cher nouveau marié. Il est probable qu’il s’agisse du vol en question. Que lui est-il arrivé ?

Mon hydrocuteur n’est pas encore sorti d’embarras. Comme on déteste parler d’une voix monocorde dans la maison d’un pendu, le gars d’une compagnie de transport préfère évoquer les cours de la Bourse plutôt que les ennuis de ses appareils.

— Je pensais que vous aviez lu la chose dans les journaux : le mois dernier, à l’atterrissage, le Boeing du 818 a télescopé un petit avion de tourisme dont le pilote avait commis une fausse manœuvre…

— Beaucoup de dégâts ?

— Sept morts, onze blessés, à cause du début d’incendie, et pourtant le pilote a été formidable et les pompiers de l’aéroport se sont trouvés sur les lieux en quatre minutes…

— Je pourrais avoir la liste des passagers qui se trouvaient à bord ?

Malckommer roule son pif entre le pouce et l’index comme s’il escomptait l’affûter davantage.

— Il faudrait que vous formuliez une demande à la direction ; je n’ai pas qualité pour…

La paperasse, comme toujours, comme partout… N’importe le continent ; la divine paperasse, flot gris et blanc, flot lent et perfide qui nous charrie vers l’infini du découragement. Paperasses pour naître et mourir, pour exister, pour aimer. Formulaires, formulaires. A remplir ! En plusieurs exemplaires. Toujours, toujours : plusieurs exemplaires, un pour l’Administration, un pour les archives, un pour jeter, un pour perdre, un en cas que tu te ferais voler celui qui est à perdre. Paperasses honteuses, bouffeuses d’arbres. Papier perdu, que pas seulement on s’en torche ni en enveloppe les œufs.

Je souris tendrement au gentil Malckommer, qui sera si parfaitement heureux avec sa Daisy toute neuve. Ils auront trois enfants et quatre amants, je prévois : M. Nostradamus, l’Antonio. Le destin des autres qui frappe à ma porte. Je les retapisse en coup férant ! Leur avenir ; c’est jamais l’autoroute du Soleil. Mais celle de la merdaille, grisaille, ringaille. Foireuse, rectiligne jusqu’aux abîmes. Déjà finie au départ. En éternel projet, avortement garanti. Qui n’a pas son joli cancer ? Demandez nos infarctus de saison ! Ah ! la belle vérole, méâmes z’et messieurs ! Votre fils est coiffeur pour dames ? Le mien aussi est pédé ; et alors ? Si ça ne rapporte rien, ça bouche toujours un trou, non ?

Donc, je souris à Malckommer. Franchement et massivement. Tant largement qu’il peut apercevoir mon tabouret en or, au fond et à droite, près de ma dent de sagesse.

— Voyons, H.J., lui fais-je, pourquoi me contraindre à une telle démarche puisque je peux trouver dans le journal relatant l’accident la liste des engagés et le numéro des dossards ?

— C’est possible, admet le rouquin au nez pointu et à la Daisy suractivée, mais je dois pour ma part me conformer au règlement.

— O.K., fils, vous auriez dû vous faire douanier avec une rigidité pareille, j’espère qu’elle s’étend jusqu’à votre slip pour le plus grand bonheur de Daisy.

Il devient blanc sans bouillir, kif tu le fourbirais avec Ariel.

Aussi sec, il cesse de s’intéresser à moi et se plonge dans des écrivailleries sans grande importance, tu veux parier ? pour le devenir de sa compagnie aviatique.

Je tournique sur un seul talon. Le hasard me place face à la sortie.

Je sors donc, ne contrariant jamais les décisions a priori inexplicables du sort.

— Hep ! taxi.

Un bahut énorme, jaune, avec damiers blancs et noirs sur le toit. Joli en plein. Le driver, un gros Noir tout en jean, bouffe du pop-corn.

Je m’accoude à sa portière ouverte.

— Quel est le plus grand journal du patelin, mon ami ?

Il rote discrètement à travers son pop qui, de ce fait, se taille de sa bouche.

San Antonio Tribune , exhale mon interpellé.

— Vous pouvez m’y conduire ?

— Espèce d’enculé de sa mère, vous ne savez pas lire ? répond l’aimable chauffeur en me désignant une gigantesque enseigne au néon, juste en face de nous.

Moi, tête froide sous l’insulte. On vit une époque, si tu réagis quand on te traite d’enculé, t’as plus qu’à te barricader chez toi après avoir débranché le téléphone. Au lieu de lui tendre l’autre joue, je lui présente un billet d’un dollar ponctué d’un remerciement chaleureux.

S’amadouant, il me dit :

— Vous seriez pas tombé sur un mec intègre, il vous aurait baladé pour dix dollars avant de vous ramener ici.

Pour le récompenser de sa probité, je lui débloque un nouveau petit vert.

Car j’adore débloquer.

COUP DE CŒUR

Dieu qu’elle est belle !

Tu te souviens de la pauvre chère Grace Kelly avant qu’elle change de métier ?

Elle !

La même classe, le même visage lumineux, le même regard empli d’idéal mais qui te filait le tricotin sournois.

Elle s’est saboulée en noir, avec une grosse broche sur le bustier. Maquillage d’une somptueuse délicatesse. Son sac doré, sa ceinture dorée sont aussi impressionnants que sa bonne renommée.

Elle s’avance vers moi, comme mon Aquarama Spécial Riva fend la mer. Tu dirais la plus gracieuse des embarcations sur le flot d’azur (la moquette est bleue).

Je me précipite à sa rencontre, lui souhaite la bienvenance, m’égosille de sa beauté, de son élégance, toutes choses qu’apprécie une femme. Nos compagnes, comme on dit, ne sont plus guère gâtées question délicatesse. La galanterie, n’en parlons plus. Tu peux aller chercher un escabeau (le plus beau possible) pour retirer le mot du dictionnaire. Il est devenu superflu, sans signification. L’homme est entré en goujaterie, comme en religion, à cause sans doute de la femme qui aspire aux droits masculins et réclame l’égalité avec le julot en toutes choses, pauvre connasse linotte, si c’est pas malheureux avec un cul pareil, à faire bander tous les singes du zoo.

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