Frédéric Dard - Va donc m'attendre chez Plumeau

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Va donc m'attendre chez Plumeau: краткое содержание, описание и аннотация

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Je n'ai, jusqu'à ce jour, reçu que deux lettres de Sa Majesté britannique Elisabeth II. La première date de plusieurs années et concerne mon livre « BAISE-BALL À LA BAULE ». La chère souveraine m'y faisait quelques remontrances parce que j'y avais assez lourdement brocardé un membre de sa royale family. L'envoi de deux douzaines de roses rouges (nous n'étions pas encore en régime socialiste), accompagnant un billet d'excuses, me valut son absolution. Mais voici que la cousine récidive, ayant entendu parler du présent ouvrage. Grâce à une indiscrétion de ma femme de ménage, elle me pria, par l'intermédiaire de l'ambassadeur de Grande-Bretagne à Berne, de lui adresser une copie de mon manuscrit. Je le fis. Ce qui motiva la seconde lettre royale. Madame Deux s'y déclare indignée de la manière dont je traite l'Intelligence Service dans ces pages et me somme de ne pas publier cette œuvrette. Passant outre cet interdit, mon éditeur et moi avons décidé de la faire paraître tout de même. Nous verrons bien.
SAN-ANTONIO

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— Je suis persuadé que vous ferez merveille à ce poste, monsieur le directeur. Il est déjà arrivé dans l’Histoire qu’on prenne le plus con pour occuper le plus haut poste, en pensant que ce serait une mesure transitoire et qu’on ait eu des surprises, la fonction créant l’homme.

Le directeur hoche la tête.

— J’vous remercille pour vot’ confiance, commissaire. Il est pas impossib’ qu’j’songeasse à vous pour occuper d’hautes fonctions dans un av’nir proche. Slave dit, vous vouliez m’causer ?

— C’est toute une histoire, monsieur le directeur.

— Eh ben, racontez-la-le-moi, mon cher ami, si j’ai deux oreilles c’est pas s’lement pour r’tenir les branches d’mes lunettes d’soleil.

M’efforçant de passer outre ma timidité, je fais au nouveau patron une relation très minutieuse des événements dont tu as eu la primeur, ce qui est tout à fait logique étant donné que tu paies le bouquin. Je conclus par l’éviction désinvolte décidée par le général Blackcat.

M. le directeur prend fait et cause pour moi. Il donne violemment du poing sur le burlingue d’acajou et exclame :

— V’v’lez que j’vais vous dire, commissaire ? Ces Rosbifs d’mes deux sont des enculés, et vu mes hautes péjoratives j’pèse mes mots. Y vous sucent et ensute vous arguent sans un mot d’remerciement. J’comprends que mon pauv’ prédécurseur s’soye fait j’ter à force d’fout’ ses flics d’élitre dans des béchamelles à la con. Alors y a eu carnage en Suisse, vous avez réchappé la mort à deux reprises, et conclusion : va taire voir, gamin ! Non, mais y nous prennent pour qui est-ce, ces veaux ! M’étonne pas qu’y soyent encore en royauté ! C’est tout c’ qu’y méritent : une reine à frime d’chaisière qu’le premier plombier-zingueur en chômage va regarder pioncer dans sa chambre quand il sait pas où finir après une nuit de libellation et qu’les bistrots sont fermés. Ecoutez-moi, commissaire, parlez-moi pas, j’devine ; vous connaissant tel que j’vous pratique, vot’ idée c’est d’poursuive l’enquête au compte d’la Maison Pébroque, ou j’me goure ?

— Travailler sous vos ordres est une volupté rare, monsieur le directeur. En effet, je souhaiterais poursuivre, surtout après ce que j’ai découvert.

— Et qu’avez-vous découvert duquel vous m’eussiez pas causé ?

— Je vous ai relaté le fait, mais vous n’y avez pas pris garde car, voyant désormais les choses de trop haut, il ne vous est point loisible de capter les détails.

— L’essentiel est qu’mon personnel à chevron voye et m’mette au parfum, riposte l’Eminent personnage.

— J’en suis convaincu, monsieur le directeur. Je vous ai donc dit qu’un dossier se trouvait sur le bureau de la secrétaire du colonel Müller. Il concernait un dénommé Peter Jeansen France.

— Fectiv’ment.

— Ce qui abrégé donne P. J. France. Voilà qui commence à éclairer le mystérieux message écrit avec le sang de Stone-Kiroul. Tout le monde a cru qu’il s’agissait de la P. J. française. Le texte est « Prévenir P.-J. France San Antonio ». D’où ce bel ensemble pour me demander des comptes et m’embarquer sur la galère. En réalité il n’est pas du tout question de moi. Je viens de me livrer avec Mathias à des recherches poussées. Nous avons découvert l’existence d’un dénommé Peter Jeansen France, à San Antonio, Texas. San Antonio sans tiret.

— Ah ! ça, c’est chié ! s’écrie le nouveau Big Boss. Qu’est-ce vous z’attendez pour foncer là-bas ?

COUP D’ENVOI

C’est un très bel avion de la Té-double-vé-A (en anglais : Ti doble you É) Boeing rutilant, pomponné, avec du bourbon ambré et des hôtesses platinées comme on n’en trouve plus que sur les lignes américaines.

On survole des nuages roses sur fond bleu, très choucards, car la T.W.A. est une excellente compagnie qui ne te traîne pas les miches dans n’importe quels cieux.

Je suis assis au côté d’un vieux Texan à cheveux blancs qui ne s’est pas départi de son chapeau de paille noir et qui réussit le tour de force de mâcher du chewing-gum, boire du whisky, parler à l’hôtesse et roter son barbe-cul de midi en même temps.

Moi, tout dodelineur, rêvasseur, tragique de solitude, je mémore mon affaire, et aussi l’extraordinaire évolution sociale qui a permis à mon subordonné de devenir mon chef. Nous vivons l’ère des contes de fées. Les bons contes faisant les bons amis, je sens se développer dans mon âme et sa périphérie les racines de la fraternité. Ayant toujours été ouvert à celle-ci, j’accueille son flux impétueux comme le pastis dans son verre accueille l’eau claire qui va le troubler.

Bérurier directeur de la police française ? Soit, d’accord. Elle est dans de bonnes mains, un peu calleuses, certes, gercées, couturées, trop onglées et plus ou moins bien lavées, mais je sais que le bon sens suppléera la carence du savoir-vivre.

D’ailleurs, le savoir-vivre, tel qu’on le pratique dans nos contrées suréquipées, est la source de toutes les hypocrisies, donc il sert d’humus au mensonge, cette plaie de l’humanité. Et quoi de plus contraignant que d’avoir à paraître ce qu’on n’est pas ou peu, devant des gens qui, eux aussi, s’appliquent à donner d’eux-mêmes une idée non conforme à la vérité ? Conclusion, le savoir-vivre est haïssable, au même titre que le polygone irrégulier. Je n’en démordrai pas, ou alors il faudrait qu’on y mette le prix.

Cela étant bon à dire et dit, ô mon lecteur affectionné, j’en reviens à ma mission.

Je me fais l’effet d’un pirate, n’étant aucunement mandaté pour la poursuivre. Mais le franc-tirage, ça me connaît, il est devenu mon style.

Je gamberge d’abondance.

Au début, le coup de P. J. France a induit nos Anglais en erreur.

Et puis la situation a évolué, par moi et aussi en dehors de moi. Les services de renseignements suisses ont compris, eux, que P. J. France ne me concernait pas. Mieux : ils détenaient le curriculum vitré (comme dit mon nouveau directeur) de M. France. A partir du moment où ils en ont informé le général Blackcat, celui-ci m’a laissé quimper comme un résidu de nourritures. Il est probable que, dès lors, je devenais encombrant. De rouage je passais poids mort. Or, la position de poids mort est la plus inconfortable de tout l’appareillage social. San-Antonio (avec tiret) devenait une sorte d’emballage perdu qu’il convenait de perdre au plus vite.

A présent, gentil lecteur sous-développé (puisque me lisant), laisse-moi t’expliquer comment l’idée m’est venue de chercher le Peter Jeansen France à San Antonio. Facile.

Confirmé dans l’impression de maldonne qui me poignait, je me suis dit « Il n’existe que deux espèces de San-Antonio au monde : moi et les villes ou bourgades ainsi nommées, c’est-à-dire le San-Antonio avec tiret, et les autres qui ne peuvent s’offrir ce luxe typographique, les cons. Cherchons donc si, dans l’un des San Antonio sans tiret épars dans l’univers, en Italie, en Espagne, dans la Sud Amérique et aux U.S.A. se trouvait un dénommé France. »

Mathias s’attelle à la tâche à grand et petit renforts d’annuaires internationaux. Et deux heures plus tard, mon rouquin magique se pointe avec la solution du rébus. Il existe bel et bien à San Antonio, Texas, un Peter Jeansen France. Gagné !

La profession de ce quidam ?

Je te le donne en mille ?

C’est trop ?

Alors en dix ?

Tu ne trouves toujours pas ?

Très bien, donne ta langue, chérie, à moins que tu n’aies mangé du Munster [3] San-Antonio serait le plus grand écrivain français de langue française s’il n’était aussi, hélas ! le plus répugnant ! Jean-François Revel (de l’Académie française) .

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