Frédéric Dard - Va donc m'attendre chez Plumeau

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Va donc m'attendre chez Plumeau: краткое содержание, описание и аннотация

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Je n'ai, jusqu'à ce jour, reçu que deux lettres de Sa Majesté britannique Elisabeth II. La première date de plusieurs années et concerne mon livre « BAISE-BALL À LA BAULE ». La chère souveraine m'y faisait quelques remontrances parce que j'y avais assez lourdement brocardé un membre de sa royale family. L'envoi de deux douzaines de roses rouges (nous n'étions pas encore en régime socialiste), accompagnant un billet d'excuses, me valut son absolution. Mais voici que la cousine récidive, ayant entendu parler du présent ouvrage. Grâce à une indiscrétion de ma femme de ménage, elle me pria, par l'intermédiaire de l'ambassadeur de Grande-Bretagne à Berne, de lui adresser une copie de mon manuscrit. Je le fis. Ce qui motiva la seconde lettre royale. Madame Deux s'y déclare indignée de la manière dont je traite l'Intelligence Service dans ces pages et me somme de ne pas publier cette œuvrette. Passant outre cet interdit, mon éditeur et moi avons décidé de la faire paraître tout de même. Nous verrons bien.
SAN-ANTONIO

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Tiens, à propos de pied…

Mais non : je t’expliquerai plus loin.

Comme je stoppe devant une grille d’inspiration ibérique, en fer forgé magnifiquement ouvragé, quelqu’un jaillit. Pas dégueulasse. Une fille d’au moins un mètre quatre-vingts, vêtue d’une combinaison de cuir noir sur laquelle sont cousues deux mains en cuir blanc. La main droite est plaquée sur le sein droit de la guerrière, tandis que la gauche est appliquée sur son pubis, le médius n’est qu’amorcé et cesse au départ du pli merveilleux que tu sais, laissant accroire, par la magie du trompe-l’œil, qu’il s’est fourvoyé en un point chaud dont je ne vivrai jamais suffisamment pour en célébrer pleinement les mérites, ainsi que l’écrivait une grande romancière qui raffolait du gigot à l’ail.

La fille est coiffée très court. Elle est blonde, avec un visage géométrique et des yeux d’acier. Elle porte un pistolet à sa ceinture, et je gage qu’il s’agit d’un lance-gaz. Elle a au cou un walkie qui grésille en permanence comme le beurre de tes œufs au plat matinaux.

— Hello ! lancé-je, à demi défenestré. Je suis le journaliste français que mister France attend pour le lunch (car ici, c’est la loi du lunch qui est en vigueur).

Sans marquer le moindre intérêt pour ma personne, la fille jacte dans son zinzin. Les directives qu’elle reçoit sont en ma faveur car il lui suffit d’appuyer sur un contacteur fixé à sa ceinture pour que la grille s’enfonce dans le sol.

— Remontez l’allée jusqu’au parking, vous garerez votre voiture et quelqu’un viendra vous chercher, m’enjoint-elle.

Un vrai robot, cette nière.

J’ai beau essayer de l’amadouer en lui votant mon sourire humide 16 bis, amélioré l’an dernier, ponctué de mon œillade langoureuse C 19, elle reste d’acier. Déjà la grille remonte derrière moi. Alors je suis mon petit bonhomme d’allée carrossable.

La propriété est immense. Avec des vallonnements, des dunes gazonneuses, des boqueteaux de pins parasols, des plans d’eau, des statues grecques, des mobiles de Calder, une reproduction de la tour Eiffel grandeur nature, le Parthénon, des roseraies et bien d’autres merveilles.

Le chemin s’élève mine de rien dans cet univers forcené. Quand tu parviens au faîte, tu découvres une stupéfiante demeure hispano gréco-romano-coloniale. Tous les matériaux y sont rassemblés : le verre, l’acier, le bois, le marbre, l’ardoise. C’est le camp du Drap d’Or rêvé par un gus qui fait une indigestion d’escargots à la parisienne ou de crème Chantilly. Il y a là des terrasses, des patios, des péristyles, des perrons, des pergolas, des dômes, des clochetons, des baies, des fenêtres à meneaux, des beffrois, des poternes, des balcons, des corrals, des coraux, des barbecues, des tennis, des piscines, des pistes de ski artificielles, des serres, des cerfs, des desserts.

Sur l’immensité flotte une musique d’ambiance, très suave, un peu funèbre, qui serait mieux appropriée à la funeral house. Un mât haut de vingt-cinq mètres deux pouces supporte un gigantesque drapeau jaune frappé des trois lettres P. J. F.

Le parking où j’aboutis a la forme d’une formidable coquille de verre fumé. Il y a là de la place pour une centaine de voitures. Une douzaine de Rolls, autant de Cadillac, six Ferrari, huit Porsche, cinq Land Rover et une 2 chevaux Citroën y sont déjà rangées, toutes marquées aux initiales du milliardaire.

Une nouvelle gonzesse qui est la réplique rigoureuse de celle de la grille ; à croire que celle-ci a pris un raccourci pour m’accueillir. Elle me montre un box. J’y enfourre ma tire.

Lorsque je sors, elle a une inclinaison de tête.

— Si vous voulez me suivre.

Je l’emboîte. Nos pas nous conduisent à un arc de contrôle tout pareil à ceux qui figurent dans les salles d’embarquement des aéroports.

— Franchissez le radar, s’il vous plaît, enjoint ma guidesse.

J’obtempère. L’appareil module un tuuuuuuuut désagréable.

— Vous avez quelque chose de métallique sur vous, dit-elle.

Je lui tends un petit stylo-bille réclame ennobli d’une agrafe.

— On parie que c’est ce petit machin ?

Sans piper (hélas !) elle prend l’objet. Je repasse le tunnel. L’appareil me donne quitus. L’exquise mégère me rend mon stylo et nous débouchons dans un jardin de rêve dont les pelouses se composent uniquement de trèfles à quatre feuilles et les massifs d’orchidées doubles. De l’eau teintée de bleu glougloute dans une vasque d’albâtre flanquée d’une statue admirable que ça représente un berger grec en train de sodomiser un angelot.

On attaque alors un labyrinthe authentique, composé de haies épineuses de deux mètres. Le camarade Dédale n’aurait jamais fait mieux, et son fiston pouvait toujours se coller des plumes au fion pour l’en arracher ! Mon guide s’y déplace sans hésiter.

Après un ahurissant cheminement qui me donne l’impression de danser le tango : trois pas en avant, deux en arrière, nous débouchons sur une vaste terrasse de quinze cents mètres carrés, au centre de laquelle est dressée une tente à rayures jaunes et blanches, de soie brochée, voire reliée.

Une tente ? Non : un vélum. Les tantes sont dessous. Deux.

Mais que je te les raconte, non pas par le menu, car elles sont énormes, mais dans les grandes lignes, comme disait un marchand d’articles de pêche.

Figure-toi deux gusmen de cent vingt kilogrammes heure chacun. L’un avoisine les cinquante berges, l’autre n’a pas franchi la trentaine. Ils sont en maillots de bain extrêmement brefs qui ne cachent que le principal, c’est-à-dire la panoplie grand veneur. Soit, peu de chose au demeurant. Roses et velus, portant l’un comme l’autre une barbe abondante, taillée en rond, les deux individus mentionnés dans le paragraphe en cours impressionnent par leur bestialité gaillarde.

Le plus âgé a de grands yeux bleus, candides, d’épais sourcils blonds, des seins de bouchère, un ventre de poussah, des lèvres boudinées, une fossette boudeuse, les cheveux pleins de bouclettes, et des bijoux partout : au cou, aux oreilles, aux doigts, poignets, chevilles, que probable, si tu voudrais bien te donner la peine de parier, il doit avoir une orerie quelconque aux burnes.

Son compagnon, aussi gras, aussi rose, aussi barbu, mais barbé de brun, pourrait après tout être son fils s’ils ne faisaient à ce point pédoques tous les deux, dans leur graisse, leurs poils, leurs ors.

Ils bouffent avec application et jubilation interne.

Du foie gras arrosé de Château d’Yquem 1967, merde, faut pouvoir s’offrir tout ça. Nous autres, en pleine reconversion sociale, du foie gras et de l’Yquem, à moins qu’ils soient remboursés par la Sécu (f.d.) c’est pas demain la veille.

Ils clappent de la manière ci-dessous :

Chopent un toast croustillant fait à la seconde par une amazone blonde, déposent dessus une tranche de foie gras venu par jet spécial de chez Girardet (Helvétie), puis une tranche de truffe, et l’une comme l’autre sont aussi épaisses que le toast. Ils mordent dans ce bonheur à pleines chailles. Qu’à peine la bouchée engloutie, ils éclusent un godet de Sauternes glacé ; rouvrent la main et recommencent. Bravo pour la prestation.

Ma guide se plante à quelques mètres de la table en argent massif sur laquelle ce couple surprenant fait la dînette. Immobile, garde-à-vous, fixe ! elle attend le bon vouloir.

Le quinqua engloutit une bonne demi-douzaine de toasts avant de se préoccuper de l’arrivante. De guère lasse, je m’assieds en tailleur sur le sol marmoréen.

Quand la grosse gonfle a fini son foie gras, elle rote avec brio et demande, sans seulement tourner la tête vers nous :

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