Frédéric Dard - Va donc m'attendre chez Plumeau

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Va donc m'attendre chez Plumeau: краткое содержание, описание и аннотация

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Je n'ai, jusqu'à ce jour, reçu que deux lettres de Sa Majesté britannique Elisabeth II. La première date de plusieurs années et concerne mon livre « BAISE-BALL À LA BAULE ». La chère souveraine m'y faisait quelques remontrances parce que j'y avais assez lourdement brocardé un membre de sa royale family. L'envoi de deux douzaines de roses rouges (nous n'étions pas encore en régime socialiste), accompagnant un billet d'excuses, me valut son absolution. Mais voici que la cousine récidive, ayant entendu parler du présent ouvrage. Grâce à une indiscrétion de ma femme de ménage, elle me pria, par l'intermédiaire de l'ambassadeur de Grande-Bretagne à Berne, de lui adresser une copie de mon manuscrit. Je le fis. Ce qui motiva la seconde lettre royale. Madame Deux s'y déclare indignée de la manière dont je traite l'Intelligence Service dans ces pages et me somme de ne pas publier cette œuvrette. Passant outre cet interdit, mon éditeur et moi avons décidé de la faire paraître tout de même. Nous verrons bien.
SAN-ANTONIO

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Or, donc, me voici avec ma loupe brandie au-dessus de la branchette, en priant le soleil pour qu’elle devienne brandon (depuis la virgule, je me suis payé un superbe alexandrin que je dédie à Jean Dutourd, de l’Académie française, en lui rappelant respectueusement qu’il m’a promis de voter pour Georges Marchais lors de la prochaine élection à son club).

Je m’efforce de conserver mon bras immobile, scrutant l’extrémité du rameau sec. Au bout d’assez peu, dois-je conviendre, une légère fumée auréole la branchette. Et puis une imperceptible incandescence se produit. Ce que constatant (ou tonton) je me mets à souffler dessus gentiment, pour oxygéner ce foyer lilliputien. Et, tu m’as devancé : la flamme naît. L’Antoine a gagné la guerre du feu ! Je souffle, souffle, inépuisablement, comme un vieillard transi sur un grog trop chaud (je t’écrirai le prochain Sana en alexandrins, c’est promis ; « depuis le temps que ça couve », comme disait de Murville à l’époque où il était Premier sinistre).

Un délicieux crépitement. La flamme toute petite prend de l’assurance, gagne le tronc de la plante, le lèche longuement. Mais ledit est vert et ça hésite. Souffle, souffle, Antonio ! La chaleur fit fondre les ailes d’Icare, dans ton cas, elle va t’en donner. Effectivement, ça se met à cramer en souplesse. Puis à crépiter. Et bientôt c’est le tout beau foyer, blanc et massif, ardent, qui, impétueux, s’élance le long de la haie, l’investit, la rend vive et transparente, la bouffe, la suit, la suie, tout bien ! Jamais feu d’artifice ne me parut plus somptueux. Ah ! que c’est beau, la pyrotechnie !

Je calte le plus loin possible du brasier. Ce qui constitue la perfidie d’un labyrinthe, c’est qu’on ne peut s’y orienter. A partir du moment où tu as un point de repère, les choses s’arrangent. Le feu croit, enfle, grimpe. Des flammèches s’en détachent, qui voltigent dans l’air à la ronde, comme l’amour, le boutant de-ci, de-là.

Pour lors, ça commence à s’agiter ferme dans le secteur. On crie, on intervient. Des gusses déboulent, armés d’extincteurs. Ne me reste qu’à foncer à contre-courant. Je parviens enfin au parking.

Ma chignole est laguche. Ouf ! Manœuvre rapide, et ploum ! dans la grande allée.

Mais, parvenu devant le portail, celui-ci est fermé. Je donne du klaxon pour alerter la préposée. En vain.

N’obtenant pas de réponse, je descends et m’approche de la grille, histoire de repérer la commande permettant de l’ouvrir. Mais j’ai beau fouinasser, je ne trouve rien. Retour à ma guinde. Klaxonnage furieux : tagada — gada — tsoin — tsoin. Nobody ! Ce qui se passe alors est ahurissant. Apprête-toi à ahurir, mon loulou. A ahurir bien fort, de partout, tête aux pieds, sous les bras, les roustons, la plante des pinceaux.

Brusquement, ma Cadillac est happée par une formidable mâchoire sortie du sol. Je te détaille, pas que tu clamses idiot en plein, ta dose originelle te suffit. Tu connais ces pinces à sucre munies de quatre griffes que tu actionnes en appuyant sur un bitougnot à ressort ? Là, magine-toi que la pince est à la renverse. Ma Seville, c’est le sugar, la pince s’ouvre et se plaque contre mon véhicule, immobilisant les portières.

Comme je n’ai pas coupé le moteur, je mets le levier en marche arrière et j’appuie sur la pleurotte. Mon siège [5] Des fines bouches déplorent ma malcausance, alors, au lieu de dire mon cul, je dis mon siège. !

C’est tout juste si la chignole se met à vibrer. Les roues patinent. La séance magique ne fait que débuter, pars pas, tu raterais le plus beau.

Voilà-t-il pas que ma voiture s’enfonce dans le sol, puis dans le sous-sol. Assez rapidement. J’opère une plongée dans l’inconnu dont parlait Baudelaire. Tout s’obscurcit. Une forte secousse, un grincement, ma tire se met à avancer, tractée par un rail à crémaillère.

Le cheminement dans un étroit tunnel est interminable. Faut dire que ça va mollo. Tu me jouerais la Marche funèbre de Chopin, j’aurais l’impression de filer le train à un corbillard.

« Bon, me dis-je, on verra bien. »

Me sens disponible par tous mes sens, pores de peau.

L’aventure, que peux-tu souhaiter de mieux ? Et appréhender quoi ? Qu’elle finisse mal ? De toute manière, tu finiras mal, non ? Alors ?

Je me laisse crémailler en prenant une posture relaxe, assis en travers de la banquette, les pieds sur le tableau de bord.

Le voyage s’achève dans une sorte d’abri antiatomique voûté, assez dans l’esprit d’une station de métro modèle réduit. C’est carrelé, éclairé par des rampes de néon, et il y a des trottoirs de part et d’autre. Je note qu’au-delà de l’abri, le tunnel reprend et se perd dans les ténèbres.

« Fort bien, et maintenant ? » me demandé-je.

Maintenant, c’est kif précédemment : personne n’intervient. Je reste prisonnier de ma chignole dont les lourdes sont toujours bloquées par les implacables mâchoires. Pour quitter l’auto, je devrais briser le pare-brise ; seulement je ne dispose d’aucun instrument contondant, hormis mes poings et mes tatanes. Pas suffisant pour avoir raison d’une glace sécurit de Cadillac.

Je m’exhorte à la patience. On ne m’a pas amené laguche pour du beurre ; quelqu’un finira bien par se montrer.

Lové sur la copieuse banquette, je prends le parti de roupiller.

COUP DUR

Qu’à cela ne tienne. Casse la tienne, Etienne.

De guerre lasse…

Une bouillie de mots laborieusement assemblés m’attend à mon réveil. Piètre déjeuner. Et les deux apôtres, là-haut, qui se gavent de choses surchoix. Je les plains. Une galette de sarrasin (aurait dit Albertine) ferait mon affaire. Un jour, je me convertirai à la frugalité. Ivresse de la nourriture réduite à l’essentiel. Là, oui, la véritable gastronomie. Riz à l’eau, laitages, pain. Et du sel ! Une pomme de terre pour dessert. Volupté des papilles en pleine disposance. Guérir sa faim par les mets les plus naturels : céréales, tubercules. Et Sel !

Je m’arrache aux sales filaments de la dorme. Me sens tout mal foutu d’avoir porté des fringues mouillées qui ont séché sur mes endosses. J’étouffe un peu dans cette bagnole. Impossible de m’échapper par les vitres baissées car les mâchoires géantes qui bloquent les portes sont aussi larges qu’elles.

J’ôte l’une de mes godasses pour tenter de pulvériser le pare-brise, ensuite la lunette arrière, mais seule la charge d’un marcassin en viendrait à bout, or, je ne dispose que d’un mocassin.

Le lieu est à hurler, tant tellement il me déprime avec son carrelage pour pissotière publique, ses froids néons, son tunnel à chaque extrémité piquant vers deux mystères. Je n’aperçois aucune porte dans les parois de cette curieuse station.

Ma montre m’indique dix-sept heures quinze. Pourquoi me laisse-t-on mijoter dans cet univers blafard et silencieux ? Dans l’intention de me réduire en mettant mes nerfs à l’épreuve de la solitude complète ? Ou bien attend-on que je crève, à l’écart ? Meurtre parfait, somme toute. On me laisse périr de dénutrition, et puis on drive ma charrette dans un coin désert où l’on me retrouvera, mort derrière mon volant. Et l’on pensera à un suicide peu banal. Une mort de fakir ou de gréviste de faim.

Un bâillement me déverrouille le clappoir. J’essaie de brancher la radio, mais je n’obtiens qu’un menu crachotement.

« Eh bien ! m’interpellé, mon cher Santantonio, il est grand temps de te prouver quelque chose ; à toi de savoir quoi et comment ! » Belle phrase dont la tournure quelque peu nonchalante plaira, j’espère, à la mignonne lectrice blonde qui a changé de slip pas plus tard que ce matin.

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