Frédéric Dard - Le casse de l’oncle Tom

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Le casse de l’oncle Tom: краткое содержание, описание и аннотация

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Attention !
Ceci est un événement !
Le San-Antonio le plus copieux depuis « La Comédie humaine » de Balzac !
Le vacarme que tu entends, en provenance de la rue, c'est la
et la
qui se flanquent sur la gueule pour m'acquérir les droits cinégraphiques.
Quand t'auras lu l'œuvre, tu ne dormiras plus avant la prochaine conférence de presse de Canuet.
Tes cellules auront beau sucrer les fraises, jamais tu n'oublieras cette chose magistrale, voire foutrale. En achetant ce book, crois-moi, c'est pas une dépense que tu engages, mais un placement que tu fais.
Si tu laisses ça en héritage à tes chiares, tu pourras clamser la tête haute : y aura eu une trace de ton passage en ce monde.

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Et je le laisse à son ahurissement sanguin (mais non sans gains, heureusement pour sa chère famille).

Sa Bérurerie est plantée dans le hall, à me guigner. L’œil fécond, la lippe prometteuse. Sa queue remue comme la lave d’un volcan avant éruption. De toute certitude, le cher homme a quelque chose à m’apprendre.

— J’ai discutaillé av’c la marchande de baveux, là à droite, m’explique le Farineux. Elle a aperçu not’ mecton qui r’gardait ce plan d’ Lyon. C’t’ à cause de ses crins blonds frisés qu’elle l’a remarqué. Donc, poursuit l’Extrême, si y visionnait l’ plan, c’est parce qu’il avait un endroit précis où aller, me gouré-je ?

— Bien ciblé, l’aminche ! Et je peux même t’apporter de mon côté une précision : il s’est rendu à pinces à l’endroit en question.

Je ne regarde ni l’or du soir qui tombe, ni les bus, au loin, fonçant sur Montplaisir. Je marche en mes pensées sans les ternir. Je me trouve cours de Verdun, à l’angle de la place Carnot. Une immense et farouche détermination me guide, me porte, me vole et les venge ! Je veux retrouver de Sotto ! Il me le faut ! C’est un meurtrier sadique de la pire espèce. Il a planté mon ami Jérémie, il a contraint une femme à le suivre et à se masturber. Il a fléché la tête de Moktar et le cul d’Adélaïde. Ne pourrais-je appeler ça un monstre ? Ma volonté est si intense qu’elle me rassure. Elle est bienveillante avec moi. Je réussirai. J’aurai ce salopard venu du Nouveau Monde pour foutre la mort dans mon paisible pays. Il réglera ses dettes. Il crachera le morceau. J’aurai le fin mot du mystère Tonton.

— Tu sais que t’es pas fastoche à suiv’, mec ? proteste Alexandre-Benoît. Et tu causes en marchant. Tu prilles ou tu radotes, grand ?

— Je me fais des promesses, Gros.

— Tâche de les tiendre !

— Je les tiendrai.

Au centre de la place Carnot, il y a un square avec des bancs. Je m’y rends et me laisse choir sur l’un d’eux. Sa Majesté m’imite.

Jambes allongées, les épaules reposant sur l’arrondi du dossier, je considère la place. Du moins, sa partie est. Voilà : hier, à la même heure exactement, de Sotto se trouvait à ce point de la ville. Il lisait les plaques apposées aux angles des bâtiments. Preuve qu’il se rendait à proximité, dans ce quartier ! Qui donc a pu le remarquer ? Ce garçon de café, là-bas qui sert à sa terrasse ? Cette libraire qui rentre les journaux fichés dans un présentoir extérieur ? Cette concierge qui traîne contre la porte cochère une poubelle plus grosse qu’elle ? Ce garçon pâtissier en veste à petits carreaux ?

— Il va falloir plonger, murmuré-je.

— Où ? Dans quoi ? s’inquiète le Plantigrade.

— Aller à la cueillette, mon pote ! Ratisser menu. Je vais commencer par ce bout de la place, toi par l’autre. On interroge tout ce qui a deux jambes, deux bras, une tête, deux yeux et une bouche. Réciter notre petit compliment : « Police. Hier, à la même heure, auriez-vous remarqué un homme ressemblant à ce dessin ? »

— Tu croives, toi, qu’ les gens remarquent les gens ?

— Ils ne font que ça, plus ou moins consciemment. Surtout que dans ce cas précis nous avons la chance de rechercher un homme possédant un signe distinctif très marqué : il est blond comme l’or et frisé. C’est pas commun. De plus, quand il jacte, il a un accent étranger. Crois-moi, mon biquet, si on retrousse nos manches, on l’aura.

— Si ça s’ trouve, il est p’t’ êt’ d’ retour aux Amériques, ton gnace !

— Penses-tu. Avec le dispositif qu’il a au fion, c’est un luxe qu’il ne peut pas s’offrir pour le moment. Il lui est arrivé un turbin tout à fait imprévisible et il doit laisser les choses se tasser coûte que coûte avant de se risquer dans un aéroport.

— Si y s’ fait teindre en noir et décréper la tignasse ?

— Il ne peut pas faire ça dans la rue, ni même dans une chambre d’hôtel. Il a besoin d’aide. Nous disposons de quelques jours pour le dénicher. Courage !

— Je vous demande pardon : Police. Hier, à la même heure exactement, auriez-vous remarqué…

Vingt fois que je tends ma sébile. Vingt fois que mes terlocuteurs (ou trices) contemplent le portrait robot et hochent la tête d’un air tantôt buté, tantôt désolé. T’as ceux qui répugnent à servir le potage aux poulets, et ceux qui voudraient bien, mais ne le peuvent. Plus les indifférents, les prudents, style « Oh ! là là, je ne me mêle pas de ça, moi ! ».

Mon vingtième client n’est autre que le loufiat que je regardais naguère depuis mon banc. Un petit sec brun, du genre maussade. Il bosse, alors, hein, au plan social, ça suffit. Faut pas lui tartiner les claouis au beurre de cacahuète. Déjà qu’il a emplâtré sa Suzuki à Vénissieux, lors de son dernier congé, tu permets !

— Non : pas vu !

Il dit, avec en presque sous-entendu : « Et même si je l’avais vu, tu pourrais te fouiller pour que je balance, perdreau de merde ! »

Puis s’emporte avec son plateau posé sur trois doigts que, chapeau, faut le faire !

Je ravale ma déconvenue. Et c’est alors que saint Antoine de Padoue, à qui cependant je ne demandais rien, me tire par la manche. Je me retourne. Saint Antoine de Padova va sur ses quatre-vingts balais. Il a une casquette claire avec un petit zizi sur le sommet, une couronne de cheveux blancs, un nez emmitouflé dans de la crépine violette et des lunettes batraciennes. Il porte un pantalon de bleu, une veste de coutil à boutons métalliques, un pull à col roulé et tient une canne entre ses jambes.

— Vous êtes de la police ? il demande.

Son regard bigleux est amène.

— En effet.

— Et vous recherchez quelqu’un ?

— Avec ardeur.

— Quelqu’un qu’était ici, hier à la même heure, dites-vous ?

— Et je le répète.

— Moi aussi, j’étais ici, hier à la même heure. J’y suis tous les jours sauf le dimanche, déclare le vieillard, non sans une légitime fierté.

— Vous permettez ? demandé-je en m’asseyant face à lui.

Puis je lui présente l’épreuve. Il fait une chose assez fréquente chez les binoclards, mais qui chaque fois me déconcerte : pour regarder, il ôte ses verres. Sa loucherie devient alors faramineuse. Son regard ressemble à un sablier, tout pincé du centre. Taille de guêpe, tu piges ?

Il colle son pif sur le cliché. Son gros tarin veiné, vineux, suintant, rampe le long du portrait.

— Oui, oui, je l’ai vu ! déclare-t-il avec ravissement. Un très blond ! Tout crépu. Il est entré dans l’allée d’à côté !

O grand saint Antoine, que de reconnaissance ! Quelle ineffable musique me joues-tu là avec ton luth en forme de canne. Je vous salue, toi et ton arthrose de la hanche ! Presque aveugle et ayant malgré tout décelé l’essentiel ! Ah ! que ton nom soit sanctifié ! Au fait, en dehors de ton sobriquet de Saint, comment t’appelles-tu ?

— Victorien Cottivet, me révèle ce béatifié d’exception.

Comme je voudrais m’agenouiller à cette terrasse et baiser ses grosses pantoufles qui malodorent à vingt mètres à la ronde ! Mais tu sais comme c’est con et mesquin, le respect humain ? Comme c’est bridant ? Comme il aveulit ? Je me contente de lui offrir un pot de beaujolais. On trinque. Je l’aime. Je devrais faire ma vie avec lui. L’emporter ! Lui servir une pension complémentaire.

— Vous êtes bien gentils, dans la police ! On croirait pas ! guillerette ce cher saint Saint (tagada saint saint !).

L’excellent beaujolpif que voilà ! Rien de commun avec ce qui t’est servi sous d’autres cieux, d’autres parallèles ou méridiens. Je le déguste comme s’il était consacré : avec dévotion rarissime.

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