Frédéric Dard - Renifle, c’est de la vraie

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Renifle, c’est de la vraie: краткое содержание, описание и аннотация

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Bonne nouvelle : la chasse aux perdreaux vient d'ouvrir !
Oui, mais sale nouvelle pour les perdreaux !
Les flics se ramassent à la pelle dans les rues de Paname !
Il faut absolument qu'on fasse quelque chose, non ?
Alors on fait.
Béru, par exemple, se déguise en gardien de la paix. Comme il prend du service dans le quartier des putes, c'est pas triste, malgré l'hécatombe !
Franchement, si t'es contre la chicorne, la baise et la franche rigolade, vaut mieux que tu relises l'annuaire des Chemins de fer.

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— Vous ! exclama Achille.

— Moive ! renchérit Béru, ce qui me laissa perplexe car je voyais mal en quoi l’adjonction de ce « ve » à moi pouvait renforcer l’efficacité du premier pronom personnel de tous les temps et dont l’usage ne s’achèvera qu’avec l’humanité.

— Faut que je vais vous apprend’ un’ chose, patron : j’ sus démarré dans la Poule à la circulation et j’étais jusment proposé au quartier Saint-D’nis. N’à part des commerces qu’ont changé, j’le connais comme ma poche. Donc, j’reviens à mes premiers amours : je me saboule en gardien d’la paix et m’v’là à arpenter le bitume. Les tueurs vont vouloir m’aligner, n’ayant plus qu’ ma pomme pour cible, logique ? S’l’ment, ils vont tomber sur un bec.

Il eut ce sourire confiant des êtres qui ne doutent de rien et surtout pas d’eux-mêmes.

— Sana, Pinuche et le Noirpiot se placardent dans le secteur, poursuivit le Mastar, prêts à rescoussir dans le cas de déchéance, et si les vilains méchants remettent la gomme, on les saute !

— Béru ! m’écriai-je, pense un instant que, si l’un de ces terroristes te souffle contre avec sa sarbacane en passant près de toi dans une bagnole ou sur une moto, tu es foudroyé sans même avoir eu le temps de relever le numéro du véhicule !

Il eut ce mot plaisant, plein d’une superbe insouciance :

— La sarbacane y s’en sont déjà servis et y n’emploient jamais deux fois la même tactique, grand !

J’ai essayé d’autres arguments dissuasifs mais, à la mine jubilatoire du Vieux, j’ai compris que je gaspillais l’une des salives les plus appréciées de France et des Dom Tom. Ça lui paraissait fabule, à Chilou, cet appât nommé Bérurier. Un monument pareil en déplacement, y avait de quoi faire mouiller les tueurs ! D’autant qu’avec une telle bouille, jamais ils se gafferaient de l’arnaque qui leur était montée ! Ils allaient se le tirer au sort, l’Alexandre-Benoît, les tordus de l’Organisation Mort aux Vaches. Ça constituerait un régal surchoix.

Bon, Achille a donné son accord. C’était bien une propose de ce tonneau qu’il espérait, le bandit, en venant nous brandir son Figaro sous le nez comme s’il se fût agi de l’étendard sanglant de la patrie !

Il savait y faire, le Bonze. Nous manœuvrait baby-foot ! Moi, il me faisait un peu pleurer les fesses avec ses manières tartuffeuses. La vie des autres, il s’asseyait dessus, le traître. Tout ce qu’il voyait, en tout et partout, c’était sa répute à lui. Fallait qu’il assure la bonne marche de la société, le dirlo. Pour le moins celle de sa foutue carrière ! C’eût été mal vu, dans son cercle de gâteux, un fiasco retentissant. Battu en brèche, tenu en échec (et autres mauvais lieux communs) par une nouvelle organisation terroriste uniquement braquée contre la Rousse.

— Et dans ce qu’elle a de plus humble, comprenez-vous, Antoine ? Tuer de simples agents de police, vous sentez la mortification sous-jacente ? On chercherait à m’abattre, moi, d’accord, ç’aurait de l’allure. Mais des gardiens de la paix ! Même pas sous-brigadiers ! C’est là, le vice. On me tue, j’en conçois de l’honneur, mettez-vous à ma place ! Mais on tue les petits, les sans grade, alors là, c’est la déchéance ! On déstabilise ! Mes archers sont faits pour être tués dans l’exercice de leurs modestes fonctions, au cours d’un hold-up, d’un braquage, d’une émeute. Moi je veux bien que des grévistes leur fendent la gueule à coups de manches de pioches ; je ne demande pas mieux, c’est bon pour le prestige de notre chère institution. Notre corps d’élite a besoin de martyrs, surtout avec toutes ces bavures !

« Le flic, c’est fait pour être tué, je n’en disconviens pas. Seulement ça dépend par qui, ça dépend comment ! Une sarbacane pour un modeste gardien de la paix ! Y a de quoi pouffer. Je pouffe ! Regardez comme je pouffe, San-Antonio ! Vous voyez ? Et le pistolet muni d’un silencieux ! Pour zigouiller un agent, un simple agent de rien du tout ! C’est du romantisme déplacé, ça ! Le poinçon, nous étions tout à fait d’accord. C’est primaire, c’est bêta, c’est une arme de manar. Eh bien, moi, la déstabilisation de l’Etat, je n’en veux pas, à aucun prix. Alors l’Organisation Mort aux Vaches, vous allez me la démanteler en deux temps trois mouvements, mes amis. Cette appellation, Mort aux Vaches ! Je vous demande un peu ! C’est d’un vulgaire ! D’un primaire ! Voulez-vous que je vous dise ? Ça fait grande banlieue. Des arsouilles du dimanche ! Des malmeneurs de flippers qui se prennent pour des terreurs. Leur siège ? Le Café des Sports d’une cité satellite, je prédis. Vous verrez ! Vous m’avez déjà vu me tromper, moi ? Ne serait-ce qu’une fois, une seule ? Répondez ! Non, n’est-ce pas ? Votre directeur est infaillible comme le Saint-Père. Et encore, le Saint-Père, hein ?

« Bon, passons. Excellente, l’idée de ce brave Bérurier. Il va jouer les appâts ! Quel beau rôle pour un garçon comme lui ! Comme il va être magistral et regardé au cœur de ce quartier Saint-Denis, dans son bel uniforme ! Comme il va être tentant, le cher bougre ! Je ne donne pas une journée avant qu’une de ces crapules lui tranche le col à coups de sagaie ou ne l’éventre au sabre de marine. Je parie pour l’éventration, avec une bedaine comme la sienne ! Vous ouvrirez grands vos yeux, les autres, n’est-ce pas ? J’ai votre parole d’honneur ? Si jamais on me décapite Bérurier pour rien, je pique ma crise ! Des têtes tomberont ! »

Le Mastar pleurait. Il bredouillait que c’était trop d’honneur, m’sieur l’directeur ; que tracassez-vous pas, j’ai plus d’un sac dans mon tour.

Il allait vigiler à bloc sur ses os, le Gras-double. Faire sa fiesta au moindre qui l’approcherait bizarrement. Achille en demandait pas tant !

— N’allez pas me bousiller un innocent, Bérurier. Trop de zèle nuit. Laissez-vous tuer d’abord, vos amis agiront ensuite. La presse est à manier avec des pinces à sucre, mon cher. Elle est à deux doigts de l’ironie. Je vous prends la une du Figaro , par exemple, quotidien si sérieux, si grave. Ce ne sont pas des loustics, comme les saltimbanques de Libé qui pondent les titres-calembours. Malgré tout, lisez celui-ci : Et de trois ! Il y a un début d’impertinence là-dedans. Un agacement larvé. Dans Libé , les sujets les plus terrifiants sont prétextes à gaudrioles, mais au Figaro ! Hmm, San-Antonio, vous qui possédez une certaine culture ? Il vous est déjà arrivé de lire un Et de trois ! dans le Figaro ? Non, n’est-ce pas ? Mais peut-être ne le lisez-vous pas ? Il y a des moments, je vous pressens de gauche. Vous ne me faites pas ça, hein, garçon ? Ce serait terrible. Je tomberais de haut et de Charybde en Scylla ! Bon, d’autres soucis m’attendent, mes amis. Je compte sur vous ! C’est toute la police, son honneur et sa gloire que je place entre vos mains.

Il est reparti aussi théâtralement qu’il était entré, en oubliant son Figaro ; mais j’avais pas le temps de le lire !

DANS LE DOS

Nous avons mis notre dispositif en place.

Et maintenant, Béru drague dans le périmètre où furent tués nos modestes confrères. L’œil en coin, la démarche lourde, le dos un peu voûté, il suit les trottoirs, répondant par deux doigts portés à son képi aux saluts respectueux des commerçants qui, sachant quel sort funeste guette ce héros de drap bleu, lui témoignent déjà un respect pré-posthume. Parfois, il s’arrête pour parlementer avec l’une des nombreuses tapineuses invêtues qui proposent leurs charmes à une population de bas standing.

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