Frédéric Dard - Renifle, c’est de la vraie

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Renifle, c’est de la vraie» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1988, ISBN: 1988, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, Полицейский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Renifle, c’est de la vraie: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Renifle, c’est de la vraie»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Bonne nouvelle : la chasse aux perdreaux vient d'ouvrir !
Oui, mais sale nouvelle pour les perdreaux !
Les flics se ramassent à la pelle dans les rues de Paname !
Il faut absolument qu'on fasse quelque chose, non ?
Alors on fait.
Béru, par exemple, se déguise en gardien de la paix. Comme il prend du service dans le quartier des putes, c'est pas triste, malgré l'hécatombe !
Franchement, si t'es contre la chicorne, la baise et la franche rigolade, vaut mieux que tu relises l'annuaire des Chemins de fer.

Renifle, c’est de la vraie — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Renifle, c’est de la vraie», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Trois gardiens de la paix qui se sont fait repasser dans le quartier en quinze jours ! Un fou les trucide, pour le sport. Un agenticide. Le premier flic s’est morflé un poinçon dans le cœur, de nuit, impasse Godfroy-Homiches où il était allé pisser un petit coup dans les pénombres. Le meurtre a été revendiqué avant même d’être découvert. L’Organisation Mort aux Vaches. On a d’abord cru à un canular. Et puis quand on a trouvé le corps du flic, on a pigé que c’était sérieux…

Quatre jours plus tard, un deuxième gardien a été zingué sous une porte cochère de la rue Saint-Denis. Trois balles tirées à bout portant par un pistolet muni d’un silencieux. Des bastos plus grosses que mon pouce qui ont creusé dans le poitrail du malheureux une excavation grande comme la grotte de Lourdes. Alors un sérieux dispositif a été mis en place : des inspecteurs ont planqué dans tout le secteur ; ce qui n’a pas empêché un perdreau de se laisser repasser dès le surlendemain, au nez et à la barbe des flics.

On l’a buté de très étrange façon, ce troisième gus : à l’aide d’une sarbacane lançant une fléchette au curare. Personne ne s’est rendu compte de quelque chose, pas même la victime. Cette fois, c’a été le grand bigntz chez les médias : la une des baveux, le titre majeur des journaux télé. Et toujours l’Organisation Mort aux Vaches qui revendiquait. Sans préciser l’objet de ces actions. C’était juste pour dire de scrafer des agents, sans qu’on aperçoive la finalité de l’entreprise. Elle butait des gardiens de la paix dans le quartier Saint-Denis, point à la ligne ! Ce cri parmi les populations ! Le Français, il est bizarre : il déteste ses perdreaux, mais faut pas qu’on les lui démolisse. Les poulagas et lui, c’est une affaire privée : une tendre haine dûment réchauffée au feu des sottes rancœurs. Il veut bien foutre des pavetons dans la gueule des bourres, mais il refuse que d’autres s’en chargent !

C’est au troisième mort qu’on a eu droit à la visite du Vieux ! Il s’est pointé, un matin, à notre fausse agence. Béru saucissonnait, Pinuche déclinait des vins blancs de Loire, moi je bouquinais la presse d’information. Y avait du vent, je me souviens, qui chahutait les pigeons au-dessus des toits. T’aurais maté Chilou ! La statue du Commandeur de la Légion d’honneur ! Grave, serré, glacial, l’œil polaire. On lui devinait des couilles fripées. Son estomac gargouillait parce qu’il n’avait pas pris le temps de petit déjeuner.

Il déteste gargouiller de l’intérieur, le vieux crabus et, hypocrite comme pas deux, il fait semblant de croire que c’est ton bide à toi qu’émet. Il te regarde avec réprobation et impatience, l’air de te dire : « C’est bientôt fini, ces affreux borborygmes ? On va pouvoir causer, oui ? » Et c’est plus fort que toi : tu te sens gêné par cette prise à partie, le vieux sagouin de ses fesses !

Alors, pour te reprendre, il est entré comme M. le comte Couillansky au temps de Catherine la Grande qu’allait relever le compteur chez ses moujiks (il possédait des contrées de cent mille âmes, tu parles d’une vie de château !).

Il n’a pas semblé entendre les saluts de mes deux sbires. L’est venu droit vers ma pomme. Il avait son cher Figaro à la main. L’a déployé devant soi, théâtral. Cézigue, même quand il va aux gogues, il reste dans le style Comédie-Française. Il doit déféquer racinien, je devine.

La manchette du Figaro , c’était « Et de trois ! ». Quand tu consacres la largeur d’un baveux à neuf lettres, elles sont écrites gros, espère ! Je dis neuf lettres, mais y avait aussi le point d’exclamation qui comptait pour une.

— Vous pensez qu’on peut tolérer cela dans une société organisée, San-Antonio ? m’a-t-il apostrophé, comme si j’avais été l’auteur de ces assassinats.

Seigneur, je Vous conjure : ne nous laissez pas succomber à l’ostentation !

Il avait l’air franchement ganache, le Dabe, dans son rôle de protecteur de la société. Voire souverainement con. C’est si vite fait d’avoir l’air con, j’ai remarqué. Il suffit d’un peu trop d’emphase, d’un trémolo mal placé, d’une attitude mélo… Plus les impondérables, naturellement : les excès de sentiments, les gaucheries de l’âme. Moi, le plus duraille de ma vie, ç’aura été de garder l’équilibre. De laisser croire que j’avais du chou à ne plus savoir où le foutre, mais que c’était un secret entre moi et moi.

Et puis voilà le vieux birbe et son Figaro déplié comme un bouclier de C.R.S. ! Merde ! Il me faisait songer à ces braves gens de l’Ile-de-France qui, les jours de pluie, vous demandent : « C’est d’vot’ faute, c’temps-là ? »

Eh bien non, ce n’était pas ma faute ! On tuait de l’agent de police dans le quartier Saint-Denis, mais je n’y pouvais lurette ! Après tout, les gardiens de la paix sont dehors pour éviter ce genre de safari, non ? Néanmoins, j’ai rétorqué, manière de faire une fleur à Pépère :

— Non, monsieur le directeur, on ne peut pas tolérer ça !

Il a paru quelque peu rasséréné ; comme quoi il lui en fallait pas des tonnes pour changer de tempérament.

— Bien entendu, vous avez suivi cette affaire, tel que je vous connais, Antoine ?

— Evidemment, patron.

— Votre avis ?

— Je pense qu’il s’agit effectivement d’une organisation.

— Vous ne croyez pas à un maniaque ?

— Un maniaque aurait trucidé nos chers confrères de la même manière, vous le savez bien. Mais là : le poinçon, le pistolet, la sarbacane constituent trois façons très différentes d’assassiner les gens.

— Exactement ce que je me dis, affirma le Vénérable, dont l’impudence flanquerait des complexes à un politicien.

Béru et Pinaud avaient délaissé leurs occupations gustatives pour s’approcher de nous. Les mâchoires du Gros couraient encore sur leur erre et il mâchouillait ces particules dures qui font le charme du sauciflard lorsqu’il est vraiment natif de la région Rhône-Alpes.

Il enfonça son auriculaire, non dans ses cages à miel, mais très loin dans sa clape et en extrait [1] Le passé simple du verbe extraire n’existe pas et je n’ai pas le temps de l’inventer ce matin car il faut que j’aille « au » dentiste ! San-A. un morceau de porc qu’il montra triomphalement à l’assistance, comme s’il se fût agi d’une pépite d’or trouvée dans la batée d’un orpailleur. Nous considérâmes la chose avec tout l’intérêt qu’elle méritait, après quoi Bérurier la consomma de nouveau, mais avec une application accrue, de façon à ce qu’elle échappe aux pièges de ses caries.

Nous avions compris qu’il allait parler et avions envie de l’écouter, mus que nous étions par ces pressentiments en forme de flash qui, parfois, nous annoncent l’imminence de la vérité.

Soucieux de nous faire languir, il prologua par un rot langoureux comme la barcarolle des Contes d’Hoffmann .

En homme bien élevé, il en dissipa les miasmes d’un geste flou et nonchalant, plein de grâce.

— Si vous voudriez mon avis, m’sieur l’directeur, ces gaziers, faut leur tend’ un piège.

— Nous ne faisons que cela, riposta aigrement Achille.

Le Gros, mécontent, tonna de l’hémisphère Sud pour rabaisser le caquet du Suprême (de volaille).

— Si pour vous, tendre un piège, ça consiste à planquer quéques gus dans des tires banalisées, je m’ fends le pébroque, m’sieur le directeur, ni plus ni moins ! Les mecs d’une organisance terrorisse, ils les retapissent, vos zozos, comme moi j’trouve des escarguinches dans mon village les jours de lance ! Ce qu’y faut, j’vais vous dire : c’est ne laisser plus qu’un perdreau dans le quartier Saint-Denis et que c’perdreau ça soye moi, m’sieur le directeur.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Renifle, c’est de la vraie»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Renifle, c’est de la vraie» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Renifle, c’est de la vraie»

Обсуждение, отзывы о книге «Renifle, c’est de la vraie» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x