Frédéric Dard - Maman, la dame fait rien qu'à me faire des choses !

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Maman, la dame fait rien qu'à me faire des choses !: краткое содержание, описание и аннотация

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C'est beau, un bordel.
C'est confortable.
On y passe généralement de bons moments.
Sauf quand il y vient des gens bizarres.
Alors il arrive que les choses se gâtent et qu'on se mette à y mourir à qui mieux mieux.
Un conseil : ne jamais ouvrir la fenêtre donnant sur la rue, sinon t'es obligé d'appeler les pompiers. Et les pompiers dans un bordel, quoi que tu en penses, ça la fout mal !

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Il polit ses ongles au revers de son veston.

— M’est-il permis, un instant et pour une seule fois, de vous délier de vos retenues professionnelles, monsieur le directeur ?

— Si tel est votre bon plaisir, prince…

— Parlez-moi de la fin de mon sosie.

Je biaise un tantisoit ;

— A vrai dire, je la connais mal et l’ai « devinée » plutôt que « sue ». Voyez-vous, Excellence, un bon chien de chasse sait se désintéresser du gibier quand son maître le lui ordonne ; il fait passer l’obéissance avant l’instinct.

— Je souhaite vivement connaître le fond de votre pensée.

— En ce cas…

On se regarde. Ses yeux noirs comme le jais, l’onyx ou tout autre ressemblance pour romancier pénurique entrent dans les miens, puis dans ma tête afin d’y violer mes sentiments secrets.

— Je crois, Monseigneur, attaqué-je, qu’il s’est passé quelque chose de surprenant dans cette pièce où mourut votre « doublure ».

— Vraiment ?

— Tout ce qu’il y a de vraiment. Ça a été une rencontre de dupes. On a convié votre sosie ici pour le « liquider », si vous voulez bien me passer l’expression. La fille qui l’accompagnait fut choisie pour ses talents de funambule. Du bon champagne a été servi au couple, il convenait d’évacuer la bouteille pour la remplacer par une autre que la compagne du faux prince avait amenée dans son sac.

« Je suppose, mais je suppose toujours tant et tant, Monseigneur ! qu’on avait fait croire à cette fille que le contenu de la bouteille trafiquée devait seulement les endormir. Elle a viré la bonne sur l’extrémité de la corniche. Il fallait que, par la suite, subsiste uniquement le flacon meurtrier afin qu’on croie à un attentat exécuté avec la complicité des familiers du claque, voire par la tenancière. »

Le prince est assis bien droit dans son fauteuil, ses deux mains sur les accoudoirs, comme sur son portrait à l’huile d’olive vierge qui orne sa résidence de Klérambâr.

Comme je cesse de parler, il m’encourage :

— Et puis ?

Mais voilà qu’il se passe quelque chose d’inattendu dans ma tronche. Et également dans mon cœur. Une sorte d’infinie désabusance, proche de la répulsion. Un instant, mon métier me déprime ; que dis-je, il me dégoûte carrément ! Trop de pipeau, de poudre aux châsses, de faux-semblants, d’hypocrisie enfin.

« — Surtout, contrôlez-vous, m’a recommandé le ministre. Ne laissez pas transparaître vos sentiments. Ne lâchez rien de ce que vous savez. On ENTERRE cette histoire ! Vous m’entendez, « mone cher » (il cause commak). Cet entretien avec l’Excellence, sera une prise de congé définitive. Dé-fi-ni-ti-ve. Ce micmac oriental n’est pas de notre ressort. Mieux : nous ne pouvons le comprendre car il a été conçu et réalisé par des êtres qui n’ont rien de commun avec nous, qui pensent et agissent différemment. »

Ça, qu’il m’a dit, le ministre ! A la virgule près. Tu me crois pas ? Et moi, dans mon for, conduite intérieure, je pensais : « Et alors, pourquoi m’avez-vous collé sur cette affaire si, en fin de compte, elle ne nous concernait pas ? » Mais les secrets d’Etat sont ce qu’ils sont : creux et provisoires.

— Et puis ? insiste l’excellente Excellence, en impatience déjà.

Je me retiens de répondre : « Et puis ? Et puis rien ! Et puis merde ! » car ça l’afficherait mal.

Toujours se contenir dans les histoires diplomatiques. Ronger son frein, ranger sa bite pour pas qu’elle traîne par terre.

— Trop compliqué, soupiré-je, trop oriental pour un type comme moi, Monseigneur. Je m’y perds. Toujours est-il que tout est rentré dans l'ordre, n’est-ce pas l’essentiel ?

Il a un sourire léger.

— Vous croyez ? murmure-t-il.

— Oui, Excellence, je crois. Vous connaissez le bonneteau ?

— De quoi s’agit-il ?

— De manipulation. Cela se joue avec trois cartes qu’on fait passer et repasser sous les yeux des spectateurs avant de les poser à plat. Le joueur doit retrouver celle qu’il a choisie ; mais régulièrement il se plante. Il ne peut pas ne pas se planter !

« Dans le cas présent, c’est pareil. Qui est qui ? Où est quoi ? Les amis ne sont pas amis, les complices trahissent, les déplacements n’ont pas de motifs apparents. A la fin tout est à ce point brouillé qu’on renonce à démêler l’écheveau. C’est une remarquable tactique qui demande du sang-froid, beaucoup de fausse innocence, une candeur désarmante, et surtout — oui, surtout — un cynisme forcené. »

Mon vis-à-vis soupire :

— Il n’est pas aisé de diriger un pays comme le mien, n’importe le régime au pouvoir. Il y faut une vigilance de tous les instants, une attention de coureur de formule 1. Ce qui est préconisé un jour est à combattre le lendemain. Donc, vous renoncez à démêler l’illusion du réel, le faux du vrai, le bien du mal ?

— Nous avons en France une expression triviale qui est : « Ce ne sont pas nos oignons. »

Le prince se lève.

— Eh bien, elle est pleine de sagesse, monsieur San-Antonio.

Il me tend la main.

— Très heureux de vous avoir rencontré. Je vous ferai tenir dans les meilleurs délais les choses que je vous ai promises.

— Je vous remercie, mais c’est inutile, Excellence.

— Pourquoi ?

— Parce qu’il est illogique d’adresser des souvenirs à qui a pour mission d’oublier !

Il me regarde longuement, gravement, puis opine.

— Je pense que vous êtes un être exceptionnel, assure-t-il.

— Je n’ose démentir un homme aussi considérable que vous, Monseigneur. J’aimerais, cela dit, vous poser une ultime question avant de prendre congé.

— Allez-y.

— Pourquoi cette sinistre aventure a-t-elle eu un bordel pour cadre ?

Il ne répond pas. J’insiste :

— Elle aurait pu se passer n’importe où, non ?

Le diplomate a une moue évasive.

— Mon cher, dans mon pays il est dit que l’homme qui meurt dans un lieu impie ne connaîtra jamais le paradis d’Allah. Son décès est honteux et rejaillit sur le souvenir de sa durée terrestre. Je ne sais pas si vous saisissez la portée de la chose ?

— Très bien, réponds-je, cela signifie que l’homme qui est mort dans cette chambre faite pour le péché est banni du souvenir des vivants ?

— En quelque sorte.

Je lui souris et quitte le boxif sans prendre congé de celles qui en font le charme.

FINISSARIUM

— J’ai jamais reçu des fleurs aussi magnifiques, me fait Linda avec un sourire radieux.

Sa réaction me comble. Je m’attendais à une bolée de vitriol dans mon physique de théâtre, mais je la trouve rayonnante, derrière la caisse de son hôtel.

— Pour essayer de me faire pardonner mon lapin, dis-je. Vraiment, ce sont les circonstances. Figure-toi que…

Elle pose sa douce main en bâillon sur ma bouche.

— Chut, Antoine, ne dis rien. Ton lapin de l’autre jour a changé ma vie.

Elle me raconte que pendant qu’elle poireautait à m’attendre, une voiture a stoppé devant elle. Et qui en descend, je me le donne en mille. Hein, qui donc ? Maximilien ! Non, pas Robespierre : Maximilien Lederdut, un ancien condisciple de l’Ecole hôtelière qui était amoureux d’elle. Si ardemment qu’il ne s’est jamais marié. Ils sont tombés dans les bras l’un de l’autre (ou l’une de l’autre) et ont décidé d’unir leurs destins… Air connu. Musique douce sur chancre mou.

Elle me saute au cou.

— En somme c’est à toi que je dois mon bonheur, car si tu étais venu à l’heure, je n’aurais pas retrouvé Maxi…

Je gratule, effusionne. Vœux de ceci cela. Connasse !

Me casse, tout frileux, tout chemolle : aigre. Ce qu’il y a de chiant avec les gonzesses, c’est que nous ne sommes pas irremplaçables. Sitôt que tu as le dos tourné (ou dix minutes de retard), un autre con se pointe.

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