Frédéric Dard - Maman, la dame fait rien qu'à me faire des choses !

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Maman, la dame fait rien qu'à me faire des choses !: краткое содержание, описание и аннотация

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C'est beau, un bordel.
C'est confortable.
On y passe généralement de bons moments.
Sauf quand il y vient des gens bizarres.
Alors il arrive que les choses se gâtent et qu'on se mette à y mourir à qui mieux mieux.
Un conseil : ne jamais ouvrir la fenêtre donnant sur la rue, sinon t'es obligé d'appeler les pompiers. Et les pompiers dans un bordel, quoi que tu en penses, ça la fout mal !

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En quelques jours, des temps nouveaux, des temps prometteurs pointent à l’horizon du délicieux bordel.

Coup de sornette en coulisse.

— J’y vais moi-même, décide Mina. Ce doit être Son Excellence.

Et c’est bien elle, en effet.

Le prince-diplomate fait son entrée, beau à se faire lécher les couilles, dans un costar bleu myosotis. Chemise jaune paille, cravate azur pâle.

Il a un léger geste mi-salueur, mi-bénisseur de monarque en vacances. Les trois jumelles (si je puis dire) l’accompagnent, foudroyantes dans une robe claire assortie aux fringues de K. K. [13] Karim Kanular. . Je parle d’UNE robe car c’est la même en trois exemplaires. Toutes ces dames s’extasient devant leur hallucinante ressemblance. L’atmosphère est relaxe, joyeuse. Le bon prince a dans toute sa personne un je-ne-sais-quoi de décontracté, de presque heureux qui fait du bien à regarder. Avec ses trois chattes de luxe, il a l’air deux fois plus monarque oriental.

— Il paraît que vous me cherchez, mon cher monsieur et ami ? fait-il en guise de bienvenue.

— D’arrache-pied, si je puis dire, Excellence.

— Vous n’êtes pas sans savoir qu’il y a eu quelques troubles dans mon pays ? J’ai été obligé de m’y rendre précipitamment pour aider le président à remettre de l’ordre.

— Je l’ai appris par les médias et j’y vois une merveilleuse allégorie : la monarchie volant au secours de la démocratie !

Il rit.

— Beau sujet de méditation, j’en conviens. Mais les temps changent constamment, mon bon directeur ; les valeurs basculent, les institutions commencent à ressembler à un jeu de lego dont les pièces se transforment à volonté.

Tout naturellement, nous nous sommes retirés à l’écart des radasses. Les pouffes de la mère Mina demandent aux trumelles de montrer leurs minouches, histoire de s’assurer que leur mimétisme joue là comme ailleurs. Notre pensionnaire lesbienne pousse le scrupule jusqu’à vouloir goûter aux trois pour vérifier si leur saveur est également identique.

Mine de rien, j’entraîne le diplomate dans le couloir conduisant aux chambres. Il me suit tranquillos, les mains aux poches.

— Pendant que vous remettiez de l’ordre dans votre pays, j’en ai mis dans vos affaires personnelles, Excellence, assuré-je en souriant.

— Je vous en sais mille grâces, mon ami, et je compte vous témoigner ma profonde reconnaissance.

J’entre sans répondre dans la chambre « fatale », comme l’écrirait un journaliste de canard à sensation.

Je désigne l’un des fauteuils à Kanular et vais m’installer au pied du lit d’apparat, selon ma bonne habitude : j’adore m’asseoir au pied des plumards, qu’ils soient d’apparat ou grabats infâmes. Au long de ma vie, quelques-unes des conversations les plus importantes que j’ai eues, je les ai tenues dans cette posture désinvolte.

Le prince a cet air badin du mec qui n’attend jamais rien parce qu’il a tout, qu’il contrôle tout et que des chiées de mecs compétents s’ingénient à lui baliser l’existence.

Il attaque :

— Quand je parle de vous exprimer ma gratitude, ami, je ne parle pas d’une décoration de mon pays dont vous n’auriez que faire.

Je rétorque :

— Ce sont celles du mien qui m’indiffèrent, prince ; les récompenses chyriottes ont à mes yeux l’attrait de l’exotisme. Elles appartiennent à un pays qui fait rêver.

Semi-courbette du prince-diplomate.

— Alors je vous décerne d’ores et déjà l’ordre d’Al-KhâliVôlatil.

— Merci, Monseigneur. Puis-je vous demander de quelle couleur est son ruban ?

— Vert et or.

— Cela fera très bien sur mon alpaga marine.

Mon terlocuteur sourit avec indulgence.

— Je n’en resterai pas là, monsieur le directeur. Je compte vous offrir une montre Cartier au cadran serti de diamants.

— C’est beaucoup trop ! récrié-je. D’ailleurs, je ne mérite aucun présent ; votre illustre sympathie me suffit. Et si vous m’honoriez d’une de vos photographies dédicacées, je ne me tiendrais plus de joie.

— Vous l’aurez AUSSI !

Je lui adresse une inclinaison de tronche.

— Ah ! que vous êtes bien un prince, prince ! Donner est chez les grands un acte naturel.

— Question d’éducation, assure ce personnage d’exception. Et maintenant, racontez-moi l’histoire de mon double que j’ai tant de peine à admettre.

— Elle est si mal croyable, Monseigneur !

— Et cependant elle fut ! dit-il avec cette conviction empreinte de résignation qui animait le cher Galilée.

— La chose est certaine ! certifié-je.

— L’on m’a montré des photographies de mon pseudo-sosie, j’ai eu le vertige. Comment peut-on créer une telle ressemblance ?

— Il existe des spécialistes qui savent trafiquer les visages. Jadis, on ne trouvait ces phénomènes que dans des films de science-fiction. De nos jours, ces démiurges de la contrefaçon abondent.

— Donc, une bande de dissidents a entrepris de constituer un second moi-même et, avec du temps et beaucoup d’argent, y est parvenue ?

— Exactement, Excellence. Quand votre double a été au point, ils ont supprimé l’artiste (je ne vois pas d’autres termes pour le qualifier) qui avait réussi ce miracle. Seulement ce visagiste avait conservé une série de clichés pris au cours des différentes périodes de l’opération ; sans doute comptait-il les utiliser un jour pour se faire verser de l’argent, car ils constituaient une preuve irréfutable puisqu’ils permettaient, somme toute, de pouvoir, le cas échéant, faire marche arrière et de retrouver les traits initiaux du sujet. Vous comprenez ?

— Diabolique ! apprécie-t-il.

— Le technicien, dont on avait pris soin de se débarrasser une fois son travail réussi, gardait les documents photographiques dans l’appareillage orthopédique qui équipait sa jambe gauche depuis qu’il avait subi, quelque trente années plus tôt, une attaque de polio. Ses meurtriers ont connu cette planque astucieuse un certain temps après sa mort tragique et sont allés détrousser son cadavre.

— A quoi bon, puisque mon « sosie artificiel » était mort ?

Je le regarde dans les carreaux, à cet endroit où le blanc des yeux est bleu chez les bien portants et jaune chez les hépatiques.

Il attend, tout en me défrimant paisiblement.

Je murmure :

— Est-ce bien nécessaire ?

Ses sourcils font le pont au-dessus de son pif.

— Qu’entendez-vous par là, mon cher directeur ?

Et le fils unique de Félicie, sachant qu’il évolue sur des sables mouvants minés, de soupirer ;

— Parlons net, Excellence. J’ai été amené de par mes fonctions… particulières, à traiter cette affaire qui vous concerne. Je l’ai fait de mon mieux, mais je dois garder le secret (un secret d’État) sur tout ceci. Mon ministre avec lequel j’ai eu un entretien de deux heures est formel. Il m’a dit textuellement, de sa bonne voix lourde et fleurie : « Mon cher, nous autres, fonctionnaires français, avons nos « mystères d’État ». Il en va de même dans d’autres pays avec lesquels nous entretenons de fructueuses relations. Nous devons tirer un trait sur cette affaire ; non seulement l' oublier, mais nous comporter comme si nous l’avions toujours ignorée. »

Le prince a un sourire blanc dans sa barbe noire.

— Ah ! il vous a parlé ainsi ?

— C’est un homme qui ne mâche jamais ses mots, ce qui lui vaut une sympathie certaine de ses ennemis, voire parfois même de ses amis.

— Qui veut voyager loin, ménage sa monture, fait mon interlocuteur, lequel, tout Oriental qu’il soit, ne répugne pas à emprunter des citations hexagonales.

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