Frédéric Dard - San-Antonio chez les Mac

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San-Antonio chez les Mac: краткое содержание, описание и аннотация

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Connaissez-vous Stinginess Castle ?
Au fin fond des Highlands, en Ecosse, ce château se dresse sur une colline dans les brumes britanniques.
Un nouveau fantôme le hante depuis quelques temps. Et un fantôme de poids ! Il a pour nom BERURIER !
Et si vous saviez ce que le Gros et votre valeureux San-Antonio magouillent dans ce château de cauchemar, vous en auriez la chair de poule. Un renseignement : si vous entendez un craquement dans la pièce d'à côté pendant que vous lisez ce chef-d'œuvre, ne cherchez pas, c'est le fantôme de quelque Mac !

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— Chaque soir, elle m’indique sur un plan le fût qui devra être soutiré le lendemain, je considérais cela comme une marotte de vieillard.

Drôle de marotte ! C’était tout bonnement la clé du trafic. La nuit, Cynthia ou un complice allait verser l’héroïne dans le fût désigné. Elle se dissolvait pendant la nuit et le lendemain on soutirait du whisky drogué que d’autres complices venaient chercher et expédiaient aux abonnés ! Un jour, il y a eu erreur et M. Olivieri a reçu une caisse de whisky truqué… Cette fatale erreur (fatale surtout pour Olivieri) devait faire découvrir le pot aux roses.

Pourquoi voulez-vous visiter la distillerie à pareille heure ? s’inquiète Mac Ornish.

À pareille heure ! Combien de fois l’aurai-je entendue, cette protestation ! C’est fou ce que les gens ont le souci de l’heure.

La vie, au fond, c’est une pendule. On regarde sa montre pour savoir ce qu’on va commander au café ; on la regarde pour se tâter le pouls, on la regarde pour savoir si on doit travailler, se baigner ou dormir. C’est un cauchemar. L’univers en douze parties subdivisées en soixante, re-sub-divisées en soixante ! Un cauchemar quand on y songe ! Des aiguilles tricotent notre destin. Une maille à l’endroit et le cœur à l’envers !

— Je ne veux pas visiter la distillerie, je veux seulement faire un tour à la cave.

Nous nous y rendons au pas de gymnastique. Devant mes escorteurs abasourdis, je cavale droit au fût recelant le cadavre. Il y a une immense flaque d’alcool au pied de celui-ci.

Je grimpe dessus et je pousse un cri de désespoir.

On a bricolé mon trappon ! En une seconde je viens de tout piger. Maintenant un disque de bois est cloué par-dessus. Ces vaches ont capturé Béru, l’ont assaisonné comme l’autre type et ont voulu que les deux gars se tinssent compagnie. Misère ! Trois fois misère ! Mon pauvre Béru ! En voulant desceller le fût ils ont vu qu’il était scié sur sa partie supérieure…

— Vite ! Des tenailles ! Un ciseau à froid ! Un marteau !

Ces messieurs en smoking dans une cave qui me brandissent des outils, c’est un spectacle que je n’oublierai jamais ! Jamais !

J’arrache le disque de bois, puis le trappon. Je plonge le faisceau de ma lampe à l’intérieur du tonneau. Et ce que j’appréhende se concrétise. Il y a deux cadavres au lieu d’un dans la futaille : celui de l’homme à l’étui et celui de Bérurier.

Je crie aux autres de m’aider. Nous brisons à coups de masse le haut du fût ; au contraire de ce tonnelier amoureux des contrepèteries qui passait la main entre deux caisses pour boucher le trou du fût. Je me penche, je saisis Bérurier par un bras ; sir Concy qui m’a rejoint le prend par un autre. Nous le sortons tout ruisselant de son étrange sarcophage. Nous l’étendons sur le sol…

Des larmes ruissellent sur mes joues.

Mon Béru, mon cher, mon brave, mon fidèle Béru ! Mort, noyé ! Dans un whisky, certes, mais noyé tout de même ! Alors c’est donc fini tes balourdises et tes coups de gueule, tes séances de châtaignes, tes nuits blanches, tes gueuletons, tes réflexions impayables ? Fini, dis, Béru ?

Et brusquement, à travers la buée qui voile mon regard, je distingue l’énorme masse ruisselante qui s’ébroue. Et une voix d’ivrogne brame aux échos de la cave ce chant altier :

« Cardons, cardons, car nous sommes matelassiers. »

Oui, c’est Béru. Il balance son hymne : les Matelassiers, avec un clapotis, des gargouillis, des bulles, des borborygmes, des soupirs, des gloussements.

« Car nous sommes matelassiers, mes frères ! Oui, nous sommes matelassiers. »

J’ignore le nom du compositeur de ce chef-d’œuvre impérissable du folklore français. Mais qu’il soit béni à jamais pour l’immense joie que je lui dois !

Enveloppé dans une couverture, confortablement allongé sur le canapé du bureau de Mac Ornish, le Gros claque des dents.

Il a des nausées et, spasmodiquement, souille le plancher.

Il a dû avaler au moins deux litres de scotch, le pauvre lapin !

— Qu’est-ce qui t’est arrivé ? demandé-je.

Il a un long frémissement de bas en haut.

Son regard injecté de sang me considère.

— Ah ! T’es revenu, Commideux de mes saires ! gargouille-t-il. Pas trop… heug… tôt. Écoute, je… heug… vais te dire. On peut pas exhumer de l’avenir, mais… heug… jamais je reboirai du whisky ! Ah ! tonnerre de Dieu, la saloperie qu’y a là !.. Heug…

— Allons, mon frère au visage pâle, remettez-vous et narrez-nous !

Il détranche mes compagnons.

— Qu’est-ce que ces ouistitis foutent… heug… là, à me regarder comme des… heug…

— Ils m’ont aidé à te délivrer de ce fût. Dire que tu as failli périr dans un tonneau, toi, Bérurier ! On croit rêver ! Allez, explique !

Il balbutie.

— Z’auriez pas un peu d’eau ?

Je sais bien que notre époque est aux émotions fortes. Mais tout de même, entendre le Gros demander de la flotte, ça commotionne. On lui apporte un verre d’eau et à mon grand soulagement il s’en asperge la nuque.

— J’ai une de ces migraines, mon pote ! Ces vaches m’ont filé un coup de baguette magique sur la noix qu’un bœuf en aurait perdu ses cornes !

— Les tiennes sont mieux attachées, probablement ! Raconte voir un peu comment les choses se sont déroulées…

Il exhale un rot qui plaque Mac Ornish contre le mur, puis il éternue très fort.

— Cette vacherie de whisky, j’en ai partout, j’en suis complètement imbibé… Bon, eh ben, pendant que t’étais pas là, j’ai surveillé not’ monde… Pour cécoinces (il désigne Mac Ornish) rien à signa… beugler ! Mais cézigue… (il montre sir Concy avec une discrétion exquise) est allé faire un tabac du tonnerre au château. Je l’ai vu à la jumelle ! Il gesticulait ! Et il devait gueuler tellement que je m’étonnais de pas entendre. Enfin, il est parti… Moi je me suis tiré de chez Gladys pour essayer de savoir de quoi il retournait…

Il s’interrompt.

— Brrr, ça me colle des brûlures au zophage, cette gnole ! À partir de dorénavant, je boirai que du Muscadet et du Beaujolpif, t’as ma parole.

— Merci, je la mets précieusement de côté. Continue…

— Je crois, réfléchit le Mahousse, que j’ai commis z’une imprudence.

— En faisant quoi ?

— En revenant au château.

— Tu es revenu au château ?

— J’ai pris par les communs, comme on dit. Je m’ai annoncé en loucedé et j’ai expliqué aux larbins que j’avais oublié ma montre dans ma chambre. J’y suis été et je m’ai planqué dans un petit cagibi qui se trouve juste à côté.

— Espèce de Misérable protubérance imbécile ! fulminé-je, je t’avais recommandé la plus grande prudence pourtant.

Le Gravos secoue sa noble tête à laquelle il ne manque qu’une sauce vinaigrette pour la déguiser en tête de veau.

— La différence qu’y a entre moi et Bayard, fait-il, c’est que j’ai pas d’armure, rappelle-toi toujours de ça, Commissaire de…

— Suffit, poursuis !

— J’ai attendu quèques heures dans l’oscurité. Je voulais faire accroire aux autres loufiats que je m’étais barré, tu piges ?

— Parfaitement, after ?

Dans le fond, c’était pas tellement idiot et, une fois de plus, force m’est de saluer bien bas le courage indomptable du Preux Béru.

Les autres écoutent — du moins sir Concy et sir Constence Haggravente qui sortent d’Oxford (et fait reluire) et causent le français — avec une attention silencieuse. Mac Ornish, quant à lui, nous dévisage à tour de rôle pour suivre sur nos frimousse le sens des mots proférés par Bérurier.

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