Frédéric Dard - L'Histoire de France vue par San-Antonio

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L'Histoire de France vue par San-Antonio: краткое содержание, описание и аннотация

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Paris ne s'est pas fait en un jour, et la France ne s'est pas faite toute seule ! Les plaques de nos rues et les socles de nos statues portent les noms des responsables : ça va de la rue Vercingétorix à la rue Charles de Gaulle.
Et pourtant le nom le plus important est absent de nos places, de nos avenues, de nos boulevards et même de nos impasses : celui de Bérurier. Or, ce sont les Bérurier qui ont vraiment fait la France. Avec leurs mains, leur sang et leur sueur.
Avec leur esprit aussi.
Soucieux de réparer cette criante injustice, j'ai essayé de reconstituer leur trajectoire dans le temps.
Comme le langage, l'Histoire se doit de rester vivante ; c'est pourquoi je me suis attaché à en secouer la poussière, à en « plumeauter » les toiles d'araignée, à en dédorer les tranches, les couronnes et les auréoles et à la saupoudrer d'éclats de rire.
Un petit travail de réfection, quoi !
Il m'a permis de constater qu'on nous avait doré l'Histoire de France avec cette même poudre aux yeux qui sert aussi à nous dorer la pilule !
SAN-ANTONIO

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« Le système de Law se termina bien entendu par une banqueroute, pourtant il avait provoqué confusément une prise de conscience dans le peuple. Cet Écossais sans scrupules contribua sans le vouloir et sans le savoir à la chute de la Royauté presque autant que les écrits de Rousseau ou de Voltaire. Par ailleurs, malgré la faillite de l'État, les entreprises de Law avaient ranimé l'Économie. »

Pinaud lève timidement la main.

— Au fond du couloir à droite, lui lancé-je.

Mais il secoue la tête pour m'indiquer qu'il ne s'agit pas de « ça ».

— Depuis un instant, fait-il, tu t'exprimes comme un prof. Tu devrais revenir à un langage plus simple. N'oublie pas que tu parles à Béru.

La Vieillasse a raison.

— Ton intervention étant enregistrée, Chère Vieille Ruine, je laisse à notre bon ami le soin d'apprécier.

Le Dabe blêmit.

— Efface, supplie-t-il. Je ne voudrais pas que notre bon Alexandre prenne ça en mauvaise part.

— J'effacerai après. Pour le moment je poursuis. La France est en train de virer. Il se passe quelque chose dans les cerveaux. Le Régent qui ne s'en fait pas continue ses galipettes. Sa fille, la duchesse de Berry, l'imite. La foiridon est totale. Et pourtant ce temps, que devient Louis XV ? Eh bien, il grandit. II a pour précepteur Fleury, l'évêque de Fréjus. Le brave prélat lui enseigne tant bien que mal son métier de roi. Le jeune Louis XV chasse, c'est son unique plaisir. Il ne fait même pas attention aux gonzesses. On l'a fiancé, bien entendu, à l'Infante d'Espagne pour ne pas changer. C'est une gamine qui vit à la Cour afin de recevoir une éducation française en attendant de recevoir le roi dans son lit. Louis XV ne la voit presque pas et s'en tamponne le grain de beauté. De plus, il n'a pas envie de régner. Son titre et la situation lui suffisent. Aussi, lorsqu'en 1723 le Régent clabote d'un coup de sang (y a tout de même une justice immanente), Louis, qui n'a encore que treize ans, confie les guides au duc de Bourbon, un zig tout ce qu'il y a de tartignole, bête comme un plumeau et qui s'est scandaleusement rempli les fouilles grâce au système de Law. Ce gus était fait pour administrer l'État comme toi, Béru, pour être archevêque de Paris. A peine installé à son poste, ça se met à bouillonner sous sa perruque. Truffe mais combinard qu'il était, le duc. Il se dit avec sa petite cervelle bourbonienne : « Le roi est de santé fragile, il tousse au moindre courant d'air. Il aurait les soufflets mités que ça ne m'étonnerait pas. S'il clabote, la couronne va valdinguer sur la tasse de son cousin Orléans, mon ennemi intime et moi, duc de Bourbon, je ressemble du coup au duc de Bordeaux qui ressemblait à son frère, son frère à son père et son père à Monluc. De là je conclus que ma seule chance de garantir mes arrières, c'est bien sûr que le roi vive, mais surtout qu'il se grouille d'assurer sa descendance. Seulement avec cette infante de mon Escurial qui n'a pas huit ans, on n'est pas prêt de toucher un Dauphin. Le plus simple c'est donc de renvoyer la mouflette chez son dabe et de trouver au roi une gerce en état de marche ».

« Il porte alors son attention sur Marie Leczinska, la fille de l'ancien roi de Pologne Stanislas Leczinski. Ces derniers étaient en pleine purée comme tous les monarques en chômage et vivotaient en Lorraine. Ils n'attendaient plus qu'une chose de la vie : qu'on donnât le nom de Stanislas à une porte de fer forgé de Nancy. C'était modeste comme aspiration, convenons-en ! Ils ne se gaffent pas, ces bons Polaks en exil, que leurs anges gardiens sont en train de fourbir leur bonne étoile au Miror. A Paris, le Premier ministre persuade son jeune souverain que pour le petit coucher Leczinska c'est exquis. Pas contrariant, Louis donne son accord. Ensuite de quoi, on met à la petite infante sa robe des dimanches, on lui achète des sucettes et on la colle dans le premier autobus pour Madrid avec un mot d'excuse pour ses parents. Devant une muflerie aussi fracassante, la noble Espagne rue dans les brancards du carrosse, fais-moi confiance. Le Philippe V d'abord vire le corps diplomatique français avec perte, fracas et coups de pompe dans les noix. Dans les cours d'Europe on commence à se dire que la France prend de drôles de manières et qu'elle ne va pas tarder à se moucher dans les rideaux si ça continue. En France, d'ailleurs, on n'est pas très content non plus de ce mariage. Larguer une riche Infante d'Espagne pour une nana qui n'a, en fait de dot, qu'un slip et son contenu ; et ce à un moment où la colonne des revenus a la blancheur Persil dans le Grand Livre des Finances, ça fait un peu léger, faut connaître. Mais le Bien-Aimé se fout du tiers (état) comme du quart.

« La jeune reine est gentille, pas mal de sa personne et plus vieille que lui de sept ans. Voilà Bourbon paré. La dame est apte à la reproduction. Louis et Marie se mettent au boulot sans tarder et ils feront dix gosses en un rien de temps. Bravo Prénatal ! »

— Tu n'aurais pas encore une petite larmichette de muscadet ? m'interrompt Pinaud, je me dessèche à t'écouter.

Je lui verse et il fait mine de regarder ailleurs pour ne pas avoir à dire « assez ».

— C'est passionnant, fait-il avant de boire. D'après ce qu'il ressort, ce Louis XV était en somme une vraie nouille ?

— Erreur, protesté-je. C'était un garçon timide, tout simplement. Il était moins autoritaire que Louis XIV, donc plus intelligent. Son drame, c'est d'avoir cru que les autres étaient plus capables que lui et de s'en remettre à eux alors qu'ils ne le valaient pas.

« Comme le duc de Bourbon débloquait, Fleury, l'évêque de Fréjus, a fait le barrage. Il avait beaucoup d'autorité sur son élève. On a viré Bourbon et le cardinal Fleury a pris sa place derrière le bureau Louis XIV du Premier ministre de Louis XV. Un bon vieux, dans le fond, ce Fleury. Pas beaucoup de panache, mais une certaine jugeote. Il essaya de rétablir les finances et fit quelques guerres, mais juste pour dire… Contre l'Autriche d'abord, afin d'essayer de rétablir le beau-dabe de Louis XV sur son trône, puis avec l'Autriche contre le roi de Prusse. Frédéric II jouait les gros bras en Europe. Pendant ce temps, bien sûr, la valeureuse Albion s'entretenait la voile en coulant à l'occasion quelques-uns de nos bateaux.

« Louis XV, que ses épousailles avaient déclenché, s'est lancé à l'assaut de la famille de Nesle. C'est un nom prédestiné décidément et qui a toujours évoqué des parties galantes. Les trois Orfèvres à lui tout seul, le Bien-Aimé, il s'est farci les quatre frangines à la file. Et pourtant elles ressemblaient à des grenadiers, les filles Nesle. Mme de Mailly avait un pif mahousse ; sa sœur la Marquise de Vintimille (tout le monde descend, prière de préparer ses passeports pour la douane) reniflait des targettes et mesurait deux mètres, une autre dont je ne me rappelle plus le blaze trimbalait un dargif de chez Dunlopillo et il n'y avait que la dernière, Mme de la Tournelle (vous prenez le quai, c'est tout droit) qui était un peu pas mal. Malgré ses manières maniérées, Louis XV, il aimait les grosses charpentes. Son rêve, à ce coquin, c'eût été les Peter's sisters. Du coup, il l'aurait eue sa ration de Tanagra-double. Quand il a eu passé les Nesle à la casserole, il s'est rabattu sur une petite roturière nommée Poisson. C'était sa façon à lui de faire maigre. Comme la présence de cette favorite mal née indisposait la Cour, il a transformé la femme-poisson en Marquise de Pompadour. N'était-ce pas plus gentil comme ça ? »

— Excuse-moi, stoppe Pinuski, mais il va bientôt falloir que je parte. C'est encore long, Louis XV ?

— Il m'en reste trente mètres dans la bobine, Vénérable loque.

— Fais vite, vu que j'ai rendez-vous chez le radiologue pour mes clichés de l'estomac. Figure-toi que lorsque je mange des crudités, j'ai comme des brûlures…

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