Frédéric Dard - L'Histoire de France vue par San-Antonio

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L'Histoire de France vue par San-Antonio: краткое содержание, описание и аннотация

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Paris ne s'est pas fait en un jour, et la France ne s'est pas faite toute seule ! Les plaques de nos rues et les socles de nos statues portent les noms des responsables : ça va de la rue Vercingétorix à la rue Charles de Gaulle.
Et pourtant le nom le plus important est absent de nos places, de nos avenues, de nos boulevards et même de nos impasses : celui de Bérurier. Or, ce sont les Bérurier qui ont vraiment fait la France. Avec leurs mains, leur sang et leur sueur.
Avec leur esprit aussi.
Soucieux de réparer cette criante injustice, j'ai essayé de reconstituer leur trajectoire dans le temps.
Comme le langage, l'Histoire se doit de rester vivante ; c'est pourquoi je me suis attaché à en secouer la poussière, à en « plumeauter » les toiles d'araignée, à en dédorer les tranches, les couronnes et les auréoles et à la saupoudrer d'éclats de rire.
Un petit travail de réfection, quoi !
Il m'a permis de constater qu'on nous avait doré l'Histoire de France avec cette même poudre aux yeux qui sert aussi à nous dorer la pilule !
SAN-ANTONIO

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— Il y a des serpents ? supposa Choiseul.

— Non, Monseigneur, c'est qu'elle n'est pas française !

Choiseul se rembrunit.

« Toi, mon Berru, je te vois venir, pensait le marquis. Tu as dû mijoter des affaires là-bas et tu veux me convaincre d'entreprendre une guerre pour conquérir ce pays ! »

— Qu'y puis-je ? demanda-t-il sèchement.

— L'acheter, Monseigneur ! répondit très simplement Philippe.

Son interlocuteur en fut éberlué.

— L'acheter ! Vous me la baillez belle !

— Monseigneur, poursuivit Philippe, les gouvernements s'obstinent à faire massacrer des hommes pour conquérir des pays qu'ils reperdent aussitôt. Il serait tellement plus facile de les acheter. Avec l'argent qu'on dépense à faire les guerres, on pourrait acquérir les territoires. Personne ensuite ne songerait à se libérer, puisque la vente serait faite en bonne et due forme à la satisfaction de tous. Lorsque j'acquiers un habit chez mon fripier il ne vient pas protester ensuite qu'il a réfléchi et que je dois le lui rendre. L'esprit revanchard disparaîtrait. Croyez-moi, les vraies conquêtes se font chez les notaires, pas sur les champs de batailles !

Choiseul opina. II y avait du vrai dans ce que disait le banquier. Pourtant il jugeait son vœu irréalisable. Que feraient les généraux si les marchands assumaient les responsabilités géographiques ? Comment obtiendrait-on des décorations et que ferait-on des drapeaux ? Que deviendraient les armuriers ?

— Utopie, fit-il en soupirant.

— Non, Monseigneur. Pour tout vous dire, en revenant de Corse, je suis passé par Gênes. J'ai vu là-bas les autorités et je leur ai demandé si elles envisageraient éventuellement de céder la Corse à la France moyennant une somme rondelette. Elles m'ont répondu — tenez-vous bien — que oui !

Choiseul devint tour à tour, rouge, blanc, puis bleu, préfigurant ainsi le futur drapeau français. Ne pouvant contenir sa colère, il donna un coup de poing sur son sous-main.

— Mais, Monsieur le banquier ! tonna le ministre, de quoi vous mêlez-vous ! Depuis quand un sujet de Sa Majesté a-t-il qualité pour entreprendre délibérément des pourparlers au nom de la France avec un pays étranger sans être mandaté !

— Monseigneur… balbutia Berrucheul.

Choiseul était remonté.

— Et que voulez-vous que nous en fassions, de la Corse, je vous demande un peu ! Nous avons perdu nos colonies, sans grand regret d'ailleurs, car elles étaient fort éloignées, et vous voudriez que je vide les caisses de l'État pour acheter une île ! Si j'avais une île à acheter, ce serait l'Angleterre, Monsieur Berrucheul, et non la Corse. Comme cela, au moins, nos bateaux pourraient naviguer tranquillement !

Il se tut, tira sur ses manchettes de batiste, puis s'éventa légèrement du plat de la main.

— Excusez-moi, reprit-il d'une voix plus égale, vous m'avez quelque peu fait sortir de mes gonds, mon cher !

Berrucheul, qui avait pris une mine contrite pour laisser passer l'orage, releva le front et déclara :

— Vous ne m'avez pas laissé achever, Monseigneur. Je pensais acheter la Corse pour mon propre compte et l'offrir à mon pays afin qu'elle devînt territoire français.

Cette fois, Choiseul devint bleu, blanc, puis rouge.

— Vous plaisantez ! bredouilla-t-il.

— Absolument pas, Monseigneur ! Absolument pas ! Vous le savez peut-être, feu mon père a réalisé une très grosse fortune, beaucoup plus importante que ce qu'on imagine. Il est juste qu'une partie de celle-ci soit consacrée au prestige du royaume. Je donne les fonds pour l'achat de la Corse, et je ne veux surtout pas que mon nom paraisse dans cette affaire à cause du fisc : signes extérieurs de richesse, c'est mauvais. Cette transaction doit par conséquent rester secrète.

Alors Choiseul, les yeux baignés de larmes, se leva, prit Berrucheul aux épaules, le baisa sur les deux joues.

— Ah ! mon ami, murmura-t-il, quel grand cœur ! Quelle abnégation ! Merci, merci, merci ! Je suis confus à l'idée que la postérité m'attribuera le mérite de cette emplette.

— Ainsi vous acceptez ma proposition, Monseigneur ?

— Comment refuser un don pareil ! Je l'accepte au nom du roi. Au nom de la France ! Oh ! nom de Dieu ce que je suis content !

« Ça y est, jubila le tenace banquier, ma chère Antonia est à moi, puisque devenue française ; en m'épousant, elle épousera donc un compatriote et sa rigide famille n'aura plus rien à dire ! »

Au comble de l'allégresse, Choiseul prît son visiteur par le bras.

— Vive la Corse ! cria-t-il.

Puis il entraîna Berrucheul vers la mappemonde décorant un angle de son bureau.

— Soyez gentil, mon cher, ajouta-t-il, montrez-moi donc où ça se trouve !

(Extrait du Journal anecdotique du règne de Louis XV de RASEUR)

Quatorzième Leçon :

LOUIS XVI… ET CE QUI S'ENSUIVIT

Rien de tel qu'une petite grippette pour vous mettre en forme. C'est un peu comme un abcès de fixation, aussi me pointé-je au bureau frais comme un nez de chien [47] L'expression « frais comme un gardon » me paraît périmée. .

Je serre les mains avides qui m'espéraient ; je dis « que-ça-va-beaucoup-mieux-merci » et je vais potasser les dossiers posés sur mon établi.

Au bout d'un moment, Bérurier fait une apparition théâtrale. Assez stupéfiant, le Dodu, ce morning ! Il porte un immense blue-jean râpé et constellé d'étiquettes made in U.S.A., un polo vert pomme, un blouson de cuir noir à col de fourrure, des chaussures de basket et une vraie toque en faux astrakan. L'essayer c'est l'adopter ! Pour vos réceptions mondaines, mesdames, pour les noces et les banquets, pour les baptêmes et les enterrements, faites appel à Alexandre-Benoît Bérurier. Il parviendra toujours à détendre l'atmosphère. La somptuosité de ses trouvailles vestimentaires, la percussion (et les répercussions) de ses réflexions apporteront toujours autour de vous joie et santé, car une boutade signée Bérurier, c'est de la rigolade assurée.

— Tu vas à un nouveau bal costumé ? m'étonné-je. L'Étonnant, le Détonnant, l'Irréinventable Béru hoche sa pauvre hure brouillée par le Brouilly.

— C'est rapport à une enquête dont je me livre dans les milieux blousons dorés, explique-t-il. Comme j'ai besoin de fouinasser chez les yé-yé, faut que je me mettasse à l'unisson !

— Béruyéyé ! fallait voir ça avant de mourir, conviens-je.

— Reconnais, Gars, que le « Blougin » c'est ma longueur d'onde !

— En effet, ce futal de toile te moule comme un cigare. Pour le poser, tu te fais éplucher, je suppose ?

— J'ai la technique, San-A. Je me couche sur le lit, les flûtes relevées. Berthe tire sur une des jambes et la bonne sur l'autre. Moi pendant ce temps je donne des coups de reins pour faciliter le décarpillage !

— Le spectacle ne doit pas laisser indifférent, conviens-je.

Il caresse la rude étoffe du blue-jean.

— Dans notre job, faut se tenir au courant. Dans le vent, quoi, comme on dit. Mais dis voir, je t'ai pas encore remercié pour Louis XV ? Ça nous a beaucoup plu, à moi et à Berthe, j'avais emporté le mégalophone du bureau et on se l'a fait jouer trois fois hier soir. D'autant plus qu'à la téloche y avait que du rasoir. Une conversation religieuse dont à propos de l'unité de l'église. Ils avaient réuni des curetons de toutes les religions. Y avait le père Dupanloup, le rabbin Desbois, le pasteur Ysé, et le mufti Ben Durant, plus un curé à barbouze de l'église orthopédique. Ces braves gens ont attaqué en disant comme quoi toutes les Églises devraient infusionner. Moi j'étais pour. Paraîtrait du reste que Popaul le Vadrouilleur, ça serait dans ses visées. Et puis ces bons messieurs se sont mis à défendre leur crémerie et le vin de messe a vite tourné au vinaigre ! T'aurais dit des représentants de commerce en plein suif. Chacun jurait que c'était son produit le meilleur et que celui des autres c'était de la toupie de chansonnette ! On les aurait pas minutés qu'ils se seraient filé la pater à force de se virguler des objections culsoutanées. Un vrai désastre ! Moi, tu vois, je serais été Jésus-Christ que j'intervenais en pleine émission pour les mettre au surplis. Je te leur foutais un miracle sur 819 lignes, mon pote, que tout le monde en aurait causé. Parce qu'à mon sens, pour le bien de l'Église, c'est pas des radoteurs qu'il faut mais un grand miracle. Jusqu'ici, les miracles c'est toujours des petites filles berlinguées qui en ont eu l'imprimeur ; et ça se passe dans des grottes obscures. Mais suppose un peu qu'on aye droit un de ces quatre soirs à un miracle télévisé, tiens : en pleine Eurovision au cours d'un France-Écosse afin qu'il y ait un maximum de monde. T'as le Bon Dieu qui s'annonce et qui dit deux mots aux téléspectateurs. Pour le coup, intervilles, ils peuvent aller se rhabiller ! Je dis Dieu, mais en admettant qu'Il veuille pas se déranger, Il envolerait quelqu'un de sa Maison militaire ou bien son chef du Protocole, hmm ?

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