Frédéric Dard - L'Histoire de France vue par San-Antonio

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L'Histoire de France vue par San-Antonio: краткое содержание, описание и аннотация

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Paris ne s'est pas fait en un jour, et la France ne s'est pas faite toute seule ! Les plaques de nos rues et les socles de nos statues portent les noms des responsables : ça va de la rue Vercingétorix à la rue Charles de Gaulle.
Et pourtant le nom le plus important est absent de nos places, de nos avenues, de nos boulevards et même de nos impasses : celui de Bérurier. Or, ce sont les Bérurier qui ont vraiment fait la France. Avec leurs mains, leur sang et leur sueur.
Avec leur esprit aussi.
Soucieux de réparer cette criante injustice, j'ai essayé de reconstituer leur trajectoire dans le temps.
Comme le langage, l'Histoire se doit de rester vivante ; c'est pourquoi je me suis attaché à en secouer la poussière, à en « plumeauter » les toiles d'araignée, à en dédorer les tranches, les couronnes et les auréoles et à la saupoudrer d'éclats de rire.
Un petit travail de réfection, quoi !
Il m'a permis de constater qu'on nous avait doré l'Histoire de France avec cette même poudre aux yeux qui sert aussi à nous dorer la pilule !
SAN-ANTONIO

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— Et t'as peur d'un chou-fleur ?

— On pense tout de suite à ça, avoue la Vieillasse.

M'est avis qu'ils ne sont pas près de le trouver le sérum anticancéreux, messieurs les toubibs, avec tout le pognon que ça leur rapporte, cette misère ! Ils auraient bonne bouille de liquider ce fléau au moyen d'une petite piquouze à dix balles. Vous imaginez cette famine dans les rangs des blouses blanches ? Le cancer, c'est leur minimum vital garanti. Avec cette brave bête, ils sont certains de ne jamais piler la faim et d'avoir leurs vacances à Capri assurées.

Et puis quoi, si on le guérissait, les gens n'auraient plus que la ressource de claquer dans un accident de bagnole ; or, comme la circulation n'est pas encore complètement désorganisée, ça risquerait de durer.

Je bonnis mon point de vue à Pinuche. Naturellement il en rit. Les hommes, depuis toujours, ont pris l'habitude de se marrer quand on leur dit la vérité. Y a que le mensonge qui les fasse goder. L'illusion ! La fumée ! Leurs quatre vérités, ils les lisent dans la Clé des Songes exclusivement. Peut-être qu'ils ont raison, je sais pas ? Il est certain que la réalité n'a pas bonne mine et que si on la fardait pas à outrance on ne pourrait pas cohabiter longtemps avec elle. Alors on lui passe du fond de teint, du Rouge Baiser, du vert aux paupières, du marron aux sourcils et on crie bien fort qu'elle est belle et sexy. Comme la plupart du temps elle sent la mort ou la m… on la parfume, on la couvre de fleurs. Mais les fleurs aussi meurent, non ? Alors ? Où il est le béneff ? Sursis ? Oui, sursis ! Le but de tout ! Le grand objectif, c'est quelques minutes ou quelques années de plus à vivre. Et on fout des médailles de sauvetage à des gars qui ont à ce qu'on raconte idiotement sauvé la vie, vous avez bien entendu ? sauvé la vie à leur semblable. Comme si on pouvait SAUVER une vie ! Faudrait tout de même se décider à réviser un peu le vocabulaire, les gars. Ça aiderait les petites têtes à prendre conscience. Commencer par remplacer les médailles de sauvetage par des médailles de prolongation. Alors les titres du Parisien Libéré ou du Pharisien Ulcéré seraient libellés ainsi : « Un garçon de quatorze ans prolonge la vie d'un de ses camarades qui se noyait. » Ce serait plus honnête. Ça en inciterait à aller baiser la Terre Sainte… ou la tapineuse du coin selon leur tempérament.

— A quoi songes-tu ? demande doucement la Vieillasse.

— A la mort de Louis XV, réponds-je. Bouge pas, Vieux Rat, je le termine.

« Le roi, donc, devient dingue de la petite Poisson. Une nana pas si frétillante que ça du reste. Elle était même vaguement frigide, à ce que je me suis laissé dire. Du poisson congelé, quoi ! C'est un gros défaut chez une épouse, mais une rare qualité chez une maîtresse. Quand un homme a une épouse frigide, il l'abandonne pour courir la gueuse. Lorsqu'il a une maîtresse frigide, il la garde. Peut-être espère-t-il arriver un jour à lui transformer la calotte glaciaire en brasero ? Peut-être trouve-t-il plus de poésie à l'adultère lorsque celui-ci se perpètre avec une partenaire réservée ? Point d'interrogation à la ligne !

« Toujours est-il que la Pompadour devient virtuellement tout à la fois Premier ministre et Reine de France. C'est elle qui prend toutes les grandes décisions, qui déclare les guerres et rédige les traités de paix. Elle fait punir ceux qui lui font sentir la modestie de ses origines et exile qui lui déplaît. Dans ses mains, un duc ou un ministre ne pèse pas plus lourd qu'une noisette véreuse. Bref, ce rôle tout-puissant, nous l'avons déjà vu jouer par des tas de gourgandines au long de notre Histoire.

« Avec la marquise de Pompadour, la vie sexuelle de Louis XV tourne à la frénésie. Il garde sa froide maîtresse mais se tape en série des jouvencelles toutes neuves. Un sacré composteur, ce Louis-là ! Son sceptre devait faire le salut scout : toujours prêt !

« Il a inscrit les plus beaux exploits amoureux de notre patrimoine (de Saint Bernardin) au Parc-aux-Cerfs. Des pommes se figurent que l'endroit en question était un parc dans lequel des demoiselles à poil couraient au clair de lune, poursuivies (et rattrapées) par des cerfs et par le roi. En fait, il s'agissait plus simplement d'un quartier de Versailles où le Bien-Aimé possédait quelques couchodromes. Mais ce qui s'est passé dans ces cinq-à-l'aube n'est pas racontable. Je t'en bonnirais le dixième, mon pauvre Gros, que je me ferais moucher par la censure. L'amour grâce à Louis XV est devenu du boulot d'orfèvre, crois-moi et c'est pourquoi je conserve toute mon estime à ce fin monarque.

« Il savait, dans son élégante sagesse, que les batailles perdues ou gagnées importent peu puisque d'autres, toujours, viennent remettre en question les résultats des précédentes. Mais il a fait de l'amour ce qu'il est aujourd'hui : un art magnifique où le Français — je le dis sans chauvinisme, crois-le bien — a su maintenir sa prédominance. Il a dû se soumettre dans toutes les disciplines, le Français : militaires, culturelles, artistiques. Mais il est demeuré envers et contre « toutes » un prince de la braguette ! Il ne se découvre plus toujours dans l'ascenseur quand il y a des dames ; il passe devant son épouse pour monter dans le métro, il abandonne le suprême de volaille pour construire des usines à hamburger's steaks, il met quarante-huit heures pour perdre la guerre contre l'Egypte et tes camelotes qu'il fabrique sont les plus coûteuses du monde, mais au plumard il reste le maître du terrain !

« Ça ne s'explique pas, ça non plus. C'est dans la nature des choses.

« Des siennes ! »

Je me tais pour ficher un godet de muscadet. Je me sens en pleine forme. Mon virus grippal a définitivement lâché prise.

Comme la Vieillasse rassemble ses hardes, je le jugule.

— Laisse tes bas morceaux sur cette chaise, Pinuche, je vais terminer afin que tu puisses remettre cette bande — ô combien magnétique — à l'ami Béru.

Et San-Antonio récupère le micro.

— Dis voir, au passage, Béru, la Pompadour avait à sa botte le chef de la police. Et sais-tu comment s'appelait ce prestigieux fonctionnaire ? Berruyer (ou Berryer, j'ai lu plusieurs orthographes à son propos). Tu vois, ma Grosse, comme tes aïeux ont étroitement participé à l'Histoire ! Allez, on se finit le père Louis XV car Pinaud est pressé d'aller récupérer ses photos d'intérieur. La Pompadour est morte. Louis XV, pour se consoler, est tombé dans les bras d'une pétasse. Une vraie. Elle s'appelait Jeanne Bécu. On s'appelle comme on peut. Elle était fille de joie. Il vaut mieux être fille de joie que fille de peine. D'un coup de baguette magique, le roi en fit la comtesse du Barry. C'était gonflé de sa part, mais il le fit ! Et là encore, je sollicite un coup de bitos pour le Bien-Aimé. On ne m'ôtera jamais de l'idée que ce type-là était un vrai démocrate. Il avait pigé que l'important, ça n'est pas le blason qu'une dame a sur le corsage, mais le contenu de ce dernier. Vive Louis XV ! Il est allé jusqu'au bout de la seule chose qui l'eut réellement intéressé st qui soit réellement intéressante : l'amour.

« Après avoir fait marquise la fille d'un boucher nommée Poisson, il faisait comtesse une respectueuse appelée Bécu, je ne dirai jamais assez combien je trouve que c'est beau, que c'est généreux ! Et un petit bilan pour conclure ! Un ! Que faut-il reprocher à Louis XV ? Une seule chose ! D'avoir été Louis XV à une époque où il eut encore fallu être Louis XIV. Mais est-il raisonnable de reprocher à un monsieur de ne pas être son arrière-grand-père ? Je pense que non ! Alors détaillons. Il a perdu le Canada (Je n'ai pas su garder Montcalm, disait-il) et les Comptoirs de l'Inde. Soit. Mais ce faisant il évitait bien des ennuis à nos contemporains. Si nous les avions conservés, cela eut fait des peuples que notre Général serait obligé d'aller « Je-vous-ai-comprendre » un de ces jours. Vrai ou faux ?

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