Frédéric Dard - L'Histoire de France vue par San-Antonio

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L'Histoire de France vue par San-Antonio: краткое содержание, описание и аннотация

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Paris ne s'est pas fait en un jour, et la France ne s'est pas faite toute seule ! Les plaques de nos rues et les socles de nos statues portent les noms des responsables : ça va de la rue Vercingétorix à la rue Charles de Gaulle.
Et pourtant le nom le plus important est absent de nos places, de nos avenues, de nos boulevards et même de nos impasses : celui de Bérurier. Or, ce sont les Bérurier qui ont vraiment fait la France. Avec leurs mains, leur sang et leur sueur.
Avec leur esprit aussi.
Soucieux de réparer cette criante injustice, j'ai essayé de reconstituer leur trajectoire dans le temps.
Comme le langage, l'Histoire se doit de rester vivante ; c'est pourquoi je me suis attaché à en secouer la poussière, à en « plumeauter » les toiles d'araignée, à en dédorer les tranches, les couronnes et les auréoles et à la saupoudrer d'éclats de rire.
Un petit travail de réfection, quoi !
Il m'a permis de constater qu'on nous avait doré l'Histoire de France avec cette même poudre aux yeux qui sert aussi à nous dorer la pilule !
SAN-ANTONIO

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« Par contre Louis XV a offert la Corse à la France. Et quand on pense que l'année qui suivit l'achat de l'île de Beauté aux Génois, Napoléon y naquit, que quelque cent cinquante années plus tard, c'était au tour de Tino Rossi d'y voir le jour, on mesure pleinement l'importance d'un tel cadeau ! Un cadeau ? Non : une faveur !

« Outre cet inestimable présent, Louis XV dota Paris de la place de la Concorde, la plus grande place du monde. Où eut-on guillotiné son petit-fils sinon ? Pardonnons-lui l'École Militaire et l'église Saint-Sulpice. Après tout, ce dernier monument a fait beaucoup pour la vessie de Raoul Ponchon. Et applaudissons-le pour le Petit Trianon, cette merveille de grâce. L'amour devenant polisson et élégant, le mobilier l'est devenu également. La légèreté, la gaieté, le confort ont remplacé les monuments catafalqueux d'autrefois. Le style Louis XV était né, qui devait survivre à toutes les misères de la France puisqu'on le rencontre partout : en Amérique, et chez Lévitan comme à l'Hôtel Crillon. Alors ? Faisons le point, Béru. Pendant que Louis XV faisait l'amour, Jean-Jacques Rousseau, Voltaire et Montesquieu, eux, préparaient la Révolution. N'est-ce pas l'un des tout grands mérites de ce bon roi que de les avoir laissés faire ?

« Et sous son règne surgit une invention qui n'a pas fini de nous ravir : la mayonnaise. Rien que par elle, son règne est un grand règne.

« Il mourut dans d'atroces souffrances le 10 mai 1774. Ses membres pourris par la variole partaient en lambeaux. Son visage était boursouflé et noirci. En rendant le dernier soupir, ce corps qui en avait tant provoqué était déjà décomposé et la mort n'emporta vraiment que ses restes. Amen ! »

J'arrête le magnéto et je regarde Pinaud.

Il pleure !

Lecture :
UN GROS CAPRICE DU BANQUIER BERRUCHEUL

— Vous en avez parlé à votre maman, Antonia ? demanda Philippe Berrucheul en saisissant d'un geste souple la taille de la jeune fille.

Elle était belle.

Il était beau.

Elle était brune, avec la peau mate, l'œil de braise, la bouche admirablement dessinée et le nez rectiligne.

Il était blond, avec le teint clair, l'œil couleur des mers du Nord, la lèvre sensuelle.

Elle avait dix-huit ans.

Il en avait vingt-huit.

Ils s'aimaient.

Leur rencontre s'était effectuée par le plus grand — et le plus sournois — des hasards, lors d'une promenade que Berrucheul faisait dans la campagne environnant Ajaccio.

Le jeune banquier était venu surveiller la création d'une succursale de sa banque, la B.N.C.I. (Berrucheul Nationale of Compagnie des Indes) dans l'île de Beauté. Il était arrivé à bord de son bateau personnel « Le Bien-Aimé » une quinzaine auparavant et avait mouillé dans le port d'Ajaccio.

Il continuait dans les environs.

Le climat et le pittoresque de la Corse le charmant, il faisait de grandes randonnées solitaires à travers les maquis sauvages. C'est au cours de l'une d'elles qu'un après-midi, le riche Français avait aperçu Antonia Ramolino au moment où un chien perdu (sans collier) la poursuivait de ses assiduités. Courageusement, Berrucheul avait assommé l'animal au moyen de sa canne en or massif. Le coup de foudre ! Au premier regard le contact s'était établi entre les jeunes gens. La prestance et la richesse de Philippe avaient ébloui Antonia. Sa qualité de Français aussi, car la réputation du roi Louis XV dépassait les frontières et les mers et rejaillissait sur ses sujets.

Comme la jeune fille tardait à répondre, Berrucheul insista.

— Dites-moi, mon amour, vous avez parlé à votre maman ?

Antonia fit un signe d'acquiescement.

— C'est non, n'est-ce pas ? se lamenta Philippe.

Elle regarda autour d'elle peureusement et, ne voyant personne, s'enhardît à lui prendre le bras.

— Ma mère comprend la situation, mais il n'y a rien à faire. Jamais mon père, ni mon frère, ni mon oncle Buonaparte ne me laisseraient épouser un étranger. Jamais !

— Et si je vous enlevais ? demanda spontanément le richissime jeune homme.

Elle sursauta.

— On voit que vous ne connaissez pas mes compatriotes ! Les Corses sont des gens intraitables qui ont le sens de l'honneur terriblement développé. Malgré votre fortune, ils ne toléreraient pas que je vous épouse. Et si je m'enfuyais avec vous… où que nous allions, ils nous retrouveraient et nous tueraient l'un et l'autre !

— L'un et l'autre, vous êtes sûre ? bredouilla Berrucheul.

— Moi, peut-être pas, réfléchit Antonia, mais vous en tout cas, ça ne fait aucun doute…

Cette perspective n'enchantait guère le garçon. Quand on est un banquier dynamique dont les affaires sont prospères, on ne se sent pas une vocation d'homme traqué. Et pourtant… pourtant il adorait cette fille et ne pouvait se résoudre à renoncer à elle.

— C'est lamentable, à la fin, s'emporta Philippe. Nous avons tout pour être heureux et à cause de stupides traditions…

Comme il disait ces mots, les branches d'un arbousier s'écartèrent et Antonia devint verte en voyant surgir son frère aîné.

— Qu'est-ce que vous venez de dire ? demanda ce dernier en brandissant un pistolet d'arçon dont la vue désarçonna Berrucheul.

— Moi ? fit le banquier.

— Vous venez de parler de nos stupides traditions, non ? J'ai bien envie de vous faire déguster un peu de plomb pour vous apprendre à vivre.

— Jovani ! cria Antonia, ne fais pas cela, pour l'amour de Dieu.

Le jeune Corse haussa les épaules et planta le canon de l'arme dans sa ceinture.

— Écoutez, l'ami, fit-il. Ma sœur n'épousera jamais qu'un Corse ou un Génois puisque nous sommes génois. Si vous la revoyez une seule fois, je vous abats. Et si vous n'avez pas levé l'ancre demain matin, je vous abats aussi !

Pâle, les traits crispés et l'estomac contracté, Berrucheul salua Antonia.

— Adieu donc, douce Antonia, soupira-t-il. Je pars contraint et forcé. Mais sachez au moins que je vous aimerai toujours.

Là-dessus, il tourna les talons, tandis que la malheureuse jeune fille se précipitait sur la poitrine de son frère en sanglotant.

— Que veux-tu, murmura Jovani, comme on dit dans les pages roses : Dura lex, sed lex.

* * *

Un mois après cet incident, le marquis de Choiseul était en train de dicter du courrier à sa dactylo lorsqu'on vint lui annoncer que Philippe Berrucheul, le banquier bien connu, demandait à l'entretenir.

— Faites entrer et laissez-nous, ordonna le ministre.

Il était intrigué par cette visite. Berrucheul père s'était terriblement enrichi sous Law et il avait eu la satisfaction de voir son fils développer l'affaire au lieu de la couler comme le font généralement les fils.

Il trouva son visiteur amaigri, avec les yeux cernés et la mine longue.

« Oh ! Oh ! songea Choiseul, les affaires bancaires iraient-elles aussi mal que celles de l'État ? »

— Quel bon vent ? demanda-t-il tout haut en pressant la dextre du visiteur.

Berrucheul risqua un maigre sourire.

— Monseigneur, dit-il, connaissez-vous la Corse ?

Choiseul se renfrogna, car il avait horreur qu'on le collât en géographie.

Après une toux interminable qui lui donna le temps de réfléchir, il murmura :

— C'est en Afrique du Nord, ça, n'est-ce pas ?

— Pas encore, sourit de plus belle Berrucheul. Il s'agit d'une île ravissante située dans la Méditerranée et qui appartient aux Génois.

— Ben voyons, où avais-je la tête ! fit le ministre.

— J'en arrive, dit Philippe, et je puis vous assurer, Monseigneur, que c'est l'un des plus beaux coins du monde !

— En vérité ?

— Je vous en donne ma parole. Je ne connais qu'un défaut à cette île, Monseigneur…

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