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Jean-Marie Le Clézio: Le procès-verbal

Здесь есть возможность читать онлайн «Jean-Marie Le Clézio: Le procès-verbal» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 1973, ISBN: 978-2-07-036353-7, издательство: Éditions Gallimard, категория: Современная проза / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

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Jean-Marie Le Clézio Le procès-verbal

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«On me reprochera certainement des quantités de choses. D'avoir dormi là, par terre, pendant des jours; d'avoir sali la maison, dessiné des calmars sur les murs, d'avoir joué au billard. On m'accusera d'avoir coupé des roses dans le jardin, d'avoir bu de la bière en cassant le goulot des bouteilles contre l'appui de la fenêtre: il ne reste presque plus de peinture jaune sur le rebord en bois. J'imagine qu'il va falloir passer sous peu devant un tribunal d'hommes; je leur laisse ces ordures en guise de testament; sans orgueil, j'espère qu'on me condamnera à quelque chose, afin que je paye de tout mon corps la faute de vivre. Prix Renaudot

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Il se recula d’un pas, fuma par les narines et dit encore, pour lui tout seul (mais heureusement il n’en a pas abusé, non, en partie parce qu’il n’a jamais aimé parler).

«Parfait, parfait —, tout ça est bien, mais il faut que j’aille à la ville, acheter des sèches, de la bière, du chocolat, et des trucs à bouffer.»

Pour mieux comprendre, il inscrivit sur un morceau de papier:

  sèches

  bière

  chocolat

  trucs à bouffer

  papier

  des journaux si

  possible voir

  un peu

Puis il s’assit par terre, devant la fenêtre et au soleil, là où il a l’habitude d’attendre la nuit, et, pour se reposer, il se mit à tracer des signes dans la poussière, d’involontaires dessins fins, rayés avec la pointe de l’ongle. Parce que c’est évidemment fatigant, de vivre ainsi tout seul, dans une maison abandonnée en haut d’une colline. Ça demande de savoir s’organiser, d’aimer la peur, la paresse et l’exotisme, d’avoir envie de creuser des tanières, tout le temps, et de s’y fourrer, tout humilié, bien au secret, comme on faisait quand on était gosse, entre deux pans crevés de vieille bâche.

B. Il avait abouti à la plage. Il s’était allongé sur les galets à l’extrémité gauche, tout contre les amas de rochers et la frange de varech, rêve pour les mouches pondeuses. Il venait de se baigner, et maintenant il s’appuyait en arrière, sur les deux coudes, de façon à laisser entre son dos mouillé et le sol un léger espace d’air propice à l’évaporation. Sa peau était rouge foncé, non pas cuivrée, et cela contrastait mal avec son maillot peint en bleu vif. Vu d’assez loin, il avait l’air d’un touriste américain, mais si on s’approchait, on remarquait qu’il avait la figure sale, les cheveux trop longs, et une mauvaise barbe blonde massacrée à coups de ciseaux. Il portait la tête basse, contre sa poitrine, dans une pose indifférente.

Ses coudes étaient posés symétriquement sur une serviette-éponge, mais en dessous des omoplates, le reste du corps se trouvait directement en contact avec la plage, et du gravier s’était collé aux poils des jambes par plaques boueuses. Avec la tête tournée dans cette direction, il ne devait voir que très peu de mer, surtout les blocs de rocaille à gauche, et, en supposant que ça devait faire des siècles qu’ils n’avaient pas été lavés, des siècles qu’animaux et hommes les couvraient d’immondices, on pouvait s’expliquer son air général de dégoût. Naturellement, la plage était peuplée d’un bout à l’autre (Adam se tenait à l’extrémité Sud-Est) d’une foule de gens, de femmes et d’enfants qui marchaient, dormaient ou criaient de la façon la plus variable.

Adam avait sommeillé un certain temps, comme ça, ou plus; à la fin, il lui avait semblé que ce serait mieux de marcher, de trouver un petit coin d’ombre, quelque part. Il s’était donné jusqu’à deux heures de l’après-midi, et sa montre marquait la demie d’une heure.

En réalité, tout cela ne déplaisait pas: il faisait vraiment très chaud, tous les bruits s’étouffaient les uns après les autres, on aurait dit que l’air s’épaississait, se transformait en nuage. On pouvait à la rigueur se sentir casé dans un trou d’atmosphère, bien à soi, sous les amoncellements de la terre, de l’eau, et du ciel.

Adam aimait voir la foule ainsi mouvementée, à sa droite: ils étaient bariolés, pleins de murmures, et somme toute beaucoup moins effrayants vus d’ici. C’était un peu comme si on avait leurs noms, comme si le seul fait de leur proximité les dotait d’un degré de parenté avec la famille des Pollo; en tout cas, il y avait les signes certains d’un ancêtre commun, les stigmates imperceptiblement négroïdes d’un quelconque améranthrope disparu. Certaines femmes plaisaient en dormant, on leur trouvait un grave affaissement des chairs, une moitié d’enterrement au sein des galets gris, qui était autant de relief, de doux contour, d’espèce d’amour végétal.

& elles se retournaient quelquefois, roulaient sur leurs peignoirs avec des gestes vagues de leurs bustes, des torsions élonguées de leurs nuques. Leurs enfants n’avaient pas cette mollesse. Ils étaient au contraire, petits, nains, sérieux; ils se groupaient au bord de l’eau, et, laissés à eux-mêmes, s’organisaient pour bâtir et racler le gravier. Deux ou trois, trop jeunes pour pouvoir se servir de leurs mains, jetaient régulièrement des cris perçants, sans raison, et que le reste des enfants acceptaient comme une incantation nécessaire à la perfection de leur travail.

Adam les contemplait distraitement comme s’il n’y avait aucun rapport logique entre eux, leurs bruits ou leurs mouvements, et lui, et chaque sensation de son corps exaspéré, qui amplifiait les détails, faisait de son être un objet monstrueux, tout de douleur, où la conscience de la vie n’est que la connaissance nerveuse de la matière. Tout ceci, bien sûr, avait une histoire légendaire, qu’on pouvait inventer mille fois de suite, sans jamais se tromper.

L’air était rempli de mouches plates, de poussières microscopiques, qui se déposaient sur les tas de galets, ou bien se déplaçaient suivant de longs cheminements horizontaux. À vrai dire, là non plus, il n’y avait pas moyen de se leurrer. — Il fallait, ou bien regarder un galet au hasard, et l’exprimer mentalement par quelque désir dans le genre de:

«Je vais le jeter sur la peau d’orange qui flotte là-bas, au milieu de l’eau.»

Ou bien, embrasser du regard toute l’étendue du paysage, un paysage immense, sans exceptions, fabriqué de creux et de bosses, de caps et de baies, d’arbres et de puits, de oui et de non, d’eau et d’air. Et dans ce cas, se sentir imprimé sur le sol, étalé au soleil, centre véritable de matériaux indéfiniment plus neutres.

Il n’osait pas trop bouger; il en avait pourtant, par instants, une envie presque frénétique; il restait allongé, la colonne vertébrale soumise aux rugosités des cailloux, la nuque ployée, le ventre tendu à se rompre par l’effort. De fatigue ou de chaleur, la petite sueur continuait à perler sur ses pommettes, puis à descendre, comme des gouttelettes de pluie, le long de son visage, de son cou, de ses côtes, de ses jambes. Il avait l’impression d’être le seul point humide sur toute la plage, comme si la tache moite qui graissait les galets sous son corps accentuait la dureté et la blancheur poussiéreuse, vaguement salée, qui l’environnait.

Il savait pourquoi. Il se doutait de cela. On n’aurait pu l’accuser de ne pas savoir ce qu’il faisait; parce qu’en restant ainsi immobile, il voyait mieux le monde se dévoiler, bribe par bribe, dans son déchaînement tranquille et burlesque, en pleine action, en formules de chimie agressive; soudains aller-retour de pistons, déclenchement de mécanismes, au sein des arbres, cycles du carbone, élongation régulière des ombres, et bruits, et bruissements caverneux d’une terre cotonneuse qui se craquelait méthodiquement, qui ouvrait ses lèvres avec des cris de bébés ayant semblé jusque-là n’appartenir qu’aux poissons.

Un homme passa, appelant d’une voix grêle. Il était malingre, et tout son corps brûlé par le soleil paraissait tendu à la verticale pour supporter le poids d’un panier de cacahuètes enrobées de praline. Il s’arrêta, regarda Adam, dit quelque chose, puis retourna en sens inverse sur la plage. Adam vit qu’il posait les pieds bien à plat sur les galets, et qu’avant de laisser le reste de son poids s’appuyer sur ses jambes, il avait un léger mouvement circulaire des orteils, de gauche à droite, qui l’assurait sans doute que le sol était libre d’obstacles. L’homme s’éloignait de la sorte, doucement, au milieu des amoncellements de corps, avec une dignité imprévue, et jetant de minute en minute son cri insensé.

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